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 [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent

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A Griffith Weiss
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MessageSujet: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeMer 4 Jan - 22:53

ft. Euphemia

ft. Arthur Griffith

「 Tout ce qu'ils pensent... 」
Il trébucha sur la dernière marche et s'immobilisa sur le porche, fixant le heurtoir en essayant de se convaincre que les tremblements qui agitaient ses mains n'étaient dus qu'au froid nocturne. Prenant soin de ne pas faire de bruit, il posa son front contre le battant froid de la porte et s'obligea à respirer avec calme et régularité. Il n'avait cessé de fuir cet instant et pouvait encore changer d'avis, tourner les talons et disparaître derrière le portail de l'entrée. Personne ne saurait qu'il s'était trouvé là, personne. Tendre l'oreille ne lui apprit rien, si ce n'est que le manoir n'était pas plus vivant qu'à sa dernière visite; pas un bruit à l'intérieur, que le vent et le claquement de ses dents. Il recula d'un pas, inspira profondément et saisit le heurtoir qu'il claqua une, deux, trois fois contre le battant, avant de se pincer les lèvres anxieusement. Il pouvait encore transplaner...
La porte s'ouvrit sur la maigre silhouette voutée d'un petit elfe de maison au regard humide. Arthur jeta, par dessus sa tête chauve, un regard anxieux au petit hall d'entrée qui donnait l'impression de n'avoir pas changé depuis trois ans. Ou depuis trois siècles. L'elfe ouvrit la bouche, écarquilla les yeux et s'écarta vivement du passage. Couinant un « Jeune maître, jeune maître... Bienvenue! », il se plia en deux, son nez touchant presque le plancher.

Arthur entra d'un pas hésitant, ignorant l'elfe qui continuait à parler de sa petite voix grinçante. Les mains enfoncées dans les poches de son manteau, il renifla en levant un regard craintif sur le double escalier menant à l'étage. Raide comme une statue, Abigail Weiss le toisait de toute sa hauteur. Arthur ouvrit la bouche sans savoir que dire, sa mère qui descendait à présent les marches d'un pas mesuré dardait sur lui ses yeux d'un bleu glacé et impitoyable. Elle s'arrêta devant lui, a peine moins grande que son fils, sans rien trahir de ses émotions -si tant est qu'elle en eut!-. Arthur ferma la bouche et rentra la tête dans les épaules, lorsque sa mère pinça la couture de son manteau d'un coup sec.

« Tu ne gardes pas ça. »

Enfant, il en aurait pleuré.

________


Il flottait dans sa robe de soirée, trois années à Azkaban ayant prélevé leur dû et affiné sa silhouette. Tout comme celles de ses parents, la coupe de sa robe avait été à la mode quelques années plus tôt. Noire doublée d'argent, elle lui donnait l'impression d'être un enfant dans les vêtements de son père, et non un homme dans son propre costume. Il peinait à se sentir à l'aise et le regard acide de Pelleas, sur sa nuque, n'aidait en rien. Malgré l'âtre dans lequel brûlait un feu vif, l'air semblait aussi froid dans le manoir que sur le porche. Lorsque le vieil elfe de maison s'avança pour ouvrir la porte à leurs premiers invités, les quatre Weiss ne purent contraindre leurs visages sévères à sourire, mais chacun étira les lèvres, offrant une brochette de rictus guindés au reste de la famille qui entrait dans le hall en leur rendant des expressions similaires. Le mot chaleureux n'aurait pas eu sa place pour qualifier les retrouvailles des Weiss. Arthur pouvait sentir le poids des regards qui s'attardaient immanquablement sur l'héritier tout juste sorti de prison. Il aurait donné n'importe quoi pour se trouver ailleurs que dans ce nid de serpents. La température baissa encore d'un degré à l'entrée d'Edmond envers lequel Pelleas ne manquait plus d'éloges. Arthur feignit la surdité, hochant sombrement la tête pour accueillir le reste de ses parents avant de baisser un regard vide sur la plus jeune d'entre eux.

« Félicitation pour ton entrée à Poudlard, Euphemia. » Abigail hocha la tête d'un air qu'elle voulait sans doute agréable, mais Arthur avait compris depuis bien longtemps que sa mère était incapable d'adoucir les traits sévères de son visage. Elle pouvait faire peur, ça, oui, mais se montrer chaleureuse? Ah!
« Serpentard! » Clama fièrement le vieux Pelleas.
Abigail invita d'un geste du bras les convives à se déplacer vers le salon, Arthur se faisant un plaisir de passer le dernier.

« C'était aussi ma Maison. » Il ne savait pas très bien s'il voulait regarder la gamine ou s'adresser au vide... il finit par se décider pour le vide et suivit du regard sa grand-tante qui piétinait vers la porte du salon. « La guerre faisait rage avec Gryffondor, c'est surement toujours le cas! » Que tout ça semblait loin! « J'imagine qu'il n'y a pas de mal à prendre l'habitude de tenir tête à ses adversaires. »

La guerre qu'il menait aujourd'hui était toute autre et avait bien plus de valeur à ses yeux que les bravades qui l'avaient autrefois opposé à Gryffondor. Pourtant, Arthur avait regretté Poudlard dès la première heure après son exclusion et il ramena son regard vers la petite Euphemia en ravalant une pointe d'amertume.

