[4 Novembre 1942] Blessures amenants à des Retrouvailles inattendues. [Pv Vlad]

Infirmière Angel ♥

"J'ai toujours su que je soignerai des gens. C'est ma passion, je dois le faire. Aider les autres les autres est plus qu'une vocation, c'est mon destin. Mais une chose est sûre, la vengeance est un sacré poison, mais je ne pardonnerai jamais ce que vous avez fait à ma famille."

Angélica était assise à son bureau. Les journées étaient rudes ces derniers temps. Les premières années chutaient énormément de leur balais : Les premiers cours n'étaient jamais les plus faciles mais ils étaient les plus ravageurs. Alors, il fallait remplir les dossiers de soin, se tenir au courant de la santé des enfants, savoir comment ils s'en remettaient. Alors il fallait courir partout et écrire dans des dizaines de dossiers ....
C'est donc dans un râle d'épuisement, après avoir clos son dernier dossier, qu'elle rejeta sa tête en arrière et se balança sur sa chaise. Ses longs cheveux violets et ondulés pendaient dans le vide tandis que ses beaux yeux bleus restaient totalement clos. Délicatement, elle passa son bras sur son front et souffla doucement entre ses lèvres. Elle fit tourner son poignet plusieurs fois afin de dénouer la douleur dont il était compressé à force de mettre ses soins sur le papier.
Retrouvant peu à peu de son entrain, la jeune infirmière se leva de sa chaise et mit de l'eau à chauffer : Elle avait besoin d'un bon thé afin de recouvrer ses forces pour pouvoir terminer sa journée.
Cependant, à peine eut-elle sortit une tasse et le sucre qu'on frappait à sa porte et que deux troisièmes années, des Serdaigles, entraient dans l'infirmerie. L'un des deux avaient le visage couvert de sang, dû à la rupture de son arcade sourcilière droite à vue d'oeil, et de quelques égratignures sur les bras et les jambes. Angélica retint un soupir, elle ne pourrait donc pas se reposer aujourd'hui, et se dirigea vers les garçons. Elle soigna rapidement le blessé en quelques coups de baguette, une vingtaine de minutes tout au plus, mais lui demanda de rester jusqu'au soir afin de garder un oeil sur lui. Préférant laisser le garçon mal en point se reposer, elle décida d'interroger celui qui allait bien.
Il lui apprit rapidement que l'accident était arrivé en salle de classe, avec le professeur de Sortilèges, un nouveau apparemment, il n'était là que depuis une semaine, deux tout au plus. Elle nota ce que lui disait le garçon puis le renvoya dans sa salle de classe.
Au départ, elle ne soupçonna rien, se contenta de remplir le dossier du rappasse. Puis, au bout d'un certain temps, se rendit compte que déjà quatre des élèves qu'elle avait reçu depuis le début de la semaine (soit deux jours, comme nous étions un mercredi), étaient tous en cours de Sortilèges. Elle regarda donc les dossiers de la semaine précédente. Là, elle se rendit compte qu'il y avait sept élèves qui étaient venus à l'infirmerie pour des blessures.
Aucun doute là dessus : Ce nouveau prof paraissait étrange.
Immédiatement, elle décida d'aller se renseigner à ce sujet. La fin des cours allaient bientôt sonner, Angélica irait donc voir cet homme casseur d'adolescents. Elle se tourna vers le Serdaigle en partant :

« Tente de te reposer mon grand, je reviens bientôt. J'aurais juste une question si tu veux bien ... Comment s'appelle ton professeur ?
- Monsieur Corvinus. »

L'infirmière hocha gentiment la tête et d'un coup de baguette, ferma les volets de l'infirmerie pour qu'il puisse dormir. Elle attrapa sa veste et sortit pour rejoindre le troisième étage.
En montant les escaliers, de vieux souvenirs ressurgir à son esprit ... Ce nom de famille avait fait remonter de vieilles anecdotes ... Son professeur de sortilèges avait aussi portait ce nom ...
Angélica secoua vivement sa tête. Non, elle se trompait, ça devait être un hasard, c'était certain, il devait être trop âgé aujourd'hui. Et puis, aux vues des descriptions qu'elle avait eu à son sujet, il paraissait encore très jeune...
Elle haussa ses épaules puis grimpa plus rapidement les escaliers en entendant la sonnerie de l'école. Bientôt l'infirmière se mit à éviter une centaine d'élèves qui descendaient en pause.
Quelques minutes plus tard, elle se retrouva devant la porte de la salle de classe au troisième étage. Elle frappa puis entra quelques secondes plus tard.

