[Fin Septembre] Un Petit Moment Tranquille. - Cearon W. Maurn

Tôt le matin, le soleil se lève dans les montagnes et vient illuminer les abords du château. Toutes ces couleurs pâles qui dansent dans le ciel donne un aspect romantique à cette époque de l'année. Il fait encore froid, le temps et sec, mais même le visiteur le plus frileux s'arrêterait pour contempler la beauté de ce paysage hors du temps.
C'est bien le moment préféré de la journée de Virgile, peut-être le seul où les élèves pourraient le voir sourire. Mais il 'y en avait pas, c'est d'ailleurs en partie pour ça que c'était son moment préféré.
Il était e sortie, ce matin, caché sous un pais manteau noir, le visage protégé par une longue écharpe de laine bleu marine. Il portait dans chacune de ses mains une tasse de thé bien chaud et dans l'autre un plat contenant quelques madeleines qui venait de sortir du four. C'était son rituel, sa tradition. Avant, il prenait ce petit-déjeuner à l'air avec son adorable petite-fille, mais maintenant qu'elle était à Poudlard, elle devait partager ses repas avec ses camarades dans la grande salle. Mais ça n'aurait pas arrêté Virgile d'honorer la tradition de la madeleine à la fleur d'oranger le matin.

Il s'assit sur la dernière marche de sa cabane, faisant face à l'immensité du parc.
L'hiver pointait son nez, et s'il ne neigeait pas encore, ça ne saurait tarder. C'est bien, il apprécié le souffle revigorant de l'air frais le matin, et sinon, à quoi li servirait son thé ?
Il prit une gorgée, une bouchée de madeleine. Ces mêmes madeleines que sa femme faisait cuire par centaine pendant sa grossesse et pour lesquelles il avait gardé une affection toute particulière. Rien n'aurait pu venir déranger ce moment.

Enfin, c'est ce qu'il pensait, mais il fut déranger dans sa rêverie par un bourdonnement agaçant. Ne reconnaissant pas l'animal, il le chercha du regard, intrigué. Et c'est quand il vit la bestiole bleu filer en ligne droite qu'il reconnut le Billywing.
Étrange, se dit-il, car si ces nuisibles traînaient souvent autour du château, ce n'était qu'en été. En hiver, ils préféraient les montagnes. Virgile soupira, il aurait pu avoir son moment pour lui, tout de même. C'est tout ce qu'il demandait par Merlin ! Mais son travaille l'appelait. Il posa près de lui sa tasse à thé et rentra dans sa cabane pour en ressortir avec une vieille épuisette poussiéreuse.

Si les Billywing étaient des animaux tout à fait adorables avec leurs couleur bleu saphir, il n'en était pas moins que leurs piqûres pouvaient entraîner des réactions préoccupante, et il savait très bien que de toute façon, d'ici cet été avec la population de Billywings qui s'installeraient au château, il devraient en ramasser à la petite cuillère, des étudiants piqués. Alors on ne va pas commencer maintenant.
Voilà comment, des les première heures de la matinée, Virgile s'était mit en chasse, à contre cœur, du trouble-fête bleu.

Il se laissa emporter dans les fourrés, partit en chasse du nuisible, arme au poings, près à abaisser son épuisettes à tous moments.
Mais alors qu'il était difficilement baladé dans les recoins les plus inaccessibles du parc, il finit par être percuté par quelque chose. Un petit quelque chose avec des cheveux bruns. Il admit qu'il venait de bousculer une élève. Mais qu'est-ce-qu'elle fichait là ? La seule chose qui lui vint à l'esprit fut que si les élèves commençait à sortir du château aussi tôt, il pourrait dire adieu à sa routine, et ça, il n'y tenait pas beaucoup.
Alors que la jeune fille s'excusait, il ne prêta pas attention, et ne daigna même pas lui retourner la politesse, trop occupé qu'il était à repairer l'animal buzzant.

D'un geste nonchalant il fit passer la petite sur le côté, en la bousculant presque, sans quitter le Billywings du regard, l'épuisette brandit. Le geste aurait pu être brutal ou impoli, mais il était rendu protecteur par le bras passé devant la jeune fille, lui interdisant d'avancer, empêchant l'oiseau de s'approcher d'elle.

Conflit de regard entre l'homme et l'animal, puis quand le moment ut venu, d'un coup sec, l'épuisette s’abattit sur l'animal, le piégeant du premier coup. Avec toujours autant de réactivité, Virigle attrapa le filet de l'épuisette pour le refermer avec son gant de cuir pour protection. Une fois certain d'avoir piéger l'animal, seulement il se retourna vers le gamine.


Sa voix rauque et son accent nordique pourrait donner à méfiance n'importe qui, mais pour appuyer ses dires, il présenta l'oiseau à la petite. Sans attendre de réaction, il continua, trop absorbé qu'il était par le spécimen qu'il venait d'attraper, et bien trop passionné par la faune et la flore.


De son long manteau noir, il sortit un petit bocal de verre, dans lequel il mit la bestiole. La pauvre pourrait suffoquer, aussi, il se dépêcherait d'aller le remettre en lieu sûr, dans les montagnes. Mais en attendant, autre chose turlupinait le garde-chasse.


En disant ça, il n'avait même pas partagé un regard avec la jeune fille, trop occupé à contempler l'oiseau bleu. Puis il s'était remit en direction du cœur du parc impliquant de façon implicite que la gamine devrait le suivre, pour ne pas se remettre dans une situation embarrassante.