« Tu vas faire la fierté de notre famille, à n'en pas douter. »
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeJeu 5 Jan - 0:06

« Euphemia, tu veux bien cesser de faire la tête s'il te plait ? Sois heureuse que nous passions Noël avec le reste de la famille. »

L'enthousiasme de Lulana Weiss n'était guère contagieux auprès de la douce demoiselle de bientôt 11 ans. Euphemia regardait par la fenêtre de leur grande cuisine alors qu'un elfe de maison, perché sur un tabouret, brossait lentement ses longs cheveux châtains. Elle aurait dû se réjouir de voir tous les Weiss réunis. Elle allait sans doute être la petite étoile de ce réveillon avec son entrée à Poudlard et notamment dans la maison Serpentard. Son père était déjà fier d'elle - pour ce qu'elle pouvait bien lui apporter de fierté parce qu'il aurait été impossible qu'elle se trouve dans une autre maison - mais elle savait que Pelleas ne manquerait pas une occasion de faire comprendre aux autres Weiss qu'elle faisait désormais partie de la course aux honneurs.

Froide et calculatrice, la petite demoiselle ne voyait en ce rassemblement qu'une occasion de connaître un peu les derniers ragots, notamment concernant Grindewald. S'il était un sorcier qu'elle admirait - autre que son grand cousin - c'était bien lui, et non pas son andouille de père qui ma braquait chaque année un peu plus contre lui en la conditionnant sans lui donner le moindre amour. Les enfants, aussi intelligents étaient-ils, avaient besoin d'affection et savaient détester les personnes qui ne leur en donnaient pas, fussent-ils un de leurs parents.

Mais, pour l'amour que sa mère lui portait, la petite sorcière força un sourire. Son cœur était douloureusement serré. Encore un Noël sans Griffith. Elle lui avait prévu un cadeau, comme depuis trois ans. Elle ne le donnerait à personne et le ramènerait dans sa chambre, comme à chaque fois. Personne ne lui avait dit qu'il n'était plus à Azkaban.

« Je te préfère ainsi ma chérie. Dépêches-toi de la coiffer. » Ordonna Lulana en regardant l'elfe de maison qui s'inclina rapidement avant de commencer à tresser les cheveux d'Euphemia sur son épaule droite.
« Je ne veux pas m'y rendre, maman. »
« Qu'importe, il nous faut nous y rendre ! »

Lulana n'avait pas eu le temps de prendre la parole que Chriss Weiss, le père de famille, était rentré dans la cuisine, vêtu d'une magnifique robe de sorcier noire aux bordures brodées de fils d'argent et de perles nacrées. Il aimait ce genre de rassemblement de la famille afin de pouvoir exhiber sa fille prodige devant tout le monde, et notamment Edmond, en ventant ses compétences en potions. Claquant ses chaussures cirées sur le carrelage blanc, il fit un signe dédaigneux à l'elfe de maison qui s'en alla sans demander son reste. Lulana se leva, splendide dans sa belle robe grise, et Euphemia fit de même. Elle porte une chemise blanche au jabot brodé d'argent et une jupe taille haute verte. Quitte à être chez les Serpentards, autant en porter fièrement les couleurs ! Les trois Weiss enfilèrent des capes épaisses avant de transplaner, Euphemia tenant la main de son père, devant le manoir familial.

Ils entrèrent et Euphemia fut, comme prévu, le centre de l'attention. Elle inclina respectueusement la tête face au grand Pelleas, qui semblait plus que fier qu'elle soit admise à Serpentard. Elle lança un regard amusé à Edmond et retint sa joie. Une joie qui, pourtant, explosa tellement fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression qu'elle allait lui faire éclater le cœur.

Elle ne prononça pas le moindre mot malgré ses paroles. Elle resta en arrière avec lui et glissa juste sa petite main dans la sienne. Sans un sourire. Sans un regard. Elle se dirigea vers le salon avec les autres Weiss et alla s'asseoir dans un grand fauteuil, sans le lâcher, le forçant à rester debout ou s'asseoir dans le fauteuil près du sien. Elle prit le temps de regarder sa mère qui la sauva d'Abigail en allant discuter avec elle. Poussant un petit soupir soulagé, enfin, Euphemia tourna son visage fermé vers Griffith.

