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 [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)

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William Marshall
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MessageSujet: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeMar 14 Juil - 1:04



∞ C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie.
Griffith Weiss


Début octobre, 1943

C'est une nouvelle fois les pleures d'un bébé qui me font quitter l’inconfort de me lit de fortune. Ils semblent lointain, presque irréel, les premières minutes j’essaie simplement de les ignorer, et puis un élan de conscience me rattrape, il e fait ouvrir les yeux et déplace mon corps à travers la pièce pour me rendre jusqu'à la cuisine. C'était devenus un automatisme, chaque pleures apportait un biberon, je me lève et me recouche au rythme de l'enfant. Ça faisait maintenant presque un mois que j'avais perdu Pearl, ça me semblait une éternité, mais le temps s'écoule lentement quand on passe ses journées allongé sur un divan poussiéreux. Je dormais dans ma boutique, entre le comptoir et le salon ou était entreposé le lit de mon fils, la pièce était rangé, quoi que poussiéreuse, quelques tas de draps et de divers affaires s'étaient empilés un peu partout, des livres improvisaient des tables pour les verres et bouteilles vides qui venaient décorer la pièce. C'était peut être un peu sinistre de tomber sur les cadavres de ces bouteilles un peu partout, mais je n'avais simplement pas envie de les sortir dehors.. d'ailleurs je n'avais pas ouvert ma porte depuis que cette petite infirmière à lunette soit définitivement parti. Quelques personnes venaient frapper de temps en temps, espérant peut être que j'ouvre à leurs simple demande, ils étaient pourtant accueilli d'un simple silence. Je m'étais toujours dis que je réussirais à garder mon image de gentil commerçant affrontant la vie avec le sourire car les affaires c'est les affaires ! Mais faut croire que certaines choses sont simplement insurmontable.
Ils ont cas faire comme si j'étais en vacances et ce passer de moi et de mes infusions quelques temps. Personne ne va mourir d'un nez bouché ou d'une poussé de verrue... mais cette situation ne pouvait pas duré éternellement, il fallait bien que je rouvre un jour ou l'autre, je n'étais clairement pas assez riche pour me payer le luxe d'un mois de procrastination supplémentaire. Quelques jours encore, seulement quelques jours.. pour le moment je voulais simplement dormir encore même si un mal de crâne carabiné me démontait la tête depuis bientôt trois jours.

Lucian dormais, du moins il ne faisait plus de bruit ce qui était vraiment le seul moment ou je pouvais espérer faire plus que somnoler. Minuit s'était approché de la porte en la grattant, lui non plus n'était pas sorti depuis des semaines, il devait ce contenter du jardin ce qui était loin de le satisfaire, il l'avait d’ailleurs exprimer en déterrant toutes les courges et plantes que j'avais prit soin de planter cet été. Une fois de plus quelques voisins avaient tenté de savoir ce qui ce passait en venant s’agglutiner devant le portails en bois mais n'obtenaient pas vraiment de meilleurs résultats. Ils vont finir par arrêter..
Ou pas.

Je venais juste de trouver une position confortable sur ma couchette qu'un bruit sourd me fit sursauter. Quelqu'un tambourinait une fois de plus à la porte. Les yeux ouvert, je fixais le plafond en attendant simplement que le gêneur ce lasse. Il recommença une nouvelle fois et à chaque fois qu'il frappait sur la porte en bois je sentais ma patience s'effriter un peu plus. Il allait pas partir... Je l'entendais encore rôder devant pour venir s'en prendre au volet fermé cette fois. Heureusement que je suis trop fatigué pour lui lancer un sort sinon je l'aurai expédié ailleurs à coup de diffindo dans le derrière.

❝Y'a personne ... allez vous en 

J'avais simplement grogné ces quelques mots en me retournant sur mon divan pour faire dos à la porte, un peu comme si ce geste clôturait toute forme de débat entre elle et moi et allait faire partir l'intrus. Il n'aurait rien d'autre de ma part de toute manière.







