Alexander Douglas

On le voit comme un type bizarre, entre sa couleur de cheveux et son caractère renfermé. En plus il passe son temps libre avec les créatures magiques, ce qui n’arrange rien.
Il aimerait bien être Magizoologue, protéger les animaux magiques et découvrir de nouvelles espèces.
Sa mère est moldue et son père était sorcier. Il est décédé quand Alexander n’avait que quatre ans, renversé par une voiture. Une mort très moldue. Comme toute l’enfance d’Alexander entre sa mère, son beau-père tout à fait moldu et ses quatre sœurs. Avec cet entourage presqu’exclusivement féminin, il a eu un mal de chien à s’imposer et à se construire. Du coup, partir à Poudlard lui a fait le plus grand bien. Découvrir qu’il avait quelque chose de particulier, sortir de ce cocon aimant, certes, mais aussi étouffant à la longue, lui a permis de s’émanciper et de rencontrer Orween : il a agrandit sa famille, en y ajoutant enfin un frère. Sa sœur Amy, née juste après lui, est à Poudlard depuis deux ans maintenant, et même s’il fait attention à elle, il n’est pas un de ces frères surprotecteurs. De toute façon, que ce soit Rose, Martha, Amy ou Sarah, elles savent très bien se défendre toutes seules…
Malgré la mort de son père alors qu’il était encore jeune, on ne peut pas dire que l’enfance d’Alexander a été malheureuse. Il était encore trop petit pour bien s’en rendre compte et puis quelques années après, il avait déjà un beau-père. Mais ce n’est ni avec lui ni avec ses sœurs qu’il passait la majeure partie de son temps. C’était avec sa mère, vétérinaire, et les animaux dont elle s’occupait. Il a toujours eu un très bon contact avec eux et eux avaient une très bonne influence sur lui : Alexander était plus souriant, plus enthousiaste, plus extraverti, en leur compagnie. Raison pour laquelle il n’était pas rare de croiser le jeune garçon au cabinet vétérinaire en dehors des heures de classe, au milieu des chats et des chiens, des animaux amenés par les fermiers… et des évènements plus ou moins naturels qui pouvaient advenir. C’était toujours au milieu des animaux que les pouvoirs du jeune sorcier se réveillaient. Oh, rien d’extraordinaire : des chats bouclés, des chiens qui miaulent, des vaches qui font des bulles… mais assez pour que la mère d’Alexander comprenne vite de quoi il retournait. Moldue, avec un nouveau mari moldu… Elle ne pouvait guère faire plus que de le protéger, le rassurer, lui expliquer de quoi il retournait, enfin, de ce qu’elle en savait. Alexander se retrouvait encore un peu plus seul : le seul garçon, le seul sorcier. Sa mère lui avait parlé de cette école où on risquait de l’envoyer et y penser provoquait chez lui un mélange de peur et d’impatience. Se retrouver tout seul loin de sa famille était angoissant, mais rencontrer des enfants de son âge qui comprenaient toutes ces histoires de pouvoirs magiques… C’était tentant. Ses onze ans sont arrivés plus vite qu’il ne l’aurait pensé. En un éclair, il s’est retrouvé sur le quai invisible d’une gare avec des valises pleines de trucs auxquels il ne comprenait rien. Il avait même laissé sa baguette dans son écrin, de peur de faire une bêtise… Il était monté dans le Poudlard Express, avait trouvé un compartiment et n’avait pas détaché son regard da sa mère à travers la vitre jusqu’au départ. Cookie sur ses genoux le rassurait un peu, le réconfortait. Jusqu’à l’entrée en scène d’Orween. Il a à peine pu lui donner son prénom qu’Orween partait déjà dans un éloquent monologue. Et c’est idiot mais ça lui a fait du bien. Tout ce bruit, ça lui rappelait un peu la maison. Mais en même temps, Orween ne parlait pas de tous ces trucs de filles ou bien des potins du collègue. Il parlait de choses qu’Alexander ne connaissait pas : de sortilèges, de Kouiditche ?, d’une salle avec un plafond qui… changeait en fonction du temps ? Tout cela lui paraissait tellement incongru qu’Alexander avait fini par ouvrir la bouche pour le questionner. Il voulait en savoir plus avant d’arriver à Poudlard et Orween s’était fait un plaisir de lui répondre. Arrivé sur le quai, Alexander avait la tête sur le point d’exploser. Mais il était heureux. Et cela n’avait pas cessé depuis son arrivée à Poudlard, depuis qu’on les avait placés dans la même maison, dans le même dortoir. Orween était l’ancre qui le rattachait au monde des sorciers. Il était à l’inverse de lui, ouvert, joyeux, extraverti. Il l’aidait à approcher les autres, à comprendre ce nouveau monde, à s’y retrouver dans le dédale des couloirs de Poudlard. Et lui calmait ses ardeurs, lui offrait le calme qu’il ne savait pas s’offrir, l’aidait en soins aux créatures magiques et lui donnait des bonbons. Même lorsque Orween lui avait fait la mauvaise blague de colorer ses cheveux et ses yeux en violets, il n’avait pas pu lui en vouloir bien longtemps. C’était un calvaire de rentrer chez lui pendant l’été à partir de maintenant mais bon, il apportait un peu de couleur dans ce monde de fou. Depuis que la guerre avait commencé, que son beau-père avait été appelé, ce n’était plus pareil à la maison. Il crevait d’envie d’emmener toute sa famille à l’abri à Poudlard avec lui. Et même si Alexander en parlait peu, il se tenait informé. Du côté moldu comme du côté sorcier. Surtout du côté sorcier : Lambertson l’inquiétait beaucoup avec son attrait pour les sang-purs, et Alexander commençait à prendre peur. Il ne voulait pas perdre sa seconde famille...