« Arthur. » Le salua-t-elle sèchement. Elle ne l'appelait par son premier prénom que lorsqu'elle était fâchée. Et pour sûr, elle l'était ! « Tu aurais pu me prévenir que tu étais sorti espèce d'idiot. »

Mais malgré ses paroles, un sourire éclaira son jeune faciès alors qu'elle serrait un peu plus sa main dans la sienne. Un sourire qu'elle n'avait que pour sa mère et Griffith. Un sourire aimant et serein.
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeMer 11 Jan - 18:06

ft. Euphemia

ft. Arthur Griffith

「 Tout ce qu'ils pensent... 」
La main froide, rosie par le froid extérieur, était ce qu'Arthur avait trouvé de plus chaleureux cette soirée là. Il se laissa guider par l'enfant autoritaire et silencieuse, profitant du prétexte pour échapper aux conversations dépassionnées qui emplissaient le salon d'un orchestre de voix trainantes et monocordes. Chaque voix appartenait à un Weiss; monstre de suffisance poussiéreuse aux yeux sombres comme le charbon ou bleus comme la glace. Chaque Weiss entretenait des dissentions mesquines avec son voisin, mépris secrets ou jalousies amères, mais tous partageaient cette certitude -dos droit, menton levé- d'une absolue dignité. Un défilé de noblesse dans une maison grinçante... Arthur s'était toujours présenté à reculon à ses pairs. Enfant, il avait trop conscience de la poussière, des courants d'air, des planchers grinçants, pour qu'une idée aussi abstraite que la noblesse du sang parvienne à tout à fait le convaincre. Se plier en quatre pour être à la hauteur des attentes de ces gens avait été l'oeuvre de sa vie! Un désastre. La maison elle-même, et les dizaines de tableaux d'ancêtres suspendus dans les couloirs, dardait sur lui ses yeux emplis de jugement. Il pouvait les sentir sur sa nuque.
Vraiment, rien n'avait changé.

Dans ces conditions, s'occuper d'une petite cousine à peine assez âgée pour marcher seule avait été un soulagement. Des années plus tôt, il s'était empressé de tenir la petite par la main, de lui faire visiter le Manoir ou de se laisser entrainer -comme aujourd'hui- par elle. Comme une excuse. La petite avait été son échappatoire durant les étouffantes réunions de famille, son judicieux prétexte pour s'éclipser un instant et faire l'autruche, pendant que les grandes personnes s'enlisaient dans leur aigreur antique. Il avait fait connaissance avec cette petite fille, à mesure qu'elle poussait dans leur champ de ruines, il s'y était attaché... Une part de lui éprouvait de la peine à l'idée qu'elle grandisse ici, parmis eux. Parmis nous.
Et aujourd'hui? La petite fille était assez grande pour adopter le même regard glaçant que le reste de leur famille. Assez grande pour entrer à Poudlard et porter sur ses épaules le poids de ces dizaines de regards antiques pleins d'attentes. Assez grande pour qu'il se demande s'il pouvait prétendre la connaître, encore. Trois années, c'était beaucoup pour une enfant. Elle avait tant grandi en trois années! Elle portait une baguette mais pas de jouets.

Son sourire, malgré tout, mit fin à la tension qui raidissait les muscles gelés d'Arthur Weiss. Il lui sourit en retour, faiblement -mais aussi fort que possible dans cet enfer- et tourna résoluement le dos à leurs parents pour lui faire face.

« Griffith, Griffith -part pitié!- on croirait entendre ma mère. » Le 'surnom' avait une saveur particulière à présent qu'il l'avait adopté comme nom de Partisan... « Dis moi quoi faire, pour être pardonné, et c'est exaucé. Excuse moi Euphy, impossible de trouver la bonne formule pour introduire cette lettre là, j'ai abandonné avant même d'avoir acheté le papier et l'encre. »

"Bonjour petite cousine, les détraqueurs m'ont libéré ce matin! J'ai pleuré comme un môme au point de devoir essuyer la morve de mon nez sur la manche de ma robe, mais me voilà libre! Je te rendrai volontier visite dans les jours qui viennent, mais je ne peux toujours pas transplaner sans vomir! Et puis je crains que ton père n'approuve guère l'influence d'un débris de criminel auprès de sa fille prodige! Surtout s'il apparaît dans votre jardin désartibulé, une oreille en moins! Peut-être dans quelques semaines, si je deviens Partisan? J'ai entendu dire qu'oncle Chriss appréciait les mages noirs révolutionnaires! Remettre le couvert et plonger dans la criminalité à peine descendu du bâteau d'Azkaban, voilà qui va rendre papy fier!

« Alors, me revoilà. Félicitation pour ton admission à Serpentard. Je suis fier de toi, toujours. »

Il se demanda brièvement si la petite Euphy supporterait mieux que lui le poids des attentes des vénérables Weiss. De tout coeur, il lui souhaitait que ce soit le cas. Il lui souhaitait de briller.
Et si c'était le cas?
Merlin, quelle honte! jalouser une enfant...

« Qu'est-ce que tu penses de l'école, Euphy? Et de tes camarades de classe? Ah- ta baguette! »

Le sourire de Griffith s'étira un peu plus. L'obtention de sa propre baguette avait eu tant de poids dans sa vie, l'idée que la petite Euphemia ait obtenu la sienne lui gonffla la poitrine de joie et de fierté. Plus une enfant. Une sorcière!