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MessageSujet: Re: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeSam 18 Juil - 19:10

ft. William

ft. Griffith

「 Ombre et Relief 」
 Un crak! sonore fait sursauter les passants au moment ou un grand bonhomme en robe grise apparaît au milieu de la rue. Il eut été de bon ton d'apparaître à l'écart des grands axes et de les rejoindre à pieds, sans ponctuer de petites explosions le quotidien des habitants de Pré-au-Lard, mais Griffith -en bon gentleman- n'en a strictement rien à faire. A peine est-il sorti des tourbillons du transplanage qu'il traverse la rue à grandes enjambées, sous les regards agacés des passants, en direction de la maison de Will. Ça fait une semaine qu'il sait. Tout juste une semaine. Et il ignore encore si les violentes crampes dans son estomac sont dues à la culpabilité qu'il ressent de n'être pas venu plus tôt, ou à celle de n'avoir pas su plus tôt.
Avant de bousculer un sorcier horriblement lent, Griffith décide d'accuser son mal-du-transplanage pour les crampes, et de laisser Will juger de sa culpabilité.
Deux sorcières font le planton devant le portail de bois, discutant à voix basse, jetant des regards furtifs aux volets clos de l'apothicaire. La vision de ces volets provoque un nouvel élancement dans l'estomac de Griffith qui accélère le pas et vient se planter entre les deux commères. Il n'a pas spécialement prévu de les effrayer, mais la douleur lui arrache une grimace faisant pâlir les deux femmes qui s'empressent de vider les lieux. « Après tout, c'est pas plus mal. » Griffith fait un pas en avant, pose sa main sur le portail de bois... et s'arrête net. Frappé par la foudre.
Une angoisse glacée lui coule le long du dos, l'empêchant de faire un pas de plus. Pendant de longues minutes il demeure ainsi, immobile, à fixer fiévreusement les volets clos de la maison familière. Sous son crâne; un no-man's-land. Un frisson lui tord la nuque, il cligne plusieurs fois des yeux, inspire profondément et pousse le portail devant lui pour se diriger vers la porte. Sans attendre que sa conscience le rattrape, Griffith frappe à la porte. Pas de réponse. Recommence. Rien.
Il soupire, pince anxieusement l'arrête cassée de son nez et inspire longuement dans l'espoir de rattraper le courage qui commence déjà à le quitter. C'était dur de venir et le moindre obstacle le fait fléchir mais, derrière ce mur, il y a William, alors Griffith serre les dents et inspecte les volets en espérant pouvoir jeter un œil à l'intérieur.
❝Y'a personne ... allez vous en
C'est la voix de Will qui croasse comme ça? Elle lui soulève le cœur mais, bizarrement, renforce également sa détermination. Un instant plus tard, Griffith est de nouveau devant la porte. Une fois de plus, il essuie ses pieds sur la bienséance et déverrouille le battant d'un coup de baguette.

Il fait sombre, à l'intérieur. Un air dense, resté immobile trop longtemps, profite de l'ouverture de la porte pour s'étendre au pallier en faisant froncer le nez à Griffith. Après la vive lumière du jour, l'obscurité de la maison lui semble particulièrement opaque mais il entre malgré tout sans attendre que ses yeux se soient habitués.
« Ça sent la poussière et le renfermé. Même si tu me fous à la porte, essaie d'aérer un peu. »
La boutique apparait devant lui à mesure que son regard s'habitue à l'obscurité. Elle n'a pas vraiment changé et cela lui noue la gorge. D'une certaine manière, il s'attendait à ce que tout ce qu'avait touché Pearl ait sombré dans le chaos, maintenant qu'elle était partie. Lui, en tout cas, avait sombré. Les meubles étaient sans doute plus solides.
Will se trouve sur le divan. Griffith se raidit -quasiment au garde-à-vous- lorsqu'il identifie la silhouette de son ami. Les mots et les émotions se bousculent dans son crâne mais aucun son ne parvient à sortir de ses lèvres. Je suis désolé. On m'a dit pour Pearl. J'aurais dû venir plus tôt. Est-ce que tu m'aurais ouvert si j'étais venu plus tôt? J'étais pas à l'enterrement, mais on m'a dit que t'y étais pas non plus. J'arrive toujours pas à le croire. Je suis désolé. Will, je suis vraiment désolé.
... Et le garçon qu'elle t'a donné...?

