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 Opium Quash

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MessageSujet: Opium Quash   Opium Quash Icon_minitimeVen 24 Jan - 16:59

Opium « Silence » Quash

« La mauvaise herbe nuit car elle ne meurt jamais. »


Genre :
Féminin
Âge :
30 ans
Métier :
Concierge depuis septembre 1942.  Anciennement Tireuse d'Ellite à Baguette.
Lieu de résidence :
Poudlard, l'intérêt d'être concierge c'est d'avoir un logement, qu'est-ce que tu croyais, qu'elle avait une vocation ?  
Personnage ou auteur de l'avatar :
Fanart d'Aveline d'Assassin Creed Liberation.

Familier :
Aucun, elle n'aime pas savoir quoi que ce soit réduit à la domestication, bien trop proche de l'esclavage.
Baguette :
Vigne, cœur en Plume de Phénix, 31 cm, peu flexible.
Patronus :
Un scorpion.
Epouvantard :
Le croquemitaine, un homme avec un sac de toile sur la tête qui mange les enfants qui ne dorment pas la nuit.
Amortentia :
Poudre de pistolet, savon noir et piment rouge.
Animagus : Un petit lapin noir angora (déclarée au ministère).


Taille :
1m68, pour une femme, elle est assez grande, cela lui vient de son père qui était une force de la Nature.
Corpulence :
Opium est une femme musclée et athlétique, elle peut facilement vous dépasser au 100 mètres, et vous foutre une raclée au bras de fer. Pourtant, elle sait être féminine et a de jolies formes d'après pas mal d'hommes : une poitrine généreuse, des hanches larges, des cuisses bien galbées, sans être l'idéal type de beauté de cette époque, elle sait faire chavirer les cœurs, et tourner les têtes avec sa démarche assurée et silencieuse, sa tête haute et ses épaules un peu larges.
Cheveux :
Noir de jais, suivant la lumière, ils peuvent avoir quelques reflets auburn mais cela est assez rare. Ils sont aussi très crépus et difficile à dompter, c'est pour cela qu'elle les tresse presque tout le temps. Elle ne se coiffe autrement qu'en de rares occasions.
Yeux :
Ses yeux sont noisettes, prenant des teintes mordorées. On pourrait parfois croire qu'elle a les yeux jaunes, ce qui est rare pour une personne aux origines africaines, et donc troublant.
Signes distinctifs :
Sa peau d'ébène est en Angleterre une première et énorme distinction. Mais elle a aussi plusieurs petites cicatrices sur le visage : deux traits clairs traversent son sourcil droit, et sa lèvre supérieure est aussi marqué à droite d'une cicatrice ancienne. Elle a aussi plusieurs cicatrices assez vilaines sur le torse et dans le dos.
Style vestimentaire :  
Opium a tendance à préférer porter pantalons et chemisiers sous sa robe de sorcier. Souvent en noir, gris ou blanc, rarement des couleurs, elle privilégie la praticité à la beauté dans sa vie de tous les jours. Pourtant, elle peut porter, robes et talons quand l'occasion se présente. Elle fait toujours attention à la propreté des ses vêtements, et les prend toujours assez communs, pour ne pas se faire repérer dans la masse. Sensible au froid, elle porte souvent des écharpes ou des étoles de soie noires ou blanches, parfois écarlates.

Qualités :
Stratège – Intelligente – Réactive – Cultivée – Charismatique – Calme – Réfléchie – Débrouillarde - Sait s'adapter - Indépendante - Mémoire quasi-eidéitique - etc.
Défauts :
 Rancunière – Susceptible – Égoïste – Exigeante – Méfiante – Menteuse – Vengeresse – Immodérée – Paresseuse - Frivole - etc.
Préférences :
Le calme – La chaleur – Le sport (sorcier ou non) – La cuisine épicée – La lecture – Les grattouilles derrière ses oreilles sous forme animale – Partager son lit avec des hommes – Le dialogue – Terroriser ses élèves (parce que c'est drôle) – Rire – Le caramel – L'alcool & ses cigarettes - etc.
Antipathies :
L'intolérance – Être dans le besoin – L'ignorance – La religion – La dépendance – La violence – Les clichés – Le bruit – La foule – Se faire remarquer – Être réduite à sa couleur de peau – etc.