« Il faut que tu me la présentes! »
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeMer 11 Jan - 22:27

La demoiselle avait toujours beaucoup de mal lorsqu'elle devait se rendre dans le manoir Weiss à garder son visage neutre. Elle savait que tout le monde jugeait tout le monde, que même les tableaux se permettaient ce genre de comportement alors qu'ils étaient morts depuis des siècles. Voire qu'ils n'avaient jamais eu d'existence propre, car le manoir Weiss possédait une série de tableaux de personnages inventés aussi acerbes et méprisables que les défunts membres de la grande famille.

C'était égoïste vis-à-vis de son aimante mère mais seul Griffith lui apportait un bol d'oxygène dont elle avait terriblement besoin dès qu'elle se rendait ici. Elle avait besoin de le voir, de lui parler. De se confier à lui, surtout depuis sa rentrée à Poudlard. Elle savait qu'elle pourrait trouver chez lui une oreille attentive à ses questions d'étudiantes, ces joies de jeune femme comme ses chagrins d'amour. Elle se voyait déjà grandir à ses côtés, lui demander d'être son témoin de mariage ou encore le parrain de son premier enfant. Pour elle, Griffith était comme le premier homme de sa vie, vers qui elle sentait qu'elle pourrait toujours se tourner.

Elle rit légèrement en entendant la lettre pour elle. Elle était très touchée qu'il ait pensé à elle et elle pouvait comprendre ses raisons. Son père n'aurait en effet pas apprécié de le voir débarquer dans le jardin, surtout en vomissant sur les rosiers au passage.

« L'école se passe bien. J'aime beaucoup le cours de potions et celui de sortilège, mais je suis nulle en vole. Enfin ce que ça va m'apporter ce cours... Merci d'avoir quand même pensé à moi et je ne t'en veux pas. Enfin attends... En fait si, je t'en veux encore, parce que je peux te demander ce que je désires pour que tu te fasses pardonner, je vais pas laisser passer une telle occasion ! »

Elle rigola légèrement. Son cœur, glacé, se réchauffait près de ce cousin aux allures de grand frère protecteur. Elle se leva et alla prendre deux tasses de thé avant de rejoindre Griffith, les déposant sur un petit guéridon entre leurs fauteuils. Elle se saisit de sa tasse et en but une gorgée, oubliant ces trois dernières années pour se concentrer sur ces retrouvailles qu'elle espérait ardemment.

« Je te dis d'abord ce que je veux, et ensuite je te montre ma baguette ! » Dit-elle en souriant. « Tu seras pardonné si tu acceptes de préparer un gâteau pour ce soir avec moi. »

Petite gourmande amoureuse de friandises, Euphemia avait très tôt développer une affection tout particulière pour la pâtisserie, notamment française. Elle se plaisait à réaliser des recettes lorsqu'elle était chez elle, qu'elle faisait goûter à une père indifférent et une mère encourageante. Elle aurait pu avoir un brillant avenir de pâtissière si elle avait été moldu.

Déposant sa tasse, la jeune femme sortie de la poche de sa jupe une petite baguette de 18 centimètres. Elle la déposa dans la main de Griffith en tout confiance.

« Je suis allée l'acheter avec maman. Bois de cerisier et crin de licorne, comme quoi le destin est bien fait ! » Dit-elle en riant de nouveau.

Griffith n'était pas sans savoir qu'elle adorait les licornes. Elle lui avait suffisamment rabâché lorsqu'elle était petite qu'elle voulait devenir docteur pour licornes. Elle collectionnait des peluches, des figurines, des livres et tout un tas d'objets les concernant. Une passion dévorante et un univers encore enfantin dans lequel elle plongeait pour se défaire de sa famille trop stricte, de ses devoirs de Weiss et des attentes qui pesaient sur elle.
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeMer 22 Fév - 22:48

ft. Euphemia

ft. Arthur Griffith

「 Tout ce qu'ils pensent... 」
Le rire d'Euphemia le fit sursauter, il résonnait étrangement dans la vieille bâtisse qui n'en entendait pas souvent. Tout comme elle, cela faisait des lustres que Griffith n'avait rien entendu de semblable et cette pensé lui fit tourner la tête. L'ombre qui occupait toujours un espace glacé au fond de sa poitrine dû battre en retraite sous le coup merveilleux. Ce rire aurait dégelé un détraqueur.

Le temps qu'il se remette, Euphemia avait posé sa tasse et tenait à présent dans ses petites mains une baguette magique non-moins-petite, dont la vision fit gonffler d'orgueil le coeur de Griffith. Les yeux brillant, il tendit les mains avec cérémonie, attendant silencieusement l'autorisation d'étudier l'objet de plus près. Entre ses doigts, elle semblait d'autant plus petite.

« Les elfes n'auront qu'à poser des congés, la cuisine est à nous. » Ricana-t-il en se massant la nuque de sa main libre, puis il baissa la voix d'un air conspirateur; « Puisque tu fais des merveilles en cuisine comme en potions, c'est notre chance de se débarasser de la famille et rafler l'héritage. » Il haussa les épaules, sourire aux lèvres.« Avec ça, on t'achètera une licorne pour fêter Noël dignement. »

Tout en parlant, Griffith faisait tourner la baguette entre ses doigts. La première baguette de Euphie. La plus importante. Aucun sorcier ne pouvait être entier sans une baguette au bout de ses doigts, Merlin! il connaissait trop bien la sensation d'amputation qui en accompagnait la perte. Il cligna des yeux pour se concentrer sur les courbes du bois de cerisier au bout de ses doigts, mais ses pensés s'étaient tournées vers la baguette de tremble, blanche comme un os, qui patientait dans la poche de sa robe. A grand peine, il résista à l'envie de la prendre en main.

