Le Deal du moment :
Coffret dresseur d’élite ETB ...
Voir le deal
56.90 €

Partagez
 

 Armin Edelstein

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
avatar
Invité


Armin Edelstein Empty
MessageSujet: Armin Edelstein   Armin Edelstein Icon_minitimeVen 30 Mai - 19:52

Armin Cristobal Edelstein

« One day you’ll get used to the mud in your lungs and your veins and your eyes, and you’ll feel fine. »


Genre :
Masculin.
Âge :
30 ans (31 ans en 1943.).
Métier :
Propriétaire et gérant de son cabaret : The Headless Lady. Il permet à plusieurs commerces d’avoir lieu au sein de son établissement, ce qui, en soit, fait également de lui un receleur et un proxénète.
Lieu de résidence :
Godric's Hollow, une très jolie maison fleurie d'hortensias près de la place de l'église, vers le pub. Ca fait loin du cabaret mais il transplane.
Personnage ou auteur de l'avatar :
Johan Liebert – Monster.

Familier :
Il a un focifère empaillé chez lui qu’il a affectueusement nommé Alberich, mais disons qu'il est sert plus de portemanteau qu’autre chose. Et puis une chouette pour le courrier privé.
Baguette :
Aubépine, crin de sombral, 29,75cm, rigide. C’est Gregorovitch qui l’a faite.
Patronus :
Il n’a été capable d’en faire que lorsqu’il était étudiant et ils ont toujours été inidentifiables. Aujourd’hui, il n’est pas capable d’en fournir la moindre trace.
Epouvantard :
Le monstre de son enfance : une ombre, une silhouette noire, grande, maigre, qui le fixe en silence avec des yeux énormes et écarquillés sans jamais cligner des yeux.
Amortentia :
Rideaux en velours, sève de sapin, cognac, brume matinale.
Capacité Spéciale :
Armin est un Legilimens de talent.

Taille :
1m87, Armin fait une bonne tête de plus que la moyenne.
Corpulence :
Svelte et sec, il est tout en hauteur.
Cheveux :
Blonds platine, cendrés. Relativement courts derrière, ils conservent une certaine longueur sur le reste de sa coiffure, ce qui lui donne un air un peu "désordonné" pour un allemand.
Yeux :
Bleus clairs.
Signes distinctifs :
Il est particulièrement très grand et mince, sa silhouette est difficile à confondre ; De même que ses cheveux très blonds ; Il a le physique typiquement aryen selon les idées communiquées par le Reich ; Il est aussi toujours souriant, d'apparence calme et paisible ; Il arrive qu'on le reconnaisse à son odeur d'eau de Cologne et de tabac oriental ou bien à son accent allemand ; Il semblerait qu’il dorme peu, ses yeux sont marqués de cernes sombres ; Il a la marque de Grindelwald tatouée entre les deux omoplates, dans la ligne de sa colonne vertébrale ; Quelques cicatrices magiques sans gravité.
Style vestimentaire :
Armin a toujours eu un faible pour l'originalité et la couleur, le rouge en particulier ; Il s'habille chez des couturiers français et italiens, et a un petit côté dandy ; Il aime les vêtements qui redessinent fidèlement son corps sec, qui le serrent de près ; Il porte des capes au dessus de ses costumes ; Il porte aussi des robes sorcières plus traditionnelles.

