Saoirse O'Finnegan

Saoirse, dès sa première année, à commencé à fouiller Pourdlard de fond en combe.  On raconte qu’elle connait un grand nombre de passages et de pièces secrètes et qu’elle sait comment se rendre à Pré-au-Lard sans problème.  Saoirse est une fouineuse, mais une vaillante fouineuse !  Elle aide souvent les élèves plus âgés, soit pour leur choper un truc au village ou faire passer un mot à un rival –ou une amoureuse, pourquoi pas !- en échange de friandises.  Cette réputation a fait courir sur elle une rumeur infondée : On dit qu’elle connaitrait les mots de passe de chaque salle commune.  
Pour le moment, elle cherche de manière ardue… les mots de passe des autres salles communes.  Projet très honorable, n’est-ce pas ?  
Un père moldu enrôlé de force dans l’armée suite à la conscription canadienne et une mère sorcière, tous deux irlandais d’origine.  Saoirse a également un petit frère, trop jeune pour être à Poudlard.  
Lors des années folles, les O’Finnegan immigrèrent, comme de nombreux irlandais, au Canada.  Jusqu’à ce que la quarantaine soit levée, ils durent demeurer à Grosse-Île, avec les autres étrangers.  Pas pauvres mais surtout pas riches, ils furent touchés, comme tous, par la dépression qui frappa les pays industriels.  Père O’Finnegan, homme travaillant et fier, réussit à trouver du travail, un travail ardu et difficile, mais qui rapportait suffisamment pour nourrir son épouse ainsi que leur petite fille, nouveau né.  Sorcière, Mère O’Finnegan usait de quelques petits tours pour, disons, avoir un pain de plus au déjeuner, un feu plus consistant pour réchauffer la maison lors des rudes hivers.  

Peu après qu’ils quittèrent Grosse-Île, la guerre éclata.  Installés dans la région de Chaudière-Appalache, ils vécurent comme tous les autres.  En tentant d’ignorer que les combats grondaient de l’autre côté de l’océan.  Ce qui était difficile voire impossible.  C’était près de leurs terres d’origines qu’on se battait, c’était les leurs qui étaient partis au combat.  Lorsque la conscription passa, obligeant les hommes à partir à la guerre, Père O’Finnegan quitta le foyer familial, laissant la jeune Saoirse ainsi que son petit frère aux soins de leur mère.  

La lettre de Poudlard arriva aux onze ans de l’enfant.  Ayant grandie dans les bras d’une sorcière, la magie ne lui était pas inconnue.  L’école était loin, sur un autre continent, près de là où tombait les bombes allemandes.  Poudlard, néanmoins, était une chance de sortir de cette ambiance conflictuelle, de grandir en sécurité, d’accomplir de plus grandes choses.  Pourquoi Diable sa mère n’était-elle pas restée dans le monde magique, elle se le demandait toujours !  

Saoirse, première année à Poudlard.  Qu’est-ce que l’accent britannique la fit rire.  Les cours étaient intéressants, mais ce que renfermait l’école l’était encore plus.  Ces escaliers qui bougent tous seuls, des couloirs qui semblaient apparaitre et disparaitre.  Pour la jeune fille, c’était incroyable.  Elle trouva que de rester enfermée dans son dortoir était une perte de temps, alors qu’il y avait largement plus à découvrir en se promenant, tout simplement.  

Elle fut rapidement à l’aise, sachant quel couloir emprunté pour arriver plus vite au point B à partir du point A.  Saoirse, quelques fois, aidait même ses camarades à traverser l’école, les sauvant d’une syncope alors qu’ils allaient être en retard à leur cours.  

C’est ainsi qu’elle se trouva plusieurs fois en colle, avec des notes moyennes mais beaucoup de chocogrenouilles et une parcelle de connaissance des secrets de Poudlard.