[1er avril 1944] "This castle is alive!" (libre)

Le repas était un moment fastidieux pour Amon, car celui-ci était toujours pressé et prenait rarement le temps de rester plus de dix minutes à table. De ce fait, il prenait de quoi remplir ses poches et s'enfuyait là où ses travers l'amèneraient. Ce soir c'était différént. Le jeune oisillon était retenu pour son meilleur ami, le pâle et maigrichon Earl, qui l'avait convaincu de sa petite voix, de rester un peu plus longtemps.

Les deux serdaigles avaient pris place à leur table, en plein milieu de la grande salle.

Fin de journée ! Enfin ! On sentait que les BUSEs approchaient ! Le stress commençait à se faire sentir chez le cinquièmes années et les devoirs n'en finissaient plus de tomber. Chaque fin de journée était un soulagement. Avec les filles, nous avions finit par lâcher nos bouquins pour quitter la salle commune. De toute manière, on passait plus de temps à parler d'autre chose que des révisions.. c'est qu'il était temps de rejoindre la grande salle pour le repas.

La salle était déjà bien bondée. Autour des tables les élèves commençaient déjà à s’agglutiner en attendant que le repas soit servie. J’entendis Maddie appeler Kent et lui faire de grands signes de la main. Lui s'était contenté d'un mouvement de tête et d'une main mollassonne pour lui répondre. Visiblement ces deux là filaient le parfait amour ce qui ne manquait pas de faire glousser les filles.
Pour ma part, mon regard glissa vers les autres tables, saluant rapidement les garçons qui se trouvaient déjà là. Une fois de plus le sujet amusa Shauna qui ne manqua pas de me faire remarquer que je passait toujours beaucoup de temps avec ces trois là, et qu'elle était un peu jalouse d’ailleurs.
Mais Shauna était envieuse de beaucoup de choses.

Une fois assise, je n'avais plus qu'une envie. Manger.

Amanda  avait passé la majeure de sa journée dans la salle commune à faire des devoirs. Alors lorsque l’heure du repas arriva elle n’hésita pas une seconde et se rendit dans la grande salle. La blondinette s’y rendit avec d’autres élèves de sa maison, ils discutèrent de tout et de rien, devoir et exam…Enfin des sujets normaux pour des élèves pas vraiment normaux.

Une fois arrivés ils se dirigèrent tous vers leurs tables, il était bientôt l’heure du repas, Manda attendait plutôt impatiemment que la nourriture soit mise sur la table. La serpentard appréciait plutôt les repas, certains plats lui avait paru étrange lors de sa première année car elle ne connaissait rien à la magie mais désormais presque tout lui plaisait.

Je sortis de la salle des professeurs pour rejoindre ma place à notre table. Pourquoi aujourd'hui et pas un autre ? Moi même je n'en savais rien et je me surprenais de jour en jour à me rapprocher des vivants. Tout en m'asseyant, j'observais les élèves s’appeler entre les différentes tables et discuter avec leurs camarades de maison. Cela faisait un sacré brouahaha mais bientôt, dans quelques minutes, il n'y aura plus aucun bruit si ce n'est celui des couverts. Encore cinq minutes à tenir.

À cette heure de la journée, je détestais Névendeur, et ce, du plus profond de mon être. Victime d'une mauvaise blague lors du déjeuner, le garçon s'en était pris à la seule personne qui l'accompagnait, c'est à dire moi. Pive - cet esprit farceur à la noix - avait renversé un bocal de morve de troll sur la tête de mon amoureux. Je n'avais pu empêcher le léger sourire qui s'était formé sur mes lèvres, mais ce fut un sourire de trop pour mon aîné. À l'écouter, j'aurais dû me sacrifier pour lui. Être celle attaquée. Complètement idiot. Une réponse qui ne plut pas à Névendeur puisqu'il partagea son malheur - et la morve - avec moi. Au final, il ruina ma coiffure sans aucun regret.