« Ça te dérange si j'ouvre une fenêtre? Will? »
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William Marshall
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MessageSujet: Re: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeDim 9 Aoû - 22:08



∞ C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie.
Griffith Weiss


Début octobre, 1943

On a jamais la paix, même chez soi. J'avais refermé les yeux, attendant que le gêneur s'en aille après s'être fait rembarrer. Par moment j'aurais aimé que la maison disparaisse purement et simplement, le monde extérieur n'aurait manqué qu'à Minuit, et encore , à force, il s'y serait habitué. Il s'était d’ailleurs redressé en gémissant lentement avant de ce diriger vers la porte pour y renifler la poignet. Peut être s'attendait il à la voir s'ouvrir...
C'est effectivement ce qui ce passa.
La porte s'ouvrit pour laisser entrer la lumière, elle éblouissait la pièce, éclairant les lieux pour la première fois depuis bien trop longtemps, j'avais presque oublié l’effet que ça faisait le voire cet endroit à la lumière du jour. Mes yeux s'étaient ouvert, je sentais l'air frais s’engouffrer à l’intérieur en même temps que la silhouette d'un homme. Je ne voyais que l'ombres s'étendre sur le plancher, grande, peut être un peu familière, c'est sûrement la seul raison qui me fit rester allonger au lieux de bondir sur l’intrus pour le renvoyer d’où il venait. Il resta la quelques seconde avant de ce décidé à parler. Griffith. Je ne m'attendais pas à le voir.. même si au fond de moi je savais qu'il allait forcément venir un jour ou l'autre, j'aurais préféré que ça n'arrive pas, pas comme ça du moins. Au son de sa voix, Minuit s'était approcher en glapissant joyeusement, remuant la queue à en briser les meubles tans il était content de le voir. C'était le premier visiteur depuis des semaines, forcément qu'il en était ravis, mais c'était le seul. Je ne m'étais pas levé, j'avais simplement fermé les yeux en le laissant ouvrir sa fenêtre, visiblement il ne savait pas quoi dire non plus. S'il n'y a rien à dire pourquoi s'être donner la peine de venir ?

❝ Qu'est ce que tu veux Arthur... »

J'avais la voix grave, presque cassé à force de garder le silence depuis tout ce temps. Finalement je ne parlais qu'à Minuit, et au bébé de temps en temps, ce qui ce résumait à deux phrases par jour au mieux. Je soupirais légèrement en massant mes yeux maintenant qu'ils avaient croisé la lumière du soleil. Je sais pas ce qu'il allait dire mais j'avais pas envie d'entendre des « désolé, mes condoléances » ou ces putains de conneries du genre.. mais Pearl était aussi son ami, certainement que sa perte devait aussi l'attrister, peut être qu'il venait compatir à ma douleur et prendre pité de la loque que je devenais. Je préfère encore le chasser moi même que de supporter qu'il me regarde avec pitié. J'avais pas besoin de ça et j'ai pas besoin qu'on vienne me dire que ça ira ou que la vie continu. Une parti de moi voulait pourtant entendre ces mots de la bouche d'un ami malgré l'amertume et la noirceur dont je me drapait depuis des semaines.
Dans un effort quasi surhumain, je me redresse dans un autre soupir fatigué, je connaissait tops mon amis pour savoir qu'il allait pas déguerpir comme ça même si je le menace de ma baguette. J'avais pas le cœur à me battre.. Alors s'il voulait rester là à contempler les murs, grand bien lui fasse. Minuit de son coté continuais de lui montrer toute son affection en lui tournant autour pour lécher la moindre parti de peau qu'il pouvait atteindre.
Y'en a au moins un qu'aura été content de cette visite.








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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeSam 26 Sep - 0:57

ft. William

ft. Griffith

「 Ombre et Relief 」
 Il entre à pas comptés dans l'antre de Will, à l'affut d'un son, d'une odeur, d'une manifestation quelconque de Pearl... Rien ne vient. Pourquoi semble-t-elle si présente, dans la pièce vide? Il se penche pour caresser Minuit, se rassurant un peu de savoir le chien là. Au moins Will n'est pas complètement livré à lui-même... Pas complètement. Griffith se dirige vers la fenêtre la plus proche, Minuit par les jambes, et ouvre le battant en grand, poussant les volets vers l'extérieur pour laisser entrer lumière et air frais. Son regard s'attarde de l'autre côté de la rue, il inspire un grand coup pour se donner du courage tandis que la voix de Will s'élève dans son dos. Usée.
... Allez!

