Histoire :
EnfanceFin 1918. Les forces alliées de la Triple Entente sortent grandes vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Les Américains sont sur le point de retourner chez eux et nombre de femmes sont venues leur dire adieux. Parmi elles se trouve Mary Nott. Elle a dix-huit ans et a déjà un bébé dans les bras. Ce bambin a tout juste quelques mois. Il ne comprend pas que ce gros visage rond est celui de son père moldu et qu’il ne le reverrait plus jamais. Il sait seulement que la femme qui le tient pleure et que lui-même pleure encore plus fort en secouant la casquette du monsieur. Au cri que fit le bateau, l’homme les embrassa avant de repartir. Cet événement anodin, Zachary n’allait pas s’en rappeler, mais il changerait à jamais sa vie.
L’homme qui avait souillé de sa semence Mary avait scellé le destin de la jeune femme. Il ne savait pas ce qu’était des moldus, des sang-purs, Poudlard… La magie était condamnable par la Bible et les sorcières méritaient d’être brûlées sur un bûcher. Dans son ignorance, il avait condamné son amante. La famille «noble» de celle-ci cherchait éperdument un homme qui serait prêt à marier une femme impure. Un autre sang-pur était impossible. Aucun parent sain d’esprit n’accepterait que sa bru soit déshonorée par le péché charnel et encore plus avec un non sorcier. On trouva le sauveur en la personne de Wilfrid Ziegler. C’était un sang-mêlé, un horrible métis, mais qui avait le mérite de dénigrer son propre sang moldu. On ne lui demandait pas d’aimer le garçon. Seulement de le présenter comme sien.
C’est ce qu’il fit. Piètrement, mais il éleva le garçon comme s’il était le sien. Et il le fit encore plus médiocrement lorsqu’il eut ses propres enfants. Zachary ne comprenait pas l’indifférence de son père. Les seuls fois où il recevait un peu d’attention était lorsque celui qu’il considérait comme son géniteur se mettait en colère. Il ne pouvait s’approcher de ses petites sœurs ou avoir trop d’attention de sa mère. Ainsi, il devint ombre dans sa propre demeure. Que ne fut pas sa joie lorsqu’il embarqua pour le Poudlard Express. Sur les quais ses parents affichaient tous deux un air différent. Sa mère pleurait alors que son père affichait encore une fois une expression de dégoût. Et Zachary, intérieurement, explosait de joie.
Poudlard«Les clés de cette maison, Sont sagesse et érudition, Ceux aux esprits affamés, à Serdaigle ils pourront les sustentés. » Le choixpeau n’eut aucun mal à placer le garçon dans l’une des quatre maisons. La soif de connaissance de Zachary parlait pour lui. Ainsi, le bleu et bronze furent les couleurs qu’il porta durant sept ans. Il ne s’impliquait pas vraiment dans la vie scolaire. Il ne participait pas à aucun club et ne jouait pas au Quidditch. En cours, il ne posait jamais de questions en cours. S’il ne savait pas, il irait chercher à la bibliothèque. Les autres auraient dû en faire autant. Ainsi, ils n’auraient pas perdu leur temps à comprendre qu’un troll et un ogre étaient deux choses différentes.
On comptait ses amis sur les doigts d’une main. Les autres le trouvait froid, distant, voire sans émotion. Le Baron Sanglant semblait une meilleure compagnie que Zachary. Il avait le mérite de chasser les gens d’un regard blasé. Il n’aidait personne. Ce n’était pas son problème si les autres étaient trop cancres pour comprendre une simple notion de métamorphose. Il va s’en dire qu’il n’avait pas la côte au près des filles. Certaines vinrent lui parler. Il était mignon, sombre, grand… mais il les chassait, les unes après les autres et adorait voir leurs mines déconfites lorsqu’elles s’éloignaient.
Et puis vint la septième année. La dernière année à Poudlard et ultimement les ASPIC. Il vivait mal la fin de sa vie estudiantine. Il ne savait ce qu’il désirait faire plus tard. Son père l’avait découragé d’un poste de fonctionnaire au ministère. Il pourrait peut-être devenir professeur, mais il était encore trop jeune pour avoir un poste. Il oubliait ses obligations en étudiant encore plus. Le garçon en était encore plus désagréable, mais au moins, on n’osait plus discuter d’avenir avec lui. Les mois passaient, juin se termina et Zachary fut confronté à la réalité.