Ainsi, après les cours et une bonne douche, je descendis pour le repas du soir. La tête haute j'avançai entre les tables de la grande salle et m'installer à côté d'Édane. Je me ferais un plaisir de rigoler à toutes les blagues qui serait faite au sujet de l'épisode du midi.

La salle commune devenait de plus en plus bruyante à mesure qu la fin d'année approchait. Entre les BUSE, les ASPIC et les derniers matchs de Quidditch, tout le monde s'agirait dans tout les sens. Cette année plus que les autres, mais c'est certainement parce que j'étais directement impliqué cette fois ci. La 5eme année c'était toute une histoire.. mais j'étais confiant. J'étais peut être un des seul à l'être d'ailleurs. Les autres semblaient si stressé que la moitié des élèves de notre années faisaient des allez retour régulier à l’infirmerie histoire de calmer leurs angoisses et leurs anxiété.
Un peu de méditation réglerait certainement bien des soucis.. mais c'est quelque chose qui ne leurs venait pas à l'esprit.
Tans pis pour eux.

La grande salle commençait à se remplir lentement. Le brouhaha des discutions prenait place à mesure que les élèves arrivaient. La table s'était rapidement fait assaillir par les rouges, j’entendis la voix de crécelle de Johan s'élever et distingua rapidement sa tignasse parmi la foule. Elle était en compagnie d'Alyson et d'Edmut, visiblement très occupé à se vanté de sa dernière invention qui faisait poussé je ne sais quel poil. Edmunt s'était fait avoir.
Il se faisait toujours avoir.

Je rendis son sourire à Johan, approuvant d'une moue l'idée de partager cette blague avec les Serpentards. Il fallait toujours leurs faire profiter de ce genre de choses, le contraire serait bien dommage et nous avions vraisemblablement une guerre à entretenir. Mon regard se tourna d'ailleurs vers la table des verts pour tenter d'y croiser Glenn, je me demandait toujours comment il pouvait prendre ce genre de plaisanteries. Heureusement qu'il n'était pas aussi agaçant que le reste de sa maison.. Mon regard croisé également celui de Keira qui venait d'entrer avec sa horde de copines qui piaillaient toujours trop fort. Elle s'était assise parmi elles, attendant le repas qui se faisait étrangement désiré ce soir.

Nevender entra dans la Grande Salle en trainant la patte, fusillant du regard chaque rejeton de gobelin qui se risquait à le frôler, et prêt à user et abuser de ses pouvoirs de préfêt pour abattre son règne de terreur entre les tables. La journée avait été épouvantable et le crochet -nécessaire- par la salle de bain des préfets l'avait mis en retard. Pour n'importe qui d'autre, arriver a cinq minutes du début du repas aurait été suffisant, pour Nevender il s'agissait d'une épreuve de plus faite de boitillements misérables dans la foule d'adolescents affamés.
A peine se fut-il approché de la table de sa Maison et installé sur le banc en face d'Izira -et un peu trop près d'Earl Canterwood à son goût- qu'une bouffée de parfum ennivrant s'engouffra dans son dos. Il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir que Juliette en était l'origine, mais il le fit quand même et suivit des yeux la tête rousse qui s'éloignait d'un air digne.

Foutue journée! C'est avec un ricanement sans joie qu'il entendit quelqu'un trébucher sur la canne qu'il venait de 'laisser trainer' accidentellement sur le dallage. Il ramena à lui l'objet précieux et s'acouda sur la table, le menton dans les mains, se plaignant d'un ton morne de la ponctualité des elfes.
Le rire clair de Juliette carillonna à ses oreilles et il envisagea un instant de partir sans manger avant de repousser cette idée: il ne s'avouerait pas vaincu si facilement.

Certainement pas! Et il s'intéressa résoluement à la conversation de ses voisins de table, essayant vainement d'oublier le parfum entêtant qui s'attardait dans l'air.