Rien n'a changé. L'endroit est exactement tel qu'il se le rappelait. Les meubles, les étagères, le canapé... Tout est à sa place et, de ce fait, lui semble horriblement hors de propos.
Cette maison aurait dû être ravagée. Pearl est morte, bordel. Pearl est morte. Cette simple et brutale vérité devrait tout détruire sur son passage. Chaque fiole, chaque lampe... Comment expliquer que tout soit encore intact?
Will, bien sûr, n'est pas intact. Il a les traits tirés, la voix cassée et le regard vide. Lointain. Il a l'air plus vieux que jamais. Malade. A-t-il maigri? Ou bien est-ce Griffith qui l'imagine plus maigre? Plus faible? Il à l'air plus faible, c'est certain. Un peu moins vivant qu'hier. Griffith s'oblige à observer son ami sans détourner le regard. Affronter cette triste vision. La seule chose, finalement, que Pearl ait brisé en partant. Will. Il a le même regard voilé que ces hommes, à Azkaban...
« J'avais besoin de venir. » Cette vérité le frappe au moment où les mots franchissent ses lèvres; il est venu pour Will, bien sûr, mais il réalise à présent, qu'il est aussi venu pour lui. « Aller sur la tombe, ça rime à rien. »
La tombe. Pas sa tombe. Il n'y a qu'un amas de chair dans la tombe. De chair et d'os. La femme qu'il a connu a vécu ici. Ou d'autre pourrait-il invoquer son souvenir?
Il grimace en ramenant son regard sur Will.
« T'as vraiment une sale gueule, Will. T'as sorti Minuit au moins? Je le sortirais plus tard. Il faut qu'il voit le soleil, c'est pas bon de le laisser croupir ici. »
Et pour toi non plus. Mais il comprend l'attrait de cette retraite. Quand la douleur vous jette à terre cette garce vous y maintient à grands renforts de caresses. Il est facile de se laisser dépérir. Il le sait. Il l'a fait. Sans doute le ferait-il encore si Zach ne s'était pas employé à le tirer de sa torpeur aussi souvent que possible. Aujourd'hui il tient bon. Il tient le coup. Il ne s'en croit pas pour autant capable d'aider Will. Il ne sait pas quels mots dire ni quels gestes apporter. Il a été absent trop longtemps. Une part de son amitié pour Will est restée enfermée dans ses souvenirs. Avant Azkaban. Une part de son agréable facilité appartient au passé.
La mort de Pearl... C'est une épreuve bien différente.
Brutale.
Il n'a pas les épaules...

Will a l'air d'un déchet. Y'a des types défoncés à la poudre de fées, dans l'Allée, qui tiennent bien mieux la forme. Griffith s'adosse au mur, grattant distraitement Minuit derrière les oreilles. Il n'ose pas s'avancer. Il n'ose pas s'assoir. Cet endroit est lugubre et son absence est partout.
... Il y a sans doute des choses à dire dans ces circonstances là. Des formules de condoléances. Des paroles de réconforts. On a des normes pour tout, même pour le malheur.
Il lève les yeux au plafond et soupire.
« J'arrivais pas à le croire, avant d'entrer ici. » Maintenant ça crève les yeux... « J'ai toujours cru qu'elle nous survivrait. A nous tous. »
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William Marshall
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MessageSujet: Re: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeMer 30 Sep - 1:50



∞ C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie.
Griffith Weiss


Début octobre, 1943

A peine relevé que l'envie de m'effondrer de nouveau sur mon morceau de divan ce fit sentir. J'avais un mal de crâne affreux qui ne fit qu'empiré un peu plus lorsque la lumière s'infiltra dans toute la pièce. Un troupeau de centaure m'aurait piétiné que j'aurais certainement été en meilleur état qu'à cet instant. Griffith était toujours là, silencieux, je sentais son chagrin et son malaise sans même me retourner. Je suis certain qu'il cherchait quoi dire, quoi faire, si possible quelque chose de pas trop con pour essayer de ce montrer réconfortant ou simplement présent pour moi. On a jamais été doué pour ce genre de démonstration affective, moi plus qu'un autre, mais Griff était d'une maladresse plus sincère, c'est peut être la seul chose qui fait qu'il ce tien encore debout chez moi, ça et le fait que je n'arrivais quand même pas à chasser le seul être humain ayant franchie cette porte depuis tout ce temps.