L’amourL’été de ses dix-huit ans, afin de célébrer la fin de ses études, il partit en voyage. Comme toute histoire de voyage qui se mérite, il rencontra une fille. Une moldue plus exactement. Caroline Water sacrifiait de son temps afin d’aider les plus démunis et en période de crise, il y en avait beaucoup. N’ayant plus aucun livre derrière lequel se cacher, il dut lui parler. Étonnamment, elle lui apprit des choses sur le monde moldue. Zachary en fut charmé. Jolie et intelligente. C’était l’amour avec un grand A. Il fit tout pour attirer son attention et «s’abaissa» même à aider la communauté non-sorcière.
L’activité lui ouvrit les yeux. Il réalisa qu’il appréciait l’entraide. Le jeune homme fit un examen de conscience. Il regrettait l’austérité qu’il avait témoignée envers ses camarades durant ses sept années. La moldue l’aidait dans cette prise de conscience.
Dans toute histoire, il faut une pointe de tragique. Alors que le couple marchait dans la rue, des sorciers vinrent à leur rencontre. C’étaient visible à la baguette qu’ils tenaient à la main et n’importe quel troll aurait réussi à faire la déduction. Ils hurlaient des obscénités contre les moldus et Zachary leur argua de se taire. Ce qui ne fit pas l’affaire des deux hommes : un gamin de dix-huit ne leur dirait certainement pas quoi faire. Malgré les passants, ils pointèrent leurs baguettes magiques et attaquèrent. Zachary se défendait toujours à l’arrivée des Aurors. Plusieurs moldus avaient été touchés, dont son amante, et tous subirent un sortilège d’Oubliette. Caroline en oublia même son existence. Il tenta bien de renouer des liens, mais l’intimité qu’il témoignait l’apeura et la jeune fille lui demanda de la laisser tranquille. Ce qu’il fit.
AurorIl ne sait pas pourquoi, ni comment, mais d’une manière où d’une autre, il termina devant le bureau d’un auror à passer différents tests de caractères. On lui posait des questions sur les moldus, la magie noire, ses implications scolaires et d’autres plus bizarres. Il y répondit en toute franchise. On le remercia de son temps, mais qu’il ne rentrait pas dans les critères de l’auror classique. L’instructeur ne comprenait pas comment un jeune homme qui refusait ses camarades d’école dans les cours voudrait servir et défendre la société. Son orgueil touché et déjà à cran, Zachary protesta pour que tous les minables aurors présents à ce moment là entendent que tout cela était ridicule. Qu’il y avait des choses qui nous transformaient et que ce n’était certainement pas un médiocre instructeur qui le comprendrait.
Alors qu’il remettait en cause sa vie devant un verre de whisky au Trois Balais, un homme vint le voir. Il se disait être auror et le jeune homme vint pour l’envoyer se faire f**** par un cheval, mais l’autre ajouta rapidement qu’il le désirait dans son équipe : les infiltrés. Il lui fallait des hommes comme lui avec un passé, un caractère, un physique qui le rendait tout sauf compatible avec les aurors classiques.
Sa formation dura trois années intensives et fut faites en parallèle des autres aurors. Peut de gens connaissaient qui faisaient parti ce groupe spécial du département. On leur apprit la magie noire, à résister au sortilège d’Imperium, l’occlumencie, etc. Ils devaient passer pour de vrais mages noirs et être en mesure de garder leur liberté.
Il réussit ses premières missions. Tout allait pour le mieux, mais un soir qu’il suivait Arthur Weiss et sa bande [afin de récolter des informations sur Murphy Conley], il fut arrêter à la suite d’une confrontation avec cinq moldus. Ce n’était pas sa faute, il avait même fait de son mieux pour protéger discrètement les victimes de Weiss, mais ça les aurors s’en foutaient. Ce n’était pas vraiment l’un des leurs. En fait, il ne le savait pas. Et après sa comparution devant le Magenmagot, on l’envoya à Azkaban. Il y resta une nuit. Qui fut sans aucun doute la plus horrible de sa vie. Au matin, son chef vint le sortir de là pour l’obliger à se terrer durant trois ans. Trois longues années à ne rien faire. Et puis, vint le jour de sa libération et de sa nouvelle mission; reprendre contact avec Arthur… pardon Griffith Weiss, et reprendre ses investigations. Cette fois-ci ce n’est plus sur Murphy Conley, mais bien sur Grindelwald.