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 [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)

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A Griffith Weiss
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MessageSujet: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeSam 4 Juil - 0:14

ft. Zachary

ft. Griffith

「 Broforce 」
 L'été s'attardait agréablement cette année. Le mois de septembre s'était vu gratifier de températures clémentes et lorsque Griffith sortit de chez lui, une heure après la tombée de la nuit, l'air demeurait agréablement chaud. Après avoir soigneusement bombardé de sortilèges repousse-moldu la cage d'escalier qui menait à son appartement, Griffith déambula quelques minutes dans les rues de Londres, s'imprégnant du silence et de la reposante tombée de la nuit qui lui faisait l'effet d'une pause bienvenue dans son quotidien.
 Sa vie était devenue, au bas mot, ingérable depuis qu'il avait rejoint les partisans de Grindelwald. Depuis tout ce temps il était toujours assailli de doutes à l'encontre de ses camarades révolutionnaires. Oswin Foster et ceux de son engeance n'étaient pourtant pas ceux qui le bouleversaient le plus parmi les partisans de la Cause. Depuis quelques mois ses pensés étaient singulièrement troublées par le doute, instillé quelques mois plus tôt, qu'une taupe se serait infiltrée dans leurs rangs. Plus encore, les courtoisies glaciales et les sourires sans chaleur d'Armin Edelstein qui mettaient déjà Griffith mal à l'aise dans les premiers mois lui inspiraient désormais un sentiment nouveau. De la peur. Il avait peur de cet homme. Il ne se contentait plus de mépriser ou de douter de ses alliés; aujourd'hui, il avait peur d'eux. Il était allé jusqu'à douter de Grindelwald en personne, le soupçonnant de les avoir volontairement envoyé au casse pipe, la nuit où Griffith et quatre autre partisans avaient attaqué Gringotts...

Il marchait sur du verre pilé. Impossible de s'arrêter en route et pourtant, il courrait au casse pipe.
Griffith leva les yeux au ciel, apercevant la lune derrière un nuage. Sa gorge se noua lorsque ses pensées revinrent brutalement vers Zach' et l' accident dont il avait été victime. Le simple souvenir de ce jour là le rendait furieux. Il s'était senti dépassé, impuissant à venir en aide à son ami. Totalement impuissant. Et furieux de l'être.
Comme s'ils avaient eu besoin d'un drame de plus pour compliquer le merdier dans lequel ils s'étaient fourrés...!
Tout allait décidément complètement de travers...

Griffith s'arrêta soudain au milieu de la rue et se retourna pour s'assurer qu'il était seul. C'est aussi à cause de cet incident qu'il avait proposé à Zach de se payer une soirée de détente. Ils avaient besoin de décompresser tous les deux. De penser à autre chose, ou de vider leurs sacs. Ils avaient mérité de s'offrir une nuit à l'écart des emmerdes qui pourrissaient leurs quotidiens.
Avec une pointe d'appréhension, Griffith tourna sur lui même... et transplana.
Il réapparut sur le Chemin de Traverse, à quelques mètres du bar dans lequel il avait donné rendez-vous à Zach. Il n'avait pas prévu de passer la nuit là, rester trop longtemps au même endroit n'était pas dans sa nature. Non, il comptait visiter chaque bar que l'on pouvait trouver sur tout le Chemin de Traverse, puis tous ceux de Flagley le Haut, de Pré-au-Lard, de Loutry... Tous les villages sorciers de Grande Bretagne allaient y passer! Il fallait au moins ça, en alcool, pour noyer sa gigantesque poisse...

Le pas tranquille, Griffith passa la porte et se fraya un chemin jusqu'au bar ou il commanda un premier verre en attendant que Zachary le rejoigne.
Merlin, il avait vraiment besoin de cette soirée! 
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Zachary Ziegler
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeSam 4 Juil - 8:07

La vie était un gros ramassis de bouse de sombral. Jamais je n’avais détesté autant ce monde de merde. Tout semblait être voué à la déchéance. L’atmosphère chez les partisans était à couper au couteau. L’attaque à Gringotts avait été un échec cuisant et on soupçonnait l’existence d’une taupe dans les rangs des partisans. On soupçonnait même Grinderwald d’avoir volontairement envoyé des hommes se faire prendre au piège. Ironiquement, tout ça était de ma faute. J’avais eu l’information par Griffith et l’avais simplement transmise à mes supérieurs. On m’en avait félicité, mais j’en gardais un goût amer. Arthur avait passé à deux doigts de se faire capturer et ç’aurait été retour à Azkaban. Je pouvais pas m’empêcher de culpabiliser un peu. Depuis cette nuit là, je devais doublement faire attention à ma couverture. Le moindre faux mouvement et s’en serait fini de moi. J’en éprouvais un tel stress que je réussissais plus à dormir la nuit. Je devais avoir sans cesse l’aide de potion pour enfin tomber dans les bras de Morphée.

Puis, Eden m’a annoncé la mort de Pearl. Cette dernière était morte suite à l’accouchement de son enfant et elle laissait derrière Marshall et le bébé. J’allais pas plaindre Marshall. J’avais aucune compassion pour lui. Je me préoccupais surtout du nouveau-né. Avoir ce troll comme père. Quoique ma cousine soit forte, je savais qu’elle était proche de Pearl et que cette mort l’affectait.

Et moi, au travers de tout ça, je suis sans aucun doute la pire pourriture qui soit. J’étais un traitre, un menteur et nouvellement un loup-garou. Joie et plaisir dans le cœur de tous ceux qui m’entourent. Personne ne voulait avoir un monstre dans sa famille. Pire, je devais mentir aux gens du ministère. Qu’on apprenne ma nouvelle nature et c’était fini. Au revoir mon boulot, bonjour la vie de paria. Je me souviens à peine de cette soirée où j’avais atterri dans l’appartement de Griffith. Je perdais beaucoup de sang et j’étais complètement dans les vapes. Depuis, on en parlait peu voire pas du tout. Toutefois, la prochaine lune arrivait et avec elle ma première transformation. Faudrait que je parle à ce merdeux d’Ysengrim Rhys pour savoir ce que je devais faire. Il devait bien m’aider puisque c’était de sa faute si j’étais devenu une bête.