La situation me faisait chier, mais être profondément irrité par sa présence c'était de loin la meilleur chose qui m'était arrivé depuis des semaines. Au moins ça prouve que je suis vivant, et c'est toujours mieux que de ce sentir crever lentement. La douleur entre mes tempes me vrillait le cerveau, j'entendis à peines ses remarque, me limitant à un grognement au mot « tombe », au moins je n'étais pas le seul à m'être passé de cette mascarade. Un rassemblement d'hypocrite venus sangloter sur un morceau de bois et un corps putréfié, c'est d'un pathétique ridicule.
Il me fallait un verre, avec un peu de chance ça ferait passer cette migraine insupportable. Griffith continuait ses petites réflexions, s’intéressant à Minuit histoire de ne pas pointer du doigts l'état lamentable dans lequel je me trouvais, j'étais partagé entre l'envie de le remercier de ne pas retourner le couteau dans la plaie et celle de lui coller mon genoux dans les partis à cet espèce de petit con. Je trouve la force de me lever pour me traîner jusqu'au comptoir, mes yeux ce posent vaguement sur le sorcier adossé au mur, il avait l'air d'aller bien, du moins mieux que moi, ce qui était franchement pas difficile en ce moment. Je sais pas trop ce qu'il attendait de moi ou juste ce qu'il espérait en venant ici, mais j'avais aucune envie de m’asseoir pour chialer sur son épaule, j'avais quand même envie de croire qu'il n'était pas si naïf... mais avec lui on peut s'attendre à tout.

❝ 'bois un truc ?

J'ai aucune foutu idée de l'heure qu'il pouvait être. On était le matin. Peut être l’après midi.. en tout cas il faisait déjà jour, c'était une bonne heure pour boire, même au réveil. Mon corps était encore engourdis de l'alcool de la veille j'avais la sensation qu'il pesait des tonnes et que chaque mouvements me demandait un effort quasi surhumain. Mes pieds ce prenaient dans les cadavres de bouteilles qui jonchaient le sol derrière le comptoir, je suis même pas certain qu'il me restait de quoi boire, mais au point ou j'en était j'étais prêt à boire ce qui restait des parfums de Pearl, ils mettent bien de l'alcool dans ces machins là. Heureusement, je met la main sur ce qui semblait être le fond d'une bouteille d’absinthe ce qui devrait suffire pour le moment. Sans même attendre la réponse de mon ami, je m'étais servie un verre avant de le vider d'un trait sans plus de cérémonie. L'alcool me brûlait la gorge et les méninges, comme chaque matin depuis des semaines c'est ce qui me tenait en vie et me gardait éveillé. J'en soupirais de soulagement en fermant les yeux pour rassembler ce qu'il me restait d'esprit et de raison.

❝ Alors... dis moi.. C'est à peut prêt ce que tu t'attendais à voir ? C'est pire ? Comment ça ce passe? T'as préparé un discours ou une merde dans ce genre là ? Te fatigue pas... et franchement si j’entends un seul « Désolé » ou connerie de ce style sortir de te bouche ... je te défonce le crane avec cette bouteille. 

Une demis menace en réalité, je ne voulais pas frapper Griffith quoi que je suis certain que ça m'aurait fais beaucoup de bien.. Mais j'étais trop fatigué et minable pour ça, et puis il avait encore rien fais qui méritait que je le fasse. Minuit s'était finalement assis dans son coin, observant la scène  en silence comme s'il ne voulait plus nous interrompre par ses démonstration de joie malvenues. Dans un autre gorgnement, je remplissais un nouveau verre en quittant des yeux le sorcier quelques instants. Fixé un points finissais par me donner le tournis.

❝ Tu viens le prendre ton verre ou quoi ? 

Qu'il reste pas planté là à me regarder avec ses yeux de chien battus. J'avais tout à fais conscience que je n'offrais vraiment pas un spectacle réjouissant aux yeux d'un amis. Mais la meilleurs façon qu'il avait de m'aider c'était de pas me prendre la tête et de venir boire ce verre avec moi. Être pathétique à deux c'était plus facile.








