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 [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)

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A Griffith Weiss
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MessageSujet: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 0:03

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
Il n'avait pas trouvé le sommeil et gisait, immobile, terrifié par les minutes qui s'écoulaient à toute vitesse. Un flot de sang tempêtait à ses tempes et faisait bourdonner son ouïe, mais lui ne bougeait pas. Il sentait le poids de ses dernières heures presser contre ses épaules. Ses yeux fixaient le plafond sans rien voir, son souffle résonnait faiblement, étouffé par le tambour du sang sous son crâne et le bourdonnement dans ses oreilles; tout un orchestre organique interprétant l'angoisse.
Combien encore? Combien d'heures avant la sentence? Il n'aurait pas du passer ces heures à attendre, il n'aurait pas du les gâcher de la sorte -les perdre!- ses précieuses dernières heures! mais il n'y avait rien d'autre à faire, ici, que gémir.

Au moins ne tremblait-il plus, il n'en avait pas la force. Le poing serré, agrippant ses draps, il pensait à sa Cause, à sa Purge, à sa révolution qui se poursuivait sans lui- qui se poursuivrait sans lui, et dont il ne verrait pas la fin.
Pour lui, elle demeurerait à jamais inachevée. Perdue. Merlin! qu'il se sentait impuissant! La frustration lui contractait les mâchoires et lui serrait le cœur. Il aurait voulu mener sa bataille à son terme. Il le voulait encore.
Sa déplorable décision. Son combat perdu d'avance...
Ç’avait été son ambition, la cause qui l'animait encore malgré le chemin tortueux qu'il lui fallait emprunter pour donner une chance à son idéal de se réaliser enfin. Il avait eu des mois pour la haïr, la renier, la regretter, mais une poignée d'heure avant son grand départ, Arthur y revenait sans cesse. Sa Cause.

Elle était née d'une plaie ouverte, autrefois, par sa mère. Elle avait poussé, nourrie de son sentiment d'injustice lorsque se fermaient derrière lui le portail de Poudlard. Elle avait mûri dans son esprit, encouragée par les mots de Conley. Elle avait pris corps, sa Cause, La Cause, portée à bout de bras par Gelert Grindelwald. Merlin! Il voulait se battre encore!

Une porte s'ouvrit à grand bruit, au bout du couloir, le tirant en sursaut de ses pensés. Arthur se redressa, lourdement, pour s'adosser à l'angle de mur contre lequel son lit avait été poussé. Il tendait l'oreille vers les bruits de pas du gardien suivit d'autres, au rythme différent. Son geôlier lui adressa un regard torve en passant devant ses barreaux, il jeta un regard à l'homme qui le suivait puis poursuivit sa ronde machinalement. Il faisait assez sombre pour qu'Arthur tourne son regard vers la silhouette immobile sans rien éprouver d'autre qu'une inquiétude glacée.
On ne pouvait pas déjà venir le prendre. Pas déjà.
Pitié, pas déjà...
Et puis il le reconnut, et son esprit se figea.

Zach.

La peur se laissa engloutir par la colère, puis vint l'incompréhension, le doute. La douleur. Son cœur lui faisait mal de battre à ce rythme, ses membres lui faisaient mal de se crisper. Son souffle brutalement interrompu le laissa en suspend. Un instant devint une éternité. Le silence lui perça les tympans.

« J'ai imaginé ce moment... des centaines et des centaines de fois. Toujours différent. Toujours...»  

Ses mains tremblaient de nouveau.
Il est venu.

Il avait imaginé cet instant de mille manières différentes. Jamais ainsi. Jamais il ne s'était vu muet et terrassé par l'incompréhensible trahison de l'inconnu, de l'autre côté des barreaux.
Pourquoi? C'est ce qu'il essayait de demander. C'est ce qu'il cherchait à hurler avec la peau, avec les yeux. Pourquoi?
Mais la trahison lui tordait le cœur, et il resta muet.
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Zachary Ziegler
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 3:46

Bordel de merde. Bordel, bordel, bordel.

L’annonce était tombée plus tôt dans la journée. Arthur connaîtrait sa sentence demain. Un simple passage au Magenmagot pour rentre le tout officiel. Tout le monde au bureau connaissait déjà le résultat : Azkaban. Il n’était pas le premier ni le dernier de cette vague de mages noirs à partir pour cette prison maudite. Certains avaient le culot d’en rigoler. Ces trois mois dans les geôles du ministère n’aurait dû n’être qu’une semaine. Une journée. Même. A tous les écouter, l’envie de leur éclater la tête contre un mur me démangea toute la journée. À la fin de la journée, le même dossier que ce matin était posé sur mon bureau.

