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 [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage

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Charlie Cherrytree
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MessageSujet: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitimeJeu 25 Déc - 18:09

Fin juin 1943, en pleine période d'examens

Des vilaines langues auraient sûrement dit que les armures de la galerie brillaient plus que certains élèves, mais Charlie n'était pas de ses langues sales et, s'il lui arrivait effectivement de souhaiter, dans ces périodes de grande tension, que ses éternels rivaux pour les meilleures notes se prennent un sortilège d'oubliettes en pleine tronche, le préfet de Poufsouffle chassait vite ces pensées peu charitables de son esprit pour mieux se concentrer sur ses révisions.

Depuis trois semaines, on ne voyait quasiment plus le préfet autre part que le nez plongé dans un livre ou les yeux fixés sur un bout de parchemin. Comme tant d'autres, il donnait souvent l'impression d'avoir complètement perdu l'esprit quand il marchait dans les couloirs de la plus grande école de sorcellerie du Royaume Uni, les yeux vides et la bouche murmurant des mots indistincts, mais qui devaient sûrement être d'une importance capitale pour la suite de ses études. C'était particulièrement le cas des élèves de cinquième et de septième années, tous préoccupés qui par leurs BUSES qui par leurs ASPICS à la fin du mois.

Charlie murmurait même des bribes de sortilèges, des dates et des noms pendant son sommeil, au grand déplaisir de ses camarades de dortoir, Ethan Swanson, Artur Strugatsky et Joshua Davis. Ce dernier ne paraissait pas étudier du tout, n'avait pu s'empêcher de remarquer Charlie avec un haussement de sourcil. Ça ne l'étonnait qu'à moitié, mais il s'était retenu de formuler le moindre commentaire. En ces jours de grand stress, tous les élèves géraient leurs angoisses à leur manière. D'aucuns passaient leur journée à la bibliothèque à respirer l'odeur de vieux bouquins, d'autres paressaient dans les jardins à profiter de la douceur de ce début d'été.

Perdu dans sa chronologie sur la guerre des 100 trolls, un thé dans la main droite et ses notes de cours dans l'autre, Charlie marchait à petits pas, valsant sans s'en rendre compte d'un côté à l'autre du couloir. Il avait parcouru ainsi une bonne partie de la distance séparant le hall d'entrée de la galerie d'armures, ne causant miraculeusement aucun accident. Ses notes de cours, à force d'être froissées dans tous les sens, ressemblaient désormais davantage à une guirlande de petits mouchoirs blancs à motif qui aurait plus eu sa place dans l'âtre d'une cheminée que dans les mains d'un élève studieux. Charlie paraissait encore parvenir à déchiffrer ses pattes de mouche, c'était l'essentiel. Il ne lui restait que quelques minutes de marche avant d'atteindre sa destination: la classe de sortilège, où le professeur Lovelace offrait une séance de rattrapage à ses élèves de cinquième année avant l'examen préparatoire prévu le surlendemain. Charlie n'atteindrait jamais la porte de cette salle.

Le jeune homme ne porta d'abord aucune attention aux petits bruits étranges provenant de derrière une armure. Pour tout dire, étudiant depuis 6 h le matin même (il était à présent passé 16 h), il avait la tête comme un fromage et n'avait presque plus conscience du monde qui l'entourait. Un dinosaure issu directement du jurassique jaillissant soudain sous son nez que le Poufsouffle n'aurait probablement même pas réagi. Les petits bruits se firent pourtant insistants, tirant finalement Charlie de sa bulle d'étude. Il fronça les sourcils en tentant de comprendre ce qui pouvait être à la source de pareils sons. Ils ressemblaient à ceux qu'aurait probablement émis une crevette s'étouffant avec une cacahuète, si la chose était possible. Charlie s'approcha de l'armure dont semblaient provenir les bruits, lesquels devinrent soudain plus forts et rappelant désormais les grognements d'un phacochère étant tombé sur une manne de truffes.