C'était l'heure de manger.
J'ai attendu ce moment toute ma vie. Ou au moins toute la journée. Arrivé à quelques mois des examens, tout le monde se mettait à devenir hystérique. Contrairement aux BUSE, cette fois je me sentais plutôt concerné par la vague d'anxiété et de stresse qui animait le château. C'est certainement pour cette raison que je mourrais littéralement de faim.

Passé la porte de la grande salle, je m'attendais à sentir l'odeur des plats disposés sur la table mais fût rapidement forcé de constater que rien n'avait été servie. Je n'étais pourtant pas en avance et le gargouillis sonore de mon ventre se chargea d'exprimer son mécontentement. Accompagné de Grace et Peter, je pris place sur le premier banc pas trop bondé et me retrouva juste à coté de Penney et ses ami. Edmunt avait d'ailleurs quelques poils anormalement long qui lui sortaient étrangement des oreilles.

« .. T'as un truc ... là.. »

Je lui désignais ses oreilles d'un geste de la main. Les 7 èmes années ne se firent pas prier pour rire et au vus du sourire de Johan j'imaginais sans peine la poursuiveuse être à l'origine de cette farce. Qui ça pouvait être d'autre de toute façon ?

«  Tin j'ai la dalle ... Ils sont en retard ce soir.. »

Je jetais un coup d’œil contrarié vers les autres tables. Des fois que celles ci soient pleine à craqué de bouffe contrairement à la notre, mais non.. On avait tous le droit au même traitement.

Bien installé dans mon fauteuil pour une petite sieste de fin d'après-midi, je dormais le temps que mes amis reviennent de la bibliothèque. Lloyd et Keith m'avaient invité à me joindre à eux, ce à quoi j'avais répondu d'un long bâillement et d'un haussement d'épaules. Je savais qu'ils travailleraient sur leur devoir de potions à remettre pour le lendemain. Entre les entendre supplier Grace de les aider et dormir dans un sofa confortable, le choix ne se relevait pas tellement difficile.

Ce fut donc enveloppé dans ma courtepointe - le meilleur cadeau que ma grand-mère m'ait fait - qu'ils me retrouvèrent. Sans gêne, les garçons me réveillèrent en secouant mon sofa, ce qui leur valut une série de jurons de ma part. Malgré tout, je les suivis jusqu'à la grande salle. Je me laissai tomber à la côté d'Edmunt. Lloyd m'indiqua que Maddie et sa horde d'amies venaient d'arriver, m'amenant à relever la tête pour saluer mollement ma copine. Par Merlin qu'elle était merveilleuse.

Tu refermais doucement ton carnet. Postée sur le rebord de la fenêtre à la tour Serdaigle, tu fixes un petit instant l'extérieur. La pénombre avait déjà remplacé la douce lumière du soleil. Un bruit sourd et assez dérangeant s'échappa de ton ventre. Tu poussas un long soupir, puis balanças tes jambes dans le vide afin de te mettre debout. Tu marchais en direction de la Grande Salle. Tu ne penser qu'à une chose. Manger. Comme probablement la majorité des élèves à cette heure-ci.

Mains croisées dans ton dos, tu t'avances en direction de la table de la maison bleue. Tu salues tes camarades et prends place sur l'un des bancs, prenant part aux discussions en attendant patiemment le moment attendu. Quelques minutes à peine se sont écoulées lorsque ton cousin pris place en face de toi, un air agacé sur le visage. C'est lorsque tu vis Juliette le snober que tu supposas en connaître la raison. Tes yeux roulèrent vers le haut et ton sourcil droit s'arqua. Tu posas ton regard sur Nevender, appuyant ton menton sur la paume de ta main, un sourire en coin.

« Laisse moi deviner. Vous vous êtes encore disputés, c'est ça ? Pour quel motif, cette fois-ci ? »