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 [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty]

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Zoey Felipa Oxford
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Préfet de Serpentard
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MessageSujet: [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty]   [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty] Icon_minitimeMar 30 Sep - 6:50

Il fallait qu’elle lui demande de l’aide. Laisser son orgueil de côté et s’avouer vaincue. La fierté Oxford n’avait plus lieu d’être lorsqu’on passait d’une des meilleures élèves de la classe à l’une des pires. Ainsi, pour rétablir le tir, il fallait utiliser les grands moyens et s’adresser aux pros. Et le pro des potions chez les Serpentards c’est Sanctius Fawkes. Il avait mauvaise réputation. On ne l’aimait pas beaucoup. On disait qu’il était égoïste et désagréable, mais elle s’en fichait. Il ne lui avait rien fait et elle le considérait comme un garçon plutôt gentil malgré tout. Certes, il avait les cheveux gras, un nez en bec de rapace, les dents croches, le teint blême et des cernes sous les yeux. Il était loin d’être beau, mais il était intelligent. C’est tout ce qu’elle demandait. Rendue au point où elle en était, Fawkes était la meilleure option qu’elle disposait et préférait demander à lui qu’à Alan.

Alan… le garçon était la raison de ses notes désastreuses. Pas lui en soit, mais leur litige dans les serres l’avait profondément marquée. La jeune fille se demandait quand son ancien ami allait revenir la voir et désespérait. Elle le voyait à tous les cours et entendre sa voix lui faisait l’effet d’un coup de poignard au cœur. Ce n’était donc pas étonnant qu’elle ne réussisse plus à se concentrer dans ses études. La solution la plus simple aurait été d’aller le voir. Cependant, elle s’était promis de rester forte et de l’attendre. Elle n’allait pas revenir sur son ultimatum.

Ainsi, Zoey n’avait d’autre choix que de demander à Sanctius. Elle alla le voir au petit déjeuner. Il était déjà assis en train de manger et elle prit siège devant lui. Chose qu’elle n’avait jamais fait auparavant. Elle attendit qu’il lève les yeux vers elle avant de le saluer. Ils n’avaient jamais été amis et tant de cordialité de la part de la sorcière était bizarre. Elle prit enfin une grande inspiration.

-Navrée de te déranger. Mais tu vois… J’ai vraiment besoin de ton aide pour mon cours de Potions. Slughorn m’a fait comprendre qu’il n’acceptait pas qu’un Serpentard soit mauvais dans son cours. Il est prêt à me laisser sa salle de classe. Aide-moi et je saurai te remercier.

S’il refusait, la jeune fille ne saurait quoi faire. Son orgueil ne lui permettrait pas de demander à une autre personne. C’était Fawkes ou personne. Zoey le regardait espérant qu’il dise oui. Les gens qui passaient à côté d’eux les regardaient et se mettaient à murmurer. Ils devaient s’imaginer que lui et elle… Comme ils étaient idiots. Croire qu’elle puisse aimer ce garçon était complètement stupide. D’accord, il y avait très peu de filles qui venaient s’asseoir à côté de lui… mais ce n’était pas une raison pour imaginer des choses. Au regard que lui firent les filles de sa classe, la Serpentard n’en pouvait plus.

-Et puis ta réponse?

Elle attendit qu’il lui confirme le jour et l’heure de leur rencontre avant de se lever et de quitter la grande salle. Zoey devrait se préparer mentalement à passer du temps avec lui.
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MessageSujet: Re: [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty]   [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty] Icon_minitimeMar 21 Oct - 21:24

Il ne dormait plus. Tous les somniphères qu'il pouvait concocter ne lui faisaient plus aucun effet, et même mademoiselle Lecter lui avait reproché sa consommation apparemment abusive de philtre de Mort Vivante. S'il avait comprit qu'elle avait effectivement raison lorsqu'il vint la voir pour un problème de doigts qui s'endormaient d'eux même crispés sur sa plume, rien d'autre ne semblait pouvoir lui permettre d'accéder au repos. Il était alors passé sous interrogatoire pendant une trop longue demie-heure désespérée : l'infirmière ne trouvant pas de solution, et lui ne voulant pas l'aider.