Tous ces problèmes étaient pour une autre soirée. Arthur et moi avions prévu d’oublier ça de façon la plus digne qui soit: dans l’alcool. Après mettre assuré d’avoir bien barré la porte de mon logis, je descendis dans la rue. Je trouvai un coin sombre pour transplaner et je réapparus sur le Chemin de Traverse non loin du premier bar de la soirée. J’allumai une cigarette et j’entrai dans l’établissement avec toute l’attitude et le swag que je pouvais avoir dans mon manteau noir et mes bottes en peau de dragon. Griffith était déjà là. J’étais pas étonné de le voir assis au bar un verre à la main. Je m’approchai de lui et lui donnai une tape amicale dans le dos.

-Allez, t’as déjà commencé la soirée sans moi? La politesse tu connais?

Ce que j’aimais ce gars. C’était un frère pour moi. Je m’assis à côté de lui et commandai mon premier verre de whisky de la soirée. C’était le premier et sûrement pas le dernier.
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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeSam 11 Juil - 21:45

ft. Zachary

ft. Griffith

「 Broforce 」
 Griffith avait à peine eu le temps d'entamer son verre lorsque Zach le rejoignit au bar, annonçant son arrivée d'une tape amicale sur son épaule. Il prit place à côté de lui et commanda un verre de whisky qui arracha un fin sourire au mage noir; apparemment Zach ne comptait pas faire dans la dentelle ce soir.

« J'ai pris un peu d'avance, sachant bien que tu me rattraperais rapidement... » Le barman déposa le verre de Zach sur le bar et Griffith y lança un regard appuyé. « Tu penses tenir toute la nuit à ce régime? »

Il souriait, ayant pour sa part opté pour quelque chose de moins fort. Fut un temps où Griffith était persuadé de tenir fort bien l'alcool (de longues soirées de beuveries en compagnie de Will l'y avaient entrainé) mais depuis le Nouvel An et la gueule de bois monumentale qu'il avait trainé le premier janvier, Griffith faisait preuve de beaucoup plus de prudence lorsqu'il buvait... Cela faisait bientôt un an qu'il était sorti d'Azkaban et sa santé s'était améliorée -il pesait presque aussi lourd que lorsqu'il y avait été envoyé et ses muscles étaient en partie de retour- cependant il ne faisait pas encore pleinement confiance à ce corps bousillé. Il aurait besoin de plus de temps pour se remettre complètement de ces années de privation, aussi bien physiquement que mentalement.

« Tu m'en voudras pas si j'attends un peu avant de passer au wisky, je vais avoir besoin d'un petit échauffement. »

Un sourire, sur le visage de Griffith, s'apparentait bien souvent à un rictus, ou bien passait carrément inaperçu. Pourtant les lèvres du mage noir s'étaient bel et bien étirées et refusaient de rendre à son visage sa placidité ordinaire; il se sentait bien. Avec Zach à ses côtés et un verre d'alcool à la main, tous ses problèmes semblaient fondre comme neige au soleil. Tranquillement assis près du bar, Griffith oublia tour à tour les Partisans qui l'angoissaient, les aurors qui le surveillaient, les sarcasmes de Penny, le montant de la dette de sa famille, les regards en biais des habitués du bar... Tout disparaissait, éjecté au loin par une tape amicale et un sourire en coin.
Griffith baissa les yeux sur le verre qu'il faisait tourner dans sa main, savourant le plaisir trop rare d'une présence amicale à ses côtés.

« J'aurais dû passer te voir depuis... Depuis. Avec ce gamin à l'appart' c'est pas toujours évident de sortir. » Il n'avait pas l'air piteux ni outrageusement désolé; ils étaient amis depuis trop longtemps pour que ce genre de mise en scène soit nécessaire et Griffith ne doutait pas que son ami comprenne le sentiment de culpabilité qu'il éprouvait de ne pas avoir été plus présent depuis l'incident. « Et puis il y a eu Will... »

Cette fois-ci il ne put retenir son sourire et celui-ci fana brusquement pour laisser place à une expression soucieuse que Griffith s'empressa de noyer dans une gorgée d'alcool. Il était au dessus de ses forces de prononcer le nom de Pearl. Ou même d'y penser. Le visage de la jeune femme qui avait été son amie disparut dans un tourbillon d'alcool et Griffith reposa son verre sur le bar; vide.

« On va se rattraper ce soir! » Annonça-t-il simplement, haussant un peu la voix pour appeler le barman qui s'empressa de le resservir. Il leva aussitôt son verre pour trinquer. « A notre super-poisse! »

Un sourire de crocodile illumina son visage.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeDim 12 Juil - 21:11

Le barman versa le liquide ambré dans un verre et y ajouta deux glaçons avant de le déposer devant moi. J’hésitai un instant avant de le prendre avant de me résigner sortir ma main gauche de ma poche. Mes doigts gantés, ceux qui restaient, serrèrent le verre et je le portai à mes lèvres. Depuis l’attaque d’août, il ne se passait pas un soir qui ne se terminait pas avec un verre d’alcool. J’avais l’impression d’être dans un de ses engins moldus et je fonçais droit dans un mur sans avoir la possibilité de freiner.

- On sait tous les deux que j’ai une plus grande endurance à l’alcool que toi. Fais ton échauffement comme tu le dis si joliment.

Je posai mes coudes sur le comptoir et tournai d’une main experte le contenu de mon verre. Griffith était une de mes faiblesses. Avec lui, je pouvais baisser ma garde et être à quatre-vingt-dix pourcents moi-même. Le dernier dix pourcents était mon rôle d’auror que je devais lui cacher. Du coin de l’œil, je surveillai mon meilleur ami. Sous ses airs de grosse brute méchante, il avait un cœur immense. Un sourire moqueur étira mes lèvres lorsque je vis son rictus. Arthur souriait. Ça ne lui allait pas du tout. Autant dire que ça lui donnait un air quelque peu psychopathe. On était loin du sourire à la Oswin Foster. Ce Partisan était complètement fou. Le ministère devrait faire bientôt un mouvement contre ce chien enragé.

Toujours accoudé, j’hochai la tête avant de prendre une nouvelle gorgée. Griffith fit allusion à ma mésaventure et je chassai le souci d’un mouvement négligé de la main.

- C’est rien. T’en avais déjà assez fait comme ça. Et puis, faut que tu t’occupes de Chaton. Ce gamin a plus besoin d’aide que moi.

Je ne pouvais pas lui en vouloir. C’était un dur coup pour tout le monde que d’avoir soudain un loup-garou dans son entourage. Et puis, depuis juillet, Arthur accueillait Chaton j’ai lui. J’avais rencontré l’adolescent pour la première fois au mois d’août. Il faisait tellement pitié et, en le voyant, j’avais eu l’impression d’avoir sous les yeux un chat de gouttières. Sans logis, un peu amaigri, le gamin parcourait les rues de Londres pour Griffith. Je me sentis soudain la nécessité de taper sur l’épaule de mon frère pour le consoler de la perte de Pearl. Il m’était toutefois difficile de trouver des mots de réconfort au sujet de Marshall. Il était triste que sa compagne soit morte, loin de moi l’idée de penser le contraire, mais je n’avais aucune compassion pour cet homme.