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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeMar 13 Oct - 20:34

ft. William

ft. Griffith

「 Ombre et Relief 」
Ses mots ne rencontrent que le silence. Will, muet, laisse Griffith en tête à tête avec sa propre impuissance. C'est difficile de voir un ami souffrir, en particulier lorsque l'on ne possède pas les clés pour lui venir en aide. L'entreprise est vaine, et il pourrait partir, mais Griffith s'attarde encore et encore. Parfois, savoir que l'on n'est pas seul est un bon début. Montrer à Will qu'il n'est pas seul, c'est probablement tout ce qu'il peut faire. C'est bien peu, mais sincère.
❝ 'bois un truc ?
Il n'a pas le temps de répondre que Will lui remplit déjà un verre. Ce n'est pas vraiment une mauvaise idée, mais il aurait préféré s'en passer, pour une fois. Il éprouve un certain malaise à l'idée de noyer les souvenirs de Pearl dans l'alcool, au même titre que ceux d'Azkaban et de sa dernière rencontre avec sa famille...
❝ Alors... dis moi.. C'est à peut prêt ce que tu t'attendais à voir ? C'est pire ? Faut-il vraiment en passer par là? Comment ça ce passe? T'as préparé un discours ou une merde dans ce genre là ? Te fatigue pas... et franchement si j’entends un seul « Désolé » ou connerie de ce style sortir de te bouche ... je te défonce le crane avec cette bouteille.
Il ravale les formules creuses qui se pressent sur le bout de sa langue et dont il sait qu'elles ne feront qu'empirer les choses. Elles lui ont toujours paru cruelles, ces formules. On ne devrait pas normer le deuil, n'est-ce pas? Rendre la douleur si formelle... Mais il en comprend l'attrait à présent; c'est tout simplement impossible de trouver les bons mots, les bons gestes... Une formule de condoléance, c'est comme filer par la porte de derrière. Mais c'est un peu trop lâche pour qu'il en serve à un ami.
❝ Tu viens le prendre ton verre ou quoi ?
Il approche, incertain. Boit-on à la mémoire de Pearl, ou cherche t-on à la noyer? Les deux se valent, sans doute. Il saisit le verre et adresse quelques mots muets à la défunte; on se retrouve bientôt, pense à nous faire une place, puis porte le verre à ses lèvres en priant pour que tourner la page soit aussi simple.
Était-ce ce qu'il s'attendait à voir?
Pas exactement. En poussant la porte, il était venu contempler le vide laissé par Pearl et le chagrin causé par sa mort. Au lieu de quoi il avait plongé treize ans en arrière. Il avait quinze ans et affrontait la douleur d'un ami qui se retrouve brusquement seul au monde. Il n'avait pas su comment réconforter le garçon d'autrefois et constatait avec un vague à l'âme qu'il en était toujours incapable.
« Vraiment? Avec la bouteille?... J'imagine que ça nous faciliterait les choses à tous les deux. Vidons la d'abord. Tu me fendras le crâne après, si c'est le seul bien que tu peux tirer de ma visite. »
Griffith porta de nouveau le verre à ses lèvres mais bu à peine. De l'absinthe. Il faisait pas dans la dentelle.
« J'suis pas venu contempler l'ampleur de ta misère Will, j'en bave assez avec le mienne. Mais je pouvais pas te laisser dépérir seul ici sans au moins passer te rappeler que... que t'es pas seul. Le prend pas mal. Les mots sont pas mon fort. Je la pleure aussi, et je suis là. Fais en ce que tu veux. »
Ce discours décousu lui laissa la gorge sèche mais il se contenta de faire tourner le verre entre ses doigts sans rien boire.
« Et je voulais rencontrer ton fils. Bien sûr. Lui souhaiter la bienvenue malgré tout. »
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MessageSujet: Re: [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff)   [1943 - Début Octobre] C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie. (Griff) Icon_minitimeMar 27 Oct - 18:18



∞ C'est l'ombre de la mort qui donne relief à la vie.
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Début octobre, 1943