Fait chier

Mon temps alloué était écoulé et je n’avais toujours pas trouvé une solution. Une échappatoire administratif, quelque chose, n’importe quoi qui puisse le sortir de là. Trois putains de mois à chercher pour ne rien trouver. Le néant, nada. Sauf le sortir moi-même de force, Arthur finirait à Azkaban.
Alors que je dépérissais sur mon bureau, la main de Whitmore se posa sur mon épaule la serrant légèrement dans l’espoir, peut-être, d’encourager à passer l’épreuve de la journée. Il savait. Il savait pour Arthur et moi, notre relation, ce que j’essayais de faire. Il était la raison de mon absence auprès de mon bro. Interdiction de visite avait-il dit et rien ne lui fit changer d’avis. Trop impliqué émotionnellement. Mais ce soir, mon supérieur me laisserait voir une dernière fois ce qui était ou avait été mon meilleur ami.
Lentement, je me redressai comme si un poids énorme venait de me tomber soudainement sur les épaules. Durant trois mois j’avais espéré ce moment et maintenant, je n’en avais plus aucune idée. La Purge me hantait toujours. Cet instant déchirant où notre amitié partait en fumée. Ce regard, ces paroles, ce désespoir…

« Ziegler. » Whitmore s’arrêta devant une lourde porte en bois. Il m’observa un bon moment attendant que je le regarde dans les yeux. « Pas de conneries là-dedans. »

Comme si je pouvais en commettre une. Il s’effaça pour me laisser passer. Le geôlier ouvrant la marche, je le suivis sentant de plus en plus la nervosité me gagner. À croire que j’étais une demoiselle allant voir son prince charmant.
Pour la première fois en trois mois, j’avais Arthur sous les yeux et pas une seule parole ne me vint aux lèvres. Aucun sarcasme, aucune connerie. Le silence s’éternisa, tous deux détaillant l’autre, sans vraiment savoir si cette scène était bien réelle, jusqu’à ce que le prisonnier prenne la parole. Mon corps fut parcouru d’un long frisson. Entendre sa voix, le voir, j’en tremblai.

« Moi aussi mec. Trois putains de mois à m’imaginer venir te voir. »

J’avais bien l’air d’un con à faire face à Arthur. Même à cette distance, je sus qu’il avait maigri. Les cernes sous ses yeux, son teint blanc… Le mec n’aurait jamais dû se trouver là. Il aurait dû m’écouter en octobre.

« Je sais pas par où commencer. J’t’avoue que je m’y attendais plus. J’voulais venir te voir, tout t’expliquer, mais là-haut, chez les Aurors, on voulait pas me laisser descendre. Et… Bordel Arthur, pourquoi tu m’as pas écouté ? »
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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeMer 10 Aoû - 1:01

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
La voix de Zachary Ziegler lui semblait familière et étrangère tout à la fois, et sans doute ne l'avait-il jamais écouté parler avec une telle attention. Chaque mot le rendait furieux, chaque silence lui tapait sur les nerfs.

« Il avait promis que tu viendrais... »  

Il avait balayé les paroles de Zach sans y accorder une seconde de réflexion. Ses paroles seraient vides tant qu'Arthur ignorerait à qui il s'adressait vraiment.

« Mais maintenant que t'es là je sais même plus pourquoi j'attendais ta venue. »

Il avait l'esprit vide et seule une colère sourde y grondait. Faiblement éclairé par la lumière malade du couloir, Ziegler ne se ressemblait pas lui-même et Arthur peinait à faire le lien entre cet homme de l'autre côté des barreaux, et celui qui s'était tenu à ses côtés dans les pires moments de sa misérable vie. Il revoyait l'ultime instant avant que la trahison ne soit révélée: le chaos dans le hangar, l'Homme-de-Confiance qui le mettait en garde, les aurors qui déferlaient sur eux... et tout à coup, celui qu'il avait pris pour un frère se rangeait aux côtés de l'ennemi.

« Comment t'as pu faire ça? »

Il cracha ces mots dans une grimace amère, les traits tirés par une rancœur tenace qui avait eu des mois pour s'envenimer.

« T'as tout foutu en l'air... tout ce pour quoi on s'est battu... »

A cours de mots, il se leva. Il voulait faire face à l'homme qui l'avait trahi. Il voulait regarder dans ses yeux lorsque Zachary chercherait à se défendre. A pas lents Arthur s'approcha de la grille, les poings serrés. Trois mois, c'était encore trop peu pour appréhender la trahison simple et totale d'un ami.