- À notre super-poisse ! dis-je avant de vider mon verre.

Dans un bruit sourd, je déposai mon verre sur le comptoir et je fis un signe au serveur pour obtenir un deuxième verre. Je sortis mon paquet de cigarette de ma poche pour le jetai négligemment devant moi. Depuis l’incident, j’avais dû réapprendre à vivre avec deux doigts en main et certains mouvements, comme celui de sortir une cigarette, étaient devenus plus ardus. Je réussis finalement à en attraper une et la glisser dans ma bouche. Je l’allumai de ma baguette avant de soufflai la fumer au dessus de ma tête. Je poussai le paquet vers mon voisin l’invitant ainsi à se servir.

- J’ai malheureusement rien de plus fort.

L’expérience m’avait fait comprendre que les potions en tout genre pouvaient s’avérer dangereux, tout comme les cigares magiques d’Amérique latine. Le pire c’était que j’expérimentais généralement ce genre de chose avec nul autre que mon voisin. C’était avant Azkaban. À cette époque, nous étions jeunes et trop souvent idiots. Nous sommes devenu plus prudents. Parlant de prudence, j’aperçus un duo d’aurors entrer dans le bar et s’asseoir à une table derrière nous. Je sirotai mon verre pour la forme avant de glissai à l’oreille de Griffith la présence des membres du ministère.

- Viens, ça sent la vermine depuis quelques minutes, on ferait mieux de partir.

Je n’avais pas le goût de chercher la bisbille avec les aurors. Je terminai mon verre et lançai quelques pièces pour ensuite me lever et me dirigeai vers la porte. Une fois à l’extérieur, je jettai un regard à la lune et je remontai le col de ma veste. Elle serait pleine la semaine suivante. Je vivrai alors ma première transformation. J'attendit Griffith pour connaître notre prochaine destination.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeDim 16 Aoû - 1:49

ft. Zachary

ft. Griffith

「 Broforce 」
Pearl. Il faudrait des litres d'alcool pour que cette ombre quitte les yeux de Griffith. Il la sentait obscurcir ses pensées et son humeur, entacher sa volonté d'oublier pour la nuit et étouffer chaque sourire qui naissait au coin de ses lèvres. Mais cette ombre, Zach la souffla sans un mot. Une tape sur l'épaule, c'est tout ce qu'il lui avait fallu. Une tape sur l'épaule et le dos de Griffith se fit un peu moins vouté. Il lui donnait du courage.
Il accepta machinalement le paquet de cigarettes que son ami faisait glisser vers lui, ses yeux s'attardant longuement sur la main mutilée de Zach, frappés d'une fascination sinistre pour les moignons de ses doigts. Le monde entier se cassait la gueule. Pearl était morte, Will, hors d'atteinte, les Partisans, désunis et maintenant le sort s'en prenait à Zach... Cette chienne de vie...

« Viens, ça sent la vermine depuis quelques minutes, on ferait mieux de partir. »

Griffith jeta un regard par dessus son épaule, reconnaissant immédiatement l'un des aurors chargé de sa surveillance lors de sa sortie de prison. Cela faisait pourtant des mois qu'il n'avait plus eu d'enquêter collé aux fesses. On avait progressivement cessé de le suivre à la trace et Edelstein lui avait donné quelques astuces pour se débarrasser de ce genre de désagrément, mais un auror finissait toujours par croiser sa route, un jour ou l'autre. Sans être paranoïaque, Griffith ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne s'agissait pas d'une coïncidence; pouvait-il décemment leur en vouloir? Après tout, ils avaient parfaitement raison de le tenir à l’œil: il était un Partisan de Grindelwald. Après un long et minutieux examen, Griffith reconnut finalement le deuxième auror comme étant l'un des anciens amis d'Orsolya. Ce souvenir lui arracha un rire déraillé et moqueur qu'il étouffa entre ses dents serrées avant d'emboiter le pas de Zach vers la sortie.

Zach fit quelques pas dans la rue qui se vidait progressivement, à cette heure avant de s'immobiliser, le visage levé, illuminé par la lueur pâle de la lune, un nuage de fumée filtrant entre ses lèvres serrées. La lune. Ç’avait été un spectacle serein pour Griffith, mais depuis quelques mois elle représentait une menace. Une insulte faite à son ami le plus cher. Il ne parvenait plus à la regarder sans ressentir la frustration de son inaptitude à porter secours à Zach. Recrachant lui aussi un nuage de fumée, Griffith franchit la distance qui le séparait de son ami et posa une main sur son épaule.
Un crak! sonore accompagna leur disparition. Un instant plus tard, les deux hommes apparaissaient dans une rue large et parfaitement vide, à des kilomètres de là. Quelques mètres plus loin, une lumière dorée illuminait la rue depuis les fenêtres d'un bar.

« Flagley-le-Haut. Je comptais visiter la totalité des bars sorciers de Grande Bretagne, de toute façon, ce n'est pas comme s'ils nous avaient chassé... »

Il avança de quelques pas en direction du bar, rentrant la tête dans les épaules pour se protéger du vent froid qui balayait le village.

« Mais je dois avouer que je me serais volontiers épargné la vision d'un énième auror, ce soir... Merlin, à chaque fois qu'il en débarque un c'est comme si j'entendais déjà les grilles d'Azkaban grincer en s'ouvrant pour m'accueillir... »

Il arracha une bouffée de plus à sa cigarette, se félicitant intérieurement d'être parvenu à transplaner sans l'éteindre. Cette petite source de chaleur au bout de ses lèvres était la preuve incontestable qu'Azkaban était loin, et ses foutus gardiens aussi. Lorsqu'il arracha la cigarette à sa bouche et en répandit les centres au sol, son regard s'attarda sur la petite lueur rouge qui en illuminait le bout et il fixa cette image réconfortante dans son esprit.
Un nouveau coup d’œil à la lune incomplète le tira de ses pensés et Griffith poussa la porte du bar d'une pression de l'épaule.