« Dire que je vais devoir attendre sept ans pour te voir jeter un sort de mes propres yeux! »

Il rendit la baguette de cerisier à sa propriétaire et coula un regard circulaire sur l'assemblée des Weiss qui les entourait.

« En attendant, tu pourras me raconter tes exploits dans tes lettres; j'ai une adresse à Londres où tu peux m'écrire, et je compte sur toi pour le faire. Quant au vol sur balais... » Il haussa les sourcils et négligea le sujet d'un soupir. « On ne peut pas briller partout, et je soupçonne notre famille d'être sujette au mal des transports... » Plaisanta-t-il en songeant à ses propres problèmes de transplanage.

A Poudlard, Arthur avait joué -brièvement- dans l'équipe de Quidditch de Serpentard, avant d'abandonner les compétitions officielles pour mener des batailles moins réglementées dans les couloirs du château. Il se rappelait avec envie ses déambulations dans les couloirs, longeant les murs avec son petit groupe d'amis pour aller mener la guerre à Gryffondor après les cours. Il n'avait plus revu ces garçons depuix dix ans pour certains, trois, pour les meilleurs d'entre eux. Un meilleur ami que lui se serait renseigné sur la durée de leurs peines à Azkaban, mais Griffith ne trouvait pas le courage de s'approcher du Ministère.

« Je sais que tu travailleras bien, souviens-toi juste de t'amuser aussi tant que tu te trouves à Poudlard. J'y prendrai garde dans tes lettres. » Ajouta-t-il avec un sourire.
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La petite demoiselle regarda son cousin tant aimé qui analysait sa baguette. Elle-même était très fière et elle rit doucement en entendant Griffith lui dire qu'ils allaient mettre les elfes en vacances et surtout qu'ils pourraient voir pour toucher l'héritage. Ce n'était pas ce genre de pensée qui rebutaient la jeune femme. Elle connaissait son cousin, elle savait qu'il plaisantait et elle savait également qu'il n'aimait pas la famille et que s'il avait pu, il aurait raflé tout le fric pour l'emmener loin de ce manoir hanté de mauvais esprits pervertis par la magie noire et l'ambition. Elle frappa même dans ses mains lorsqu'il lui dit qu'il lui offrirait une licorne.

Elle le regarda analyser sa baguette en gardant le silence jusqu'à ce qu'il ne dise qu'il allait devoir attendre sept ans pour la voir lancer son premier sort. Rho de suite, ils pourraient tout de même se revoir avant, non ? En tout cas, Euphemia irait sans doute rendre visite à son cousin pour les vacances, avec son accord bien entendu. Elle y passerait sans doute de meilleurs moments qu'entourée de ses parents.

« Je te promets de t'écrire au moins toutes les semaines, pour tout te raconter. Et toi aussi tu m'écriras j'espère, parce que je veux tout savoir ! Et surtout s'il y a des pimbêches qui s'approchent de toi ! Je te l'ai dis quand j'étais petite, je choisirai ta femme puisque je ne peux pas l'être moi-même ! »

Elle rit légèrement, les joues rosies. Elle devait avouer que si à l'époque elle avait dit cela en plein syndrome d'Œdipe, aujourd'hui elle se disait que si un homme pouvait lui plaire, c'était forcément un bel homme sauvage et rebelle comme Griffith. Le genre d'homme un peu mauvais, avec un caractère tranchant, un air noir et surtout une force intérieure très grande.

Elle se leva presque gracieusement et sourit à son cousin avant de lui faire un signe de la main. De toute manière, personne ne faisait plus attention à eux, trop occupés qu'ils étaient à discuter de la guerre et de tout ce bazar. Pour le moment elle n'en avait rien à faire, elle profitait juste des retrouvailles avec Griffith.

Elle se dirigea rapidement vers les grandes cuisines du manoir Weiss. Elle fit signe aux elfes de s'en aller, ce qu'ils firent tous pour ne pas se faire réprimander par un membre de l'éminente famille. Enfin anciennement éminente mais pour les elfes de maison, cela ne changeait rien à leurs conditions de travail. De nouveau, un sujet dont Euphemia se fichait parfaitement. Une fois la cuisine vidée et parfumée des odeurs de leur repas de Noël, la demoiselle se saisit de deux tabliers. Elle en tendit un à son cousin et enfila l'autre avant de monter sur un petit tabouret pour être à bonne hauteur du plan de travail.