« Il a essayé de me prévenir, mais j'ai refusé de le croire. C'que j'ai pu être con... Un putain d'rat. Depuis le début tu travaillais contre nous... et je t'ai fait confiance! Quel con! Un putain d'rat! »

Il s'était détourné, tournant en rond dans sa cellule, s'agitant furieusement tandis que la source de sa colère se tenait hors de porté, de l'autre côté des barreaux.
Arthur s'immobilisa enfin, cherchant le regard de Zach, fouillant furieusement ce visage étranger sans savoir ce qu'il espérait trouver. Il était furieux, blessé, perdu. Condamné. Tout cela, il le devait à cet homme qu'il ne connaissait plus.

« Et je t'ai fait confiance... »

Cette simple vérité le laissait, plus que tout le reste, totalement désemparé. Il se sentait abusé et naïf. Crédule.
Humilié.  

« Je t'ai fait confiance et j'ai tout perdu. »
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeMer 10 Aoû - 2:42

« Bordel, Arthur, pour une fois dans ta vie, ferme la et écoute moi. »

Je l’avais écouté jusqu’à la fin. La main serrée dans ma poche, j’essayai de me calmer. M’énerver contre le prisonnier n’était pas la solution si je voulais qu’il m’écoute, à son tour, jusqu’à la fin. Il méritait que je lui explique tout ce qu’il s’était passé ces dernières années et surtout ces derniers mois. Mais je ne pourrais pas le faire s’il me crachait encore et encore la même chose.
Une main tremblante glissa dans mes cheveux tandis que je soupirai. Ça allait être difficile.

« Déjà, sache que j’suis désolé. Pour tout. Chut, dis rien ok. Je sais ce que tu penses. Je peux mettre mes excuses dans mon p’tit cul d’rat. Laisse-moi juste terminer avant de recommencer à m’insulter. »

Lentement, j’allais m’adosser au mur. Ce que je m’apprêtais à lui dire, seul Wolfe le savait. C’était mon passé et mon secret en même temps.

« Comment j’ai pu faire ça ? Par vengeance. Tout simplement. Rien de noble, une raison aussi merdique que je puisse l’être. » J’ouvris les bras pour désigner la merde que j’étais. « Elle s’appelait Caroline. Une moldue que j’ai rencontré après mes études. Je l’aimais et pour une fois, je n’étais pas une pauvre couille envers les autres. Elle faisait sortir le bien en moi. Et on me l’a arraché. Par des gens comme toi. Parce que les sorciers sont tellement mieux que les moldus. »

Mon regard restait fixé sur Arthur. Je me mettais à nu devant lui. Plus de mensonges, plus de masque derrière lequel se cacher.

« On m’a recruté pour être auror dans la division de l’infiltration. Ça me convenait parfaitement. De l’intérieur, je pourrai faire le plus de mal. On m’a donné alors deux dossiers. Celui de Conley et le tien. J’étais pas à Pré-au-lard par hasard. Ni acheté un verre. J’étais en mission. T’utiliser pour atteindre Conley. Mais plus je trainais avec toi et plus je t’appréciais. Plus ça devenait difficile pour moi de séparer travail et amitié. En quelques mois, t’étais plus important que ma propre famille. Puis, il y a eu l’attaque sur les moldus. Tu t’es jamais demandé pourquoi aucun d’eux n’est mort ? Je savais que la meilleur façon de te protéger, c’était de les protéger eux. Mais t’es parti pareil à Azkaban. Il y avait pas un putain de jour sans que je rage contre le ministère. »
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeMer 17 Aoû - 17:12

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
Écouter les explications de Zach sans l'interrompre fut une épreuve qu'Arthur affronta les mâchoires serrées, tournant en rond dans sa cellule comme un fauve dans sa cage. Dix fois il voulut s'indigner, s'arrêter, hurler, dix fois il serra les poings et s'obligea à écouter celui qui avait été son ami. Après tout, il voulait entendre les explications de Zach. Il le voulait vraiment, tout en sachant qu'elles ne le convaincraient jamais.
La trahison lui avait laissé un goût trop amer et une plaie trop vive pour que quelques mots suffisent à la panser. Finalement, c'est l'inverse qui se produisit: une ultime révélation retournant le couteau dans la plaie.

« Conley? C'était lui ta cible? Tu voulais l'atteindre à travers moi? »

Il s'était figé, frappé d'horreur.
Entre les mains de Zach, Arthur avait été un outil participant involontairement au sabotage de la Cause. Mais c'est Murphy Conley qu'il voulait. Murphy Conley que l'on cherchait à atteindre à travers lui. Murphy Conley qui l'avait recueilli, aidé, qui lui avait fait confiance et envers qui il se sentait à jamais redevable. L'avait-il trahi sans le vouloir? L'avait-il trahi par abus de confiance?