« Viens. Là dedans on s'épargnera la vue de cette garce. Et il me faut boire un truc fort. »

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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 0:35

J’avais l’amer sentiment que la lune me narguait. Où que j’aille, elle était là illuminant mon environnement de ses rayons blancs. Elle était devenue menaçante, une ennemie prête à m’enlever une part de mon humanité chaque fois qu’elle serait un cercle parfait. Une semaine et je saurai ce que ça faisait, se transformer. Je jetai un coup d’œil vers Griffith alors qu’il se postait à mes côtés. Plus que jamais, j’étais une menace pour mon frère. Je ne pourrai pas me pardonner s’il lui arrivait quelque chose par ma faute. Ne se doutant pas de mes pensées, il posa une main sur mon épaule et nous transplanâmes.

Flagley-le-Haut était à moitié endormi. On voyait encore quelques chandelles aux fenêtres des maisons, mais la plupart d’entre elles étaient plongées dans le noir. J’avançai derrière Arthur en traînant les pieds.

- Je te promets que t’y retournera pas à Azkaban. Je ferai tout pour que ça n’arrive pas.

C’était ce que je m’efforçais de faire depuis des mois. J’atténuais toutes les informations que j’avais sur Griffith pour que le département de la justice ne s’intéresse plus à lui. Ça avait fonctionné jusqu’à maintenant. La présence des deux aurors m’inquiétait un peu. C’était à cause de cette folle qui remplaçait l’ancien ministre assassiné. Tous les anciens détenus d’Azkaban étaient suivis de près ou de loin. Ces deux guignols devaient avoir été affectés à notre surveillance. Je soupirai de mépris à cette pensée. Je laisserai personne ruiner ma soirée de beuverie avec Arthur.

Il était temps de continuer notre tournée des bars de Grande-Bretagne et Griffith m’invita à l’intérieur. Je tirai une dernière fois sur ma cigarette avant de la lancer au loin. Au passage, je tapai sur son épaule.

- T’as arrêté de jouer les fillettes ? T’as enfin décidé de jouer dans la cours des grands et boire du vrai alcool ?

À peine deux minutes après leur entrée, nous étions attablés dans un coin du bar, chacun un verre à la main. Bien enfoncé dans mon siège, je regardai le liquide ambré tout en le faisant bouger à la lumière des lampes.

- Que Merlin bénisse la création du whisky pur feu – j’en pris une gorgée – Bref, comment ça va avec Chaton ? Il se débrouille dans l’allée des Embrumes ?

Chaton était peut-être la chose la plus heureuse qui lui soit arrivé cet été. Je connaissais assez Griffith pour savoir qu’il prendrait soin du gamin et qu’il s’y était attaché.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeSam 29 Aoû - 19:53

ft. Zachary

ft. Griffith

「 Broforce 」
Cette fois ci, ils s'étaient installé pour un moment. Répondant au défi de son ami, Griffith tenait à présent du bout des doigts un verre de whisky pur feu qu'il remuait distraitement, imprimant une série de cercles humides sur le bois de la table de bar. De sa place, Griffith pouvait surveiller l'entrée du bar ainsi que l'une des fenêtres donnant sur la rue. Les mauvaises habitudes ne se perdaient pas si facilement...

« Il se démerde. »

Vesago était un sujet à part pour Griffith; à la fois une source de fierté et de préoccupations. Il logeait le gamin depuis des mois, une situation dont il n'avait pas prévu qu'elle durerait autant mais à laquelle il refusait de mettre un terme. Durant les derniers mois, le chaton perdu récupéré dans l'Allée des Embrumes s'était fait une place parmi les crapules. Il avait intégré le réseau sous la tutelle de Griffith mais y évoluait à présent de lui-même, provoquant chez son colocataire un mélange insidieux de satisfaction et de honte. Une part de Griffith espérait voir Vesago rebondir dans la vie... faire un peu d'argent et quitter l'Allée crasseuse pour un boulot plus sain.
Une autre part de lui appréciait la présence du garçon qu'il considérait comme un ami. L'appartement était plus propre qu'autrefois. Il avait jeté quelques sorts pour améliorer le débit d'eau et l'isolation... Ce qui n'était autrefois qu'un squat misérable commençait à dangereusement ressembler à un petit foyer confortable.
C'était agréable.
C'était mal.

« Il a du cran. De la ressource. Il se débrouille bien. » Une gorgée de whisky lui réchauffa la gorge. « Je crois qu'il s'en sortira. On dirait de moins en moins un chaton perdu. »

Cette dernière remarque s'accompagna d'un sourire sardonique auquel succéda un long soupir. Plus sa vie dans l'Allée se simplifiait et plus Griffith se sentait malade. Il était chez lui dans cet appart' miteux. Chez lui. Alors que tout cela aurait du être temporaire... Il avait une véritable maison où rentrer. Une famille...
Il ne pouvait pas s'enterrer éternellement dans son trou... pas vrai?

« T'as déjà pensé... » Il se racla doucement la gorge, prit une nouvelle gorgée et chercha à croiser le regard de Zach avant de poursuivre. « T'as déjà pensé à quitter l'Allée? Trouver un autre travail, quelque chose de moins... » Il haussa les épaules, cherchant ses mots. « Tu te démerderais comme Briseur de Sortilèges... Probablement aussi comme Traqueur de Dragons ou autre, mais les boulots du Ministère, faut plus trop y compter. »

Un nouveau sourire acéré lui fendit le visage et Griffith vida son verre d'une traite pour chasser les détraqueurs qui hantaient ses souvenirs. Il n'avait jamais vraiment parlé d'Azkaban avec Zach; tous deux avaient purgé leur peine, tous deux avaient souffert- ils avaient mérité de penser à autre chose. Il éprouvait une rancune tenace à l'égard du Ministère qui les avait envoyé dans cet enfer mais, lorsqu'il était honnête avec lui-même, devait bien reconnaître éprouver une plus grande rancune encore contre lui-même. Il avait tout bousillé. Depuis son expulsion à Poudlard... Depuis ses premiers temps dans l'Allée...
Piper Chapman était devenue auror. Orsolya en était une, également...
... Il aurait fait un bon auror. Pour un autre ministère.

D'un geste, il commanda un autre verre dans lequel noyer ces pensées avant qu'elles ne le fassent tuer. Personne n'aime les balances et les traitres, dans l'Allée.