« Alors, je te propose de faire une bonne panacota avec un coulis de fruits rouges et une bonne crème mascarpone montée. Un dessert très léger, pour toutes celles qui veulent faire attention à leur ligne. »

Elle avait dit cela en fronçant légèrement le nez. Elle ne comprenait pas l'envie des femmes à rester minces à tout pris. Elle-même avec de très légères rondeurs qu'elle assumait pour le moment. Elle pensait notamment à sa mère qui s'acharnait à rester belle pour un mari qui n'avait d'yeux que pour la réussite de sa fille. Pathétique.
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ft. Euphemia

ft. Arthur Griffith

「 Tout ce qu'ils pensent... 」
Griffith pénétra dans la cuisine au moment où les elfes de Maison détallaient sous les ordres de Euphemia. Le lieu à présent réquisitionné, il enfila le tablier que lui remettait l'adolescente et n'accorda pas une pensé aux devoirs des elfes et à la punition qu'ils devraient s'infliger, plus tard, si leur petite expérience cullinaire entre cousins les mettait en retard dans leur travail. Qu'importait, après tout? Les elfes subiraient en silence en s'inclinant bien bas.

Griffith haussa les épaules en réponse à la proposition de Euphy, infichu de se représenter le dessert dont elle parlait. Cela non plus ne lui importait guère, et il ajusta son tablier avec le sentiment joyeux d'être un enfant inutile aux crochets de la cuisinière en chef.

« Je te préviens, je n'ai aucun talent pour la cuisine, surtout s'il faut la préparer à la moldue. C'est toi qui commandes. »

Il possédait pourtant un livre de cuisine sorcière, abandonné sur une table dans son appartement miteux et dont il se servait à l'occasion, lorsqu'il n'avait pas d'argent à gaspiller pour un repas honnête dans un restaurant correct.
Zach s'en sortait un peux mieux.
Peut-être fallait-il acquérir certains talents pour enchaîner les conquêtes.

Suivant les consignes de Euphemia, il se mit tranquillement au travail. Ses mains étaient ridiculement grandes pour les ustensiles qu'il utilisait, ridiculement maladroites, mais il fit de son mieux et se rassura en songeant que ses échecs mettraient les réussites de Euphemia en valeur.
Son humeur mélancolique s'améliorait à chaque instant, jusqu'à ce qu'un court silence ne le ramène à de vieux souvenirs. D'ici, ils pouvaient entendre les échos des discussions dans le salon où les Weiss s'entassaient, tout comme il les avait entendu, enfant, depuis le haut de l'escalier. Il eut soudain l'impression de n'être pas plus vieux que sa cousine. Un gamin mal à l'aise, inquiet et désespérément fier qui écoutait deviser les grandes personnes de l'autre côté du mur.
Il cligna des yeux pour chasser la sombre impression, mais sa voix s'était assombrie lorsqu'il rompit le silence, les yeux résoluement fixés sur son ouvrage.

« Raconte-moi, Euphy. Que se sont dits nos vieux géôliers pendant tout le temps où j'étais parti? »

Il ne voulait pas demander qu'ont-ils dit de moi? mais cette question, bien sûr, lui flottait dans le crâne. Il s'en voulut presque aussitôt d'avoir ouvert la bouche et gâché ce qui aurait dû être un instant joyeux.
Peut-être ne pouvait-il pas y avoir de joie dans le manoir Weiss.
Son visage se durcit.

Il n'était pas si facile de distinguer le manoir et Azkaban.

« Toutes leurs affaires, leurs manigances... Quand tu te seras trouvé un gentil héritier plein aux as, tu seras bien avisée de tous les laisser derrière toi. Qu'ils se débrouillent... »

S'il se mariait, lui, il ne ferait qu'attirer une personne de plus dans le manoir mais Euphy, elle, en sortirait un jour ou l'autre. C'était une étrange pensé, mais une pensé rassurante. Il songea à Pénélope, qui avait déjà mis les voile et se demanda si les femmes Weiss n'étaient pas les mieux adaptées pour survivre.
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Euphemia G. Weiss
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Etudiant de Serpentard
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeMer 12 Avr - 21:10

Un moment de partage. Euphemia n'avait pas pu s'empêcher d'être la plus heureuse du monde lorsqu'elle avait entendu la remarque de Griffith et qu'elle avait commencé à lui expliquer les tenants et les aboutissants de la recette. Bien entendu, ils allaient la préparer de manière magique, il ne fallait pas non plus prendre les Weiss pour ce qu'ils n'étaient pas ! Même si la demoiselle s'était déjà essayé à la cuisine façon moldue et qu'elle avait un peu apprécié cela tout de même. Mais c'était beaucoup plus long à faire qu'en utilisant la magie, aussi avait-elle choisi cette méthode, plus simple également, pour préparer le dessert du soir. Elle savait que son cousin n'était pas une fée du logis, aussi s'amusa-t-elle beaucoup à le regarder s'emmêler les doigts dans les ustensiles et les explications qu'elle lui donnait. C'était bien entendu Griffith qui faisait toute la partie magique, Euphemia n'ayant pas le droit d'utiliser la magie hors de l'école.

Mais elle le capta rapidement. Ce changement de comportement, dont elle aussi était victime. À croire que les Weiss étaient incapables de profiter d'un bon moment. La sérénité ne semblait pas vouloir rester lorsqu'un Weiss au moins se trouvait dans une pièce. Et en entendant les paroles de Griffith, Euphemia baissa la main et la tête, fixant intensivement la crème au mascarpone qui commença à retomber mollement.

