Calvin Rayne

Même si Calvin ne brille pas d'une grande popularité, il est connu pour être un fauteur de trouble. Il est l'élève qui tente de transformer la prof en crapaud, à cacher les lunettes de ses camarades et donner un paquet de Dragée de Bertie crochu avec que le goût crotte de nez. En fait, dès qu'il semble vouloir être serviable, la plupart des personnes se méfient de ses attentions, et ils ont souvent raison
A vrai dire, Calvin a vraiment du mal à se projeter dans l'avenir. Pour l'instant, il veut juste profiter de ses années d'études à Poudlard. Puis quand le temps viendra, il trouvera un métier lambda et il deviendra indépendant éconimiquement. Alors il n'aurait plus jamais à retourner chez, lui. C'est peut-être cela son seul rêve
La famille de Calvin n'est composée que de sa mère, une femme désagréable et terrifiante de son point de vue. Il n'a jamais vu son père et n'a franchement pas envie de le connaître. En tout cas, il est quasiment certain de n'avoir aucun ancêtre sorciers, sinon il aurait fini au bûcher dès les premiers temps. Il se remercie d'être né à cette époque.


Il y avait des choses, que l'on voulait oublier, même si cela signifiait renier sa vie, son passé, ses racines. En même temps qui aurait crû que cet adolescent avait quelque  chose qu'il ne voulait plus entendre parler. Même s'il souriait peu, même si quelque fois, il semblait distant de son image de garçon espiègle, il avait des démons qu'il ne pouvait totalement effacer.

Le monstre, c'était sa mère. Aussi loin qu'il pouvait se souvenir, il l'avait toujours vu seule dans cet appartement délabré, là où il avait vécu ses onzes premières années d'existence. Elle travaillait dans un bar/bistrot/cabaret. Ce qu'elle faisait réellement, il n'avait jamais cherché à savoir et c'était mieux ainsi. En tout cas, il ne se rappelait pas d'un moment où elle avait été maternelle avec lui. Il y avait toujours eu cette distance entre elle et lui. Peut-être parce qu'elle ne l'avait jamais voulu, peut-être parce son géniteur l'avait laissée en la savant enceinte. Elle était vu comme la mère d'un bâtard, elle avait été souillé dans son identité de femmes. Mais malgré tout, elle n'avait pu se résoudre à abandonner son fils, même s'il était presque élevé par la voisine qui avait eu pitié d'elle. L'équilibre du foyer était fragile, son caractère sanguin et cette rancune envers les hommes la rendrait fautive, mais les quelques années de paix relative avait laissé l'enfant se construire un peu, de rire avec les enfants qu'il rencontrait à la maternelle, même d'aimer cette mère froide qui lui préparer les repas sans un sourire avec son salaire de misère.

Puis il y avait eu ça. Sa mère était tombée à cause du surmenage, leur petite pièce était froide, il n'y avait plus d'allumette pour allumer le poêle . Calvin du haut de ses huit ans avait peur pour elle, elle tremblait de froid, et ce même avec la couverture. Les « bâtons magiques » étaient introuvables, malgré tout il s'efforça de frotter le petit bois entre eux, désespérément. La détresse affecter son âme, désirant une simple étincelle pour qu'elle ne meure pas, car pour lui c'était une question de vie ou de mort. Et elle vient à lui de nulle part. Juste assez pour créer une flamme. Lui, il était soulagé, maintenant ils pourraient se réchauffer, mais dans les yeux de cette flamme, c'était la peur qui se lisait.

Pour elle, c'était lui l'atrocité à partir de cet instant. Alors, elle le condamna de tout les maux. La disparition de son compagnon, de son infortune, de cette malédiction d'avoir un fils étrange. Ce fut à partir de là qu'elle commença à le punir, pour des broutilles. S'il oubliait de ranger la table, s'il avait eu une mauvaise note, des fois simplement parce qu'il la regardait avec peur. La famille fut brisée et Calvin ne comprenait pas ce changement de comportement. Les traces de mégot fumant parcellait son corps, pourtant il n'avait pas réussi à se résoudre à la détester encore, peut-être parce qu'il ne connaissait rien d'autre. Alors il commença à mentir, le plus simplement du monde. Parce que s'il ne disait pas, peut-être qu'il se réveillerait de ce cauchemar.

Alors, il fuit dans cette bizarrerie. De cette flamme qui était né de ces doigts, peut-être avait-il ensorcelé sa mère par la même occasion. Alors il commença à chercher sur ce phénomène, demandant abruptement autour de lui. Personne n'arrivait à le croire bien entendu, déjà on connaissait pour ses bobards. Mais un de ses camardes le crut, un fils de sorcier qui avait mis son fils ici pour qu'il connaisse la vie des moldus. Ce fut lui qui lui apprit l'existence de la magie, des phénix, des licornes du ministère de la magie. Il l'invitait même à venir chez lui, pour apprendre les bases du savoir des sorciers. Calvin attendait toujours ces jours de visite avec impatience, pour oublier l'enfer familial. Pourtant il comprenait bien pourquoi le père de son ami lui apprenait ces connaissances, la pitié se lisait dans ses yeux comme dans un livre ouvert. Les adultes étaient comme ça, il croyait faire de bonnes actions en prenant les enfants de haut, pensant qu'ils ne voyaient rien. Mais tant qu'il pouvait être loin de chez lui il supporterait fausse gentillesse.

Puis vint le jour où il reçut cette lettre qu'il l'invita à Poudlard, sa mère quant à elle venait d'avoir la preuve qu'elle avait engendré un monstre. Les derniers temps furent les plus rudes et même si elle l'accompagnait dans les démarches, sa colère n'était jamais très loin. Peut-être parce qu'au fond d'elle il y avait aussi un reste d'amour, peut-être que même si elle le détestait, elle avait pris cette responsabilité de l'élever jusqu'au bout. En tout cas arrivé à Poudlard, il eut l'impression d'une renaissance.

Maintenant il vivait paisiblement, mais simplement parce qu'il avait appris à cacher ce qui était fâcheux. Il ne dirait jamais qu'il était un né-moldu, ni même ce qu'avait été sa vie avant de devenir apprenti sorcier. Tant que les mots ne dépassaient pas sa gorge, il était libre d'être ce qu'il voulait. Alors il vivrait cette enfance qu'il avait perdu, ces moments de pur amusement où plus rien ne comptait, avant de devenir un de ces adultes qu'il détestait. Oui, il devait profiter, avant que tout ne s'écroule, car cette sécurité était bâtie sur des mensonges aussi fragiles qu'un château de cartes.