Raide comme une chandelle sur le point d'être mouchée, le préfet tira à demi sa baguette de sa poche. « Montrez-vous! » Il était loin de se douter de ce qu'il allait découvrir...
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Orion Smethwyck
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MessageSujet: Re: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitimeDim 1 Fév - 16:49

Une cacahuète dans l'engrenage


C'était de l'ordre du bon sens que de considérer une potion non-étiquetée comme une source de danger mais Joshua avait un instinct de survie proche du zéro absolu et lorsqu'il avait ouvert, ce matin-là, le colis contenant la petite fiole bleue, le Poufsouffle n'avait pas hésité une seule seconde avant d'en vider le contenu dans son jus de citrouille.
Une potion anti-stress. A l'approche des examens de fin d'année, ce genre de concoctions étaient interdites dans l'enceinte de l'école pour éviter toute dérive de triche mais Joshua n'avait pas d'intentions belliqueuses; il avait sincèrement et désespérément besoin d'un médicament susceptible de lui calmer les nerfs!
Voila déjà deux semaines qu'il ne dormait plus qu'à un rythme irrégulier. Le soir, il avait pris l'habitude de quitter la salle commune de Poufsouffle pour se balader dans le château en espérant chasser l'angoisse des examens avec l'angoisse de se faire prendre. C'était loin d'être efficace, et jusqu'ici, son meilleur remède contre le stress avait consisté à s'épuiser à la tâche en multipliant les heures de corvées dans les serres de botanique et les séances d'entrainement de Quidditch. Mais ces méthodes aussi avaient leurs limites. Tous les jours il se présentait en classe l’œil cerné et les mains tremblantes, provoquant presque autant de catastrophes qu'Ethan lui-même et redoublant de maladresse lorsqu'il lançait des sorts. Il n'avait jamais été aussi mauvais! Et les inévitables discours de mise en garde de leurs professeurs, rabâchant sans cesse que les BUSE approchaient à grand pas, venaient encore aggraver son angoisse. Joshua en était arrivé à un stade ou contrôler son stress lui était impossible.
C'est alors qu'il avait contacté Sanctius Fawkes.

Oh, il aurait dû savoir que c'était la chose à ne pas faire. Mais il l'avait fait, néanmoins, et le résultat était là.
Soit la potion avait été mal préparée, soit elle avait mal réagit avec son petit déjeuner (il n'avait pas pris la peine de lire la lettre de recommandations attachée au colis...); dans un cas comme dans l'autre, Joshua sentait bien que quelque chose n'allait pas...
Tout d'abord, il se désintéressa de son assiette, trouvant soudainement les aliments trop froids ou trop chauds, trop pâles sans doute, à moins qu'ils ne soient trop vifs... Quelque chose n'allait pas avec le bacon... Et les œufs, il y avait un problème avec les œufs non?! Il avait quitté la table, prétextant avoir perdu l'appétit, mais son sentiment de malaise n'avait pas disparu avec la nourriture. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose clochait. L'escalier refusait de venir le chercher. Non, il refusait de le laisser descendre maintenant...! Tout le monde le regardait de travers; est-ce qu'il avait quelque chose sur le visage? Il frotta plusieurs fois son nez avec sa manche puis recommença, plus fort, jusqu'à ce que le frottement du textile contre sa peau lui fasse trop mal pour continuer. Mais on continuait de le regarder -il n'avait rien fait!- pourquoi le regardait-on comme ça? Il s'évertua à garder les yeux fixés sur ses chaussures mais il ne pouvait pas s'empêcher d'entendre les élèves discuter. Certains murmuraient. Certains riaient. Il en était persuadé, c'est de lui qu'on riait, c'est sur son compte que l'on colportait des ragots... L'escalier refuse encore de venir me chercher! Incapable de tenir en place, Joshua fit demi-tour et accéléra. Il tourna à l'angle du couloir, s'éloigna du gros des élèves sans plus regarder où il se rendait, plaquant ses mains sur ses oreilles tandis que tous les tableaux, toutes les statues, tous les fantômes se tournaient sur son chemin pour le regarder passer.
Quelque chose n'allait pas.
Il ne se souvenait pas de ce couloir. Il tourna à gauche. Cette statue n'était pas là avant. Il fit demi-tour. Quelqu'un arrivait en face! Vite! La porte!

