Réputation :
"Johnson ? Il fait peur ce type !"
C'est en gros ce qui se dit de lui depuis cinq ans à son grand désarroi, en conséquence de quoi il n'a guère d'amis malgré sa gentillesse. Il ne sait pas pourquoi. Les gens qui en ont peur ne comprennent pas forcément pourquoi. C’est peut-être à cause de son visage peu expressif et a l’expression perpétuellement en colère.
Ce qui ne doit pas aider, c’est sa propension à balancer des sales sorts à ceux qui le traitent de sang de bourbe. Ben n’a jamais eu peur de la confrontation. Autre détail, sa baguette en bois de Sureau, baguette à la réputation funeste s’il en est, ne fait que l’enfoncer.
Il est aussi très superstitieux, et n'aime pas qu'on s'en amuse à ses frais.
Depuis quelques mois, il aide à soigner les chouettes et hiboux de la volière de l'école.
Projets :
Si vous lui posez la question, sa réponse variera au grès de ses humeurs entre trois possibilités : Devenir joueur de quidditch professionnel, magizoologue ou cryptozoologue.
Famille :
Né-Moldu. Père soldat de carrière (décédé), mère institutrice, cadet d'une famille nombreuse. Il a des frères, soeurs, oncles, tantes, cousins et cousines à ne plus savoir quoi en faire. Johnson vit avec ses grands-parents maternels, sa mère et une partie de sa fratrie dans une ferme en campagne galloise.
Histoire :
Aaah Poudlard. Quelle découverte cela avait été. Imaginez, vous êtes un jeune enfant venant d’une famille moldue nombreuse. Avez vos frères et sœurs, vous vous racontez chaque soir des histoires fantastiques pour vous distraire de tout. Du froid. Du manque de nourriture. De l'ennui d'une vie trop simple. De l’agneau qu’il va falloir abattre ce week-end, pour l’anniversaire du grand-oncle.
Dans chacune de ces histoires, vous êtes un sorcier. Ou un guerrier. Ou un voyageur intrépide qui explore les continents. Mais dans l’absolu, vous savez que rien de tout ça n’est vrai, et que rien ne le sera jamais. Le lendemain vous vous levez et vous continuez votre vie ainsi.
Ça, c’était la vie de Ben avant Poudlard. Pas malheureuse, mais certainement terne. Marier une femme du village d’à côté, avoir son propre troupeau un jour. S’il avait été chanceux, ses parents auraient peut-être pu se permettre de lui offrir un bout d’éducation pour faire un métier différent mais c’était douteux.
Puis un soir il en avait eu marre d’avoir froid. Impossible de mettre plus de bois dans le feu, disaient ses parents, car les jours les plus glacials n’étaient pas encore passés. Il était allé se coucher en se lovant contre son frère, attirant à lui le plus de chaleur possible. Et ils avaient eu chaud cette nuit-là, le feu avait brûlé miraculeusement sans consumer le bois, une nuit entière.
Imaginez donc un peu sa tête quand, après sa première semaine passée à Poudlard dans un état d’émerveillement perpétuel, il avait entendu les enfants sorciers se plaindre pour la première fois. De s’être levé trop tard pour le déjeuner, que les elfes n’aient pas changé les draps sales la nuit même où ils avaient été souillés. Nul doute qu’une partie de la crainte qu’il inspirait aujourd’hui encore à ses camarades trouvait ses racines dans les réactions qu’il avait eue en entendant ces réactions pour les premières fois.
Ça et tous les maléfices balancés aux malheureux qui l’avaient traité de sang-de-bourbe.
Pourtant il s’était très bien adapté à la logique loufoque du monde magique. A l’y voir après cinq ans passés à l’école, peu de gens auraient cru qu’il était bel et bien né moldu. Malgré quelques ombres au tableau, le monde magique était tout ce dont il avait toujours rêvé, et peu importe ceux qui lui disaient que le statu de son sang n’était pas approprié : Il y était chez lui, et il y resterait.