« Monsieur Corvinus. Vous êtes là ? Je suis Angélica Lecter, l'infirmière scolaire, j'aimerai vous parler s'il vous plaît ... »

La jeune femme s'avança doucement dans la salle, passant entre les tables et les chaises. Elle était à quelques mètres du bureau quand elle s'arrêta net.

Infirmière Angel ♥

"J'ai toujours su que je soignerai des gens. C'est ma passion, je dois le faire. Aider les autres les autres est plus qu'une vocation, c'est mon destin. Mais une chose est sûre, la vengeance est un sacré poison, mais je ne pardonnerai jamais ce que vous avez fait à ma famille."

Angélica n'eut pas à attendre bien longtemps devant le bureau vide du professeur, car bientôt, un homme parla, sa voix lui était bien trop familière. Sans attendre, elle se tourna vers l'homme qui sortait peu à peu de l'ombre. Ses mots semblèrent montrer que le professeur connaissait la jeune femme .. Alors, il se pourrait que ce soit bien lui ? Son ancien professeur de Sortilège ? L'espace d'un instant, elle repensa à son premier cours. Salem et elle avaient été stupéfaits de l'homme, cependant, quand le premier l'avait immédiatement, l'enfant qu'elle était l'avait admiré, il lui faisait penser à un slave barbu et grincheux descendant de sa montagne pour aller à la ville ...
Mais là n'était pas la question ! Quand il fut entièrement sorti de l'ombre, elle tressaillit : Il n'avait pas changé d'un poil alors qu'elle avait pris près de quinze centimètres depuis sa sortie de Poudlard et neuf années ... Et deux tours de poitrine.
C'était le même homme, sombre, grand, avec ses longs cheveux noirs et sa barbe d'une semaine ... Elle ne pouvait pas le nier, cet air ténébreux lui donner un certain charme. Mais elle ne devait pas s'attarder sur cela non plus. Elle y viendrait plus tard ... Il fallait d'abord régler le problème de violence envers les élèves, problème qui était similaire à celui d'y il a quelques années ... Elle se demanda si cela servirait d'ailleurs à quelque chose maintenant. Avalant sa salive, elle lui répondit.

« Monsieur Corvinus ... Vous n'avez vraiment pas changé depuis que j'ai quitté l'école avec mon statut d'étudiante. »

L'infirmière marqua une courte pause, cherchant ses mots. Elle remémora à son esprit tous les adolescents qui étaient venus dans son infirmerie à cause de lui ces dernières semaines et son instinct protecteur fit face à son inquiétude et curiosité. Elle reviendrait sur ce point plus tard.

« Tout d'abord, bienvenue à Poudlard. Ensuite, je viens vous voir car je suis étonnée de voir tant d'élèves qui viennent de votre cours arriver en très piteux état dans mon infirmerie. Vous êtes la cause de ceci n'est-ce pas ? C'est une chose qui n'a pas changé depuis que je vous ai eu en professeur à ce que je vois. »

Une fois les choses posées, elle attendit sa réponse puis se tourna pour admirer la salle de classe. Il l'avait mise à son image de toute évidence. La jeune femme ne put retenir un sourire. Bien que certains cours avaient été douloureux, elle savait pertinemment que grâce à cette dureté, ses sorts étaient beaucoup plus précis et puissants, lui permettant aujourd'hui de sauver et de soigner des gamins un peu trop imprudents.
S'avançant légèrement, elle attrapa un des livres de cours et sourit à nouveau. Tellement de souvenirs qui remontaient en elle, de souvenirs très agréables ou au contraire, diaboliquement insupportables.
Mais avant de revenir sur les souvenirs du passé, elle voulait se rassurer de quelque chose. Il fallait dire que trop de choses étaient étranges ... Alors, elle se tourna à nouveau vers l'homme et perdit son sourire. Elle devait avoir des réponses.

« Dites moi, quelque chose m'intrigue depuis que je vous ai vu tout à l'heure : Vous n'avez pas changé du tout ... Alors que près de quinze années se sont écoulées depuis que je suis entrée à Poudlard. Comment cela se fait-ce ? »

Une nouvelle pause pour tiquer sur ses premières paroles .. Il avait reconnu son odeur ... C'était cela aussi très étrange. Il avait un odorat extrêmement développé, bien plus que celui des humains ...
C'est alors qu'une idée entra dans son esprit, la faisant cesser de parler : Peut-être n'était-il pas un humain ....