Pénélope dansait, tournoyait encore et encore, valsant dans les herbes folles. Ces pieds nus orné de perles de rosées survolaient la mélodie de son esprit d'enfant. Elle dansait, la danse la plus importante de sa vie, celle qui faisait d'elle une Reine. Oui, elle était Reine de ce merveilleux horizon se colorant des couleurs les plus chaudes. De couleurs toujours plus belle, toujours plus vivante. Aujourd'hui, tout comme le soleil, Pénélope renaissait. Sa couronne de fleur reposant sur ces beaux cheveux noir et bouclé. Elle était Reine de son Monde. Son château était fait de branche et son trône de pierre et de mousse. Mais Pénélope était la Reine alors son Monde était grand et merveilleux.
Pénélope valsait, Pénélope vivait. Et Pénélope adorait vivre.
« Que fais tu ! Viens ici tout de suite, espèce d'idiote ! »
Et tout devint gris, Pénélope n'était plus Reine. Pénélope ne valsait plus. Pénélope n'avait pas le droit d'être une enfant coloré. On ne l'encourageait qu'à devenir un être gris et terne, à l'image de son père, à l'image de sa mère, à l'image de son frère.
« Tu me fais honte ! Regarde toi avec ta mauvaise herbe dans les cheveux ! On dirait une névrosé débilitante ! »
Pénélope redevenait grise... On lui enleva ses belles fleurs, on lui enleva ses perles de rosé, on lui enleva son sourire.
« Quand vas-tu te comporter comme se le doit une Jeune Fille de Sang Pure ! Que vais-je faire de toi ! Si ça continue comme ça tu ne sera même pas bonne à marier ! »
Et Pénélope suivait sa mère et ses diatribes infinies dans sa prison grise... Pénélope aurait rêvé que sa prison soit dorée. Au moins, il y aurait une belle couleur. Au moins...
Mais la résidence Weiss semblait avoir été fuit par toutes les petites nuances que peut compter la vie. Les couleurs c'étaient fanées, laissant place à des nuances grisées et insipides. A l'image de cette famille. A l'image de cette lignée qui fut un jour une rose éclatante, pleine de charme, pleine de puissance, pleine d'épine aussi. Mais cette rose avait flétrie. Et Pénélope ne voulais pas flétrir aussi. Elle voulait être vive de couleur, vive de charme, vive de puissance, vive de piquant aussi.
Car même si Pénélope n'était pas Reine aujourd'hui. Elle était une princesse. Oui ! Et même une Princesse magique. Et ça, elle le gardait pour elle. Car cette petite étincelle qui c'était éveillé en elle ce jour là était d'une splendeur éblouissante. Et la petite Princesse ne voulait surtout pas que ce monde gris l'entache.
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Pénélope avait les yeux pleins d'étoiles, des constellations entières même. Et elle riait, comme elle n'avait plus ri depuis longtemps. Elle riait et son estomac faisait des loopings. Elle riait et plus rien n'était gris autour d'elle. Les deux mains accrocher à ces accoudoir, elle riait, voguant de droite à gauche, d'en avant d'en arrière. Aux fils des coups de volant et des coups de frein du Magicobus.
Depuis combien de temps ne s'était-elle pas autant senti libre ? Libre de faire ce qu'elle voulait ? De penser ce qu'elle voulait ? De dire ce qu'elle voulait ? Les arrêt défilait sous ses yeux. Le Monde défilait sous ses yeux ! Elle voulait être Reine de cet univers.
« Et bien Princesse ! Ça te plaît ?»
Pénélope ne pouvait à peine répondre tellement elle riait. Le conducteur avait été indulgent lorsqu'il avait remarqué sa passagère clandestine : il n'avait rien dit. Il s'était contenter de sourire face à la joie toute innocente de l'enfant.
« Allez, allez, depuis combien de temps es-tu à bord ? Faut que je te ramène chez toi à un moment où un autre quand même ! Tu habites où ? »
Le rire de Pénélope s'arrêta. Elle n'avait pas envie de rentrer. Elle ne voulait pas entendre combien son frère était parfait et elle si déplorable à côté. Elle voudrait que cette aventure continue encore et encore. Mais elle le savait : ce n'était pas possible. Alors elle donna son adresse resserrant la baguette de son frère contre elle.
« Et bien et bien, ma pauvre princesse, ne perd pas ton sourire comme ça ! Tien, accroche toi, je vais faire quelques détours et dérapage rien que pour toi ! »
Alors Pénélope s'accrocha à ces accoudoirs l'estomac faisant des loopings de plaisir. Plus tard, elle conduirait le Magicobus ! Promis !