Qualités :
Au premier abord, Armin semble être quelqu'un de facile à vivre. On le dit sympathique, souriant, agréable, polit, délicat, attentionné. Son calme réconforte, il est compatissant, généreux, enthousiaste, dynamique, chaleureux, extraverti, démonstratif, souple, tolérant. Il sait également se révéler bon festif, le genre d'invité que l'on recommande à des soirées pour son côté vif, plein d'humour, pétillant, cultivé, curieux, intelligent, charmeur. Il sait profiter de la vie et est entraînant, il adore faire plaisir. Parfois prit dans l'intimité, il peut se révéler artiste et sensible. Armin est l'homme que les gens veulent qu'il soit.
Défauts :
Le problème étant qu'il peut s'inverser du tout au tout dans l'intimité ou dans l'anonymat. Lorsque le vernis s'effrite on le découvre faux, menteur, hypocrite, calculateur, dissimulateur. Il est vulgaire, superficiel, fantasque, désordonné, malsain, vicieux, cruel. C'est un séducteur acharné. Par moment, il peut se révéler colérique voire parfois explosif, violent, toujours excessif, lâche, irresponsable, et il a clairement une tendance à la destruction, se révélant instable, sombre et torturé. Il vit dans un paradis artificiel, dans ses illusions pour mieux tromper, profiter, exploiter. Il ne vit que de mensonges. Il est plein de failles et est entièrement dépendant de Grindelwald. On le qualifierait facilement de "perturbé".
Préférences :
Il aime la liberté qu'il découvre loin du Reich, les soirées et les fêtes, la musique et surtout la musique qui lui était interdite (Swing, jazz, …), danser, fumer, l'alcool (Un peu trop très certainement), lire, voyager, apprendre des langues et les parler, se faire aimer, les compliments, les femmes comme les hommes et surtout une sexualité libre, sa maison décorée de façon très étrange, son cabaret, les farces et attrapes (son amour secret), Gellert Grindelwald.
Antipathies :
la Gestapo, l'Allemagne nazie et les horreurs qu'elle signifie pour lui en général, en fait. Il n’aime pas qu'on le contredise, qu'on l'interroge sur son vécu, son passé, ses origines, sa famille, bien que ces questions soient rapidement évincées par des mensonges. Il n’aime pas passer ses nuits seul, ni la solitude en général, le mauvais temps anglais, la gastronomie anglaise, les reproches concernant ses habitudes, les esprits qu'il ne peut pas sonder et les personnes qui ont lu trop loin dans son jeu. Il n'aime pas non plus se raser. Il a une peur bleue des épouvantards.

Que pensez-vous de la situation politique actuelle ?
Pas grand chose. Il ne perçoit pas vraiment Lamberston comme un réel représentant de quoi que ce soit ; et puis il a d'autres soucis que de se demander qui est actuellement au ministère quand ce qui importe réellement est de savoir qui y sera ensuite.

La politique, Armin semble la percevoir à une échelle plus petite ou en tout cas, moins officielle. Peut être est-ce à cause du climat dans lequel il a grandit en Allemagne, mais il approuve Himmler sur une chose : le pouvoir revient à ceux qui règnent sur les rues, qui savent inspirer le peuple. Entendre par là qu'il attend patiemment le tour des partisans de prendre le pouvoir.

Concernant la situation moldue, il se tient très au courant, particulièrement des agissements du IIIème Reich. Une grande partie de ses contacts habite dans les pays en guerre ou sous l'occupation alors il fait attention. Les agissements des moldus influencent toujours la situation sorcière après tout...

Réputation :
Ici, méfiance. Les différents sons de cloches seront nombreux. Ils sont beaucoup à être convaincus de connaître Armin tel qu’il l’est réellement, prêtant peu de crédit aux mots des autres. Résultat, face à toutes ces opinions qui s’opposent, dur de savoir au fond de qui il s’agit au fond, et surtout, pourquoi son existence fait tant de bruit.

Une première piste, la plus agréable à entendre, sûrement, consisterait à dire que l’on a rarement vu quelqu’un collectionner tant de qualité. Armin, il est immanquable, on vous le signalera. Sa vieille voisine le trouve charmant et polit, le gérant du pub lui trouve un humour tordant, les plus cultivés devront reconnaître qu'il est intelligent et pleins de ressources. Dans d'autres milieux, on vous le décrira comme un grand sensible avec une âme d'artiste, un original, un homme généreux, une compagnie tout à fait enviable à ses soirées. On a parfois du mal à s’imaginer que ce que l’on raconte à son propos est vrai tant certains de ces supposés actes révèlent une gentillesse démesurée n’ayant plus sa place dans le monde guerrier d’aujourd’hui. Bref : on vous dresse le portrait d'un homme bon et honnête.

D’autres vous diront au contraire qu’il est le plus vil et le plus détestable être que la terre ait connu, un beau salaud. Beaucoup l'affublent de surnoms fleuris. Un fuyard allemand, certes, mais une véritable graine de nazi : c’est un lâche, une brute, un tortionnaire. C'est un sale rat assoiffé de pouvoir. Il veut être du côté des forts et recevoir leur bénédiction, mieux embrasser leurs pieds.