Peut être était-ce le manque d'activité physique? Avait-il pensé à se mettre au Quidditch? Ce serait l'occasion de faire gagner des points à sa maison... Et face au regard lourd de Sanctius qui restait silencieux, elle essayait d'autres pistes éventuelle. Manque de soleil, d'air de l'extérieur, à force de rester enfermé dans les cachots. Puis elle avait finalement abordé avec lui une nouvelle possibilité...

Sanctius secoua lentement la tête de droite à gauche, comme la veille, faisant face à l'infirmière. S'il était angoissé? Lui? Non. Certainement pas.

Cependant... Lorsqu'il se donnait la peine d'être honnête avec lui-même, Sanctius ne pouvait nier longtemps que son esprit n'était plus tranquille. Devenu un fouillis de pensées fourmillant sans cesse et sans relâche, chacun de ses gestes, chacun de ses actes : tout rapportait d'une manière ou d'une autre ses précédentes rêveries à des images, des odeurs et des mots qui s'imposaient à lui. Il sentait les pages satinées par le temps glisser contre ses doigts, l'odeur toute aussi douce et sage du vieux parchemin resté vierge de lecteur depuis trop longtemps... puis le souvenir, comme une fièvre, des illustrations qui lui donnaient la nausée. Les glyphes compliqués, les chiffres s'empilant : il savait les lire et les comprendre de mieux en mieux. Il avait moins l'habitude, cependant, des innombrables illustrations d'anciennes tortures vicieuses. Os réduit en poudre ou en fumée, sang mit en bouteille, tronçons de membres divers, scènes d’écartèlement, d'estrapade, de brodequin : tout ceci fidèlement accompagné de légendes détaillées pour ne pas risquer d'autre interprétation.

Sanctius les avait d'abord considéré avec un intérêt presque scientifique. Mais elles devinrent bientôt si nombreuses, et si trop pleines de détails trop exacts, si trop pleine de vie dans le mouvement magique ne s'interrompant jamais (Ci et là, toujours le même tressaut alors que les bras ou les jambes se disloquaient soudainement.), qu'à chaque fois il refermait le grimoire dans un grand claquement sec, faisant craquer les vieux os de son dos en cuir. A chaque fois ses oreilles bourdonnaient et sa bouche était trop sèche. Il trouvait tout autour de lui trop silencieux : il se promettait alors de se remettre au travail plus tard et rangeait avec précipitation le livre que lui avait si gentiment confié professeur Lawford, avant de monter précipitamment les escaliers pour se mettre en quête de bruits et de vie, d'une preuve qu'il appartenait encore au monde des vivants.

Mais même au milieu de tous, Sanctius avait le sentiment de glisser lentement le long d'une pente boueuse.

Il chassa précipitamment ces idées noires et se força à avaler une gorgée de thé. Il distingua du mouvement en face de lui et des visages se tournèrent avec curiosité dans cette direction. Il leva les yeux.

Devant lui, assise, une Serpentarde : plus jeune que lui sans aucun doute. Elle lui rappelait vaguement quelque chose, sûrement l'avait-il croisée dans la salle commune. A la réflexion, et surtout, en la regardant mieux, peut-être avait-il vu quelques un de ses camarades la siffler à un détour de couloir. Il était épuisé certes, mais pas aveugle, et donc tout à fait en état de constater qu'elle était plutôt jolie. Lorsqu'il répondit par un maigre "G'morning", il entendit les garçons assis à ses côtés ricaner sans discrétion. Il fit de son mieux pour ne leur prêter aucune attention alors qu'il fixait la nouvelle arrivante d'un oeil morne.

« Navrée de te déranger. Mais tu vois… J’ai vraiment besoin de ton aide pour mon cours de Potions. » Fit-elle après avoir prit une grande goulée d'air. Sanctius cligna des yeux et resta silencieux le temps de la laisser s'expliquer.

S'en suivit le speech habituel durant lequel Sanctius continua de mâchonner son morceau de toast sans broncher. Slughorn plus ou moins intransigeant (Il savait bien que le morse des potions avait toujours les bons mots pour nourrir ou casser les espoirs de rejoindre son prestigieux petit club de pacotille.), des notes à faire remonter, les examens qui approchent : bref, des difficultés insurmontables en potions qui n'auraient qu'une seule cure : Lui.

Aide-moi et je saurai te remercier, disait-elle.