« Je te déteste quand tu fais ça. »

Son ton avait été rude, sans appel. Elle serra les dents pour éviter de faire de même avec la cuillère en bois qu'elle tenait et donc de risquer de la casser. Elle se tourna d'un coup vers lui, le regard froid mais une intense colère s'étant peinte sur son fin visage. Elle secoua la tête et lui donna une gifle. D'un coup.
Elle ne risquait pas de lui faire bien mal avec sa force de lutin mais elle n'avait pas pu s'en empêcher.

« Tu n'es pas capable juste de profiter de nos retrouvailles ? Ta Piper aussi, tu l'as gonflé comme ça, quand vous parliez à Poudlard ? »

Il lui avait souvent parlé d'elle, sans jamais lui dire s'ils s'étaient croisés par la suite ou non. Mais Euphemia avait assimilé cette Piper à une sorte de romance qui ne lui plaisait pas mais à laquelle elle s'était tout de même habituée, même si Griffith n'avait jamais rien dis à propos d'une potentielle relation entre eux.

« Je ne sais pas ce qu'ils ont dit parce que je m'en fiche complètement. Je ne les écoute pas, tu le sais. Et pour ta gouverne,  ils ont décidé de me trouver un mari à ma place. Le fils d'un des plus loyal serviteur de Grindewald, histoire d'assurer ma réussite dans cette guerre.  Je trouve cela minable. En plus il est moche, abruti et pas courageux pour un sous. Un Serpentard pur souche comme dit mon père. Il a bien raison et je suis contente de n'être dans cette maison qu'à cause de mon sang et pas de ma lâcheté. »

Elle détourna les yeux, elle-même choquée par ce qu'elle venait de dire et surtout ce qu'elle ressentait. Elle tremblait, de colère. Elle en voulait à sa famille de vouloir la déposséder du droit de choisir avec qui elle se marierait. Elle leur en voulait de détruire sa vie pour essayer d'en faire une gentille demoiselle au service des Weiss. Euphemia avait le caractère rebelle de son cousin, elle ne comptait pas se laisser faire. Mais un problème persistait, encore et toujours, ne semblant jamais trouver de fin ou de solution.

« Mais après tout que peut faire une gamine comme moi... Je n'ai qu'à me taire et me laisser faire, comme ma mère... » Dit-elle d'une voix sourde de reproches et de mépris, alors que les larmes lui montaient aux yeux.
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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeJeu 27 Avr - 19:16

ft. Euphemia

ft. Arthur Griffith

「 Tout ce qu'ils pensent... 」
Il réalisa, en entendant la voix de Euphemia, qu'il n'avait pas vraiment souhaité obtenir de réponse. Surpris par ses mots durs, Arthur délaissa ses affaires pour échanger un regard avec sa cousine. La claque le prit totalement par surprise.

« Euphie! »

Il y avait plus de surprise que d'indignation dans sa voix, comme dans son regard. Interdit, il dévisageait de ses yeux rond la petite fille qui -il s'en rendait compte- n'en était plus vraiment une. L'adolescente enchaîna une liste de reproches qui le laissèrent muet et piteux. La violence de ses propos allait croissante, dépassant de loin tout ce à quoi Arthur se serait attendu de la part de la petite Euphie d'autrefois. Dans le froncement de ses sourcils et la dureté de ses yeux, il vit une Weiss, et il n'aurait su dire si cela lui inspirait de la fierté ou de l'inquiétude.

C'était une Weiss. Aucun doute. Qui subissait elle aussi les travers de leur famille et les intrigues de leurs parents. Il éprouva soudain une immense affection et un immense chagrin à l'égar de cette adolescente fière et féroce entravée par leur famille de serpents.

« A ton âge, Pénélope était parfaite aux yeux de toute la famille. » Lâcha-t-il a sa propre surprise.

On ne parlait pas de Pénélope. Plus depuis dix ans. Son visage avait disparu de la tapisserie représentant l'arbre de la famille (une trace de brûlure le remplaçait à présent). Arthur, comme les autres, agissait comme si elle n'existait pas et l'évocation de sa cousine Traitre-à-son-Sang lui inspirait immanquablement une colère et une révulsion appropriées.
Sa colère à lui, cependant, était différente de celles de ses parents. Il ne détestait pas Pénélope pour son amour des moldus; il la détestait parce qu'elle était libre.
Et qu'elle s'était enfuie sans lui.

« Elle était fiancée, comme toi. Elle agissait comme ils l'espéraient tous; c'était une actrice brillante, Peny. »

Il avait presque honte de ce qu'il essayait de dire. Le sang poussiéreux des Weiss qui coulait dans ses veines, s'y opposait férocement.
Et il finirait par l'écouter, bien sûr. Il haïrait Pénélope encore et encore.
Mais son coeur était d'une opinion différente et, pour Euphemia, il trouva le courage de l'écouter un moment.
Un sentiment de culpabilité lui nouant l'estomac, Arthur baissa la voix mais ne quitta pas des yeux le visage de l'adolescente.