Il se tenait immobile, bras ballants, horrifié et abattu. L'idée d'avoir été l'instrument du sabotage de la Cause et d'avoir mis Conley en danger le révoltait. Il se sentait impuissant. Impuissant et abusé. Si la Cause tombait, si Conley était capturé à nouveau... serait-il responsable?
Il avait péché par naïveté.
Par confiance.

« Je crois que... je n'ai jamais haï quelqu'un, comme je te hais, toi... »

A quel point peut-on trahir quelqu'un?
Toutes ces années, manipulé par une voix qu'il croyait sincère. Tous ces actes, vidés de leur sens, avilis, déformés...
Il avait attendu Zach désespérément, s'accrochant chaque jour à l'idée que son ami aurait quelque explication, quelque justification qui adoucirait la trahison dont il avait été victime. S'il devait partir demain, disparaître à nouveau entre les mains des Détraqueurs, il aurait voulu pardonner avant. Il aurait voulu se débarrasser de cette souffrance.
Mais voila que la plaie suppurait, plus douloureuse et plus profonde que jamais. Un sourire désespéré fit trembler ses lèvres.

« D'abord mon sang, puis les mots dur et doux de ma mère. Rien à y faire, elle me vaincra toujours. » Il recula doucement pour s'assoir à nouveau sur le bord de son lit. « Ensuite ce fut mon nom et la surveillance constante de Peny. Puis le Secret Magique. L'indécision. Azkaban... »

C'était sa vie. Une longue succession de cages.
Non, pas une succession. Un enchevêtrement.

« Mais pour le Secret Magique, je pouvais faire quelque chose. La seule liberté pour laquelle j'ai trouvé la force de me battre; celle qu'on avait une chance d'obtenir... » Il allait mourir. Il allait mourir dans une cage... Merlin! Il allait mourir comme ça, sans avoir obtenu aucune victoire! « Je l'avais vraiment pas vue venir, ta trahison. Trahison. J'ai l'impression de comprendre ce mot pour la première fois... quelle horreur. Même l'a pitoyable vie que j'ai menée, le peu que j'ai accompli, tu as réussi à tout avilir. »

Et je meurs sans rien.
Il avait perdu contre son sang, perdu contre sa mère, perdu contre son nom, contre le Ministère, contre Zach.
Contre lui-même.
Du début à la fin, une longue suite d'échecs et une fin déplorable.
Merlin! Un vide béant s'ouvrait sous ses côtes. Merlin! J'aurais voulu accomplir quelque chose!

« Va t'en. Va t'en, je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. J'aurais dû accepter cet Oubliette, tant que j'en avais l'occasion... »
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 19:16

À quoi m’étais-je attendu ? Une excuse et une explication et je serai pardonné. Par Merlin, j’avais été tellement con. Je lui laissai le temps d’absorber le choc des dernières révélations dans l’espoir de continuer. Mais Arthur – Oh Arthur – pouvait se montrer aussi dramatique qu’une chanteuse d’opéra et le voir encore se lamenter sur sa cause me mettait hors de moi. Même avec la corde au cou, il y croyait dur comme fer.

« T’es con si t’espères que je m’en aille alors que j’ai encore des choses à te dire. Et t’es obligé de m’écouter parce que t’es derrières des barreaux et t’y es par ta faute. Pas la mienne ou celle de ta maudite famille. La tienne. Parce que t’as cru dans une cause qui va à l’encontre de la loi. Qui a fait de toi un putain de mage noir pour le délire d’un psychopathe. Faut t’en prendre qu’à toi-même d’être en prison. Ce sont tes choix qui t’y ont mis. C’est pas ma trahison envers toi. Durant des mois, j’ai essayé de te protéger, parce que t’es mon meilleur ami, mais t’as une putain de tendance à faire les mauvais choix.»

J’avais menti pour lui, falsifié des papiers, corrompu des témoins, pour sauver ses fesses d’Azkaban. Parce que je voyais le bon en lui. Derrière cette haine, derrière cette cause, Arthur pouvait faire le bien. Mais, il avait fallu qu’il se rende à la Purge.

« Par Merlin Arthur, qu’est-ce que t’avais pas compris dans : Mieux faut pas y aller ? Fallait que je te fasse un dessin ? Ouais, j’étais la taupe, mais faut arrêter de se regarder le nombril parce qu’on a une baguette entre les mains et qu’on a des pouvoirs magiques. Moldus, cracmols, sorciers, qu’est-ce que ça change. On est tous fait de chair et de sang et on va tous crever un jour. Qu’est-ce qui te rend plus important qu’un moldu ? »

Lentement, je m’étais rapproché pour venir poser mes mains sur les barreaux. Je soufflai afin de me calmer. Ce n’était pas comme ça que je voulais que ma dernière conversation avec Arthur se déroule ainsi.