Que pensez-vous de la situation politique actuelle ?
Opium ne prend plus vraiment parti en matière de politique, cela lui a coûté trop cher jusque là. Alors bien sûr, elle trouve ça abject qu'on considère que certains ont plus de valeurs que les autres, mais elle a toujours vécu dans les inégalités. Aujourd'hui, ce qui lui importe, c'est de sauver sa propre vie et ne pas être menacée. Elle essaie donc de faire peur aux sorciers les plus extrémistes, histoire qu'on lui fiche la paix, même si elle est née-moldue, même si elle fait partie d'une race dite inférieure. Tant qu'on reconnaît sa valeur à elle, elle s'en tape des autres. On vit dans un monde cruel, il faut d'abord penser à soi. Elle l'a appris à ses dépens et en a tiré les leçons. « Tuer donc qui vous voulez, sauf moi. » répondra-t-elle à qui essaie de la pousser à s'engager ou de la menacer.

Réputation :
Ce qu'il faut avant tout comprendre, c'est qu'il n'y a pas « une » Opium, mais « des » Opium, aux réputations aussi différentes que complémentaires. Elle a su séparer les mondes auxquelles elle a appartenu ou appartient encore. Aussi, certains ne la connaîtront pas par son véritable nom par exemple. Elle est d'ailleurs plus connue sans doute sous son nom d'emprunt : « Silence », et ceux qui connaissent ce nom ne sont pas des plus respectables.

Silence, c'est une légende avant tout. Un agent de l'ombre que finissent par connaître tous ceux qui ont de mauvaises intentions, un nom sur ces lèvres salies. C'est quelqu'un qui peut arranger toutes vos affaires si vous savez y mettre le prix. Enfin qui savait. Il paraît que même les pires prennent leur retraite. Parce que c'est la pire. Une personne capable de tuer de sang-froid. On raconte qu'elle est de sang pur et qu'elle venge l'honneur des sorciers. La vérité, c'est plutôt qu'elle profite de la bêtise humaine. Tuer un inconnu, ce n'est pas compliqué, et si on fait cela sans affect, on devient difficile à trouver. Mais Silence a disparu. Personne ne sait plus vraiment qui elle est. Sauf quelques vieux clients qui la craignent d'autant plus.

Mais Opium, en premier lieu, c'est l'une des plus brillantes élèves de Poudlard. Une gardienne de Quidditch pleine de panache, qui a tenté de résister à Ó Ceallaigh. L'une des plus jeune tireuse d'élite à Baguette. 9 ans de bons et loyaux services envers le Ministère de la Magie. Et une disparition. Plus un mot. Tout cela après une insurrection de sa part face à son supérieur, débouchant sur sa démission sans préavis. Après, personne ne sait. On raconte qu'elle est partie aux USA. Puis qu'elle n'est revenue que pour prendre son poste à Poudlard.

Un poste inattendu. Poudlard n'a jamais eu concierge si brillant. Pour qui sait qui elle est, cela paraît improbable. Pour les élèves, elle est juste une concierge un peu bizarre. Elle laisse parfois passer les plus grosses bêtises et colle pour des broutilles. Ainsi, elle a créé un climat de crainte autour de sa personne. Certains racontent même qu'elle s'est déjà transformé en lapin pour les surprendre sur le fait, mais on a peine à croire ces rumeurs. Lors des heures de colle, elle n'hésite pas à rester des heures à observer les punis, sans rien leur demander, juste en les forçant à supporter sa présence désagréable. Elle est la terreur de certains. Pourtant, elle a déjà aidé sans le montrer d'autres élèves qui se faisaient chahuter pour les mauvaises raisons, mais cela, ce n'est qu'une légende.

