Club de Slug - Inscriptions 9.3.17

C’était en décembre 1940. La neige tombait doucement à l’extérieur et les couloirs étaient presque vides. La majorité des élèves étaient retournés chez eux pour les vacances d’hiver et il ne restait que quelques rares étudiants. Zoey avait dû rester à l’école parce que ses parents étaient en Amérique pour un voyage d’affaire. Son père y avait été envoyé d’urgence afin de parler avec ses homologues du nouveau continent et sa mère l’y avait suivi. De leur côté, sa grand-mère et son mari visitaient des amis au Pérou. Ils avaient bien voulu écourter leur voyage, mais la jeune fille s’y était fortement opposée. Elle passerait Noël avec ses «amis».
Ainsi, elle passait son temps seule à peindre la nature gelée. Ce jour là, elle avait resté plus longtemps qu’à l’accoutumé et elle rentra une fois que la douleur dans ses doigts due au froid était devenue trop insoutenable. Elle passa par les grandes portes et se lança dans l’escalier vers le dortoir de sa maison. Regardant plus ses pieds que ce qui l’entourait, la jeune Serpentard percuta un homme qui sortait d’elle ne savait où. Elle lâcha le fardeau qu’elle portait dans les mains pour lancer rapidement :

-Ventus, s’écria-t-elle.

Un tourbillon d’air apparu et il fut assez puissant pour diminuer la chute des fioles. Elle fut soulagée de voir qu’aucune d’elles n’était cassée et se dépêcha à les ramasser pour les remettre à nul autre qu’au professeur Slughorn.

-Bien joué… s’il avait fallu que l’une d’elles se brise. La catastrophe a été évitée de peu… de justesse. Oui vraiment de justesse. Chacune d’elles vaut une fortune.
-Pardonnez-moi professeur. Je ne vous avais pas vu.

Elle se remit à genoux pour récupérer tous ses parchemins qui étaient étalés sur le sol. Du même coup, elle gâcha le rouge qui lui montait aux joues.

-Miss Oxford, c’est bien ça? –Elle hocha nerveusement la tête – Votre père est bien Fredrich Oxford?

Elle hocha à nouveau énergiquement la tête. Zoey avait peur de parler.

- Il se porte bien? Toujours en forme? Nous étions dans la même classe voyez vous? Nous étions dans des maisons différentes, mais les cours en commun m’a permis de voir quel brillant jeune homme il était. Son poste au ministère lui convient?  Il vous avait dit que nous nous échangions parfois des lettres? J’aime avoir son point de vue sur la situation mondiale.

La jeune fille commençait à avoir mal au cou. Elle affirmait d’un hochement de tête à toutes les questions du professeur Slughorn malgré qu’elle ignorait la moitié des réponses. Son père n’avait jamais parlé de ses compagnons d’école et encore moins s’il avait gardé contact avec eux. Alors qu’elle s’apprêtait à partir avec son fardeau, l’homme tendit la main pour prendre le premier parchemin de la pile. Il laissa échapper une exclamation de surprise lorsqu’il découvrit le dessin qui y figurait.

-C’est merveilleux. Vous avez beaucoup de talent.
-Merci professeur. Ce ne sont que quelques gribouillis, rien de plus.
-Laissez-moi les, je les montrerai à de mes amis. Il fit un clin d’œil complice.
-Oh, vous n’êtes pas obligé, murmura Zoey en tentant vaille que vaille de reprendre le parchemin des mains du maître des potions.
-J’insiste- il prit  les autres dessins avant de les feuilletés un à un- ce serait dommage de garder cela pour vous. En mémoire de l’amitié que je porte envers votre père et votre famille, il me fait grand plaisir de vous aider.

La Serpentard ne délogeait les yeux des feuilles couvertes de fusain. Elle était horrifiée à l’idée que le directeur de sa maison les présente à quiconque.

-Il est dommage que vous ayez manqué la soirée que j’organise chaque année pour le temps des fêtes. Toutefois, il est certain que je vous attends à la prochaine.
-La prochaine? ne put que répondre la jeune fille.
-La prochaine rencontre que je ferrai au retour des vacances. Je suis persuadé que vous y ferrai de merveilleuses rencontres. J’aurai certainement de bonnes nouvelles pour vous… oui certainement…

Ne pouvant supporter plus ce tête-à-tête avec le maître des potions, elle s’excusa à nouveau avant de disparaître dans la salle commune des Serpentards. Zoey s’installa dans l’un des fauteuils faisant face au feu et prit, désespérée, sa tête dans ses mains.