Il fut effectivement assez apprécié et reconnu parmi la communauté des mages noirs allemands et est-européens ; Il est au service de Gellert Grindelwald, ami de longue date de sa famille, pour lequel il joue à l'espion dans sa recherche des reliques de la mort. Ce n'est pas un hasard si on l'appelle le chien de Grindelwald.

Au fond, les plus au courant et les plus mesurés résumerons la chose ainsi : il ne faut pas se laisser prendre au piège de ses sourires ; il pourrait vendre du feu à un dragon ; et enfin, c’est l’incarnation parfaite de la savonnette : il vous file entre les doigts dès que l’on pense le tenir.

The Headless Lady  :
C'est l'établissement qu'il gère. Il se trouve à Londres et possède deux entrées principale :

▬ L'une, du côté moldu. Elle fait office de passage, comme dans le cas du Chaudron Baveur, entre le monde sorcier et le monde moldu. Il se trouve dans une petite ruelle sombre et peu fréquentée, entre des immeubles en brique rouge. C'est à la petite porte en bois usé d'un vieux pub abandonné depuis des années qu'il faut toquer 8 fois ; 3 coups lents et espacés, 5 fois rapidement, comme dans l'urgence. La porte s'ouvre alors brusquement pour vous "aspirer" à l'intérieur et se claque immédiatement derrière vous après passage.

▬ L'autre est du côté sorcier, elle est également utilisée comme sortie. Elle donne sur l'Allée des embrumes. Le bâtiment, à l'extérieur, est entièrement différent. La porte est haute et peinte en rouge sombre, on y parvient après avoir monté deux petites marches. C'est une sorte de maison à colombage dont l'ossature en bois est elle aussi peinte en carmin. Les vitres sont teintes, à petits carreaux colorés, de façon à la fois projeter une jolie lumière dehors, mais également pour rendre la tâche plus difficile aux curieux de l'extérieur qui voudraient regarder ce qu'il se passe dedans. Il y a une petite enseigne accrochée au porche avec une sorcière sans tête en petite tenue qui fait de la balançoire, peinte en doré. Un panneau avec des affiches et des photographies des jeunes femmes et des numéros présentés le soir est éclairé par une lanterne.

Officiellement, c'est un cabaret tout ce qu'il y a de plus simple. Il y a une scène sur laquelle tombe un grand rideau rouge et le soir, quelques numéros de danse, de chant, des comiques, des filles qui se déshabillent en musique. On sert de l'alcool au bar, il y a des tables, un piano ensorcelé, des fois un orchestre, et il est interdit de monter à l'étage. Il y a des sorciers qui se chargent de la sécurité, serveurs et serveuses en petits effectifs, un barman.

Officieusement... la maison est plus sombre que ça. Si vous savez demander ce que vous voulez au barman, il y a moyen d'acheter de l'absinthe ou d'autres alcools étranges interdits par le Ministère. A partir d'une certaine heure, on voit parfois des gens monter à l'étage avec de la compagnie. Il se peut que vous puissiez assister à des duels à la cave de l'établissement. Il paraît que lorsque le cabaret est fermé, c'est que le patron donne lieu à des réunions "privées"...

Projets :
Il a échappé au Reich, ce qui était de toute évidence son projet capital car la dictature le menaçait directement étant donné sa réputation d'homosexuel (Armin étant en vérité bisexuel ; cela ne lui évitait cependant pas de finir condamné à mort ou déporté.).

L'une des particularités d'Armin est qu'il semble vivre quasi-exclusivement dans le présent ; ses projets ne sont donc pas nombreux et très absolus. Ainsi, il voudrait tout simplement éviter de mourir trop vite, continuer à vivre de ses affaires au cabaret, rester dans les bonnes grâces de Grindelwald et s'assurer des avantages à venir, et enfin avoir un bon vin avec lequel manger son repas de midi.

Il n'a qu'un réel devoir à accomplir : retracer les deux reliques de la mort restantes pour les remettre à son maître.