Pour ses collègues, elle est quelqu'un d'assez secret mais sociable. Elle peut offrir un verre à ses collègues de temps en temps, leur offrir quelques friandises dont elle a la recette, tenir des conversations intéressantes. Il lui arrive même de passer des heures de joie avec les quelques mâles célibataires de Poudlard, mais cela aussi, c'est une légende, franchement, vous imaginez ce despote en plein acte ?

Projets :
 Des projets ? Opium a arrêté d'en avoir il y a quelques années. Rester au calme un moment. Peut-être aller vivre dans un endroit isolé. Partir aux USA, avoir une nouvelle vie. Ou rester ici jusqu'à la fin, à l'abri, dans un milieu presque complètement protégé. Ou être attrapée par ses anciens collègues. Mourir en prison. Reprendre un verre et oublier surtout. Oublier ces vieux démons.

Famille  :
La famille d'Opium ne se résume plus qu'à un nom et un prénom. Depuis ses onze ans, elle n'a plus aucune nouvelle, aucun contact. La rupture a été violente et lui a laissé quelques cicatrices. Elle a pourtant eu une mère et un père, deux migrants américains venant tenter leur chance en Angleterre. John et Fanny Quash. Tous deux ouvriers dans le textile. Fanny enfanta de six enfants, deux moururent, l'un peu de temps après sa naissance, l'autre tuée par un salaud. Les quatre autres : deux frères qui devinrent ouvriers à leur tour, une sœur qui se fait battre par un mari ivrogne et travaille comme domestique pour des Blancs. Et puis elle, Opium. Une enfant non désirée, la plus jeune de la fratrie. Une enfant du Diable, un sorcière. Fin de l'histoire familiale.

Elle n'a pas eu de mari. Elle a eu des amants. Elle n'a pas eu d'enfants. Elle ne le sait pas, mais elle n'en aura jamais à cause de sa stérilité. Elle aurait pourtant aimé avoir un enfant, mais la vie est cruelle, tout le monde le sait.

Histoire :

« Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » La Bible, Genèse.

D'habitude, les migrants vont en Amérique. Seulement, quand on est né en terre promise, on se demande parfois ce qui en fait le charme. Les Quash se sont demandés. Ils n'étaient plus esclaves depuis quelques générations, et pourtant leur vie était tout aussi misérable. Alors ils ont fait le trajet inverse, non pas vers leur terre d'origine, mais vers l'origine de la richesse, l'Angleterre. Ils parlaient anglais, ils étaient travailleurs.

L'Angleterre ne les accueillit pas à bras ouverts. Cela ne les changeait pas. Ils migrèrent vers Manchester. L'industrie du textile recrutait beaucoup de main d’œuvre. Le travail était pénible et mal payé. La communauté noire les accueillit. Ils vécurent dans un délabrement sanitaire commun aux ouvriers. Ils eurent bientôt un appartement. Des enfants. Beaucoup trop d'enfants. Ils n'avaient pas de quoi les élever. Alors les enfants eurent plus faim que les autres et utilisèrent les vêtements de l'aîné sans distinction de sexe. On était pauvre. Point.

Opium naquit après ses frères et sœurs. Son plus grand frère, Caleb avait déjà quinze ans. Charlie en avait 13. Sa sœur Marlene 12. Cathy 10. Christian a peine 5ans. Les enfants étaient souvent livrés à eux même, et Marlene s'occupa plus d'Opium que sa propre mère, épuisée par les grossesses successives et le travail d'usine. Son père partit à la guerre. Caleb aussi un peu plus tard. Son père revint borgne et alcoolique, traumatisé par la violence du front. Son frère avec une jambe de bois. Opium ne comprenait pas ce que c'était la guerre, mais cela lui faisait autant peur que le Croquemitaine.