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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeSam 29 Aoû - 23:47

Il y avait comme une pointe de fierté dans la voix d’Arthur quand il parlait du gamin. Légère, mais assez perceptible ce qui me fit sourire. Vesago devait rester à l’appartement que quelques jours. Un truc temporaire. Puis les jours devinrent des semaines, qui devinrent des mois. Je m’étais même habitué à sa présence comme s’il faisait parti du décor. Et puis, je devais lui être reconnaissant de ne pas m’avoir cafté au près des autorités. Il était présent la nuit où j’ai transplané dans l’appartement miteux de l’allée des embrumes. Un logis plus propre qu’avant. Ma peur d’y attraper une maladie pour cause d’insalubrité avait disparue. J’exagérais un peu, mais, avant l’arrivée de Chaton, les lieux étaient très loin du petit foyer confortable que j’entraperçus lors de ma dernière visite.

Je regardai un moment le contenu de mon verre avant d’en boire son contenu. Je détestais aborder ce genre de sujet avec Griffith. À chaque fois, je m’enfonçais un plus dans mon mensonge et c’était pire à chaque fois. Pourtant, il m’était impossible de dire la vérité ce qui me poussait inévitablement dans une impasse. Je tirai mon paquet de cigarettes de ma poche pour en glisser une entre mes lèvres.

- Moi, traqueur de dragons ? Tu penses vraiment que je vais prendre le risque de faire brûler mon joli visage ? – je soupirai semi-rigolant, semi-sérieux – Pour de vrai, j’y pense tous les jours, mais je préfère l’Allée. J’y suis chez moi. Cette rue, c’est ma maison. Et si je l’abandonne, qui veillera sur toi ? Chaton ?

Au final, c’était assez près de la vérité. D’accord, je travaillais pour le ministère. Mon vrai boulot était d’être un auror infiltré. Pourtant, à de nombreuses occasions, j’appréciais vraiment ce que je faisais pour Griffith. Mon monde était fait de noirceurs et j’y voguais comme en plein jour. J’y avais trouvé une place confortable avec un frère irremplaçable. Je savais que je jouais un jeu dangereux. Je côtoyais chaque jour les plus dangereux mages noirs de Grande-Bretagne. Je vivais sur l’adrénaline. Plus encore, je me sentais utile. Beaucoup plus que si j’étais glandeur, gribouillard qui se dit être un auror.

Je voulais à peine imaginer l’impact de la vérité sur Arthur. Il avait déjà un passé avec les aurors. Il s’était fait coffrer à Azkaban. Il détestait le ministère et tout ce qui si rattache. Pire que tout, il haïssait les traitres. Et moi, j’étais son bro. Je tirai sur ma cigarette pour souffler au dessus de ma tête.

- Toi. T’y a déjà pensé ? Genre partir de l’allée, ton appartement, ta bussiness, tout ça… Tu penses toujours reprendre ton héritage ?

J’avais reposé les yeux sur son visage. Son héritage… parfois sans en devenait presque une blague.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeDim 30 Aoû - 0:36

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ft. Griffith

「 Broforce 」
Griffith accueillit d'un rire sincère la réponse de Zach, retrouvant son sérieux un instant suivant, tandis que le serveur posait son deuxième verre sur la table et que son ami lui donnait une réponse plus sincère. Zach se contentait-il vraiment de cette vie? Il pouvait le comprendre; lui aussi avait trouvé sa place dans l'Allée, il en maîtrisait les règles et les secrets, il savait à qui graisser la patte et qui éviter -et puis- il y avait des amis. Loin des yeux froids de ses ainés, loin du silence écrasant du manoir Weiss, loin des soirées mondaines dans des robes empoussiérées... La vie dans l'Allée était plus simple, plus vraie. Elle se vivait au jour le jour, chaque risque la rendant un peu plus excitante...
Cette vie lui convenait, avant.

Il avait tout fait. Il en avait profité à fond. Il avait joué au con et il avait perdu. Trois années... Il était ressorti plus calme, plus vieux. Trois années! Cet énorme gâchis, il avait cherché à le combler. Dès sa sortie de prison, il s'était empressé de donner un sens à sa vie. Il avait rejoint les Partisans.
Mais il ne croyait pas en eux.
Il n'y croyait plus. Cette vie se cassait la gueule. C'était un rêve. La simplicité...? Un foutu rêve.

« Je pourrais laisser tout ça au chaton... en temps voulu. » Ses yeux s'étaient perdu dans les reflets ambrés du whisky « Reprendre mon héritage... » Un sourire aigre joua sur ses lèvres « J'ai tout foutu en l'air, tu sais. Mon expulsion, Azkaban... »

Oh, le frère de Penny était probablement ravi de la situation. Griffith n'avait plus rien d'un héritier... Arthur Weiss était mort en cage.
Pourtant...

« C'est mon devoir, bro... Si je reviens pas réclamer cet héritage, j'ai même plus de nom. »

Arthur Weiss. C'était son nom. Quelques potes avaient commencé à l'appeler Griffith, mais son nom était Arthur Weiss. Un nom qui pesait lourd. Très lourd.
Lors de son retour parmi les vivants, la première chose qu'il avait vue dans la Gazette du Sorcier était cette photo de lui, trois ans plus jeunes, et ce nom. Arthur Weiss. Arthur Weiss... Il avait plongé dans l'Allée. Encore. Il avait pris la fuite devant ce nom. Aujourd'hui, les crapules de l'Allée des Embrumes le connaissaient sous le nom de Griffith. Juste Griffith. C'est le nom auquel on adressait les hiboux qu'il recevait dans son appartement minable. C'est le nom par lequel on le présentait aux nouveaux venus... Merlin! Certains gamins, dans ces rues, ignoraient même qu'il en avait un autre! Il avait enterré Arthur Weiss et embrassé la vie plus simple de Griffith. La crapule. Le Partisan.
... Cela faisait-il de lui un lâche?

« Y'a plus urgent à penser. Tout se casse la gueule depuis Gringotts et même avant ça, au nouvel-an déjà... » Des Partisans dissidents, un rat dans les rangs... « On a pas mal de choses à régler avant de penser à l'avenir. »

L'avenir... Griffith s'étrangla à demi en riant au milieu d'une gorgée de whisky.