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« Rend moi ma baguette Voleuse ! Je vais le dire à mère ! Je vais lui dire que tu es sortie dehors pour te conduire comme une roturière. Et elle te mariera à un vieil homme comme Cousine Alice ! »
Ce n'était que des mots de grand-frère cafteur pour faire peur à sa petite soeur. Mais Pénélope savait. Pénélope connaissait la vérité derrière tout ça. Elle le savait et elle eu peur. Car elle avait entendu sa mère raconter à quel point leur Oncle Nelson avait bien fait de marier sa fille cadette avant qu'il ne soit trop tard. Qu'il avait bien fait de la marier a un veuf respectable au sang pur qui pourrait remettre cette jeune ingrate sur le droit chemin. Qu'il avait bien fait de la marier avant sa majorité pour qu'elle ne déshonore pas la Grande et Respectable famille Weiss.
Et Pénélope avait les oreilles pleines, pleines de sa mère disant que si ça continuait ainsi leur fille ne serait plus bonne à marier à un bon parti. Qu'elle devrait se contenter du premier sang-pur venu qui l'accepterait pour avoir des héritiers. Pénélope eu peur car elle ne voulait pas devenir comme Alice, silencieuse et écraser face à la volonté de son mari. Et elle ne voulait pas devenir comme sa mère, une femme acariâtre marié à un homme qui ne savait ce que le mot affection signifiait. Une femme dont les seuls plaisir dans la vie sont des souvenirs d'un passé révolu.
Alors, Pénélope avec son esprit d'enfant découvrant la dure loi du monde adulte, décida qu'elle ferait tout pour ne pas devenir ainsi. Qu'elle serait heureuse, amoureuse, vive et coloré. Qu'elle serait Reine de son monde. Alors, Pénélope se décida à mettre un masque. Un masque gris et terne, un masque sans expression ni sentiments, un masque fière et condescendant. Elle deviendrait la parfaite petite fille sang-pur que la famille Weiss désirait. Elle porterait le masque jusqu'à ce qu'elle puisse porter la couronne.
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« Pénélope est une enfant si formidable ! Tout chez elle montre le statut élevé de son sang. Vous avez finalement réussi à merveilleuse son éducation, ma chère. Et pourtant j'ai bien cru que son nom finirai par être un déshonneur pour notre famille. »
Pénélope eu du mal à cacher son sourire et garder son masque froid, hautain et surtout inexpressif. Pénélope s'extasiait intérieurement. Tout fonctionnait !
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« Votre fille a été placé à Serpentard ? Félicitation, ma chère belle soeur. Tous les Weiss vont dans cette honorable maison. Notre héritiez y a été envoyé l'année passée, nous ne pouvons pas être plus fière. »
Oui, le choixpeau n'avait pas vraiment hésité. Pénélope avait une forte ambition pour elle-même. Et surtout ! Elle mettrait tout en place pour y parvenir. Elle avait dû se faire une place parmi ces noms toujours plus puissant que le sien. Elle avait dû montrer que même sans richesse, elle pouvait être quelqu'un qui ne valait mieux pas avoir pour ennemi. Ironiquement elle redorait ainsi le blason des Weiss. Mais elle ne le faisait pas pour eux. Elle le faisait pour elle.
Mais Pénélope se sentait de plus en plus frustrée aussi. Elle accumulait trop de choses. Elle ne pouvait pas se lier d'une réelle amitié avec toutes ces filles de son âge formatées qui ne pensaient qu'à la pureté de sang et à se gausser des êtres qu'elles jugeaient inférieur. Pourtant, en regardant ces née-moldu et sang-mélé elle commençait à les envier. Elle voulait cette liberté d'expression qu'ils possédaient. Elle se demandait si elle allait réussir à tenir en cage pendant ces sept prochaines années.
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« Pénélope ! Ton frère m'a rapporté que tu fréquentais de la Vermine Moldu et ces Demi-Sang de moins que rien ! Comment oses tu ! Pourquoi nous déshonoré ainsi maintenant ! Je pensais pourtant que tu t'étais enfin débarrassée de ce comportement honteux qu'était le tien enfant ! »
« Mère voyons... Ne faut-il pas mieux étudier le comportement et les habitudes des nuisibles afin de les exterminer ? Je ne fais que m'informer. Mais contrairement au Doxy, vous n'imaginez pas tous les secrets que je découvre en jouant avec eux ainsi. Ce sera si amusant d'observer leurs visages lorsqu'il découvriront la supercherie... Je pourrai détruire de l'intérieur tous les efforts qu'ils feront pour se faire une place dans ce monde qui nous appartient de droit.»