Quand elle eut 5 ans, elle vit sa sœur partir avec un homme blanc. Personne ne chercha à savoir où elle était partie. Ce n'était qu'une bouche de moins à nourrir. Mais elle, elle savait que c'était le croquemitaine qui l'avait enlevée parce qu'elle ne dormait pas silencieusement la nuit.

C'est à sept ans que la Magie apparut en elle. Elle voyait des choses différentes. Elle parlait avec des gens qui n'existaient pas. Ses parents la crurent possédée. Ils demandèrent plusieurs fois au prêtre de leur paroisse de l'exorciser. Mais ce n'est pas un acte anodin. Cependant, après plusieurs demandes, cela fut fait. On exorcisa la petite. Elle ne comprit jamais pourquoi on lui avait fait tant de mal. Elle ne parla plus des choses qu'elle voyait, ni que ce qu'elle avait fait à ces hommes. Elle avait peur d'être le Diable. Chaque soir, elle priait le double de ce qui était nécessaire.

Pourtant, deux hommes vinrent parler à ses parents. Deux hommes blancs. Opium les trouva bizarres. Ils n'étaient pas habillés comme les ouvriers du quartiers. Ni comme les gens des journaux. Ils n'étaient pas bien raccord. Ses parents crièrent. Sa mère hurla des « Notre père », finalement son père hurla : « Amenez là, et ne nous torturez plus jamais ! C'est l'enfant du Diable ! Vous êtes le Diable ! »

Les hommes blancs emmenèrent l'enfant qui voulait sa mère. Sa sœur. Son frère. Son père. Personne n'osa lui faire un signe d'au revoir. Elle n'avait jamais été comme eux, ils ne l'avaient jamais acceptée. A huit ans, elle fut retirée de l'autorité de ses parents et accueillie par une famille de sorciers. Elle n'était pas l'enfant du Diable. Juste une sorcière née dans un milieu trop ignorant.

« Jusqu'à quand, stupides, aimerez-vous la stupidité? Jusqu'à quand les moqueurs se plairont-ils à la moquerie, Et les insensés haïront-ils la science? »  Proverbes, David.

Poudlard. Opium en avait entendu parlé dans sa famille d'accueil. Des gens très gentils. Mais ce n'était pas ses parents, c'était différent. Ils étaient payés pour s'occuper d'elle. Leur gentillesse n'était pas gratuite, pas comme celle qu'ils donnaient à leurs enfants déjà grands. Mais elle ne leur en voulait pas. Vivre avec eux, c'était déjà tellement plus que vivre avec sa famille. Pas de coups. Pas de cris. Pas de culpabilités. Elle n'était plus différente. Du moins, elle le croyait. Poudlard, cet endroit rêvé se chargea de lui prouver qu'elle était toujours différente, en bien des points.

Sur le quai de la gare, avec sa valise, elle se sentit perdue. Les regards passaient sur elle, souvent suivis de rires. Certains n'avaient jamais vu de « noirs ». Elle peina à trouver une place dans le train, parfois on lui claquait la porte au nez en riant de son air apeuré. Elle finit par arriver dans un compartiment peuplé de têtes rousses. Ils levèrent les yeux vers elle. Elle se préparait à partir. Mais l'un d'eux s'avança pour lui prendre sa valise et la mettre en hauteur.

« T'en fais pas, avec les irlandais aussi, ils sont idiots. »lui dit le garçon avec un sourire.

Au moins, elle n'était pas la seule différente. Il entrait aussi en première année. Elle décida de rester avec lui le plus longtemps possible. Il était gentil, et ne la jugeait pas. Mais leurs routes se séparèrent dès la répartition. Il était devant elle, il fut envoyé à Poufsouffle. Elle supplia le chapeau de l'envoyer aussi là-bas. Mais après une longue hésitation, il hurla « Sergdaigle ». Elle resta tétanisée devant les regards de toute cette salle. Ceux en vert riaient déjà d'elle. Mais d'autres aussi. Elle entendit une vague imitation de singe. Elle courut vers sa table les larmes aux yeux. C'était donc cela Poudlard ? Elle pensait que les sorciers étaient différents.