Il s'engouffra dans le passage au pas de course, manquant de trébucher sur une dalle légèrement décalée à laquelle il lança immédiatement un regard terrifié. Quelque chose n'allait pas! Joshua leva les yeux et s'immobilisa net, laissant échapper un hoquet d'effroi. Il ne reconnut pas vraiment la galerie des armures, mais il sentit les dizaines d'armures quasi-vivantes murmurer à son approche. Il les sentit le regarder, bien qu'aucune ne tourna la tête, et en étouffant un cri apeuré, il détala.
Il n'était pas tout à fait certain de se souvenir comment il s'était retrouvé prostré là, entre le mur de pierre d'un gris menaçant et l'armure terrifiante qui lui tournait le dos -mais qui ne manquerait pas de le voir s'il avait le malheur d'esquisser un geste-. Il grinçait des dents s'en s'en rendre compte. Tourné résolument face au mur, il avait tiré de son sac un petit canif qu'il utilisait en botanique et s'évertuait à graver dans la pierre tout l'alphabet runique. Sa respiration était roque, rapide et douloureuse mais il n'avait pas conscience de forcer; son esprit se consacrait tout entier à sa tâche. [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage 132750runes ... Si jamais il en oubliait une, il aurait des ennuis... Lorsqu'il eut achevé de graver tout l'alphabet, Joshua entreprit de traduire en runes une chanson de Ciaràn qu'il n'arrivait pas à se sortir de la tête depuis plusieurs jours. Elle sortirait de sa tête s'il parvenait à l'écrire en runes. Elle le laisserait tranquille.

Et puis une voix s'éleva dans son dos, et Joshua poussa un cri. Malgré son esprit embrouillé il parvint sans trop de mal à associer la voix à un nom et sa bouche se mit à parler sans son accord; son discours entrecoupé de respirations roques et laborieuses.
-Je ne suis pas en train de faire quelque chose de mal Charlie! Tu n'as pas besoin d'enlever des points à ma maison, ni de me coller, ni de me punir, ni de prévenir un professeur -ah!- s'il te plait ne préviens pas de professeur! Charlie s'il te plait non! C'est pas la peine, je fais rien de mal! Non! Ne regarde pas par ici! L'armure va te voir! Elle m'entend pas mais si jamais elle tourne la tête... Charlie je crois que les armures me veulent du mal...!
Il acheva sa complainte d'une voix si plaintive qu'il en aurait eu honte s'il avait été un peu plus lucide. Sans attendre, il reprit sa gravure maladroite là où il l'avait suspendue, maudissant silencieusement ses mains tremblantes qui risquaient de lui faire un écart.



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Charlie Cherrytree
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MessageSujet: Re: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitimeDim 1 Mar - 22:38

La baguette toujours pointée dans la direction approximative de la source des bruits étranges, Charlie ne baissait pas la garde. Il y avait eu assez de phénomènes étranges entre les murs de ce château, dans lequel il étudiait depuis cinq ans pour que le préfet demeure méfiant en tout temps, ou tout du moins, qu'il se montre suffisamment prudent pour éviter de se faire surprendre, disons par un Serpentard désireux de faire perdre quelques points supplémentaires aux Poufsouffle pour assurer la victoire de sa maison (quoique vu l'actuelle position des Blaireaux, les Serpentards devaient probablement plus ourdir des complots contre les Lions).

Charlie était si tendu à cet instant que le cri qui vint en réponse à son injection préfectorale le fit sauter d'un bon demi-mètre dans les airs et faillit lui faire lâcher sa baguette. Il resserra les doigts autour du manche de bois et fit un pas supplémentaire en direction de l'armure. Ce qu'il découvrit derrière l'homme de métal le surprit tant qu'il ouvrit des yeux larges comme des soucoupes. Sa bouche s'ouvrit aussi sans son consentement, mais il dut lentement la refermer, car son ami Joshua ne le laissa pas placer un seul mot.

Le discours qui sortir de la bouche de Joshua n'avait ni queue ni tête et coulait hors de l'élève en torrents incontrôlables, marqué par de laborieuses inspirations et expirations. En regardant de plus près le visage de son ami, Charlie réalisa que celui-ci était couvert d'une sueur qui n'avait rien de sain. Ses mains tremblaient comme celles d'un vieillard. En détaillant le reste de son ami, il vit que tout son corps tremblait également. Ses yeux faisaient de brusques allers-retours entre Charlie et l'armure, comme incapables de se fixer.