En vérité, Sanctius trouvait l'idée plutôt bonne depuis le départ. Peut être était-ce pour lui aussi l'occasion de s'aérer un peu la cervelle : une jolie camarade à qui remettre les idées en place en potions, la promesse d'une récompense et peut être d'un ou deux sourires lorsqu'elle verra ses notes devenir un peu meilleures... Il hocha la tête et reprit une bouchée de toast aux oeufs avant de répondre.

« Samedi après-midi. Je te retrouve à la salle de Slughorn après manger. »

Elle hocha la tête et parti sans rien dire de plus. Asterion le regardait en haussant un sourcil. Sanctius poussa le jus de citrouille dans sa direction.

« C'est quoi son nom déjà? »




Le samedi venu, Sanctius descendit les marches qui menaient aux cachots, sacoche pleine d'ingrédients et de fioles tapant rythmiquement le côté de sa hanche. Ouvrant la porte sans ménagement (Après tout, il y venait tellement souvent qu'il avait l'impression que la salle du professeur Slughorn lui appartenait.), il resta cependant un instant sur le pas lorsqu'il vit Zoey se tourner vers lui. Il se décida à la rejoindre après l'avoir considérée un moment en silence, pour finalement rester debout à ses côtés.

« Bien... » Fit-il d'une voix morne en posant son sac sur la table. « J'ai sélectionné quelques potions que l'on pourrait travailler ensemble... »

Il défit les boucles du sac, et en sortit méthodiquement le contenu. Son livre de potion, qui devait avoir triplé de volume par rapport à ceux des autres à force d'y rajouter pages et annotations fit un bruit sourd en s'écrasant à la surface de la table... mais il ne broncha pas et continua de sortir ustensiles et ingrédients un à un.

« Mais je suppose qu'il serait plus judicieux que tu m'expliques quelles sont exactement tes difficultés pour que l'on puisse y remédier, n'est-ce pas? »

Il leva vers elle deux yeux noirs dans lesquels brillaient un demi sourire de sympathie. On ne pouvait pas en demander beaucoup plus de la part de Fawkes l'imbuvable, après tout.
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MessageSujet: Re: [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty]   [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty] Icon_minitimeDim 26 Oct - 5:16

On lui avait parlé de son entretient avec Fawkes. Des questions ou des commentaires déplacés, mais la jeune fille s’en fichait éperdument. Il avait accepté de l’aider et pourrait ainsi espérer remonter ses notes. Se faire aider par un… camarade pourrait lui remettre les idées en place et peut-être oublier son ancien compagnon de potions. Lui faire deux ou trois sourires lui ferrait sans aucun doute plaisir et peut-être n’en demanderait-il pas plus que son «éternelle» reconnaissance.

Donc, Zoey se présenta samedi après le déjeuner à la salle de cours de Slughorn. Elle toqua et n’entendant personne bouger à l’intérieur, elle décida d’entrer. Le professeur lui avait bien dit de faire comme chez elle. Ainsi, elle déposa son sac sur l’une des tables avec son chaudron et tout son matériel. Elle disposa le tout avec minutie, ordre de grandeur, couleur, etc. C’était du zèle mais bon… la jeune fille n’avait rien d’autre à faire en attendant son professeur de la journée. Ce dernier entra telle une tempête dans la pièce et Zoey crut que son cœur allait exploser de peur. Elle s’était retournée en ce cramponnant à la table et fixa Sanctius s’approcher.

La réputation de Fawkes n’était pas tellement loin de la réalité. Il ne s’était pas excusé de lui avoir fait peur. Pis, il ne l’avait même pas saluée. Et cette voix morne… Zoey comprenait mieux pourquoi le garçon n’avait pas beaucoup d’amis. Toutefois, il était là pour l’aider et elle devait laisser ses pensées de côtés. Selon les rumeurs, il aurait pu tout simplement dire non.

Le garçon déposa son livre de potion sur la table et la sorcière le dévisagea. Il était vraiment capable de trimbaler ce gros machin dans son sac? Pour sa part, elle sortit le sien en plus d’un cahier à dessins. Sur la couverture, on pouvait lire; Mes désastreuses expériences en potion. C’était une sorte de compilation de bandes dessinées représentant chacune des étapes à la préparation des potions. À la case finale y figurait toujours un désastre. Fumée, explosion, débordement… Elle l’avait commencé au début de l’année et plus de la moitié du cahier avait été utilisé.

-Tout est là.