Famille  :
Dur de savoir d'où vient Armin. Il vous vendra en tout cas une belle histoire sur sa famille ; Konrad et Solveig Faust, ses parents, sont des sorciers sang-pur, dont la richesse et la réputation en Allemagne ne sont plus à prouver depuis des siècles. Ils ont participé activement dans le gouvernement de l'Etat sorcier d'Allemagne, rendez-vous compte. Il a vécu avec eux dans un très beau château du Baden-Württemberg dans la richesse et le succès et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Donc il semblerait éventuellement qu'Armin omette quelques détails, ne serait-ce que la première guerre mondiale ainsi que la misère et les conflits qui ont suivi avec la défaite Allemande, la soumission de leur pays. Il semble aussi étrange qu'il prétende sa famille si importante quand le nom "Edelstein" n'évoque aucun grand sorcier. Son départ en Angleterre lui a demandé de changer de nom ; selon lui, Edelstein n'était alors qu'un pseudonyme choisi au moment de sa fuite, rien de plus.

Ce qui compose sa famille est en fait bien plus compliqué que ça. Armin est le fils issu de l'adultère de Konrad avec une jeune femme tchèque au service d'un vieil oncle éloigné de la famille Grindelwald, lié à la famille Faust ; c'était une née-moldue, elle s'appelait Anke Edelstein, avait 17 ans lorsqu'elle est tombée enceinte et a été renvoyée pour ce même motif. Le petit est donc de sang-mêlé ; il a été adopté par le couple Faust d'une part parce que Solveig ne pouvait pas tomber enceinte et qu'ils n'avaient pas d'héritier, d'une autre parce qu'il y avait du chantage dans tout ça.

Il n'a jamais rencontré sa véritable mère et n'en a pas le désir. Il n'est pas sûr que son père et sa belle mère soit encore en vie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité


Armin Edelstein Empty
MessageSujet: Re: Armin Edelstein   Armin Edelstein Icon_minitimeMer 4 Juin - 19:47

Armin Edelstein 2gWDGke

Mir ist kalt. So kalt.

    Le couple Faust avait un fils. Armin, petite tête blonde aimable, calme, adorable. Obéissant comme peu d’enfant de son âge, sage comme aucun. Un très bel héritier pour la famille de sangs-purs, aucun doute. Mais c'était aussi un garçon silencieux, craintif, étrange. On s’inquiétait parfois de sa constitution un peu maladive, de ses yeux bleus vides, si ce n’est éclairés d’une lueur inquiète. On s’étonnait de le constater capable de voir les sombrals qu’il considérait avec timidité et sérieux.

    S’il les voyait, c’est que depuis sa venue au monde il avait été confronté à la mort, et ce de la plus directe des manières…

    Jeunes, le couple avait étudié ensemble à Durmstrang, et ils s’étaient liés d’amitié avec de nombreuses autres familles sorcières, notamment avec les Grindelwald. Ils partageaient une certaine proximité avec leur dernier héritier, Gellert, ami d’école. Ils continuèrent à le fréquenter, malgré son renvoi, mais il partit bientôt pour l’Angleterre. La famille Grindelwald les accueillit comme la leur et ils entreprirent d’entretenir une correspondance avec Gellert.

    On découvrit entre temps que la femme de Konrad Faust était en vérité stérile, et ne pouvait lui donner d’enfant. On avait tout essayé, sorts comme potions, et aucun descendant ne semblait pouvoir naître un jour du fruit de leur amour. Solveig, pauvre femme, fut écrasée par le chagrin provoqué par cet échec en tant qu’épouse de sang-pur, la honte de son rang. Elle s’enferma dans une chambre et ne voulu plus en sortir. La situation était embarrassante pour son mari.

    Le vieil oncle de la famille Grindelwald avait pour sa part "engagé" une servante pour remplacer son elfe de maison. Une née-moldue ; plus méprisable certes, mais plus agréable à regarder. Anke Edelstein n’avait pas étudiée à Durmstrang en raison de son statut de sang, mais elle n’aurait certainement pas pu suivre leurs classes. Jeune fille muette, son regard sombre restait fixé sur le sol, et elle se signait à répétition. Elle était folle, disait-on. Konrad aimait la regarder.