Joshua était dans sale état. Pas une seule seconde, le préfet ne songea à en rire. Au contraire, il sentit monter en lui une vague d'inquiétude qui menaçait de le précipiter dare-dare vers l'infirmerie. Il secoua lentement la tête pour mettre ses idées au clair et réfléchir à la meilleure manière d'aborder la situation. Sa baguette retrouva le chemin de sa poche puisque de toute évidence, aucune menace réelle ne pesait sur eux. Il tendit ensuite les deux mains pour saisir Joshua par les épaules et le contraindre à fixer son regard sur son ami et préfet.

"Joshua, dis-moi ce que tu as fait dans les dernières minutes. Est-ce que quelqu'un t'a jeté un sort? Est-ce que tu as mangé quelque chose?"

Très lentement, il descendit ensuite une main pour la faire glisser le long de l'épaule de Joshua, de son avant-bras, de son poignet... jusqu'à ce qu'elle repose sur la main qui brandissait toujours un petit canif.

"Il n'y a aucun danger. Je ne vais pas te dénoncer à un professeur, mais dis-moi ce qui t'arrive."
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MessageSujet: Re: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitimeSam 18 Avr - 18:04

Une cacahuète dans l'engrenage


Le visage de Charlie était trouble. Pas trouble au point de le rendre méconnaissable ou de déformer ses traits, mais flou comme il arrivait au monde de l'être quand Joshua travaillait trop tard et oubliait de porter des lunettes... Il cligna des yeux plusieurs fois, sans succès, dans l'espoir de rendre son champ de vision plus net et agita une main molle devant lui, comme pour chasser un insecte. Mais le visage de Charlie resta indéfectiblement trouble. C'était agaçant. Très agaçant. Comme si ses yeux s'étaient mis en tête de lui jouer un mauvais tour de plus alors que ses oreilles bourdonnaient déjà et qu'une fièvre glacée le faisait trembler par spasmes irréguliers. Il serra les dents, fronça les sourcils et se tassa un peu plus contre le mur. Son corps tout entier lui jouait des tours. Charlie lui jouait des tours. Le couloir. Les armures... Il se frotta les yeux de ses poings fermés et se recroquevilla un peu plus, muscles tendus.
-J'ai rien fait... j'ai rien fait! Je suis juste venu ici, y'avait des gens dans l'autre couloir alors... Il agitait ses bras de haut en bas dans l'espoir de rendre son récit plus clair, mais ses gestes étaient tout aussi confus que ses paroles.Et les tableaux... ça fait beaucoup d'yeux dans un couloir! Mais ici c'est pire Charlie, Charlie y'a plus personne, juste les armures et elles cachent leurs yeux dans des heaumes mais je sais qu'elles en ont! Elles vont me voir si je sors d'ici, Charlie, j'ai cru que personne viendrait et que j'allais rester coincé toute la journée et toute la nuit...
Il reprenait sa respiration, la gorge serrée et les poumons douloureux, lorsqu'il prit conscience des mains de Charlie sur ses épaules et de son regard inquisiteur. Alors il retint son souffle, se força à lever les yeux sur son camarade préfet et à le regarder plus de deux secondes de suite sans ciller. Les mains de Charlie glissèrent alors jusqu'à ses poignets et Joshua eut un hoquet effrayé en arrachant ses bras à la prise du préfet. Ce faisant, il avait lâché le petit canif dont il avait oublié jusqu'à l'existence et profita que ses deux mains étaient libres pour y enfouir son visage.
-Je vais avoir des problèmes, je vais avoir des problèmes! Mais j'ai rien fait de mal, c'est rien que les nerfs! Je peux bien faire ce que je veux avec mes nerfs! Et Mr Stevenson va encore me punir si je termine pas mes runes mais c'est trop compliqué! C'est trop compliqué! Y'a beaucoup trop de choses et je veux plus... je veux plus...
Il sentait les larmes lui monter aux yeux et ne pouvait empêcher ses jambes de remuer à un rythme effréné. Sa tête lui semblait horriblement lourde et remplie de fumée. A aucun moment l'aspect décousu de son discours ne le gêna. C'était d'ailleurs bien la seule chose en ce moment précis qui ne lui posait pas de problème... Il releva le menton soudainement, se mordant les lèvres pour se contraindre au silence, ses yeux écarquillés allant de droite à gauche sans s'arrêter sur rien. Puis il revinrent croiser ceux de Charlie et la voix de Joshua se fit implorante.
-Tu me fais sortir d'ici?! Fais moi sortir! Charlie, dis leur de tourner la tête pour que je trouve une meilleure cachette! Qu'ils regardent ailleurs! Dis leur de regarder ailleurs!



