Naoise Ciaràn Cailean

« Rien à cirer ! » Voilà exactement ce que pense Naoise. Tout ça ne l’intéresse pas. La seule chose importante pour lui, c’est ce qu’il va faire ce soir, et demain peut être. Au fond, il trouve que ces querelles entre Moldus sont amusantes de loin, et que le Ministre n’a pas intérêt à enquiquiner les Vampires avec de nouvelles lois. Pour le reste… ha. Qui vivra verra ? Et bah lui, il verra.
Il est célèbre pour ses chansons et il lui arrive de faire quelques concerts où on vient l’applaudir – il utilise Ciaràn, son deuxième prénom, comme nom de scène. Les jeunes l’adorent, il parait. Les adultes, un peu moins. Mais Naoise, il est un peu du genre à aimer se faire détester. Il est connu comme le jeune arriviste, le provocateur, et parfois, le petit con de service. On lui prête des penchants… très dérangeants, et lui ? Oh ! Il est bien pire que ça...
Ayant quitté Poudlard il y a à peine deux ans, il a encore là-bas certains amis qui le connaissent pour ses innombrables bêtises et son étrange capacité à être toujours capable du pire comme du meilleur.
On dit aussi qu’il enchaine les conquètes sans lendemain, et il s’en vante.

MAJ. 1943
Qu'est-il arrivé à Naoise ? Après avoir disparu pendant près d'un mois de la surface de la terre, il s'est terré dans une maison qui lui appartient et que personne n'a été vraiment capable de retrouver.
Il déclare vouloir arrêter la musique, et semble s'être assagi de manière assez drastique. Serait-il finalement devenu complètement fou ? Beaucoup se le demandent...

Il veut devenir le chanteur le plus célèbre du Monde Magique. Et le plus riche aussi.
Sa mère, il ne l’a jamais connue. Son père est un vieux Vampire qu’il n’a pas vu depuis des années, car il voyage tout le temps, aussi il s’est toujours débrouillé tout seul. Il est fils unique.
Naoise est un jeune, très jeune vampire. Dix-neufs ans à peine. Son histoire n’a pour seule ligne fixe une immense solitude.
Il passa sa tendre enfance avec une nourrice, dans l’immense manoir de son père, qui, lui, n’était pas là. Il n’eut jamais connaissance de sa mère, ni de son nom, ni de qui elle était, ni même de si elle était vivante ou morte. C'était une vampire, oui. Elle l'est peut être toujours... La seule chose qu’il sait sur elle, c’est qu’elle avait de longs cheveux roux. Baisée par le feu. Enfant, sa curiosité extrème pour le monde qui l’entourait l’occupait suffisamment pour qu’il ne se rende pas compte qu’il était seul, désespérément seul. Yahanes, la femme qui s’occupait de lui, était une vieille amie de la famille de son père, et elle l’éduqua le plus convenablement possible. Mais « le plus convenablement possible » était toutefois loin de faire de Naoise un enfant et adolescent exemplaire et sans histoires. Né vampire, le jeune garçon partait déjà avec un certain désavantage. L’absence de modèle paternel ou maternel, et le manque d’autorité le rendèrent insouciant, capricieux et brutal. Il était parfois adorable, surtout lorsqu’il s’isolait sur le toit du manoir pour chanter, des heures durant, toute la nuit s’il le fallait. Avec rien d’autre que le ciel étoilé comme spectateur. Toujours seul. Dans cet immense manoir dans le Londres Sorcier, où il n’avait pour compagnie qu’une femme aimable et des elfes de maison moches. D’où il ne sortait jamais. Parce que « Père ne le permettrait pas » et que c’était un peu la seule et unique consigne qu’il eut dans sa vie.
Et puis…

A onze ans, il put aller à Poudlard. Le Choixpeau l’envoya à Serdaigle, après avoir longuement hésité. Ses premiers pas dans cette société pleine de monde fut un nouveau départ. Il fut rapidement populaire, parmi les siens comme parmi les Gryffondors, avec qui il partageait un certain gout pour enfreindre les règlements. Les autres maisons… mh, soyons clairs : Naoise aimait tout le monde. Ce n’était pas toujours réciproque. Les professeurs avaient toujours une impression mitigé à son propos. Lui… Naoise. Nayeusé ? Naouye ? Personne n’était fichu de prononcer son nom correctement.
Bref.

Pour autant, il se targuait d’excellentes notes en Sortilèges, en Arts et Musique Magiques et en Etude des Moldus, qu’il trouvait – et trouve toujours – fascinant. Il avait également un bon niveau en Astronomie, mais était lamentable en Potions et en Botanique, où l’envie de faire le pitre reprenait sans cesse le dessus. Il recevait parfois une lette de son Père, qui l’enjoignait à faire des efforts et lui rappelait d’être prudent sur sa nature vampirique – qu’il garda, étonnament, toujours bien secrète. Il fut également encouragé par ses amis comme ses professeurs pour entamer une carrière musicale, et sa voix étant ce qu’elle était – sublime, merveilleuse, unique, mélodieuse, et j’en passe ! – il fut très rapidement remarqué. Et choisi. Elu, élevé !

Et le voila qui entama, dès sa sortie de Poudlard – avec un nombre incroyable de trois ASPICS en main (Sortilèges, Musique, Moldus) – une carrière musicale relativement débauchée, déjà, à son âge, gracieusement aidée par l’apport financier familial plutôt conséquent. Comme quoi sa famille peut quand même servir à quelque chose. Non ?