« Tu t'attendais à quoi ? »lui demanda le rouquin quand elle lui fit part, les larmes aux yeux de sa déception.

« Je sais pas !  Quelque chose de mieux. De différent. Avec tout ce que la magie permet, et la connaissance, et... »

« La magie ne rend pas plus tolérant, ni plus intelligent. » la coupa Ian avec un haussement d'épaules.

Opium resta silencieuse, un peu triste. Au moins, elle avait trouvé des gens qui la soutenait à défaut de pouvoir la comprendre vraiment. Ils n'essuyaient pas autant de moqueries. Ils n'étaient pas aussi désavantagés qu'elle. Noire et moldue. Elle cumulait apparemment les défauts aux yeux de beaucoup. La première année fut difficile, mais elle éclaboussait ses détracteurs de sa réussite, une intuition de la magie très forte était présente en elle, s'associant à ses facultés d’apprentissage, le cocktail fut explosif. Le Choixpeau ne s'était pas trompé, elle était de ceux qui irradient de réussite et d'intelligence. Il n'y eut qu'un échec cette année là : l'épreuve des épouvantards. Lorsqu'elle vit devant elle cet homme au complet blanc, les cheveux blonds sales dépassant du sac de toile sur sa tête, elle ne put pas bouger, et il fallut l'intervention du professeur pour qu'elle arrête de hurler. Ian lui demanda ce qu'elle avait vu, elle répondit le Croquemitaine, mais elle savait que ce n'était pas son nom.

La seconde année, il n'y eut plus d'échecs. Aucun. Elle se construisait par ses réussites. Elle avançait. Elle entra aussi dans l'équipe de Quidditch. Au poste de gardienne. Elle était jeune, mais elle avait l'habitude des jeux de balles. Elle avait toujours su garder un but avec les garçons de son quartiers. Alors balai ou pas, c'était pareil. On appréciait sa réactivité et son humour. Elle attirait toujours les regards moqueurs et les insultes, mais elle savait les ignorer. Ian était un de ses rares amis.

Et puis, elle apprécia aussi son frère, Marius, même s'il se prenait trop pour un chevalier. Elle aurait aimé avoir une famille comme la leur. Elle les enviait un peu. Pourtant, elle n'en dit jamais rien. Elle ne rentrait plus dans sa famille d'accueil mais passait l'été dans une sorte de pensionnat pour pupilles du Ministère. Ils n'étaient pas très nombreux. Elle continua sa route. A partir de la quatrième année, ses agresseurs eurent le déplaisir de constater sa rancune et son talent en matière d'humiliation. Elle commença les duels. Elle devint rapidement une légende. Parfois, quand un élève l'embêtait trop, elle imitait le singe sur son passage, l'épouillait, et frappait sa poitrine d'un air féroce. Beaucoup ont fui ces confrontations, prouvant qu'elle était le singe dominant dans cette école. Parfois, elle dut ajouter quelques mots pour que la confrontation s'achève, ses préférés étaient : « Dans mon pays, on mange la langue de nos adversaires pour les faire taire à jamais. »

A la fin de sa septième année, elle était l'une des plus brillantes élèves de Poudlard, et accéda sans problème à la formation interne au Ministère de la Magie de Tireuse d’élite à Baguette.

« Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois. » La Bible, Genèse.

Plus jeune Brigadière. Première femme noire dans la section des Tireurs d'élite à Baguette. Opium était un modèle pour bien des petites sorcières. Elle fit la une des journaux lors de sa titularisation. Un exemple d'élévation sociale par les études et la détermination. Elle fut un très bon agent de terrain. Plus réfléchie que beaucoup, on lui déléguait souvent des décisions, son avis comptait sans qu'elle en ait le grade. Elle ne pouvait tout de même pas être gradée avant la trentaine, cela aurait fini par faire désordre tout de même ! En ce monde, il ne faut pas être trop brillant, il faut savoir être modeste dans son talent car on n'est jamais entouré que de médiocrité.