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MessageSujet: Re: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitimeVen 24 Avr - 3:21

[Je me permets de donner un tour de manivelle puisque nous avons changé d'année scolaire. On se retrouve de l'autre côté de l'été, vieux! :P ]

Si manger quelque chose avait mis Joshua dans un tel état, se dit mentalement Charlie, ce devait être quelque chose de sacrément mauvais. L'autre possibilité était qu'un élève lui eut jeter un sort, ce qui n'aurait rien eu de très étonnant tant la situation était tendue dans le château depuis quelques mois, voire même depuis le début de l'année scolaire. En tant que sang-mêlé, et encore plus en tant que fils d'un cracmol et d'une née-moldue, Joshua était encore plus à risque que d'autres à Poudlard. Néanmoins, les Serpentard et autres adeptes de la théorie de la supériorité du sang s'étaient calmés depuis quelque temps, notamment en raison de l'approche des examens.

Tout cela n'avait décidément aucun sens. Charlie chassa donc de ses pensées toutes les causes possibles de cet état dans lequel se trouvait son ami pour se concentrer sur les mesures à prendre pour le moment. Au vu de la sueur qui recouvrait la peau de Joshua et du teint macabre de sa peau, il y avait urgence. Seule direction envisageable : l'infirmerie, même si cela ne plaisait aucunement à Charlie, qui évitait ce lieu comme la peste depuis l'année précédente.

Après un hoquet effrayé, Joshua parut parvenir, au moins un instant, à fixer ses yeux sur son préfet. L'instant fut bref, malheureusement. Le garçon s'arracha aux mains rassurantes de Charlie pour mieux s'éloigner de lui avant de chercher, semblait-il, à se cacher derrière ses mains. Magnifique. Joshua perdait complètement la carte.

"Joshua. Joshua... Joshua! Regarde-moi, Joshua", fit le jeune préfet en claquant des doigts devant le visage de son camarade pour attirer son attention. Tout en cherchant à retenir le regard de son ami en détresse, Charlie déplaça son poids pour s'appuyer complètement sur les jambes de Joshua, ralentir les mouvements, toujours.

"Oui, bien sûr que je vais te sortir d'ici. Tu sais bien que tu peux me faire confiance, Joshua. Je suis ton ami. Maintenant écoute-moi bien, Joshua. On va sortir d'ici tous les deux, ensemble, d'accord? Et aucun d'eux ne nous verra faire parce que tu sais quoi, Joshua? Joshua, regarde-moi. Parce que tu sais quoi, Joshua? Parce que tu vas maintenir tes mains devant tes yeux. Comme ça..." Tranquillement, Charlie alla chercher les deux mains de son ami pour les remonter vers le visage blême. "Tu vas mettre tes mains devant tes yeux", répéta-t-il, "et tu ne les verras plus. Si tu ne les vois plus, Joshua, ils ne te voient plus. Tu comprends? Et je vais te guider hors d'ici." Tout doucement, Charlie plaça les mains de son ami sur ses yeux et, encore plus doucement, il se releva en soutenant Joshua par les deux coudes. "Tu ne baisseras pas les mains, hein Joshua? Tu les garderas bien devant ton visage parce que si tu ne les vois plus, ils ne te v..." amorça Charlie en invitant, d'une simili pression sous le coude droit, son ami à répondre.

Le coeur battant à cent milles à l'heure, Charlie avait l'impression de parler comme un parfait imbécile et qu'une catastrophe allait lui tomber sur la tête. D'un moment à l'autre, Joshua allait baisser ses bras et se mettre à courir comme un dératé à travers la galerie des armures en hurlant des imprécations à des ennemis imaginaires, ou des Serpentard franchiraient le portail de la porte et foutraient tout son plan par terre. Parce qu'il leur restait encore un long couloir à remonter et deux étages à descendre avant d'atteindre l'infirmerie et que, forcément, quelque chose irait de travers.