« C'est la guerre, et la foutue sacro-sainte hiérarchie Weiss essaie encore de me trouver un parti convenable, des gamines d'à peine dix sept ans... » Il souriait; cette situation lui semblait à la fois ridicule et hors de propos dans le chaos actuel. « On se fait vieux, mon frère, je me demande si on n'est pas les derniers célibataires des années 1910... ah! »
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Zachary Ziegler
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeLun 14 Sep - 21:07

L’Arthur que j’avais à côté de moi n’était plus celui que j’avais connu il y a quelques années. Azkaban l’avait changé. Cette saloperie de prison avait réussit à éteindre le feu qui animait auparavant mon frère. De ce feu, il n’en restait plus que des cendres froides. Même rejoindre les Partisans ne s’était avéré suffisant pour alimenter les braises. De la fumer tout au plus. Tous les deux, nous savions qu’il s’agissait d’une cause perdue, mais je n’osais pas en parler à Arthur. Ça avait été son choix et je l’avais suivi. Certes, mon boulot me l’imposait. Pourtant, je le faisais aussi pour protéger Griffith. J’espérais peut-être lui éviter des embrouilles, voire même, d’autres années à Azkaban.
Azkaban… j’y avais passé une nuit et mon cachot hantait parfois mes nuits. Je n’imaginais pas y passer trois ans.
Je passai une main dans ma chevelure sombre. Arthur en avait bavé dans sa vie et si quelqu’un méritait que ça aille mieux c’était bien lui. Je lui tapai une nouvelle fois sur l’épaule et lui sourit. C’était tout ce que je pouvais faire pour l’aider à ce moment là.

- Avec ou sans héritage, tu resteras Arthur Weiss, mon bro que j’affectionne tout particulièrement pour ses idées parfois stupides, parfois surprenamment intelligente. T’as toi-même décidé d’abandonner ton nom en voulant qu’on t’appelle Griffith. D’accord c’est plus menaçant qu’Arthur, mais ça change pas qui tu es vraiment au fond de toi. Mais si récupérer ton héritage c’est important pour toi, je t’aiderai.

D’une longue gorgée, je terminai mon verre. J’espérai avoir remonté le moral de mon ami. Il devait comprendre que je serai là pour lui quoiqu’il arrive. C’était tout à fait paradoxale compte tenu ma situation. Pourtant, sur le coup, j’étais vraiment sincère. Si on me demandait de choisir, ce serait Arthur avant tout le reste. Il y avait une ombre sur ce tableau. Une épée de Damoclès qui menaçait à chaque instant de couper notre amitié. La seule issue à ce que tout se passe bien était que mon bro apprenne beaucoup plus tard ma nature d’auror. Une fois toutes cette histoire avec les Partisans terminée, peut-être que la vérité passerait mieux. Tout ça c’était pour un avenir éloigné et nous avions d’autres hippogriffes à fouetter.

- Ta mère n’a pas encore compris que ton visage de troll faisait fuir toutes les femmes ? T’auras peut-être de la chance de faire un enfant si vous garder les lumières éteintes, mais pauvre gamin. T’imagine qu’il naisse avec tes traits ?

Arthur était l’unique personne avec qui je me permettais d’être aussi détendu. C’était sans doute dû à ma trop grande confiance en lui. À ces côtés, je pouvais être le véritable moi (avec certains secrets). Mais cet humour cachait aussi autre chose. Un léger malaise m’avait envahit. Je tournai mon verre vide pour enfin faire signe au serveur de m’en préparer un deuxième. J’en aurais certainement besoin pour la suite de notre conversation.
Je déglutis avant de croiser le regard d’Arthur. Voilà, je devais me lancer.

- Tu sais, je ne t’en ai pas parlé avant, mais j’ai rencontré une fille. Super sympa, chouette, jolie et tout. À la base, c’était plutôt une histoire pas vraiment sérieuse. Nous étions voisins de pallier, puis elle a déménagé.

Pour ne pas dire de plan cul.

- Et que depuis hum… l’accident, j’évite de la croiser ou de répondre à ses messages. Parce que… tu sais pourquoi. Aucune fille voudra de moi si elle apprend ce que je suis. Bon, bref, mais je me rends compte que je l’apprécie peut-être plus que ce que je pensais. J’irai pas jusqu’à dire que c’est le grand amour, non vraiment pas, mais je l’aime bien.

S’il y avait bien un domaine où j’étais une vraie bouse c’était bien celui des relations et encore plus les relations amoureuses. Je bus une autre gorgée, avant de continuer.

- Tu dois te demander qui sait. Bah, tu la connais. En fait, c’est ta cousine… Penny.

Comme si j’avais vraiment besoin de spécifier de quelle cousine je lui parlais.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeSam 26 Sep - 1:40

ft. Zachary

ft. Griffith

「 Broforce 」
Il avait abandonné son nom, c'était la vérité. Lorsque Zach le lui fit remarquer, Griffith but une nouvelle gorgée en espérant faire passer le tourbillon d'émotions contraires que ce simple constat avait éveillé en lui. Il y a dix ans qu'il avant abandonné son nom. Il avait fui; l'odieuse réalité le prit à la gorge, il avait pris la fuite. Mais peu importe le désespoir de sa course, les Weiss le rattrapaient toujours. Le poids qu'ils représentaient pour lui... Il pouvait rejeter son nom, il pouvait se cacher dans l'Allée des Embrumes et du côté Moldu de Londres, mais il ne pouvait pas rejeter sa mère. Il ne pouvait pas rejeter son père. Peu importe à quel point il les haïssait...
Il les aimait. Il voulait les rendre fiers.
Il avait toujours voulu les rendre fiers. Le poids de cet amour, il ne pouvait pas s'en libérer.

« Si tant est qu'il y ait un héritage à récupérer... »

Une nouvelle gorgée. Son héritage, selon toutes probabilités, se limiterait à un manoir décrépit et un elfe de maison deux fois centenaire. Mais le nom, le nom était tout ce dont il avait vraiment besoin. Tout ce qu'ils possédaient vraiment. Ce nom n'avait pas encore perdu toute sa puissance dans le pays. L'âge d'or des Weiss avait beau s'être achevé plusieurs générations en arrière, leur ruine était bien plus récente. Leur nom n'avait pas encore perdu toute sa superbe et leur sang restait pur. Ils pouvaient se relever. Ils pouvaient survivre à cette crise.
Si Griffith voulait regagner sa place parmi les Weiss et réclamer son héritage, il lui fallait mettre en place dès aujourd'hui les fondations d'un nouvel empire. Des gallions. C'est ce dont sa famille avait besoin. De l'or.
Il pouvait l'obtenir pour eux.

« C'est ce que je persiste à lui dire, mais tu connais ma mère, elle est bornée et elle n'écoute rien! »

Le sujet bien plus léger des femmes rendit à Griffith son sourire et il s'enfonça dans son siège, bien plus décontracté qu'un instant plus tôt. Se faire vanner par Zach avait le don de chasser de son esprit toutes les idées qui y gangrénaient à loisir. C'est pour cela que cet homme était le premier qu'il ait été voir après son retour d'Azkaban. C'est pour cela qu'il continuait de travailler avec lui et insistait malgré tout pour boire une bière ensemble le weekend. Avoir Zach, c'était comme avoir un frère. Une amitié crue et sincère qui lui faisait un bien fou.