« Écoute, je sais, je t’ai menti, trahi, tout ça, mais au final, quand j’étais avec toi, j’étais pas un auror infiltré. C’était le vrai moi. Pas un mensonge. Je te considère comme mon meilleur ami. Comme mon frère. Et que tu me détestes, que tu veuilles m’oublier ça changera rien. »
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeDim 25 Sep - 16:14

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
Pas comme ça.
Bon sang...
Pas comme ça!

« Ferme la. C'que tu ressens c'est le dernier de mes soucis. »

Plié en deux sur le bord de son lit Arthur avait perdu le fil, l'esprit engourdit par le choc d'une confrontation qu'il ne serait jamais prêt à mener. Les mots de Zach résonnaient en écho dans sa cellule étroite et il les méditait difficilement en fixant ses chaussures sans lacets.
Il avait tant de choses à dire, tant de reproches à formuler... Hier. Ce soir plus rien ne lui venait à l'esprit. Que l'abattement.

« Tu connais mon opinion sur tous ces sujets... merde, je croyais que tu la partageais. » Parler à ses chaussures avait quelque chose de plus simple. « C'est pas les moldus... c'est nous. C'est cette cage du Secret Magique. C'est les familles de sorciers qui s'éteignent les unes après les autres. Merde, mais regarde nous Zach! Les Weiss sont que la partie visible du phénomène, compte nous! Le monde magique est en train de s'éteindre et c'est pour ça qu'on se battait! »

Il avait relevé les yeux, retrouvé un peu d'énergie pour défendre sa Cause une dernière fois. Il ne s'était pas battu pour du vent. Il ne mourrait pas pour du vent; Zach ne lui enlèverait pas cela.

« On vit clandestinement sur cette putain de planète et n'essaie pas de me faire croire que c'est juste. Regarde nous putain! On est en train d'en crever Zach! Combien de villages sorciers pour toute la putain de Grande Bretagne? Et pour combien de temps? » La colère faisait trembler ses mains mais il s'était redressé sur son lit, un peu plus vivant. Un peu plus fort. « Il s'agit pas d'écraser les moldus, il s'agit d'arrêter de saboter une nation qui pourrait rayonner; notre nation! Et si ça veut dire prendre le pouvoir, alors soit. »

Merlin, que cette cellule était sombre. Plus il fixait le visage de Zach, moins il en discernait les traits.
Moins il le reconnaissait.

« On parle d'un changement d'une ampleur jamais connue. On pourrait tansformer le monde Zach, arrêter de le scinder en deux. Une révolution de cette ampleur se fait pas sans dommages et tant pis s'il faut en passer par Grindelwald et ses partisans timbrés: quelqu'un doit bien le faire... Si ça s'arrête aujourd'hui... »

Silence.

« Si ça s'arrête aujourd'hui avec nous, à quoi ressemblera la version officielle de l'histoire? Je sais bien qu'on n'est pas des anges, mais on s'est sali les mains pour le plus grand bien. Si ça s'arrête aujourd'hui à cause de toi, à cause de moi... »

Les mots lui serrèrent si étroitement la gorge qu'il dût céder une minute au silence.

« Plus personne 'pourra défendre ces idées là.
Une fois de plus le monde sorcier stagne et périt.
»

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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeJeu 6 Oct - 22:01

« Si ça s’arrête aujourd’hui à cause de moi, c’est que ta cause, n’avait rien pour survivre. »

Jamais je n’avais voulu être le héros de cette histoire. Être celui qui, d’un simple murmure dans une ruelle de Londres, ferait écrouler le château de cartes. Ce rôle, c’était pour les autres. Les gens bien. Pas pour un connard comme moi. Pas pour le mec qui envoyait son meilleur ami à Azkaban. Enfin, je n’étais qu’une des causes de son emprisonnement. Le reste, c’était sa stupidité. Sa cause.