"Tu me fais confiance, n'est-ce pas Joshua?" poursuivit néanmoins le préfet avec toute l'assurance qu'il put trouver. Il n'y avait absolument aucune chance que tous deux puissent atteindre l'infirmerie sans croiser au moins un groupe d'élèves qui feraient tout capoter ou sans que Joshua pique une nouvelle crise de panique. Non, vraiment, Charlie n'avait pas d'autre choix : dès que Joshua et lui atteindraient le portail de la galerie, Charlie l'assommerait avec le trophée du Club d'astronomie qui, il le savait, se trouvait à portée de main quand on se tenait de ce côté du portail. Il y aurait lieu de regretter ne pas connaître un sort assommoir après cela, mais pour le moment, il valait mieux se concentrer sur un seul objectif : faire marcher Joshua jusqu'au portail, ce à quoi Charlie s'appliquait, un pas à la fois.

[Je te passe la balle et tu boucles ou bien tu préfères un dernier petit tour?]
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MessageSujet: Re: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitimeLun 1 Juin - 16:11

Une cacahuète dans l'engrenage


Joshua ferma les yeux, forçant sur ses paupières tout comme il forçait sur les muscles tendus de ses épaules et de ses bras. Il essaya de s'accrocher aux mots de Charlie, à sa voix, mais sans réelle réussite.
L'état de panique dans lequel il se trouvait ne semblait pas vouloir s’apaiser et remettre la suite des événements entre les mains du préfet lui paru être la seule chose à faire. Il pouvait se confier à Charlie, comme on confie une plante malade à un étudiant en ASPIC... Il pouvait se confier lui-même à Charlie et lui faire confiance pour s'occuper de lui et le remettre en forme...
Il ouvrit les yeux et les garda fixés sur ses chaussures jusqu'à ce que Charlie attrape ses mains et vienne les placer sur son visage. Si tu ne les vois plus, ils ne te voient plus. Une partie profondément enfouie de l'esprit de Joshua sembla s'insurger en entendant cette réplique mais il eu beau se démener pour trouver ce qui clochait dans le résonnement, Joshua ne parvint pas à mettre le doigt dessus. Ses mains moites collées contre ses paupières, il ignora le scepticisme qui semblait poindre en lui et en revint à sa décision initiale de faire confiance à Charlie.
-Je baisserais pas mes mains... Répéta-t-il consciencieusement. Je les garde devant mon... ah!
D'une pression sur son coude, Charlie l'avait entrainé en avant. Bien qu'il eut quelque mal à se garder en équilibre sur deux jambes, Joshua obéit aux invectives silencieuses de son préfet et se redressa avec une lenteur paranoïaque. Il se mit à chuchoter avec angoisse.
-Si je bouge trop vite, ils vont m'entendre avancer. Même dans le noir. Si je bouge trop vite...
Il s'étrangla à demi et dû reprendre son souffle, debout et immobile pendant de longues secondes. "Tu me fais confiance, n'est-ce pas Joshua?" la voix de Charlie semblait venir de très loin. Malgré tout, Joshua hocha plusieurs fois la tête et emboita le pas à son préfet, aussi lentement que possible sans perdre l'équilibre.
Ils pouvaient marcher depuis une heure ou une minute. La fièvre lui faisait tourner la tête et Joshua n'était sûr de rien et se raccrochait désespérément au contact rassurant des mains de Charlie. Il voulu se concentrer sur ses pas mais se rendit compte que cela le faisait trébucher et finit par s'en remettre totalement au préfet, laissant son esprit courir la campagne.
-Je savais bien que c'était une mauvaise idée... Il ne faut jamais faire affaire avec un serpentard, tout le monde le dit... Il murmurait tout bas, à peu près certain que le murmure ne résonnait que dans sa tête au lieu d'échapper réellement à ses lèvres. Je voulais juste une potion contre le stress... Je crois... Je crois que j'ai les nerfs trop fragiles...
Il n'eut pas vraiment conscience d'être arrivé à l'infirmerie, et de nombreuses minutes furent nécessaires avant de parvenir à lui faire écarter les mains du visage et ouvrir les yeux. A ce stade, Joshua suait à grandes eaux et tremblait comme une feuille. Lorsque l'infirmière lui donna une tasse de potion, il la refusa tout net dans un nouvel élan de terreur avant de se laisser convaincre par le timbre rassurant de sa voix.
Deux minutes plus tard, il dormait à poings fermés, comme cela ne lui était plus arrivé depuis des semaines.


[THE END :D]


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MessageSujet: Re: [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage   [Début juin 1943] Une cacahuète dans l'engrenage Icon_minitime

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