Mais elle ne voulait pas de grades. Son travail lui convenait. Elle fréquentait quelques amants. Pas vraiment le temps pour une vie de couple standard, pas vraiment l'envie d'avoir une telle vie. Elle préférait être une femme adultère et pécheresse, elle avait été fille du Diable alors elle n'avait plus vraiment peur de Dieu et ses conventions. Et puis, au fond, chaque homme finissait toujours par la décevoir, par un geste trop violent, par une parole rétrograde. Non, elle n'était pas faite pour s'attacher à un salaud. Elle ne voulait pas être enchaînée comme toutes ces femmes. Son statut de sorcière lui offrait plus d'indépendance qu'à ses sœurs moldues, elle ne voulait pas gâcher cet avantage en amourettes ridicules.

Les années passaient paisiblement. Arrestations, jugements, enquêtes, arrestations, jugements, etc. Elle était fière à chaque fois qu'un criminel finissait sous les barreaux. Elle croyait dur comme fer au système pénal magique. Elle croyait en la justice. Elle y croyait vraiment. C'était sa raison de continuer, de prendre des risques, de confier sa vie à ses collègues. Sinon, pourquoi ferait-on un métier aussi risqué ?

Et puis, il y eut le cas Schonbergh. Une arrestation comme les autres. Suspicion de Magie Noire. La routine. Ils prirent d'assaut son domicile à 5h00 du matin, le 31 janvier 1938. Il fut pris de court. Il dormait encore. Un sort de pétrification l'empêcha de se saisir de sa baguette. Il firent le tour de l'appartement dès qu'il fut évacué. Pour trouver des pièces à conviction rapidement. Ce fut Opium qui ouvrit la dernière pièce de l'appartement après avoir lutté contre un sortilège de protection. C'était là que résidait toutes les preuves, c'était certain ! La porte s'ouvrit, une odeur de moisissure, de stupre et de poussière agressa ses narines. Elle couvrit son visage d'un tissu, et avança dans la pièce peu éclairée.

« Lumos. »

Une lueur bleutée éclaira la tanière du Diable. Au mur, des portraits de filles. Plus ou moins jeunes. De cinq à seize ans à première vue. Elles étaient toutes souriantes, avec des friandises dans les mains. Elle étaient toutes noires. Elle eut un vertige quand elle reconnut sa sœur sur un des clichés. Elle était certaine que c'était elle. Un frisson parcourut son échine. Ses yeux quittèrent les portraits. Sur la table, des potions, des notes incompréhensibles, des bougies consumées. Elle avança un peu plus vite. Elle ouvrit un placard. Puis un deuxième. Elle eut à peine le temps de quitter les lieux du crime pour vomir. Dans ces placards, il n'y avait que des vêtements de petites filles.

21 février 1938, 8h00. Opium entrait en trombe dans le bureau de son supérieur. Des cernes marquaient ses yeux. Elle ne dormait plus depuis presque un mois. Elle jeta un journal sur le bureau de l'homme.

« Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Vous vous foutez de ma gueule ? »cria-t-elle d'une voix de stentor, tout l'étage avait dû l'entendre.

L'homme releva un regard agacé.

« Et bien, ils ont rendu leurs jugements. Je ne vois rien à redire. »

« Deux ans de prison ? Pour le tueur d'une centaine de gamines ? Vous rigolez ? »

« J'ai fait mon boulot et vous, le vôtre. Il n'y avait pas de preuves accablantes. Et puis, personne n'a jamais rapporté la disparition de ses enfants. Rien ne prouve qu'il les a tuées. Arrêtez de vous poser des questions et faites votre travail. J'ai appris qu'on allait bientôt remplacer un chef brigadier. Vous avez vos chances si vous ne faites pas plus d'esclandres. »

Opium resta immobile. Le poing serré. Une furieuse envie de frapper l'homme face à elle lui prit. Elle s'arrêta cependant quand elle eut saisi son col. Son sang battait à ses tempes.