« Arthur, le monde magique n’est pas en train de s’éteindre. Il est en pleine révolution. Il faut savoir s’adapter. J’veux dire… on n’est plus à l’époque des grandes familles de sang-pur. De plus en plus, on verra des familles de sang-mêlé. Moldu et sorcier. C’est comme ça qu’on va faire tomber la barrière entre les mondes. Pas en s’imposant à une population qui a peur de nous. Et quand t’as peur, tu cherches à la combattre ou tu te laisses submerger par elle. » J’eus une rapide pensée à Niall. Ma colère contre lui n’était que la cristallisation de mes cauchemars. « Je comprends ta colère. J’ai vu ce qui se passe dans ta famille. Mais ce n’est pas de leur faute. Et Grinderwald et ses timbrés n’est pas la solution. Elle ne le sera jamais. Comment espères-tu vivre en harmonie avec les moldus si les sorciers sont la cause de centaines de morts. On serait pas mieux que ces mecs en Allemagne. »

Bordel de merde. Pourquoi devais-je avoir cette conversation avec lui, là, maintenant ? J’aurais dû l’avoir il y a des mois avec lui. Pas lorsqu’il s’agissait de son dernier jour. Le dernier jour d’un condamné.
Je soupirai.

« S’te plaît Arthur. Je te demande de me croire quand je te dis que t’es la personne la plus importante de ma vie. J’ai vraiment essayé de te protéger de tout se merdier. J’voulais pas que ça se finisse comme ça. J’ai jamais voulu que tu finisse comme ça. »

J’étais désormais contre les barreaux. Les mains sur le métal froid de la geôle, j’essayais de capter le regard de mon frère.
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeVen 28 Oct - 15:25

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
S'il te plait Arthur; Merlin, que ces mots lui faisaient mal! Que ces mots lui faisaient horreur!

« Les gens comme moi sont les seuls à disparaître hein? » Il leva les bras pour englober sa sombre cellule dans un geste. « Alors ça coule de source. »

Silence.

« Même si je fais l'effort de te croire, je prends ton échec à me sauver pour une victoire. A croire que tu tiens vraiment à me déposséder de tout ce qui a de la valeur à mes yeux. Mais je me suis battu pour une cause, et tu ne peux pas me prendre ça.
Tant mieux, si elle me condamne et que tu n'y peux rien.
»


Il laissa là ses pensés, le cœur trop serré et l'esprit trop abattu. Il était faible. Faible. Il voulait voir son ami sur le visage de Zach... il ne fallait pas. Surtout pas.

« Vive en harmonie... » Souffla-t-il enfin dans un ricanement moqueur; « Descends de ton petit nuage Ziegler; que les sang-mêlés soient de plus en plus nombreux ça veut juste dire que le point de rupture approche. »

C'était infiniment plus simple de parler de sa Cause. Elle demeurait dans son esprit comme la dernière certitude à laquelle s'accrocher. Imperméable aux doutes, et il était fatigué de douter.

« Plus on se lie aux moldus et plus le Secret Magique se fragilise. Soit ont fait le nécessaire pour le mettre à bas maintenant soit il nous explosera entre les doigts dans le futur. Ce Secret, cette prison, c'est une putain de blague. C'est pas viable et ça va se casser la gueule. On peut pas attendre que ça arrive tout seul, pas si on veut survivre à sa chute. »

Il se sentait honteux de se dissimuler derrière sa cause pour ne pas affronter Zach -la douleur tangible de la trahison- mais il n'osait pas le regarder en face.

« Mieux vaut maîtriser notre avenir selon les règles de Grindelwald, que continuer en roues libres. Ton Ministère fait l'autruche et nous emmène droit dans le mur. Je dis pas que les vies des moldus sont sans valeur... mais je peux pas me battre sur tous les fronts et j'ai fais mon choix. On n'est pas assez nombreux pour se payer le luxe d'être passifs. »

Des mots creux. Vides. Il était trop tard pour parler politique, mais la seule alternative donnait la nausée à Arthur. Ils avaient des années d'amitié, des années de mensonges et une trahison à discuter. S'il te plait Arthur... Non, c'était trop pour lui. Il voulait voir Zach.
Seul dans une cellule sombre, à quelques heures d'Azkaban, la peur panique lui tordant le cœur, il avait besoin d'un ami à ses côtés.

Il leva les yeux vers le visage du traitre dont les ombres déformaient le visage et s'en détourna presque aussi tôt. Furieux. Impuissant.
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeMer 2 Nov - 21:21

« Mais arrête ! Arrête de faire le con. Bordel Arthur… Pourquoi ? »

Je m’arrêtai un instant. Mes mains se glissèrent dans mes cheveux et agrippèrent mes mèches sombres tandis que je faisais un tour exaspéré sur moi-même.