« Mesdames, sortez les mouchoirs! Zachary Ziegler s'est entiché d'une jeune femme! » Un sourire ravi éclairait son visage. « Je commençais à croire que tu en pinçais pour moi. J'espère au moins qu'elle a d'aussi beaux yeux. »

C'est dingue ce que c'était agréable de parler de romance avec Zach. Ça ne leur arrivait pas tous les jours, mais c'était un sujet si léger, si hors-de-propos dans leur quotidiens de crapules, qu'il jetait un vent de fraicheur dans l'esprit torturé de Griffith. Quelques visages féminins lui revinrent en tête tandis que Zach le faisait mariner. Une sorcière en robe carmin chez un apothicaire, une jolie employée au service des hiboux... Sa mère avait raison, bien sûr, il était plus que temps de se marier! Mais la situation de sa famille ne permettait pas vraiment les coups de foudre inattendus. C'est tout juste s'il n'avait pas besoin d'un CV...
Statut du sang?
Fortune familiale?
Des questions délicates pour un premier rendez-vous... Non, Griffith n'essayait même pas de poursuivre une relation. Les femmes dont il partageait la couche étaient dépravées ou mariées. Dans un cas comme dans l'autre, personne ne songeait à un "après"...

« Tu dois te demander qui c'est. Bah, tu la connais. C'est ta cousine, Penny. »

Griffith faillit s'étrangler avec son whisky et reposa précipitamment le verre sur la table.

« Tu te fiches de moi? Zach? T'es sérieux? » L'incrédulité lui donnait un air ahuri. « Tu... »

Les mots restèrent bloqués dans sa gorge.
Soyons clairs. Il n'avait pas souvent apprécié les copines de Zach. Très rarement, même. Mais Penny?! C'était sa cousine! Une cousine qu'il haïssait, par Merlin, une cousine qui le haïssait tout autant! Elle l'avait trompé, s'était joué de lui pendant des années alors qu'il aurait tant eu besoin de soutient! Elle l'avait enfoncé à coups de talons. Alors qu'il se débattait pour la première fois contre le poids des Weiss, elle avait été ce poids. Elle l'avait enterré.
Il l'avait haïe. Il la haïssait encore! Ou du moins... du moins...
La vérité lui noua le ventre. Il crevait de jalousie. Penny était libre. Penny était elle-même. Elle s'était échappée, évadée. Elle l'avait laissé derrière. Il s'était senti trahi. Il se sentait toujours trahi. Abandonné.
C'était pathétique.

... Zach couchait avec Penny? Par Merlin! Il ne savait même pas auquel des deux en vouloir le plus!

« Merde mec... Merde. »

C'était pas croyable...

« Fais gaffe. A ce rythme là, tu pourrais bien finir par faire partie de la famille... »

Oh non... Il n'avait définitivement pas assez de whisky pour faire passer la pilule!
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeJeu 22 Oct - 7:15

Quoique puisse être rafraîchissant ce sujet, je n’étais pas tout à fait à l’aise. J’en avais même les oreilles rouges. Une vraie pucelle devant le lit nuptial. Toutefois, je ne volais plus de femme en femme afin de butiner leur fleur comme autrefois. Il m’arrivait de goûter à un nouveau nectar, mais j’appréciais tout particulièrement celui de la cousine de mon ami et devoir le lui avouer rendait les choses plus concrètes. Je n’en avais jamais parlé à personne, pas même à Penny. Déjà, il me fallait prendre contact avec elle. Depuis mon accident, j’avais resté muet à ses lettres. Je redoutais notre rencontre. La connaissant, elle pourrait me faire la gueule durant des jours. Mais j’avais une bonne excuse. Au premier regard, elle aurait su qu’un truc avait changé chez moi. Malheureusement, ce n’était pas ma coiffure. Et bon, je ne pouvais pas simplement lui dire que j’avais été mordu par un loup-garou et que j’en étais un moi-même maintenant. C’était un plan pour qu’elle fuie en courant.

Arthur réagit mieux que je ne le pensais. Oh certes, il s’étouffa et me regarda comme si je lui avais dit que les moldus envahissait l’allée des Embrumes. D’accord, ça lui avait fait un choc et c’était tout à fait compréhensible. Je n’avais jamais compris exactement la nature de leur relation, mais je pense qu’il ne s’aimait pas beaucoup. Ils n’étaient pas tendre lorsqu’un parlait de l’autre. Ainsi, j’évitai généralement le sujet. Et bon, quand j’étais au lit avec Penny, j’avais autre chose à penser que mon bro.

- Je sais que j’aurais dû te demander la permission avant, voir si ça te dérangeait. En même temps, ça c’est fait assez naturellement. C’était ma voisine de pallier. Puis au départ, je savais pas que c’était ta cousine. Enfin ça n’excuse rien, mais pour moi c’était Penny la voisine ultra sexy. Bref, je suis tellement heureux que tu réagisses comme ça. Je m’attendais tellement à recevoir un coup.

Finalement, je me détendis dans mon siège m’enfonçant un peu plus pour y être confortable. Le stresse de la révélation passé, je retrouvai mon air railleur. Je posai alors doucement ma main sur sa joue et lui caressai du pouce sa pommette.

- Tu seras toujours le premier dans mon cœur Arthur Weiss. Ne l’oublie pas.

Je fus soudainement pris d’un fou rire incontrôlable et je retirai rapidement ma main évitant ainsi d’être repoussé par Arthur lui-même. D’accord, c’était gay, mais il n’y avait aucun Amour entre nous. Des gens comme Marshall ne pouvaient pas comprendre la force de notre amitié. Toujours ricanant, je me levai pour me rendre au bar. D’une part je n’avais plus de whiskey, ce qui était inacceptable, d’autre part parce que je souhaitais faire un cadeau à mon ami. J’en revins avec trois verres et déposai l’un des petits devant Arthur.

- À ta santé futur cousin !