    Gellert rentra d’Angleterre avec ses idées folles et les Faust essayèrent de le suivre. Il rapporta de Grande Bretagne un entrain endiablé, des ambitions intarissable, un esprit éclairé ; il insista pour que ses vieux amis l'aident dans ses projets. Mais leurs rapports, si harmonieux hier, se brouillèrent cependant lorsque Gellert découvrit que Konrad était celui qui avait touché à la servante du vieil oncle ; la jeune folle était enceinte. Sa famille essaya de le raisonner : le pauvre garçon était encore si jeune, il l’avait fait en songeant à s’amuser, rien de plus. On essaya d’oublier cette histoire et l'étouffer ; les moldus en faisaient déjà assez suffisamment aujourd’hui avec leurs révoltes et leurs bêtises d’indépendance et de nations. On renvoya Anke.

    Elle accoucha dans un taudis tchèque en 1912, seule. Elle voulu tuer l’enfant pour l’avoir tant fait souffrir mais elle était épuisée. Elle dû se résoudre à l’abandonner au milieu des ordures. Cet enfant, c’était lui. Il échappa à la mort de peu, lorsqu’à force de s’égosiller, on vint le trouver et le soigner. Gellert l'apprit et se mit en colère : même si l’enfant n’était que le résultat d’une fornication traître, il était un sorcier et à moitié de sang-pur. Il força Konrad à récupérer son fils et à l’élever, sans quoi il révélerait son acte honteux à tous. On prétexta que Solveig avait tenu la chambre en attendant son enfant. L'enfant.

    Armin Faust, seul et unique héritier de la famille.

    C’était comme cela qu’il s’appelait, ou disait s’appeler.

    Toute son enfance ce fut un garçon angoissé, énigmatique. Il se plaignait souvent du monstre dans sa chambre qui apparaissait toute les nuits, semblait-il. On dû en effet se débarrasser plusieurs fois d’Epouvantards pour lesquels le vieux manoir sombre représentait l’abri idéal. Les terreurs nocturnes ne cessèrent pourtant jamais. Le malaise constant, le tourment d’une âme pourtant si jeune, percé de courtes périodes de vide soudain, peut-être était-ce ça que le flou de son regard cherchait à traduire. Au fond, il savait bien que ses parents ne l’aimaient pas.

    Il savait aussi qu’il n’était personne ; la différence entre ses jeux rares et la figure qu’il devait faire en face du miroir ne lui paraissait pas tout à fait nette. Faire des grimaces devant la glace pour s’amuser lui inspirait soudainement une angoisse terrible : il s’arrêtait brusquement avant de rester coincé. Il était en colère ou triste ; il aimait ou il détestait, comme tous les garçons de son âge. Il aimait Gellert Grindelwald. Et puis il aimait bien son père, aussi.

    Son don magique se manifesta à partir de ses 8 ans lors du simple exercice d’une métamorphose, de quelques alohomora simplistes ; il entra à Durmstrang l’année de ses 11 ans, comme Gellert et comme ses parents avant lui. On s’attendit à ce que la proximité des autres le libère : il n’eut cependant pas l’éclat que l’on escomptait de lui, restant effacé, presque absent. Sa magie discrète, son pouvoir presque latent, ne s’exprimait que lorsque la situation l’exigeait. Cela sembla éveiller plus d’inquiétudes encore que son comportement étrange ; ses parents murmuraient entre eux en lui jetant des regards furtifs. Peut-être était-ce le sang de moldu ? Il était gâché. La compagnie de Gellert, dont il s’était évidement prit d’affection, lui ferait le plus grand bien.

    Et c’était vrai. Déjà, Armin l’admirait éperdument, lui vouait un amour presque aveugle. Ils se fréquentèrent comme de la famille et Grindelwald devint peu à peu une figure paternelle pour lui. Il avait quatorze ans lorsque ce dernier, songeant que les troubles du garçon devaient venir de l’incertitude de ses origines qu’il devait ressentir, décida de lui révéler le secret de sa naissance. C’était faire Justice que de révéler la vérité au garçon qui ne pouvait pas savoir qui il était réellement. Bien sûr il fallut longuement le consoler, et beaucoup de temps pour se remettre du choc, et Gellert l’accompagna lors de cette épreuve. Ce soir là, Armin dévisagea longuement ses parents. C’était vrai après tout. Il ne ressemblait pas à sa mère. Son père devint alors l’ancienne icône oubliée du petit garçon qu’il avait été un jour. Adieu fascination.