« Pourquoi faut encore que tu fasses le con ? T’es tellement obtus de vision. Par Merlin, j’ai jamais cherché à te déposséder de rien. Bordel de merde !  J’voulais te sauver la vie. Parce que moi » - j’enfonçai mon doigt dans ma poitrine et le pointe vers lui - « moi j’croyais en toi. J’sais que t’es pas cette merde que tout le monde croit qu’t’es. Que tu vaux plus que ta putain de famille. J’pensais… j’pensais que si j’arrivais à te sauver, tu pourrais être plus que la loque que j’avais rencontrée il y a cinq ans. »

Regarde moi. Je voulais tellement qu’il me regarde. Qu’il puisse lire dans mes yeux toute la douleur, le désespoir, la tristesse qui m’animait. À croire qu’il entendit mon cri silencieux car je le vis relever la tête. Je me rapprochai des barreaux, tellement près et tellement loin en même temps. Et je ne pouvais combler les derniers mètres. Arthur seul pouvait le faire. Mais il se détourna alors que je l’en suppliai.

« S’te plait mec. Oublie ta cause un instant. Vois plus loin que ça. Vois ce qu’on a vécu. Ensemble. Ces soirées qu’on a vécu, une bouteille à la main, à rire et à parler. Toutes ces conneries qu’on a faits ensemble. Eden qui nous engueulent pour ces mêmes conneries. Deux éternels adolescents. »

Tel un seul homme, nous avancions sur le chemin ensemble sur cette chienne de vie. Et maintenant, on pleure notre destiné, celle qui nous avait été arrachée. Juste pour bien nous rappeler que nous n’étions qu’un grain de poussière dans l’univers.

« Et j’y croyais. Nom d’une gargouille… j’y croyais tellement. Un avenir sans Grinderwald. Merde que je m’en veux. Si j’t’en avais parlé avant aussi. Arthur… j’te jure, celui que t’as connu, c’était vraiment moi. Zach... faut vraiment me croire. »

À croire qu’on me punissait pour toutes mes erreurs.
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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeJeu 24 Nov - 17:22

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
S'il te plait, Zach poursuivait inlassablement; s'il te plait, s'il te plait...
Ses oreilles en bourdonnaient de fureur.

« Non. »

Arthur avait donné à sa réponse autant de poids qu'il s'en sentait capable. Il n'avait pas crié, pas élevé la voix. A sa grande surprise, ses mains ne tremblaient plus et il sentit ses épaules se détendre peu à peu. Non. Pas une réponse; une décision. Une décision qui lui fit du bien. Douter et se questionner une seconde de plus l'aurait rendu fou.
Non.
Il apprécia la saveur du mot, et tout ce qui venait avec elle. C'était comme claquer une porte derrière sois. Tourner la page. Il avait passé sa vie à douter, à chercher... cette dernière année plus que jamais il avait erré sans jamais savoir où il allait. Ni pourquoi il avançait encore.
Mais la trahison de Zach avait au moins eu le mérite de le ramener sur terre. Au moment de tout perdre, réaliser ce qui comptait vraiment à ses yeux devenait tout à coup d'une simplicité enfantine.

« Non... »

Ce n'était pas une décision heureuse.
Libératrice.

« Je ne veux pas te croire. Ni te comprendre. Ou t'écouter... » Comme claquer une porte derrière sois... « Je crois que je n'ai jamais haï quelqu'un avec autant de force mais... ça passera. »

Il regardait l'homme devant lui sans le voir.

« Je suis contrarié. Il y a de quoi. Mais si j'ai enterré Pearl je peux bien t'enterrer toi, aussi. » Il hésita un instant. Il voulait le regarder dans les yeux. « Tu es mort. »

C'était infiniment plus simple.

« Tu es mort, et je ne veux plus t'entendre te justifier. Je m'en moque. » Il articula avec soin. « Je m'en moque. Tes excuses. Tes raisons. Tes convictions... je m'en moque, Zach. »

Je n'ai pas de frère.

« Je suis content que tu sois venu... autrement, j'aurais continué à t'attendre. Ça me rendait fou! Bien sûr, ils finiront par me rendre fou, de toute façon, mais c'est une autre histoire... Va-t-en. Toi et moi... on n'a plus rien à se dire. »
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Zachary Ziegler
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeJeu 24 Nov - 21:40

J’étais là, accroché aux tiges de métal, à le supplier. À croire qu’il s’agissait de moi qui étais derrière les barreaux. J’aurais tant voulu les faire disparaître. Le libérer. Le prendre une dernière fois dans mes bras. Pourtant, il n’y avait aucune façon qu’ils disparaissent. Pire, demain ils seraient remplacés par ceux d’Azkaban.

« Non ? »

Non. Il le répétait enfonçant le pieu qui s’enfonçait toujours plus dans ma poitrine. À chaque mot, mon meilleur ami, mon frère, s’éloignait de moi. Il était là et pourtant tellement loin. Moi, je restais planter là, impuissant. Quoique j’y dise, ça n’avait plus aucune importance. Sauf que je devais essayer. Encore. Parce que son refus faisait trop mal. Parce que j’avais encore des choses à lui dire. Parce que je ne voulais pas le laisser partir sur cette haine.