La jeune fille tendit son «journal de bord» à son professeur et attendit un instant qu’il le feuillette. Trop de ci, pas assez de ça, porter à ébullition alors qu’on ne demandait que quelques bulles, écraser au lieu de couper, etc. Elle se serait volontiers passée des commentaires de Fawkes. Zoey reprit son livre et le referma sèchement. D’accord elle manquait de concentration et, de ce fait, elle était nulle. Pas besoin d’un serpent pour le lui dire.

Le garçon lui proposa une potion qu’elle n’avait jamais entendue parler. La sorcière lui fit répéter pour s’assurer qu’elle avait bien compris et chercha dans la table des matières afin de trouver la recette.

-C’est pas dans le livre. Comment désires-tu que je réalise cette potion si je sais même pas comment la faire?

Si c’était une blague, elle était vraiment de mauvais goût. Regretterait-elle d’avoir demander l’aide de Fawkes?
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MessageSujet: Re: [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty]   [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty] Icon_minitimeLun 22 Déc - 22:04

Il attrapa d’une main distraite le cahier qu’Oxford lui tendit, observant d'un oeil critique l'agencement des ustensiles et produits de sa camarade. S'il se devait d'y reconnaître une très bonne initiative esthétique, il n'était pas tout à fait certain d'y voir une réelle démarche pratique. Ses yeux tombèrent alors sur le titre de l’ouvrage. Il fixa une seconde la jeune fille dans les yeux d’un air méfiant, puis ouvrit le recueil à sa première page. Sa première impression, d’autant plus frappante qu’elle ne lui rappelait pas de très bons souvenirs, fut de se retrouver face à un exemplaire de ces fameux gags dans les journaux moldus. Page après page, dessinée au crayon et à l’encre, une sorcière qu’il reconnu comme étant Zoey enchaînait bourdes et absurdités en tentant d’exécuter une potion. Sanctius leva lentement le nez du cahier de sa partenaire, lui jetant un regard lassé. Il prit cependant la peine de tourner quelques pages supplémentaires et découvrit une excellente représentation d’un Slughorn tout aussi bedonnant que dépassé par les événements lors de l'explosion en chaîne de plusieurs chaudrons. Il mordit rapidement son sourire après avoir laissé échapper un reniflement amusé.

« C’est peut être à force d’entretenir ton talent à la caricature que tu finis par rater en potions. » déclara-t-il sans vraiment réfléchir.

Il commençait à peine à énumérer les erreurs commises lors de la première case de la première bande dessinée que le cahier lui fut tiré d’entre les mains. Sanctius regarda le papier se froisser entre ses doigts avant de tout lâcher, et il s’interrompit. Zoey, à ses côtés, referma du plat de la main son œuvre d’un air mécontent, sourcils froncés et bouche boudeuse à souhait. Sanctius se retint de rire en songeant qu’il venait peut être de la vexer, sans en être entièrement certain. Il en suivit un silence de quelques secondes, et le Serpentard n’était plus vraiment sûr de ce qu’il était sensé dire. Autant passer à la suite.

« Bon. » Il attendit que Zoey tourne la tête dans sa direction. Elle n’en fit rien. Il poursuivit. « Je pense qu’un filtre d’éthérisation devrait faire l’affaire pour un état des lieux…  »

Il la regarda se pencher sur son siège pour attraper son livre posé tout au bout de la table, doigts dressés. Elle feuilleta le contenu, passant entre table des matières et vérifiant le chapitre des filtres d’un air incertain pendant qu’il prenait ses aises sur son siège sans rien dire. Il répéta le nom de la potion lorsqu’elle semblait avoir un doute et Sanctius constata que le froncement de ses sourcils empirait de secondes en secondes. Elle finit par lui lancer un regard furieux. Il répondit par un vague haussement de sourcils.

« C’est pas dans le livre. Comment désires-tu que je réalise cette potion si je sais même pas comment la faire? »

Pour seule réponse, il tapota son propre livre posé entre eux deux, trônant au centre de la table de toute son épaisseur.

