Finn Forsake

Finn passe souvent pour le casse-cou « m'as-tu-vu » dragueur de service. Autant dire qu'il n'est pas très bien vu par ses confrères. Surtout du côté masculin en fait, qui ne supporte le bourreau des cœur qu'il est, même sans le vouloir. Du côté des filles, ce sont celles qu'il a réussit à piéger avec son jeu de l'amour qui répandent des rumeurs terribles sur lui, mais cela ne semble pas déranger outre mesure ces demoiselles.
Ce n'est pas un rêve très original en fait, mais Finn à l'ambition de devenir Auror. Il prend comme mission de protéger le monde qu'il aime tellement.
Finn est un né-moldu. Autrement dit, ses parents sont des moldus pur souches et ne connaissaient pas l'existence du monde sorcier avant que le jeune garçon ne reçoive sa lettre. En ce qui concerne sa fratrie, officiellement, Finn est fils unique... Mais officieusement, la fougue de ses parents aurait bien pu semer quelques petits Forsake à travers la Grande Bretagne.
La tragédie de Finn n'est en rien comparable à celle de cette époque, mais c'est la tragédie d'un enfant qui ne s'est jamais senti aimé.
Sa mère état une très belle femme. C'est ce qui la fit vivre toute sa vie. En réalité, elle est née dans une famille aisée, elle appréciait l'argent et le pouvoir mais ayant plusieurs frères et sœurs, elle ne jouirait jamais autant qu'elle l'eut voulu de l'argent de ses parents, encore moins quand leur mort survint, l'un de maladie l'autre de mélancolie. Elle était devenue danseuse de cabaret, une starlette de Grande Bretagne, et quand elle toucha sa part de l'héritage, elle ne garda aucun contact avec sa famille. Mais comment continuer à vivre sa vie décousue si ses dépenses étaient largement plus importantes que ce qu'elle gagnait ? Très vite, son héritage diminua considérablement. Lui vint alors une idée. Elle s'était décidée à se marier au meilleur partie qu'elle trouverait, et ses ainsi qu'elle rencontre Adam Forsake, ancien officier ayant fait fortune dans l'industrie aéronautique. Leurs noces furent très vite célébrées et la popularité de la jeune femme se trouva que plus grande. Ce mariage, pour l'un comme pour l'autre, n'était qu'un contrat. Adam invita sa nouvelle femme à vivre dans une maison de banlieue à Chelsea et alors qu'il sortait le soir pour rencontrer des femmes, elle invitait les hommes chez eux.

C'était la vie rêvée pour cette femme ambitieuse, et pourtant, elle tomba sur un os. Cet os s’appellera, neuf mois plus tard, Finn, un garçon dont elle n'avait pas eu connaissance assez tôt pour pouvoir s'en débarrasser avant que qui que ce soit ne s'aperçoive de sa présence. C'est que ça aurait entaché sa réputation. Alors elle le mit au monde, et c'est bien la dernière chose qu'elle fit pour lui. Il grandit en voyant son père, aussi peu préoccupé par son enfant que ne l'était sa femme, boire son bourbon avant d'aller retrouver les femmes qu'il ne prenait même plus la délicatesse de cacher, ou encore avec sa mère qui l'envoyait au lit bien avant l'heure alors que des hommes qui n'étaient pas son père profitaient du confort de leurs maison.

Il grandit déchu de tout l'amour maternel dont un enfant devrait être pourvu, mais il trouva un réconfort dans l'immense jardin de banlieue, à grimper à tous les arbres. Et elle le laissait faire. Elle aurait voulue qu'il se casse le cou. Mais ça n'arrivera pas, et comme une manière de narguer sa terrible mère, il devenait de plus en plus habile en grandissant, de plus en plus insolent à son goût. Elle ne le frapperais jamais. Elle ne lui donnerais même pas cette considération. Et son père, un jour, disparut. Il apprendrait plus tard que les affaires n'allaient pas fort et que les magouilles entreprisent par Forsake lui avait valut de se faire prendre en chasse par les mauvaises personnes. Le petit Finn voyait son père dans le journal mais pas à la maison.

Nouveau coup dur pour madame Forsake qui très vite souhaita trouver un moyen de rebondir. Déchue de sa célébrité et de son argent, elle n'avait plus rien, et elle ne faisait qu'haïr encore plus celui qui avait écorché son corps de danseuse. Elle dû même se résoudre à rendre la maison dans laquelle elle vivait avec son mari. Mais maintenant que celui-ci n'était plus là, il n'y avait plus de propriétaire. Elle finit par atterrir avec son fils dans la garçonnière d'un de ses amants. Elle aurait voulut abandonner son fils, c'est vrai, mais bon Dieu, on le lui aurait reproché. Mais il avait grandit, et il n'était presque plus « à la maison ». Il gambadait dans les immensités de la ville, maudissant le fait qu'il n'avait plus de grands arbre sur lesquels grimpés ou d'espaces verts pour s'évader. A l'époque, et comme tous les enfants de presque onze ans, il ne savait pas ce qu'il voulait faire, mais il savait déjà qu'il voulait échapper à sa mère. C'est terrible pour un enfant de penser cela, mais si les circonstances s'y prêtaient, alors vous le comprendriez et sa maturité n'avait rien à voir avec la pure défiance de la tyrannie maternelle.

Vous pensez bien, dans cet état d'âme, que sa lettre pour Poudlard fut reçut comme une bénédiction. C'est comme si le destin avait fait exprès que cette lettre vienne ce glisser lors d'un des rares moments dans lesquels Finn se trouvait encore chez lui, prêt à sortir. Il voulut cacher cette lettre bizarre, bidon pensait-il, mais qui l'intriguait au plus haut point. Mais c'était sans compter sur une mère trop heureuse d'envahir l'intimité de son fils. Elle décida de tenter le coup. Une façon de se défaire de ce boulet qu'on lui offrait comme une... Bénédiction, pour elle aussi.
Quand le temps fut venu et que chacun s’aperçut de la réalité de la chose, c'est à la gare, que, pour dire au revoir à son fils qu'elle avait exceptionnellement accompagné comme une mère pour se faire à l'idée que ce qui arrivait été bien réel, elle lui dit ces simples mots. « Plus besoin de rentrer maintenant », avant de partir, simplement.

C'est la dernière fois que Finn vit sa mère, après avoir perdu son père, le voilà quasiment orphelin. Mais c'était aussi bien. Il découvrit alors ce monde magique tellement plein de secrets et d'aventures . Il tomba immédiatement amoureux. Amoureux de la magie, amoureux du monde, des créatures et des êtres. Il était passionné et ne regretta jamais d'avoir quitté Chelsea. La seule chose qu'il regretterait, peut-être, mais sans jamais l'admettre, serait de ne pas avoir eu une enfance heureuse, avant de découvrir ce monde si merveilleux, trop beau pour être vrai. Il fut envoyé à Pouffsouffle et décida d'ici là qu'il ne lui faudrait pas parler de son passé émotionnellement tumultueux de peur de se déprimer lui-même. Il devint donc ce bout en train que l'on connaît à Poudlard, celui qui saute partout, grimpe partout, drague tout ce qui ressemble de près ou de loin à une femme et semble n'avoir aucun problème.