J’attendis qu’il trinque avec moi avant de boire cul sec le shoot. J’oubliais à chaque fois comment c’était mauvais.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeDim 13 Déc - 21:05

ft. Zachary

ft. Griffith

「 Broforce 」
Encore sous le choc, Griffith ne trouva rien à répondre et se mura dans le silence après avoir grommelé quelques mots. Zach avait dû voir là un signe encourageant car il reprit de plus belle son récit, racontant comment il avait rencontré Pénélope, comment il en était venu à la fréquenter... Chaque mot qu'il ajoutait laissait un goût amer dans la gorge de l'homme qui lui faisait face. Le regard plongé dans la liqueur qui emplissait son verre, Griffith se remémorait la belle Pénélope Weiss telle qu'elle était lors de leurs années à Poudlard. Son allure parfaite, son maintien aristocratique, le mépris mesuré qu'elle distillait dans chaque regard... A peine franchissait-elle une porte qu'Arthur se décomposait intérieurement... Il cessait de rêver d'indépendance. Elle était les yeux et les oreilles des Weiss. Tout, de son respect strict de l'étiquette jusqu'aux sourires faux qu'elle distribuait vous hurlait son appartenance à l'odieuse famille. Elle lui jetait un regard, et l'adolescent s'écroulait. La belle assurance dont il se parait partait en fumée... Elle le rendait malade.
Griffith vida son verre d'une gorgée, fermant les yeux lorsque l'alcool vint lui brûler la gorge. Un piètre rappel de la douleur engendrée par le départ de Pénélope. C'est de son cousin, du frère de Pénélope, qu'il avait appris la nouvelle "Elle est partie. Elle s'est joué de nous et elle est partie." - elle avait emporté avec elle ce petit bout de tapisserie sur lequel figurait son nom... Disparue de l'arbre familial. On l'avait appelée Traitre à son Sang. Arthur avait déboité une mâchoire de né-moldu ou deux. Puis il s'était enfermé dans sa chambre pour y pleurer jusqu'à en perdre le souffle. Terrassé par la trahison de sa cousine.
Penny. Il l'avait haïe de s'être joué de lui toutes ces années, mais le véritable crime qu'il lui reprochait était ailleurs.
Elle était partie sans lui, et Zach n'en finissait plus de se réjouir.

« Bref, je suis tellement heureux que tu réagisses comme ça. Je m’attendais tellement à recevoir un coup... »
A raison...
« Tu seras toujours le premier dans mon cœur Arthur Weiss. Ne l’oublie pas. »

Le partisan parti d'un grand éclat de rire qui tira Griffith de ses souvenirs. Évidement, qu'il avait séduit Pénélope; Zach plaisait aux femmes. Il leur aurait plu d'autant plus si elles avaient pu le voir rire comme ce soir, mais Griffith avait plus souvent entendu ce rire qu'aucune femme de Londres.

C'était pas croyable. Zach et Pénélope. La simple idée lui donnait le vertige. L'homme en lequel il plaçait toute sa confiance et la femme qui l'avait trahi. Le couple en devenait odieux, c'était comme de trouver une moldue dans les bras d'un Black, viciant tout ce qu'elle touchait de sa peau nue. L'idée que Pénélope puisse s'emparer de Zach lui serrait la gorge et Griffith grimaça en s'apercevant que l'émotion qui le dominait était la jalousie. Il était jaloux.
C'était vraiment une émotion de bonne femme...

« Pousse pas ta chance, Zach. »

Il trinqua avec son frère sans parvenir à y mettre d'enthousiasme, et reposa bien vite son verre. Voila. Il n'en pouvait plus d'être ici. Il n'en pouvait plus de cette table, de cet alcool, de ce lieu... Tout l’incommodait dans ce bar où le visage de Pénélope flottait au dessus de la fumée de cigarette. Comme s'il s'était brûlé sur son siège, Griffith se leva brusquement et récupéra son manteau.

« L'est temps d'changer d'bar. »

Il abandonna une poignée de mornilles sur la table et se dirigea vers la porte sans attendre. Il sortit si vite que la porte du bar avait eu le temps de se refermer derrière lui avant que Zach ne le rattrape dehors.

« Passe moi une clope. »

Il était trop agité pour transplaner dans la foulée.

« Te trompes pas, mec. "Qui" réchauffe tes draps, ça m'regarde pas, et t'as pas besoin de mon approbation pour te taper qui que ce soit. J'ai rien à dire sur le sujet. »

L'alcool commençait à lui monter à la tête, laissant ses émotions prendre le pas sur la raison qui lui disait de garder le silence.

« Mais prend pas mon silence pour une approbation. Cette garce, tu lui passes dessus si ça te chante, mais c'est la dernière fois que tu la mentionne en ma présence. »

Menacer autrui était devenu un acte si ordinaire que Griffith n'éprouva aucun remord à menacer un ami. La nouvelle lui laissait un goût amer dans la gorge qu'aucun alcool ni aucune cigarette ne pourraient effacer ce soir.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitimeMar 22 Déc - 6:54

« Bordel Arthur ! »

Mon bro s’était brusquement levé me laissant à peine le temps de réaliser ce qu’il se passait. Je vidai les deux verres car je détestais gaspiller du whisky pour ensuite attraper pour manteau le suivre Arthur à l’extérieur. Qu’est-ce qui se passait ? D’un grand mouvement rempli de virilité ou emprunt d’ébriété, j’enfilai mon manteau en poussant la porte du bar.

« Qu’est-ce qui te prend ? » lui demandais-je en lui tendant mon paquet de clope. Sa réplique fut virulente.

Fait chier. Arthur réagissait mal, très mal. J’en grinçai des dents, mais je préférai ne rien dire. Que mon bro aime pas Penny me dérangeait pas trop. C’était leur histoire de famille et il fallait être le dernier des idiots pour vouloir s’insinuer dans les bisbilles des Weiss. Pourtant, qu’il ose désigner de garce la fille que j’appréciais me plaisait pas beaucoup. Encore moins qu’on me menace. Ce mec, je l’aimais bien, je l’adorais même, mais parfois, son petit côté émotif digne d’une adolescente dans ses règles avait le tour de me faire questionner sur les raisons de notre amitié. Au final, je lui cloué ma flasque de scotch sur le torse et je repris mon paquet de clopes.

« Ta gueule et bois. C’est mieux ça que me menacer. »

Je glissai une cigarette entre mes lèvres et tirai un bon coup. Fallait que je me calme. Cette soirée devait être une ode à la broforce, un retour à nos jeunes années de beuveries et de conneries.
Je lui attrapai le bras sans vraiment lui laisser le temps de réagir et je transplanai nous emportant dans notre nouvelle destination.

« Bienvenue à Pré-au-Lard. »

Dans grand mouvement théâtrale, je lui désignai l’ensemble du village pourtant j’avais quelque peu raté ma cible. Nous étions dans les plats de bande d’une maison quelconque. Oups.
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MessageSujet: Re: [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach)   [1943 - Septembre] Broforce (ft.Zach) Icon_minitime

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