« Dans mon pays, les lâches dans votre genre, on les castre pour qu'ils aient une raison de crier aigu. »murmura-t-elle en le lâchant, le repoussant dans son fauteuil de cuir.

Elle déposa son écusson de membre de Tireur d'élite sur le bureau dans un claquement sec.

« Considérez cela comme une démission. Je ne peux pas défendre un système comme celui-ci. »

Elle tourna les talons et ne revint plus jamais dans ces bureaux.

« Tu ne tueras point. »Moïse, 5ème commandement, Décalogue.

Elle passa un mois seule. L'alcool. Les cigarettes. La sensation que le monde s'est écroulé. La honte de n'avoir pas vengé son sang. L'incompréhension. Bientôt ses économies tombèrent proche du grand zéro. Elle abandonna son appartement, vendit ses meubles. Plus grand chose en poche. A la rue. La parfaite déchéance dans un système qui ne laissait pas encore de place aux gens comme elle. Dehors, il faisait encore froid, elle ne voulait pas dormir à la rue. Elle n'avait pas l'habitude, elle n'avait plus l'habitude de la pauvreté. Elle finit par errer dans l'allée des Embrumes. Par entrer dans un bar « The Headless Lady ». Enfin bar, ce n'était pas tout à fait ça. Plus un cabaret. Ou une maison de passe. Elle n'en savait trop rien. Elle déduisait tout cela en observant ce qui se passait au cours de la soirée. Elle commanda de nombreux verres. Observa le patron des lieux. Il était trop amical pour aimer tout le monde. Un barman aime tous les alcooliques tant qu'ils paient. Les heures passèrent. Elle finit par demander une chambre sans accompagnement. Étonnement de la part du gérant. C'était un bon début. Il lui demanda si elle attendait quelqu'un. Elle lui proposa de venir. Elle renoua avec une sensualité qui l'avait quittée depuis quelques mois.

Elle revint dans ce cabaret. Pas vraiment pour son patron ni pour ses filles. Surtout pour les duels à paris qui se déroulaient dans sa cave. Elle gagna un sacré pactole au début, en remportant pas mal de combats sans qu'on la soupçonne de savoir faire autre chose que la cuisine. Mais au fil des semaines, les paris n'étaient plus aussi florissants, et gagner n'était plus très rentable. Il fallait qu'elle trouve autre chose.

Cette chose arriva d'un inconnu. Un habitué mais un inconnu tout de même. Il l'invita à prendre un verre. Elle accepta. On ne refuse pas un verre s'il est payé et qu'on est à la rue. Et puis, il lui proposa un travail. Risqué mais bien payé. Pourquoi aurait-elle refusé ? Parce qu'il s'agissait de tuer un inconnu ? Elle ne risquait rien si il n'y avait pas de preuves. Elle tuerait cet inconnu. Elle pourra avec l'argent retrouver autre chose qu'une chambre minable changeant tout les jours dans des hôtels miteux. Elle n'allait pas s'en plaindre.

« Marché conclu, Miss... ? »

« Silence, Monsieur. Vous payez d'avance, j'espère. »

Ce fut le premier contrat. Il y en eut d'autres. Trop sans doute. Tuer un inconnu n'est pas difficile. Il faut juste l'observer un peu. Ensuite, toute mort peut paraître accidentelle. Ou elle peut accuser un autre. Rien n'est plus simple pour qui sait comment sont arrêtés les criminels. Pas d'affect, juste du business. Cela dura plus de trois ans. Pas une seule faute.