    C’est ici qu’est levé le voile opaque tombé sur ses plus anciens souvenirs. Armin ne se souvient pas bien de sa tendre enfance, mais il se rappelle en détail de la flamme de vie soudainement allumée en lui une fois la vérité révélée. Il s’était finalement trouvé : débris inacceptable d’un adultère, fils d’une pauvresse tchèque folle à lier, sang-mêlé. Il le cacherait, mais à présent il savait et c’était grâce à Gellert Grindelwald. L’adolescence marqua pour lui la venue d’une vitalité incroyable qui lui avait manqué toute son enfance : il vivait, enfin. Il s’imposa parmi ses camarades, levant le menton aussi haut qu’eux, souriant et fier. Il s’affirma particulièrement en duels, maléfices, et l’étude des artéfacts magiques. Il entreprit très tôt des recherches puis un entraînement intensif en Legilimancie sous les conseils de Grindelwald, sans se poser de question.

    L’ardeur de sa jeunesse, mais aussi cette comédie familiale constante le guidèrent à éviter au mieux ses parents qu’il détestait profondément. Grindelwald l’aiguillait efficacement dans son éducation : ils entretinrent une correspondance par hiboux et Armin lui confia toutes ses pensées et tous ses sentiments sans l’once d’une quelconque hésitation. Il ne s’aperçu pas vraiment que le sorcier n’avait que faire de ses plaintes d’adolescent perturbé. Il demandait seulement à pouvoir lui écrire.

    A sa sortie de Durmstrang, l'étude d’objets magique et l'Histoire furent ses deux matières phares. Le reste, comme les duels, fut abandonné ou négligé au profit de la Legilimancie qui le passionnait. C’était tout ce qui semblait intéresser Grindelwald qui se tenait principalement au courant de ses progrès en la matière. Ses résultats scolaires, eux, firent bondir ses parents comme une bonne partie de ses professeurs et camarades : il avait sacrifié son potentiel malgré toutes leurs protestations. Mais il ne vivait tout simplement plus dans leur monde et il refusait de se soumettre à leurs exigences.

    Lui qui s’enorgueillissait de n’avoir jamais fréquenté d’autre cercle que celui des sorciers les plus nobles et au sang le plus pur, s’amusa de la surprise qu’il fit à tous en s’émancipant précipitamment, partant se perdre dans la jungle moldue. Il prenait la fuite. Il partit vivre dans le Nord-Est de l’Allemagne, dans le Land de Brandenburg, près de Berlin. Il y découvrit, à sa stupéfaction, la misère dans laquelle vivaient les moldus. L’Allemagne avait alors perdu la dernière guerre qui l'avait opposée aux Forces de l'Entente et les pertes humaines avaient été considérables. Ceux qui n’étaient pas morts étaient revenus blessés, défigurés, traumatisés. A jamais transformés. A jamais autres. C’était une sorte de spectacle à la fois absurde et habituel, et il ne comprit pas les souffrances de la guerre. Il s'épanouit merveilleusement dans l'atmosphère viciée et malheureuse du monde moldu.

    C’est paradoxalement à ce moment qu’il décida de rejoindre l’armée de Grindelwald, chose qu’il attendait depuis longtemps déjà. Il retrouva l’idole de son enfance dont il avait perdu la trace depuis des années, se contentant de lettres occasionnelles. Ce fut pour lui une période de lutte pour s’affirmer : ses résultats avaient jetés autour de lui la réputation d’un mauvais sorcier. Il s’appliqua à mettre en avant la "pureté" de son sang, l’héritage qui l’attendait, son lien qui l'unissait à Grindelwald. Il se lia ainsi avec les vieilles familles conservatrices, suivant les ordres de leur guide. Il leur laissa convoiter le prix de sa richesse future et de sa beauté : on espérait le marier à quelque descendante. On le logeait, on le soignait, on l'aidait, on le recommandait. Il fréquentait les hommes qui se vendaient dans la rue chez les moldus et écoutait leur musique dégénérée en secret.

    Son ascension fut pourtant rapide : Grindelwald le constata plus que capable dans l'art de la Legilimancie et le prit sous son aile. Il chercha à l'élever dans les plus hautes sphères de la société sorcière d'Allemagne et d'Europe de l'Est et le fit connaître. Il exposa en vérité à Armin les consignes qu'il avait pour lui. Il devint son espion. Il infiltrait les esprits.

