Charlie Cherrytree

Il s’implique beaucoup dans la vie de l’école, il est donc un visage connu des élèves. Il a été président du club de botanique, membre du club d’astronomie et de la rédaction du journal, et était poursuiveur de l’équipe de Poufsouffle. L’infirmière l’a fait retirer de l’équipe à la suite d’un accident, en quatrième année, qui l’a laissé inconscient trois jours à l’infirmerie. Il a, depuis, des accès de migraine lorsqu’il est trop stressé. Il a été absent presque un mois en janvier 1944, il aurait été très malade.

Il a également dû lâcher ses autres activités en 1943, car son père estimait qu’il ne pourrait réussir aussi bien dans tous ses cours avec ses nouvelles obligations de préfet en plus. Dans l’école, il est reconnu comme un ami fidèle et quelqu’un à qui on peut confier ses problèmes.

Il n’a pour ambition que celles de ses parents : devenir médicomage. Mais parfois, il se prend à rêver…

Aîné d’une famille de cinq enfants (il a deux frères et deux sœurs), Charlie a toujours porté le poids des espoirs et des ambitions de ses parents.

Son père, Neil Cherrytree, a été médicomage pour le ministère de la Magie pendant 20 ans, et est aujourd’hui à son compte dans un cabinet privé, Cherrytree & Mandrake, sis à Southampton, où vivait la famille jusqu'en 1940 (ils ont déménagé après une attaque violente des Allemands contre le port de la ville). Le père souhaite, tout naturellement, que son aîné prenne la relève en devenant médicomage.

Sa mère, Evelyn Cherrytree, a été marquée dans son enfance par le décès de son père lors du naufrage du Titanic, en 1912. Elle était toute petite à l’époque, mais garde un souvenir vivide de son père, qui resta à bord du Titanic pour sauver les Moldus d’une mort atroce, alors qu’il aurait pu transplaner et vivre. Voyageur impénitent, curieux des Moldus, en pleine étude sociologique en lieu clos, et assistant chirurgien du bord, Isidor Simpson avait refusé de quitter le navire alors que les autres plongeaient vers une mort certaine. Selon les témoignages des survivants, il avait aidé à l’évacuation, soignant même de menues blessures (entorses ou fêlures) jusqu’à la fin. Quel héros! La jeune orpheline qu’il laissait derrière se construisit l’image d’un père modèle et d’un homme idéal auquel son fils devait se mesurer.

« Ton grand-père… » Ainsi commençaient toujours les reproches dans la bouche de sa mère. « Ton grand-père… » aurait agi autrement, aurait pris soin de son petit frère, aurait aidé ses sœurs, n’aurait pas élevé la voix, pas tapé du pied, pas volé cette friandise, pas pleuré, et ainsi de suite, déclinable à l’infini.

Charlie a donc grandi en cherchant à tout prix à se conformer à ce modèle pour rendre sa mère fière, tout en répondant aux grands espoirs de son père. Car il aime ses parents plus que tout, de bons parents, un peu sévères, et avec beaucoup trop d’attentes, bien sûr, mais des parents aimants qui veulent le meilleur pour leurs enfants. Charlie a toujours eu tout ce dont il avait besoin, une bonne éducation à la maison, la permission de jouer avec des amis, même moldus, jusqu’à la noirceur, des goûters d’anniversaire formidables, et même, des avantages que ses petits frères et sœurs n’ont jamais eu, notamment de l’argent de poche, des vêtements neufs, dont héritaient ses frères, et un épagneul.

Ces injustices apparentes ont creusé un certain fossé entre Charlie et ses cadets, surtout entre Victor et lui, Victor allant même jusqu’à faire une fugue mémorable à 10 ans parce qu’il refusait d’aller à la même école que son frère. Charlie se sent coupable de cette distance qui s’est créée avec les années, mais la réconciliation ne semble pas pour demain, Victor refusant même de lui adresser la parole depuis l’été 1943, où leurs parents ont payé à Charlie un voyage (en fait un stage de perfectionnement dont Charlie se serait bien passé) à Paris. Heureusement, il y a Peggy, sa plus jeune sœur, avec qui il a une belle complicité.