« Tout est là dedans. » Elle sembla encore un peu plus en colère mais il l’ignora avec beaucoup de soin. « C’est un puissant analgésique. Le genre de chose qu’ils utilisent à Sainte Mangouste pour les patients qui ont été exposés au sortilège doloris. A part un peu de précaution et de doigté dans la concoction, les ingrédients sont relativement accessibles : un excellent exercice, en somme. »

Il prit le marque-page usé qui dépassait et ouvrit son grimoire : une petite feuille couverte de notes essaya de s’échapper mais il la remit bien vite à sa page. Sanctius ne fit aucun commentaire mais attendit celui de Zoey : l’état de son manuel aurait donné une crise d’asthme à n’importe quel professeur amateur de netteté, ne serait-ce que par sa couverture. Article de seconde main sans l’ombre d’un doute, il fallait de plus ajouter qu'aucune page ne semblait avoir été épargnée par Sanctius. Des lignes entières de recettes et leçons avaient étés rayées de noir sans hésitation, corrigées d’une petite écriture pointue et inquiète, parfaitement illisible là où elle s’entassait en notes dans les marges comparée aux annotations précieuses ajoutées entre les lignes, où elle devenait alors claire et auguste. Entre les tâches d’encre et les ratures, des symboles ésotériques et quelques gribouillages semblables à des hiéroglyphes, flèches et numérotations biscornues. Le livre entier étouffait sous les ajouts et les inventions.

Son index s’arrêta sur un morceau de parchemin plié en quatre. Il regarda Zoey s’en saisir pour le déplier. Mais ses yeux retombèrent bien vite sur le carnet à dessins de sa camarade, fermé et abandonné sur un coin de la table.

« Je me suis parfois demandé s’il y avait quelque chose de magique qui provoquait la créativité… » Murmura-t-il d’un ton songeur, sans vraiment s’adresser à sa voisine.

Il ne prit cependant pas le temps de développer ses pensées. Déjà, les noms des grands classiques moldus qu’il lisait en cachette depuis son arrivée à Poudlard lui revenaient à l’esprit : Marlowe, Dickens, Percy Bysshe Shelley, Poe. Tant de noms dissimulés sous les couvertures d’ouvrages magiques ; Macbeth se faisant passer pour un traité d’Arithmancie…  Le malaise que provoquait chez lui la pensée de se faire surprendre entrain de lire de la littérature de sang de bourbe par un de ses camarades. Il n’était pas stupide : il n’était pas question de dire que tous les moldus étaient médiocres et incapables d’art comme certains s’obstinaient à le faire… La chose restait cependant dérangeante à penser : comme une démangeaison au fond du crâne. Il songea un instant qu’il existait peut être un soupçon de magie en ceux qui étaient capables de créer ; quelque chose qui les distinguait du reste de leur race. Les autres. Les destructeurs.

Le bruit distinct d’un craquement d’os. La douleur trop exacte sur les visages dessinés. L’odeur douce du parchemin qui a traversé les âges.

Sanctius prit soudain conscience du manque de focus de son regard, resté planté sur le carnet flou de Zoey. Mes désastreuses expériences. Il cligna des yeux. En Potions. Il se permit d’espérer que sa voisine n’avait rien remarqué : de son silence comme du désordre dans sa tête. Il rejeta ses cheveux vers l’arrière d’un geste rapide de la main pour se dégager le visage.

« Pas besoin de Sisymbre. Les ingrédients les plus importants de la potion sont les baies de sureau, l’écorce de cèdre, et surtout l’extrait d’ergot de seigle. Contrairement à ce que disent les décérébrés qui pensent s’y connaître, ajouter des limaces cornues séchées ne fera que ralentir les réactions recherchées. L’étape du rassemblement de tes ingrédients et ustensiles est essentielle au bon déroulement de la préparation. »
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MessageSujet: Re: [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty]   [Mars 1943] Un prof nouveau genre [Sancty] Icon_minitimeJeu 25 Déc - 8:08

Ses yeux suivirent le doigt du garçon lorsqu’il tapota son propre livre. Zoey dut se mordre la lèvre pour ne pas lâcher une insulte. Ils avaient le même livre, la même édition, mais celui de son compagnon était beaucoup plus usé. Si la recette n’était pas dans le sien, il ne serait certainement pas dans l’autre. La jeune fille était beaucoup trop en colère pour porter attention à l’explication de son aîné. Oui, oui analgésique, bla, bla, bla. Et puis c’était quoi ce bouquin? Il était tellement sale, tellement détruit. Que la couverture soit toujours là semblait relever du miracle. Elle se força à lire ce qu’il y avait d’écrit au plutôt elle tenta de lire. Les pages étaient noircies d’encre.

-T’as jamais pensé à t’acheter un nouveau livre?