Il s'était décidé à me rejoindre même si ça manquait cruellement de bonne volonté. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais la curieuse impression qu'il ne savait pas du tout quoi dire, ni même comment s'y prendre. Arthur était plutôt maladroit dans des moments comme ceux ci, c'est le genre de mec à vous tapoter dans le dos en guise de réconfort faut d'avoir les mots justes. C'est peut être pas plus mal je n'ai jamais tellement apprécier les long discours sur le chagrin la compassions et toutes ces choses, ça puait beaucoup trop la pitié et l'hypocrisie... et quand c'est sincère c'est simplement pire. Je savais qu'il essayait simplement d'être de bonne compagnie, un soutiens pas trop agaçant dans cette pénombre. Pour ça je pouvais au moins lui en être reconnaissant. Un grognement, un simple signe de tête et les verres étaient déjà vide.
Au moins ça me réveillait un minimum. Le cerveau toujours un peu embrumé par la fatigue et les litres d'alcool qui défilaient quotidiennement depuis des jours. J'en avait même plus la nausée à force, une ébriété constante qui faisait office de carburant pour le reste jusqu’à ce que tout fonctionne de nouveau normalement un jour, si j'y arrive, pour le moment c'était pas vraiment dans mes projets. Une mains ce lève pour ce caler sur son épaule, serrant cette dernière avec force pour la secouer brièvement. Si Griffith était minable en réconfort, je l'étais tout autant pour les merci ou ce genre de truc. Mon regard accroche le sien quelques secondes, c'était plus simple qu'avec des mots et de toute façon il devait pas tellement s’attendre à ce que je m'écroule sur son épaule pour pleurer. Je préférais me noyer dans le fond d'une bouteille, la dignité s'en portait mieux comme ça.
Un autre verre acheva d'éveiller ce qui me restait d'esprit. J'observais mon ami d'un oeil nouveau remarquant à mon tour son visage usé par les épreuves. On devait faire peine à voir s'en était lamentable, mais au moins ici personne ne pouvait être témoin de cette déchéance. C'était lui, moi, cette bouteille et bien entendu mon fils. Comme à chaque réveille il me fallait bien quelques minutes pour me rappeler qu'effectivement quelque part ce trouvait un enfant. Quand il était calme comme maintenant j'en oubliais presque sa présence jusqu’à ce que ses pleurs ne me fassent sursauter ou bien qu'il ce mette à gesticuler dans ses draps.

Il voulait le voir, c'était plutôt normal et puis c'était plutôt une bonne excuse pour s'être traîner jusqu'ici sans en repartir précipitamment. Je m'étais vaguement redressé pour m'étirer dans un grognement qui s’étouffa dans un soupir. Je lui fis un signe de tête avant de me diriger vers un coin de la pièce que la lumière n'avait pas totalement éclairé. Un landau en bois s'y trouvait caché par un voile qui donnait soit disant plus de confort au sommeil de l'enfant. Je m'étais approché discrètement pour simplement tendre le cou au dessus du lit de l'enfant et l'observer sans un mot. Il était là, immobile dans son drap qui ce soulevait au rythme de sa respiration. Ses yeux étaient clos, il avait relevé les bras de chaque cotés de sa tête en fermant les poings pour dormir. Il faisait toujours ça c'était curieux.. est ce que c'est des réactions normal de bébé ? Encore une question qui restera sans réponse. Mon regard ce posa cette fois sur le sorcier pour l'inviter à ce lever et approcher.. si possible doucement.. sans le réveiller.. Ou je jure que c'est lui qui s'en occupe. Déjà que Minuit y mettait pas franchement du sien en venant ce précipiter sur le lit pour poser sa gueule sur le rebord et renifler frénétiquement l'enfant... Par Merlin j'espère qu'il restera endormis.

❝ Il dors .. t'as de la chance.

C'était peut être le seul moment au monde ou c'était plutôt agréable de le regarder. Calme et endormis. Pas de hurlements ou de visage rouge et crispé... d'odeur désagréable et de relent de biberons. Je me sentais fatigué rien qu'à y penser. Les yeux braqué sur l'enfant, je m'étais mis à chuchoter sans tellement m'en rendre compte, une sorte de réflexe qu'on développe instantanément en devant parent.

❝ Normalement il est bruyant.. c'est assez désagréable... et puis il est... tout petit...

On sait jamais comment le prendre.. je suis certain qu'il pouvait tenir tout entier dans la main d'Arthur sans dépasser.. c'était un peu effrayant de ce dire que c'était si fragile, ça venait seulement de me frappé. Il était tout petit, et trop fragile. C'est un miracle qu'il soit encore en un seul morceau.










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