« Arthur… »

Ma gorge se serra à la mention de son nom. Arthur, un nom si souvent prononcer et qui bientôt ne le sera plus.

« T’as peut-être plus rien à me dire, mais moi j’ai encore long à dire. » Je m’arrêtai un instant, ne sachant pas par où commencer. « Écoute moi une dernière fois, après je t’abandonne si j’reste mort pour toi… Je te demande seulement de te souvenir de tous ces moments qu’on a vécu ensemble. Les bons comme les moins bons. La fois qu’on a bu comme des trous jusqu’à plus se souvenir de rien et qu’au matin, on s’est réveillé nu, attaché au lit. Ces soirées assis sur mon canapé à rien foutre. Seulement penser à un avenir qui nous appartenait. Le nombre de cuites et de blessures qu’on a eu. Ces aprems avec Eden qui nous rappelle au combien fainéants nous sommes… » Un sourire triste se forma sur mes lèvres à l’évocation de ces souvenirs. « J’t’ai toujours cru mieux que ta cause. J’t’ai toujours vu comme un membre de ma famille. Et j’ai toujours voulu te protéger. T’es intelligent Arthur. T’es bon, gentil, généreux. On peut pas rêver avoir meilleur ami que toi. J’suis sincèrement désolé de t’avoir menti. Trompé. Trahi. Si j’pouvais, j’recommencerais tout pour que tu t’retrouves pas dans cette situation. Tu me pardonneras sûrement pas plus, mais j’suis navré. »
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A Griffith Weiss
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MessageSujet: Re: [1944 - Février] Traitre (pv.Zach)   [1944 - Février] Traitre (pv.Zach) Icon_minitimeSam 26 Nov - 14:18

ft. Zachary

ft. Arthur

「 Traitre 」
Le vide s'était fait sous ses côtes. Le calme. Mais ses oreilles bourdonnaient follement.
Ce n'était sans doute pas la bonne réponse; non, juste le choix de la facilité. Il s'en contenterait. Il ne lui restait pas assez de temps pour devoir assumer les conséquences de sa décision. Non, était la meilleure réponse. Elle devait l'être.

Arthur se passa une main sur le visage et appuya son dos contre le mur. La voix de Zach se frayait un passage au travers des bourdonnements, mais il était résolu à ne plus se laisser atteindre. Il s'accrocha à sa décision avec la force du désespoir.
Non.

Chaque souvenir que mentionna Zach lui apparu brièvement, aussi clairement que si les événements avaient eu lieu la veille. Il aurait pu sourire, mais ne s'en senti pas le cœur. De tous ces moments aussi, il devait faire son deuil. Le deuil de Zach et le deuil de lui-même.
Demain, les Détraqueurs. L'effroi le reprit et il ferma les yeux brièvement.
Les souvenirs, décida-t-il, étaient la dernière chose que cet homme et lui aient en commun. Une fois de plus, les mots de Zach attisaient sa colère. Le désaccord emplissait l'air.

« Tu t'es trompé. »

D'une certaine manière, il avait imaginé Zach. Une image faussée de Zach, tordue par ses mensonges. A l'entendre aujourd'hui lui parler de l'homme qu'il était, Arthur songea que Zach aussi l'avait imaginé.
Ce que tu vois en moi, je n'en veux pas.

« T'es à côté de la plaque. Totalement à côté. »

Ils se comprenaient si peu! Si mal!
Comment avaient-ils fait jusqu'à présent?
A croire que seuls les mensonges les liaient. Il ne leur restait rien.

« Même si tu pouvais me tirer de là, ça ne changerait rien. Ça ne réparerait rien. » Un Weiss savait cela mieux que personne: « Tu peux rien bâtir de bon sur des mensonges, Zach. Tu te mens à toi-même si tu penses pouvoir aimer et mentir en même temps. Tu te trompes quand tu fais de moi ton frère. Et tu n'as même pas l'excuse de ne pas l'avoir su. »

Il hocha la tête. Épuisé.

« Ç’aurait dû faire parti de ton rôle. » Tu n'as pas le droit d'y croire! « Si tu t'attaches, tu te trompes. Si tu y crois, tu te trompes! Tu ne peux pas venir, entouré de mensonges, et espérer bâtir quoi que ce soit de vrai. »

Il déglutit, plongea ses yeux dans ceux du traitre.

« Je me suis fait berner, mais que tu te bernes toi-même, c'est ridicule. » Il articula chaque syllabe.
« Toi et moi, on s'est rencontré au cœur de la Purge. On n'a rien d'autre en commun. »
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