Oui, Pénélope avait hâte de voir le visage de toutes ces sang-pure qu'elle fréquentait. Oh il y en avait certaine qui valait mieux que d'autre.... Mais les autres... Elle avait l'impression de réellement vivre en fréquentant ceux que sa famille considérait comme in-fréquentable. Elle pouvait rire, elle pouvait s'exprimer. Et tout le monde pensait qu'elle jouait la comédie. Sauf qu'elle ne jouait réellement la comédie que pour un seul des groupes. Le plus important c'était que chacun d'eux pense qu'elle était sincère avec eux.
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«Mère, je sais que vous êtes à la recherche d'un bon parti pour me marier et je suis très heureuse des efforts que vous faites pour notre famille. Cependant... Je me suis rapprochée d'un jeune sang-pur qui serait parfait pour élever de nouveau notre famille dans la sphère mondaine. Je précise bien sûr qu'il s'agit d'un parti qui me serait malheureusement inaccessible seulement mon nom. Il est si regrettable de voir à quel point nous sommes à ce point rejeté par les autres grandes familles alors que nous avons tant fait pour eux par le passé... »
Pénélope avait bien appris à magner les mots. Elle savait comment approcher sa mère, surtout pour sa propre survit. Et là, un contrat de mariage avant sa majorité serai une catastrophe. Elle ne voulait pas être enchainée ainsi. Elle voulait être libre. Un jour peut être, elle partagerait cette liberté avec quelqu'un d'autre. Mais elle choisirait qui et surtout par amour.
Alors, Pénélope devait continuer à bluffer pour que ce jour arrive.
« Mère, permettez-moi d'attendre la fin de Poudlard avant de me cherche un parti... Je suis certaine de pouvoir l'amener à nous proposer de lui-même un contrat de mariage. Et si d'ici là, j'échoue, ce que je suis sûr n'arrivera pas... Je vous laisserai le choix. »
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Pénélope se conformait aux uses et coutume des sang-pur, fière, hautaine et hypocrite. Pénélope portait son masque à la perfection. Et bientôt elle pourrait enfin l'enlever. C'était sa dernière année. Encore quelques mois et elle serait enfin libre. En attendant, elle faisait illusion, Marionnette et Marionnettiste à la fois.
Et pendant tout ce temps, elle avait réussi à conserver au fond d'elle toutes ces couleurs. Cachées. Protégées. Toutes ces couleurs vrombissant en elle et ne demandant qu'à s'exprimer. Et Pénélope savourait les derniers jours, semaines et mois qui lui restait avant d'enlever son masque. Elle avait hâte de voir le désordre qu'elle allait causer.
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Pénélope court, court dans les rues. Pénélope cours loin de cette maison terne et sans vie. Pénélope est diplômé et Pénélope n'est pas marié. Pénélope est en vie. Sa valise pleine des choses qui lui tiennent à cœur, Pénélope commence enfin sa vie. Elle va pouvoir faire ses propres choix et vivre comme elle le désire. Enfin.
Elle sert dans sa main un bout de tapisserie déchiré. Un morceau de tissu avec son image dessus. Elle a laissé derrière elle un trou béant dans l'arbre généalogique de la famille Weiss. Ils n'auront pas le plaisir de brûler son existence, elle s'en était fait la promesse il y avait longtemps. Elle quittait cette famille étouffante. Elle choisissait sa vie à présent.
Pénélope fit quelques pas de danse sous le regard méduser de certain passant. Aujourd'hui c'était son couronnement. Et elle avait envie de le montrer à tout le monde. De pouvoir enfin libérer ces année de frustration où elle devait mentir, bluffer et se maîtriser. Alors avec les économies qu'elle avait réunie jusqu'à présent elle s'engouffra dans les allées marchande moldu pour se faire une nouvelle garde robe. Elle allait leur montrer à tout ce qu'elle était vraiment.
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Pénélope s'installa enfin sur le siège de conducteur. Elle en avait rêvé. Tout de suite, le tableau de bord lui semblait familier, lui appartenant. A présent elle avait vraiment l'impression qu'elle tenait dans ces mains tous ce dont elle rêvait. Regardant son reflet dans le rétroviseur Pénélope sourit, elle avait changé. Elle se sentait bien dans sa peau. Il n'y avait plus de décalage entre intérieur et extérieur. Elle avait tellement de frustration à libérer qu'elle avait réussi à se faire un style assez excentrique. Mais elle s'en fichait en vérité. Elle aimait ça. Elle n'était plus dans un moule. Et puis en temps que conductrice de magicobus, elle ne pouvait décemment pas être « normale ».