Et puis, elle retrouva sa trace. Le Croquemitaine. Schonbergh. Libéré depuis un an dans le plus grand des silences. Cette fois, il n'y avait pas de contrat et beaucoup d'affect. Elle le fila pendant des semaines pour tout connaître de ses habitudes. Elle put constater qu'il n'avait pas quitté ses travers et vit de nombreuses petites filles monter dans son nouvel appartement sans jamais en ressortir. Elle accepta froidement la réalité et ne commit rien d'irréfléchi. Ces enfants étaient aussi des inconnues. Elles auraient une vengeance. Elle ne pouvait pas se permettre de faire mieux. Elle agit donc après un mois, sa haine contenue. Elle l'attendit. Pénétrer dans son appartement ne fut pas compliqué, quelques sorts de protection à lever. Elle savait faire. Elle l'attendit derrière la porte. Elle avait insonorisé la pièce. Personne ne saurait. Elle le maîtrisa relativement facilement. Il la blessa légèrement. Une griffure marquée sur son visage. Elle ne lui en voulait pas pour cela. Elle savait qu'elle lui ferait bien plus mal. Mais elle voulait seulement savoir.

« Pourquoi seulement des noires ? T'es tellement un porc que tu aimes juste les fillettes exotiques ? »

Il eut un rire, et la regarda avec le regard des fous, des esprits pervertis au plus au point.

« Non. C'est parce que personne ne vient les réclamer. »

« Dommage. Je viens réclamer la vie de ma sœur. »

« Oh, ta sœur... »

« Cathy, elle avait quinze ans. »

Opium jeta sa photo à ses pieds. Celle qu'elle avait dérobé dans l'ancien appartement quand l'enquête fut close. Le sourire de l'homme se fit plus dément.

« Oh Cathy... Je m'en souviens... Mais ce n'était pas elle que je voulais, c'était la petite. Celle qui criait que j'étais le Croquemitaine... Elle était bien plus mignonne et plus fraîche. »

Opium ne le laissa pas continuer. Son couteau lui trancha la gorge. Il rit jusqu'à son dernier souffle. Froidement, Opium maquilla la scène. Elle nettoya toute trace de son passage. Saccagea l'appartement. Fit croire à un meurtre d'intérêt tout autre. Elle écrivit au mur avec son sang : « Mort aux impurs ». Elle savait que personne ne chercherait plus loin en ces temps de troubles. Elle nettoya ses plaies, mais la trace de sa vengeance resta gravée sur son visage, trois petites cicatrices.

« Reviens, Éternel ! Délivre mon âme; Sauve-moi, à cause de ta miséricorde. »  Psaumes 6, 5.

La vie reprit son cours. Les contrats continuèrent. Mais Opium n'y avait jamais pris de plaisir. Et elle n'aimait pas vraiment le cours des événements. Les meurtres qu'elle perpétrait était beaucoup trop proche de ce qu'elle avait un jour voulu combattre. La vie avait piétiné ses idéaux, mais elle ne voulait pas le faire elle aussi. Même si l'affaire était bien entamée. Il lui fallait juste une porte de sortie. Quelque chose pour raccrocher. Elle finit par apprendre que le concierge de Poudlard avait choisi de laisser sa place pour couler des jours heureux à la campagne. C'était l'occasion. Elle se présenta. Sa demande étonna. Pour tout le monde, elle avait quitté le pays depuis sa démission. Revenir pour ce poste, c'était fou. Mais Poudlard n'allait pas se priver d'une concierge si talentueuse ! Silence disparut. Opium reprenait du service.

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MessageSujet: Re: Opium Quash   Opium Quash Icon_minitimeDim 26 Jan - 16:05






Bonjour, je suis Tom Elvis Jedusor, responsable du groupe Serpentard et également de votre validation.

Un personnage original (une fois encore) et bien plus sexy que Rusard. 8D /BUS C'est sombre tout de même. ._________________. En tout cas j'ai bien aimé l'histoire, même si ce n'est pas facile de lire dans un encadré aussi étroit.




Faites moi plaisir miss Quash, allez coller certains élèves.  =D 

Autrement, il est conseillé d'avoir une fiche de relation (cette dernière se trouve dans "dossier". ^^ N'oublie pas de remplir ton dossier et bon jeu.   Raiwbow 
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Opium Quash
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