« Et elle s'en est sortie. Elle mène la vie qu'elle a choisie, pas celle qu'on lui destinait. Tu sais bien comment on parle des Traitres à leur Sang dans l'autre pièce... » Son regard dévia vers la porte du salon mais revint rapidement s'accrocher aux yeux de Euphemia. « Je ne dis pas que c'était la chose à faire, mais songes-y, Euphie. Il y a toujours une porte de sortie. »

En songeant à Pénélope et à la vie qu'elle menait aujourd'hui, il éprouvait de l'envie. De la jalousie. Et cette jalousie lui faisait honte.
Jamais il ne tournerait le dos a son sang; jamais. Par loyauté ou par lâcheté, il était un Weiss jusqu'à la fin mais, à part lui, il espérait que Euphemia partageait la force de Pénélope, et non sa lâcheté à lui.

« Sans parler de te carapater, Euphie, je crois que tu es assez débrouillarde pour naviguer dans les complots de notre famille sans te laisser manipuler par autrui. Un jour, un jour les Weiss danseront sous tes ordres et ils ne verront rien venir. » Il sourit timidement; c'était un voeux qu'il formulait devant elle. « Ne te laisse pas faire, ne les laisse pas faire. Et si tu doutes, souviens toi que je serais toujours de ton côté. »

Il fallait bien se serrer les coudes, dans leur condition...
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Euphemia G. Weiss
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MessageSujet: Re: [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent   [Noël 1942, Manoir Weiss] - Tout ce qu'ils crient ne sera pas aussi violent que tout ce qu'ils pensent Icon_minitimeJeu 27 Avr - 19:51

La demoiselle ne savait pas réellement ce qu'elle voulait entendre ou non. Elle vouait pour l'heure sa vie à sa famille, même si elle se demandait de plus en pus où cela la mènerait. Parce qu'elle ne se voyait pas avoir sa place dans cette guerre. Elle se voyait libre. Elle se voyait hors des chaines que l'on tentait vainement d'attacher à ses poignets rebelles. Pour l'heure, elle avait la "chance" d'être encore trop jeune pour réellement devoir rendre des comptes à son père et à Grindewald. Mais viendrait le jour où elle rejoindrait les rangs du puissant mage noir. Et alors, elle devrait se plier aux ordres. Elle n'était pas stupide : meurtre, viol, torture constituaient le quotidien des fidèles du sorcier des ténèbres.

Une seconde, son visage s'imposa à elle. Juste une. Juste ses grands yeux verts, ses longs cheveux blonds et son sourire d'ange. Juste un rire, qui résonna dans son esprit, aussi fragile que du cristal, alors que Griffith parlait de Pénélope, la soit disant traîtresse. Elena. Elle n'était pas faite pour ce monde. Elle ne partageait pas les avis d'Euphemia ni même des Lestrange en général. Et pourtant, elle lui était toujours fidèle. Est-ce que la Weiss, dans sa quête de reconnaissance et de liberté, n'allait pas l'entraîner sur un chemin beaucoup trop dangereux pour elle ?

Fermant les yeux, la jeune demoiselle laissa son cousin continuer de parler. Parle de liberté, de choix. Tout cela semblait tellement facile.. Tellement tentant... Lâchant ses ustensiles de cuisine, l'adolescente tendit doucement la main vers l'homme et serra ses poings manquant de force sur son haut. Avant de s'approcher et de poser son front contre son torse.

« Je te déteste quand tu fais ça... »

Sa voix était cassée par quelques sanglots qui menaçaient de submerger sa gorge, qu'elle sentait se serrer un peu plus chaque seconde. Elle ne voulait pas pleurer mais cet abruti ne lui facilitait pas réellement les choses ! Euphemia avait toujours été déchirée en deux, entre sa famille et Griffith. Elle avait toujours été la parfaite fille aux yeux de son père,
elle partageait ses idéaux, du moins les moins extrêmes, mais elle avait également toujours adulé son cousin.


« Je sais que tu seras là pour moi... », dit-elle d'une voix sourde. « Moi aussi... Tu seras mon combat... »

C'était une situation très compliquée pour elle, qu'elle parvenait pourtant à analyser de manière étrangement claire. Elle resterait fidèle à ses idées à elle et à celles de Griffith. Elle se rêvait en meneuse des Weiss mais pas avant que l'honneur de son cousin ne soit rétabli. Elle ne comptait pas partir même si c'était terriblement tentant.


« Je ne vais pas partir. Je préfère faire de cette famille ce qu'elle se doit d'être : un modèle de puissance et d'équilibre. Et cela passe par une phase de ménage que je mènerai personnellement s'il le faut. »

Elle se détacha de son cousin et ramassa la cuillère en bois avant de relever vers lui un visage marqué d'une farouche détermination. Aucune larme n'avait coulé. De quoi lui prouver qu'elle était forte. Peut-être même plus que tous les aristos couverts de poussière discutant dans la pièce d'à côté.
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