Un manuel neuf ne coûtait pourtant pas si cher que ça. Elle avait dû remplacer le sien à une multitude de reprise et pour plusieurs raisons. Le dernier avait été brûlé par le feu sous son chaudron. Chaque fois, la brunette devait puiser dans ses économies afin d’en commander une nouvelle copie au libraire. Néanmoins, Zoey comprenait que Santius ne désirait peut-être pas jeter le sien. Son livre était une petite mine d’or de la potion et retranscrire tout pourrait lui prendre un nombre incalculable d’heures. C’était comme une vieille paire de chaussures qu’on aime énormément. Ils sont vieux, sales, troués, mais on les garde parce que ce sont les meilleures chaussures du monde et qu’elles en ont vécu des histoires. Ou comme les calepins à dessins de la Serpentard. Elle y griffonnait tout utilisant chaque centimètre carrée pour y dessiner quelque chose. C’était similaire avec Fawkes, mais lui écrivait des choses «intelligentes».

Elle prit du bout des doigts le parchemin que lui tendait son professeur et le déplia. Elle le posa bien à plat sur la table et se pencha afin de déchiffrer l’écriture. Au son de la voix de Sanctius, Zoey releva la tête et le dévisagea. Elle n’était pas certaine d’avoir bien compris et échappa un «pardon» interrogatif. Avait-il vraiment demandé si l’âge provoquait la surdité? Quel était le lien avec le cours d’aujourd’hui? Elle faisait pourtant un analgésique. Est-ce qu’en plus sa améliorait la surdité chez les vieux? Fawkes désirait-il vraiment qu’elle le sache?

-Bah, sûrement.  

Ce fut l’unique réponse qu’elle pu lui offrir. La jeune fille réussit finalement à découvrir le mystère de l’écriture du garçon. Les ingrédients étaient plutôt simples. Elle ne se souvenait pas d’avoir déjà utilisé la plupart d’entre eux.

-Tu crois que je peux utiliser des limaces cornues lors de la potion?

Face à son manque de réponse, Zoey répéta deux fois son nom afin de le faire réagir. Son aîné paraissait perdu dans ses pensées et elle craint qu’il fasse un malaise. Toutefois, sa crainte fut de courte durée lorsqu’il expliqua les ingrédients. Il avait toujours un mot gentil pour les autres. Décérébrés… elle n’était pas décérébrée pour avoir pensée que les limaces cornues étaient une bonne chose. Sanctius semblait ne pas l’avoir entendu et elle fit mine de ne rien avoir dit. Il devait déjà la trouver assez idiote ainsi. La sorcière rassembla tous les ingrédients et tous les ustensiles. Elle en fit la liste à son professeur et elle remarqua qu’il lui manquait son couteau. Elle chercha dans son sac, le vidant sur la table, avant de se taper le front.

-Oliver a gardé mon couteau. Puis-je t’emprunter le tien s’il te plait?

L’adolescente était fin prête à commencer. Elle commença par hacher l’écorce de cèdre; c’était le plus facile. Au cours du processus, elle se coupa l’index et fit comme si de rien était. Même si elle faisait de son mieux, Sanctius avait des critiques sur tout et elle finit par lui tendre le couteau. Zoey se positionna un peu en retrait pour lui laisser la place et voir comment lui il faisait. Elle en profita pour essuyer le sang qui coulait de sa blessure.

-C’est bon, j’ai compris. Après avoir haché l’écorce de cèdre il faut… je dois éc… é-quoi?

Elle n’avait déjà pas beaucoup de temps avant les examens et Slughorn espérait voir des résultats de ces cours particuliers rapidement. Si en plus elle devait déchiffrer l’écriture de Fawkes, elle n’aurait sans doute pas fini sa potion avant le soir. Elle commençait à décourager. Elle désirait tant comprendre et retrouver sa concentration. Toutefois, depuis janvier, la situation n’avait  fait qu’empirer. Suite à leur litige, Alan l’avait complètement ignoré. Pas même une seule critique ou une seule insulte. Il la laissait tranquille comme elle le lui avait demandé. Néanmoins, le voir avec les autres l’énervait. Au lieu de chercher à renouer avec elle, il vivait la belle vie avec les autres vils serpents de leur maison.

Plongée dans ses pensées, Zoey fit un faux mouvement et renversa le bol qui contenait l’écorce haché.
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