    Les conspirateurs. Les traîtres, les futurs traîtres, les profiteurs, les faux, les dubitatifs. Tous il les traquait, les débusquait, les dénonçait. Il n'y avait pas de place pour eux dans l'Empire établit de Grindelwald.

    Il devint celui qui apparaissait à sa droite. Si jeune et pourtant si haut.

    Il se sentait grisé et se souciait très peu de tout, à tort ; plusieurs fois il se fit saisir par la Gestapo lors de ses séjours dans les maisons de passe moldues. Il attira les soupçons et dû se tenir à l'écart d'eux : la menace de l'emprisonnement et de la mort pesait déjà sur lui dans leur monde de brutes folles. Plus que jamais les sorciers d'Allemagne se méfiaient d'eux : de précieux grimoires avaient disparus lors d'autodafés. Bientôt, on érigerait des bûchers pour les brûler comme lors des siècles passés.

    Et puis à nouveau Grindelwald ordonna : il s’exécuta aussitôt, fier de se mettre à la recherche des deux reliques de la mort restantes et toujours hors de portée. Il fallut fouiller et déballer de nombreuses affaires de familles, la vie de chacun, étaler les souvenirs les plus honteux comme les plus doux secrets. Faire face aux larmes de la femme ne comprenant pas la tristesse qui s'emparait d'elle alors qu'il venait de rendre visite au souvenir de son père regretté ; retenir un sourire en fixant un homme brûlant de honte, ses abjects fantasmes découverts ; laisser l'enfant qui aurait pu entrevoir ou entendre quelque chose avec un nez sanglant sous la force des intrusions brutales ; briser les esprits des vieillards qui résistaient.

    Armin fut de ce fait largement responsable des tensions grandissantes dans la haute société sorcière. Les découvertes furent nombreuses et plusieurs pistes se dessinèrent peu à peu. Combien de vieilles demeures furent fouillées de fond en comble? Combien de sorciers subirent les effets du Veritaserum? Et combien d'autres furent torturés par sa faute? Les ennemis devinrent nombreux, c'était peu de le dire. Il dénonça ses propres parents lorsqu'il découvrit qu'ils conservaient depuis longtemps des informations sur les reliques sans prendre la peine de les partager. Il savait dès à présent qu'elles devaient se trouver en terre anglaise.

    Peut être était-ce à cause de cette image morbide qui lui collait à la peau, peut être était-ce parce qu'il était recherché par les moldus et que l'on voulait sa mort dans tout le monde sorcier d'Allemagne et d'Europe de l'Est, ou bien peut être encore était-il le plus qualifié de tous pour cette tâche : à vingt-cinq ans, Grindelwald expatria Armin en Angleterre, loin du continent. C'est lui encore qui le pria de s'installer à Godric's Hollow, de changer de nom, bref : de disparaître des horizons allemandes et d'être une fois de plus son fidèle outil.

    C'est comme ça qu'il devint Armin Edelstein, reniant son nom sans valeur. Sous couvert de son actuelle identité du directeur du cabaret The Headless Lady, il organise une partie du mouvement des partisans, surveille, et poursuit, encore et toujours, les reliques de la mort pour son seul et unique maître : Gellert Grindelwald.


    Pour le plus grand bien.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité


Armin Edelstein Empty
MessageSujet: Re: Armin Edelstein   Armin Edelstein Icon_minitimeMer 4 Juin - 21:05





Bonjour, je suis Sally Chapman, modératrice. Je suis également responsable de ta validation.

JOIE. Re-bienvenue, nous sommes bien entendu tous heureux de revoir notre cheeer Armin =D



KEINE LUST. J'me suis sentie obligée de l'écouter en lisant ton histoire. Et le petit "Pour le plus grand bien" m'a également fait très plaisir... AAAAH JE T'AIME. Va donc remplir ton profil, créer ta fiche de RS, laisse toi gentiment harceler et gogo rp =D Je pense que Tom pourra créer un emplacement pour "The Headless Lady" !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Armin Edelstein Empty
MessageSujet: Re: Armin Edelstein   Armin Edelstein Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Armin Edelstein
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Armin Edelstein
» ▬ Armin Edelstein || Spiegel.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Felix Felicis 1942 :: Le Chaudron Baveur :: Poubelle :: Poubelle des personnages-
Sauter vers: