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 [Début Novembre] - Piège à Loup

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Orion Smethwyck
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MessageSujet: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeDim 20 Avr - 17:07

La bibliothèque s'était peu à peu vidée à mesure que le temps s'écoulait et on n'y trouvait plus qu'une poignée de cinquième et de septièmes années préparant les échéances de juin et -au milieu de ce sinistre petit monde- Nevender Oak qui baillait comme une carpe. Il n'avait pour sa part aucun examen décisif à réviser et feuilletait sans conviction un épais ouvrage intitulé Traité Supérieur de la Transformation Anthropoïde dont l'auteur avait une très fâcheuse tendance à s'égarer et duquel il avait décroché dès le deuxième chapitre, bien qu'il ait continué à tourner machinalement les pages depuis en regardant les schémas d'un œil endormi.
Il tuait le temps.

S'il avait pu, il aurait survolé les marches de la tour de Serdaigle et aurait patienté dans la salle commune avec une poignée d'amis, de suçacides et des fauteuils confortables pour attendre l'heure du rendez-vous; seulement Nevender ne pouvait pas se permettre de clopiner si haut pour redescendre et, bien sûr, personne ne voulait retourner à la bibliothèque après le diner. Coup d’œil à l'horloge... Encore trente minutes. Il fit claquer sa langue contre ses dents pour exprimer son mécontentement (et aussi un peu pour énerver le Poufsouffle assis à deux tables de lui et qui, visiblement, ne supportait pas ça) et se leva après avoir rangé son ennuyeux bouquin d'un coup de baguette. Il attendrait là-haut.
Nevender avait confié son sac de cours à Lucy qui l'avait emmenée à la tour de Serdaigle ce qui rendait son ascension sur les escaliers capricieux beaucoup plus simple; cela couplé à l'absence d'élèves pour le voir galérer à grimper les marches suffisait à le mettre d'humeur légère.

Arriver le premier ne lui plaisait pas. Rester debout dans le couloir à attendre qu'un prof passe n'était pas une option mais entrer dans la Salle sur Demande signifiait s'exercer. Et il ne voulait pas le faire sans Sally. Ce n'est pas par hasard qu'il avait attendu d'avoir une partenaire pour aborder l'exercice délicat de la transformation animagique... Il ne voulait pas le faire seul. Il n'osait pas le faire seul.
Nevender arriva avec un quart d'heure d'avance devant la tapisserie représentant la désastreuse tentative de Barnabas le Follet pour apprendre la danse classique à des trolls et passa encore une paire de minutes à regarder le pauvre homme se débattre avant de se décider à faire face au mur lisse de l'autre côté du couloir. « Un endroit pour s'exercer à l'animagie... » Il passa trois fois devant le mur en répétant sa demande mais en se concentrant surtout pour chasser de son esprit la forme nébuleuse d'un énorme loup noir. Lorsqu'il acheva son dernier passage, une porte était apparue.


La vaste pièce qui les avait accueilli lors de leurs premières tentatives s'étendait à nouveau devant lui. Elle était haute de plafond, trop haute pour qu'il puisse atteindre les fenêtres, et disposait d'une bibliothèque garnie d'ouvrages entièrement consacrés aux animagi ainsi qu'une table de travail, deux fauteuils dont l'un disposait d'un repose pied (il grimaça en l'apercevant; il n'y avait rien eu de tel lorsque Sally ouvrait la Salle...) et un vaste espace vide où les deux amateurs pourraient aussi bien se changer en souris qu'en éléphants selon les besoins.
Nevender avança de son pas lent à travers la pièce, une impression désagréable attisait sa nervosité et lorsqu'il fit demi-tour pour vérifier que la porte s'était bien fermée dans son dos il découvrit que le quatrième mur de la Salle sur Demande (qui était resté nu lors de leurs séances précédentes) était presque entièrement dissimulé derrière un empilement de cages de métal gigantesques qui s'entassaient jusqu'au plafond. Un frisson glacé lui traversa l'échine alors qu'il fixait du regard, au bas de la pile, une cage de métal noir dont la porte était ouverte. Pour lui, songea-t-il.

-... Disparais...?

Il savait faire apparaître la Salle mais n'avait aucune idée de la manière de s'y prendre pour la vider de ses meubles compromettants. Elles avaient beau être vides, la simple présence de ces cages suffisait à rendre presque physique la présence d'un loup. Du loup. Nevender regarda la porte d'entrée, désemparé.

-Vire ces machins! Il commençait à s'agiter, trouvant soudain qu'il n'était pas venu avec suffisamment d'avance pour régler ce problème avant que Sally n'arrive. Et ne t'ouvre pas maintenant -attends- fais les disparaître! Débarrasse-moi de ça! JE VEUX PAS LES VOIR!

Répondant à son dernier ordre, un épais rideau de velours bleu apparu, noué contre le mur comme s'il avait toujours été là et, en le déroulant, Nevender parvint à cacher derrière lui l'apparition compromettante. Ce qui était mieux que rien, mais moins bien que prévu...
Il fit demi-tour, moitié rassuré d'avoir partiellement réglé le problème, moitié inquiet ne sachant pas si cela suffirait à empêcher Sally de jeter un œil, et se hâta d'aller se positionner au centre de l'espace vide réservé aux métamorphoses, décidé à faire semblant d'être occupé à s'entrainer.

Debout sur le tapis bleu, bronze, vert et argent; Nevender prit appuis sur sa jambe gauche, sortit de sa poche la baguette de vigne et ferma les yeux en essayant d'étouffer l'angoisse que la montagne de cages avait fait naître. « Du calme... » Il s'efforça de respirer lentement et régulièrement, cherchant à chasser de son esprit l'ombre du Loup en espérant que la Salle se viderait.

Autour de lui, des dizaines de pièges-à-loup perçaient les dalles et les tapis, prêts à refermer leurs mâchoires acérées sur la bête qui hantait Nevender.
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeDim 20 Avr - 18:52

Le poing soutenant son visage vraisemblablement agacé, se mordant la lèvre inférieur quand elle ne soufflait d'ennui, son autre main tapotant fébrilement le bout de ses ongles contre le bureau de bois, Sally ne pouvait pas détacher son regard de l'horloge.
Elle sentait le retard arriver alors qu'elle était coincé ici avec un deuxième année. Le pauvre enfant, tout aussi mal-à-l'aise devant l'air de son professeur de substitution, n'osait même plus lui poser la moindre question de peur de se faire écraser les mains par son livre de cours.

Depuis quand on se faisait mettre en colle pour s'en être prit à un poufsouffle ? Est-ce-que quelqu'un aime les poufsouffles ? Bon, c'était peut-être un peu extrême, mais c'est vrai qu'elle ne pensait pas se faire prendre en mettant des asticots siffleurs dans le verre des imbéciles qu'elle avait entendu se moquer des chanteurs de la chorale, notamment Meredith Antwood, une amie de serpentard. Et encore, c'était gentillet comme blague ! Il n'y en a qu'un sur trois qui n'a pas fait attention et à ingurgité deux ou trois verres...
Donc elle se trouvait là, collée, obligé de faire des cours de soutiens à un pauvre petit deuxième année qui n'a rien demandé à quelque chose. Enseigner, ce n'est pas un problème pour elle, encore moins sur des sujets qu'elle comprend bien et surtout qu'elle appréciait comme la défense contre les forces du mal. Oui mais voilà, autre chose l'attendait. Un entraînement dans une matière qu'elle aime tout autant, la métamorphose, et avec lui, Nevender Oak, son acolyte de métamorphose. Et ces dits entraînements, elle ne voudrait les rater pour rien au monde.

Aussi, quand l'heure retentit, son visage s'illumina plus qu'il ne l'eut fallut pour ne pas blesser l'égo du deuxième année, penaud qui rangeait ses livres et qu'elle salua de façon bien trop hâtive pour ne pas être impolie.
Voilà, elle était en retard. Et d'au moins un quart d'heure. Elle piétinait sur les dalles de pierres, petites foulées pour ne pas prendre plus de temps encore, mais sembler le moins suspect possible. Quand on l'interpellait pour lui demander de se joindre à sa maison pour le repas, elle disait qu'elle devait ramener un devoir à un ami dans la tour des serdaigles. Et elle évitait les réprimandes.

Elle se rendit enfin devant le point de rendez-vous habituel, mais pas de blondinet. Bien entendu, il lui avait dû ouvrir la porte. Porte qui, fort heureusement, se dessinait encore sur le mur du château.
Toute contente d'être enfin arrivé, espérant qu'il ne lui tiendrait pas cure de son retard, elle pénétra dans la salle sur demande.
Curieuse, elle regarda autour d'elle. C'était toujours excitant de voir ce qui changeait suivant que c'était lui ou elle qui invoquait la salle. En l’occurrence, quelques détails seulement. Et un long rideau bleu. Aux couleurs de sa maison ? Nevender nous ferait-il une petite crise de patriotisme ? Elle sourit en voyant que le garçon était déjà entrain de s'entraîner. C'est bien, elle ne lui a pas manqué. Elle déposa son sac sur la petite table présente, puis, fouillant dedans, elle en sortit quelques buns fourrés qui leurs servirait de repas. Elle ne salua pas directement Nevender, de peur de le déconcentrer en pleine méditation ou quoi que ce soit d'autre. Elle ne s'excusa pas non plus pour son retard.

Bon, il était temps de se mettre au boulot, Sally déposa sa cape sur le dossier d'une chaise avant de s'avancer vers les bibliothèques. Il lui fallait revoir deux ou trois petites choses avant de se mettre aux méditations, mais surtout, se calmer un peu, se vider l'esprit. Sans ça, les tentatives de métamorphoses étaient inutiles.
Elle scruta les allées de bois sans qu'aucun des livres n'attire réellement son attention. Sans s'en rendre compte, elle se rapprochait de l'espace d'entraînement de Nevender.

En fait, elle ne s'en aperçut pas jusqu'à ce qu'un « clac » retentissant se fit entendre dans la salle, brisant le silence. Mais ce bruit, Sally ne l'entendit pas, trop occupé qu'elle était à ressentir une intense vague de douleur lui parcourir le corps.
Elle se laissa tomber au sol dans un cri strident, agrippant machinalement sa jambe gauche qui venait d'être mordu par un « on-ne-sait-quoi » sortit du sol.

« Qu'est-c'que c'est que ça ?! Bordel, c'est quoi ?! »

Souillant le silence par une flopée de jurons bien choisis, alors que la morsure lui chauffait la jambe sous la douleur. Ses yeux se floutaient alors que des larmes prenaient place en coin.
Paniquée, blessée, elle tendit lamentablement le bras en direction de sa baguette qui lui avait fait faux-bon en s'écartant lors de la chute de la jeune fille. Elle prononça le sortilège bien connu d'attraction pour qu'elle lui revienne, elle se hâta de la pointer en direction de sa jambe puis, la gorge serré arriva à articuler ces quelques mots :

« Brakium Emendo ! »

Aussitôt, avec toute la résolution qu'elle y avait mis, la gueule commença à réduire la pression qu'elle exerçait pour ne devenir qu'un amas semblable à du caoutchouc.
Dans la seconde qui suivit, Sally s'appliqua elle-même le sortilège Episkey suivit de Ferula pour que la blessure se referme et que le bandage s'y applique.
Elle se laissa ensuite tomber en arrière, bien trop épuisée par ce qu'il venait de se passer pour prononcer le moindre mot, malgré toutes les questions qui fusaient dans son esprits. La douleur se faisait toujours ressentir, et elle ne pouvait retenir quelques gémissements dans son souffle bruyant et saccadé.
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Orion Smethwyck
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeDim 20 Avr - 20:54

Passer d'Homme à animal et conserver la conscience d'être sois. C'était un rêve. Une utopie. Nevender n'avait plus ouvert les yeux, esquissé le moindre geste ou émis le moindre son; il s'efforçait de tomber dans l'état de concentration et d'apaisement soit-disant propice -s'il en croyait ses livres- à l'exécution d'une transformation animagique. Il étouffait ses sens un par un et se repliait sur lui-même à la recherche de cette forme animale inconnue d'après les ouvrages mais que lui connaissait trop bien. Le Loup. Oh oui, Nevender savait exactement quel genre de bête dormait sous ses côtes et c'était bien là tout le problème.
Quelle sérénité pouvait-il espérer atteindre alors qu'il sentait en permanence -ou croyait sentir, mais la différence était trop mince- la présence du Loup autour de lui. En lui. S'il parvenait à se changer en loup... S'il pouvait provoquer la transformation et conserver sa conscience alors, à la prochaine pleine lune, peut être... Si.
Il déglutit. L'animagie l'effrayait.
Un hurlement le ramena à la réalité.

Nevender ouvrit les yeux et se retourna en hâte pour découvrir avec un haut-le-cœur Sally, tombée au sol, son pied pris dans un piège-à-loup. Il allait se précipiter vers elle; il ne bougea pas. A toute vitesse son regard parcouru la pièce pour découvrir que des dizaines de pièges semblables avaient fait leur apparition pendant qu'il s'efforçait de vider son esprit. La Salle sur Demande avait réagit à sa peur du Loup mais c'est Sally Chapman qui avait fait les frais de cet excès de zèle.
Reprenant ses esprits, Nevender se hâta de la rejoindre en écartant d'un coup de canne les pièges affamés qui avaient poussé sur son chemin mais elle avait déjà pris les choses en main et il se retrouva debout, stupide et impuissant à ronger sa lèvre inférieure.

-Merde Chapman tu...! J'suis désolé, ça fait très mal? C'est moche... erf c'est très très moche...

Elle avait réagit et prodigué les soins nécessaires à sa blessure à une telle vitesse que Nevender en vint à se demander si Sally Chapman ne cachait pas à tout Poudlard une vie secrètement aventureuse et pleine de danger. Nerveux, coupable, il lançait à présent des regards affolés à la pièce qui les entourait et qui les avait attaqué pour la première fois.
Le rideau bleu était toujours là mais la Salle n'avait apparemment pas créé d'autres pièges que ces horribles mâchoires de fer qui recouvraient le sol là où il s'était tenu une minute plus tôt. Son cœur battait fort à présent et il sentait une sueur froide perler sur ses tempes. « Connard d'égoïste... » songea-t-il avec dégoût; car s'il ressentait en cet instant une énorme inquiétude elle était toute entière dévouée à sa propre personne: et si elle lui demandait d'où venaient les pièges? Et si les professeurs l'apprenaient? Dippet? Et si elle comprenait? S'il était découvert? Est-ce que Sally garderait l'incident pour elle? -Il regardait sa jambe bandée avec espoir, elle avait réagit si vite...- Il n'y avait aucune raison que l'incident sorte d'ici. Aucune raison...

Merde... Ce Loup allait-il trouver le moyen de mordre même lorsque la lune ne s'en mêlait pas...?!
Et la culpabilité lui noua doublement les tripes lorsqu'il prit conscience de ses pensées et proposa comme par excuse:

-Tu devrais aller à l'infirmerie...

Il déglutit à nouveau, les traits tirés penché au dessus de Sally, ressentant presque la douleur de la jeune fille comme une agression. Noyé dans la culpabilité et -mais pour qui?- l'inquiétude.
La respiration de Sally était saccadée, douloureuse, Nevender s'agitait au dessus d'elle.

-Chapman? Sally? Ça va?... C'est... Je t'attendrais la prochaine fois... Merde... Tu peux te lever?

Il lui tendit la main, prêt à l'emmener vers le fauteuil au repose pied (qui finalement, était une bonne chose), espérant secrètement qu'elle ne souhaiterait pas faire examiner sa plaie par Mlle Lecter.
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeDim 20 Avr - 23:37

Sally se tordait de douleur, tenant sa jambe d'une main faible. Mais faites le taire pensait-elle alors que Nevender s'était approché d'elle pour prendre conscience de son état. Oui, ça fait très mal, non, elle ne peut pas aller à l'infirmerie et enfin non, elle ne peut pas se lever. Ah, c'est questions idiotes pour se conformer des règles de soutien hypocrite, elle les dédaignaient plus qu'autre chose à ce moment là. Elle ne releva pas le visage du sol froid sur lequel il était venu se plaquer quand la douleur la fit prononcer ces quelques mots qu'elle regretta instantanément.

« Bien sûr, et c'est toi qui va m'y porter ? »

Sifflé entre les dents, craché comme le venin d'un serpent. C'était l'animal blessé qui parlait.
Elle rassembla ses esprits, se tordit légèrement sur le côté et se força à se lever, un peu, lamentablement, la jambe courbé. C'est pratiquement à cloche pied, en rampant même légèrement au début qu'elle arriva à tourner vers elle une des chaises qui entourait la petite table de bois.
Elle s'y glissa difficilement, une fois installé, elle allongea sa jambe devant elle, remarqua un espèce de petit tabouret qu'elle attira à elle avec un sortilège d'attraction. Sur la table, elle saisit son sac et en sortit une bouteille d'eau. Elle en bu une gorgée avant de passer le reste dans un mouchoir de tissue qu'elle appliqua sur son bandage pour essayer de faire dé-enfler la plaie et calmer les brûlures.
Elle soupira un grand coup avant de regarder autour d'elle. Elle reprenait contenance petit à petit malgré la douleur toujours lancinante. Elle arrêta son regard sur Nevender et se laissa aller à un râle des moins gracieux en balançant sa tête en arrière, déjà bien affalée sur la chaise de bois. D'un geste souple du cou, elle ramena son regard sur le garçon dans une moue légèrement désolée, lèvre pincées en avant.

« ... J'suis désolée. Pardon, j'aurais pas dû te dire ça. C'était méchant. Et gratuit. »

Son regard se redirigea vers le sol, bien entendu qu'elle se sentait mal de lui avoir menacé ça au visage, mais comme une révélation, elle se rappela que la salle ne mettait à disposition que ce dont on pouvait avoir besoin. Interrogative, son regard semblait retrouver un peu de sa vivacité. Soit c'était un piège bête et méchant, soit c'était quelque chose qui comptait pour Nevender, étant donné que pour une fois, c'était lui qui avait ouvert le passage.

« Pourquoi en avons-nous besoin ? »

Hésitante, elle avait posé sa voix pour cette question, faisant bien comprendre que le « nous » s'adressais uniquement au serdaigle.
Les informations filtraient rapidement dans sa tête. Elle fixait maintenant sa jambe comme s'il y avait besoin de mentionner qu'elle parlait de ce qui venait de lui transpercer la jambe. Mais alors que ses sourcils s'arquaient, il lui vint à l'esprit que la première chose qu'elle avait vu changer dans cette salle, c'était le grand rideau bleu.

Elle tourna la tête si rapidement qu'elle aurait pu se faire mal mais il n'en était rien, après la surprise qu'elle venait de subir, elle ne voulait pas en avoir d'autres. Et si ce rideau avait quelque chose à faire avec le piège à loup, elle voulait savoir dans quoi elle s'était engagé.
Légèrement inquiète, mais surtout intriguée, elle regarde à nouveau le garçon, dans les yeux, directement cette fois.

« Bon. Tu vas me dire ce qu'il se passe ici ? »

Parce qu'après tout, des pièges, pourquoi pas. Si l'animagie n'avait pas été censé pouvoir justement se concentrer. Ce qui en faisait un art à part entière était justement que le sorcier qui la pratiquait gardait a conscience. Alors pourquoi des pièges ? A part pour les blesser délibérément ? Mais encore une fois, le but de tout cela lui échapper complètement.
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Orion Smethwyck
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeLun 21 Avr - 0:38

Quelques mots amers sur les lèvres de Sally et la culpabilité fout le camp quelques minutes. Nevender se redresse, sa main revient lentement s’aligner contre sa taille et tout à coup il n'y a plus que Sally Chapman qui se débat avec sa douleur. Il n'y a que Sally Chapman faisant la désagréable expérience d'une jambe broyée et une étincelle de satisfaction coupable dans les tripes du garçon estropié.
Mais Nevender n'est ni cruel ni insensible et cette confortable colère ne dura qu'un instant avant de céder la place -à nouveau- à la culpabilité et à l'inquiétude. Il la vit avec satisfaction se servir du repose-pied et lorsqu'elle l'observa a son tour il fit de son mieux pour lui adresser un regard de parfaite solicitude, bien qu'il n'ait esquissé ni pas ni geste pour lui venir en aide.

-La douleur fait souvent cet effet là... Commenta-t-il.

Il agissait exactement de la même manière qu'elle lorsque sa jambe se rappelait à lui, devenant exécrable avec quiconque avait le malheur de croiser son chemin dans ces moments là. Il aurait été assez malvenu de sa part de s'offusquer de la réaction de Sally. A part lui, il se sermonna sévèrement pour s'être réjoui de la douleur de sa camarade et se débarrassa de toute forme de rancœur liée à sa réplique.
Il venait de prendre cette décision lorsqu'elle parla à nouveau et il se retrouva tout à coup avec le cœur au bord des lèvres, à s'agripper si fort à sa canne qu'il en avait les phalanges blanchies. Il eut quelques gestes nerveux de la nuque en essayant de désigner les pièges-à-loup.

-Ah. Je... J'ai commencé par un... livre; il fit un geste vague avec sa main libre, en direction de la bibliothèque; qui parlait de la conscience. De sois. De la conscience de sois lorsque l'animagus se transforme; ça a dû m'inquiéter plus que je croyais...

Il eut un sourire nerveux, ses yeux restaient résolument braqués sur le visage et la jambe de Sally mais il ne pensait qu'au rideau bleu. Il pouvait le voir à l’extrême rebord de sa vision -une tâche bleue roi immobile et floue- et prenait soin à ne pas le regarder.

-Désolé. La journée a été longue ça m'a rendu nerveux et la Salle fait n'importe quoi. Il haussa les épaules par faut dépit.

Mais comme si Sally avait lu dans son esprit ses grands yeux bleus se tournèrent vivement vers le rideau de velours et à nouveau le cœur de Nevender se mit à battre anormalement fort. Il pouvait sentir les pulsations dans ses tempes et sur le poignet crispé de sa main droite. Il réfléchissait à toute vitesse.
Au moyen d'expliquer à Sally les pièges-à-loup.
Au moyen d'expliquer les cages -l'excuse pouvait être la même-.
Au moyen d'expliquer qu'il ait voulu les cacher -voila qui était plus délicat...-
Il s'efforçait de conserver un air neutre mais peinait à se rendre convainquant; tant d'émotions se percutaient avec violences sous la surface...! Alors que son regard las passait du rideau à Sally une dernière fois il prit conscience qu'il n'avait jamais été dans cette situation. La situation d'être découvert. Et le manque d'expérience étant souvent fatal, il se demanda s'il saurait l'éviter.
En faisant bien attention à ce qu'aucun piège-à-loup ne se trouve sur son chemin, Nevender se rapprocha enfin de Sally et tira à lui l'une des chaises qu'il orienta face à elle avant d'y prendre place, étendant sa jambe droite devant lui. Il faisait tourner nerveusement le pommeau en argent de la canne entre ses doigt sans s'en apercevoir.

Comment allait-il se sortir de ce merdier, il n'en avait pas la moindre idée; et le stress tuait dans l’œuf toutes ses tentatives d'improvisation.

-J'ai une sale trouille des grosses bestioles tu sais; il adoptait un ton faussement détendu tout en scrutant la réaction de Sally, j'imagine que ça joue aussi. Qui sait vraiment comment fonctionne cette Salle...?

Il haussa les épaules et s'installa plus confortablement sur sa chaise en affichant un sourire étrangement tordu. Son regard dévia vers la jambe de Sally et une fois de plus il se sentit coupable mais -cette fois- par pour l'incident du piège-à-loup mais pour le jeu de rôle qu'il avait joué ici. Essayer de provoquer la métamorphose. Espérer pouvoir conserver sa conscience d'être humain. Et tout cela avec Sally près de lui, inconsciente de ce qu'il essayait de faire. Inconsciente du danger que pourrait représenter une réussite. Ou un échec. Un autre jour, ç'aurait pu être une véritable mâchoire de loup qui se refermait sur la jambe de Sally Chapman.
Nevender désigna d'un geste hésitant de la main le rideau bleu qui cachait tout un mur, là-bas. Il était sur le point de dire « y'a des cages derrière » et il se surprit lui-même en s'entendant parler.

-Élan de patriotisme sans doute. J'suis juste surpris qu'y'ait pas le blason brodé dessus. Cette Salle fait n'importe quoi parfois, mais elle serait bien inspirée de faire apparaître du dictame...

Il lança un regard vers la table pour s'assurer qu'aucune bouteille de dictame n'apparaissait de façon opportune, mais sans conviction.
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeLun 21 Avr - 15:10

Sally arqua un sourcil à chacune des explications de Nevender, ne le quittant pas des yeux. Quand il vint s'assoir en face d'elle, il dû sentir le regard transperçant. Peut-être était-ce la douleur, mais est-ce qu'il était en train de la prendre pour une idiote ? Ce ne serait pas la première fois. C'est comme ça qu'il marche, mais le fait d'avoir été blessée, et pas qu'un peu, la rendait légèrement moins encline à écouter ses bobards traditionnels.
Ses lèvres se pinçaient dans un léger sourire, tout en ricanant, elle courba légèrement le dos pour s'approcher de Nevender, coude contre ses cuisses, elle ressemblait à une mère prête à réprimander un enfant.

« Tu sais de quoi j'ai peur, moi ? De toutes les créatures qui vivent dans l'eau. Dommage que je ne me sois jamais retrouve avec un aquarium, non ? »

Un long sourire et elle retrouve sa place au fond de son siège, massant machinalement sa jambe sans pour autant arriver à saisir sa cheville.
Elle se concentrait, prenait le temps de visualiser ce qu'elle connaissait du château. Elle se redressa enfin, énième soupir désabusé alors qu'elle tente de se relever. Entre quelques gémissements de douleur, on l'entend dire qu'elle se damnerait pour un passage secret qui mènerait directement à l'infirmerie.
Dommage qu'ils n'aient pas pensés à un petit passage secret direction l'antre de madame Lecter dans la conception de la salle.

Avec le moi de rapidité du monde, elle réussit à se mettre debout, se tenant maladroitement à la table. Elle regarda son sac. Se risquerait elle à s'en encombre ou le laisser pour peut-être le voir disparaître avec la si bien décrite « salle des objets cachés » ?
Elle ne levait même plus le nez en s'adressant au garçon. Il ne s'agit pas de dédain ou de quelque autre sorte de mépris, c'est seulement qu'elle se concentrais plus sur sa jambe que sur autre chose. Elle sentit un petit pincement au cœur en se disant qu'elle n'arrivait pas à faire deux mètres et que Nevender, lui depuis toujours, ou du moins depuis qu'elle le connaissait, devait souffrir ce handicap.
Mais à quoi bon se protéger avec des pièges à loups si ce n'est pas voir le risque accru de se faire mordre l'autre jambe ? Est-ce-qu'il n'en avait pas déjà assez ?

« J'vais à l'infirmerie. J'essayerais de ne rien lui dire. Malheureusement pour nous, notre infirmière en chef est loin d'être une idiote. »

C'est vrai, Angélica la perçait souvent à jour, qu'il s'agisse de protéger ses mauvais coup, ou de se protéger elle-même, Sally finissait toujours par courber l'échine.
Mais cette fois-ci, il lui fallait faire un effort. Ses séances de métamorphoses lui plaisaient, quand elle ne se faisait pas broyer la jambe ou que son acolyte ne lui mentait pas en la regardant dans les yeux, c'était toujours une façon d'évoluer, même si ni l'un ni l'autre n'avait pu voir de réel avancement dans leurs recherches.

Il lui fallut un moment pour arriver à la porte. Elle se sentait diminuer et n'aimait pas ça. Pas du tout, même. Les insultes les plus salées fusaient dans son esprit, que ce soit envers elle, la salle qui avait fait apparaître ces satanées gueules de fer ou sa jambe, qui ne semblait plus vouloir l'écouter.
Enfin arrivé à la porte, elle tourna un instant son regard vers la petite table, Nevender et son sac qu'elle avait finalement décidée d'abandonner -et ces si délicieux buns fourrés- Elle se tourne à nouveau, collée contre le mur pour ne pas tomber, la main sur la poignet.

« Oh, et pour que ça te serve la prochaine fois. Il est difficile de mentir à un serpentard. »

Sa petite vengeance, parce que sentir qu'on se fiche de sa tête, c'est bien loin d'être le genre de choses que Sally apprécie. Heureusement pour le serdaigle, c'est la douleur qui lui importait le plus pour l'instant.
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeLun 21 Avr - 17:07

Elle se pencha vers lui qui essayait tant bien que mal de feindre le flegmatisme en lui adressant un sourire nerveux, comprenant bien qu'elle n'était pas dupe. Est-ce qu'elle se contenterait de ça...?
Il n'accordait plus qu'une attention très limitée à Sally et à ce qu'elle faisait; le menton posé sur le dos de sa main fermée il réfléchissait à toute vitesse à des sujets qu'il avait toujours redouté de devoir aborder. Au point où il en était, que risquait-il de plus grave? Sally ne mettrait pas le doigt sur l'origine du problème. Personne ne trouvait jamais. La plupart des gens étaient incapable d'y songer sérieusement. Un loup-garou? Ça n'arrive qu'aux autres. Ça ne peut pas avoir lieu ici à Poudlard, pas vrai? Dans le pire des cas elle nourrirait des soupçons... et après? Elle n'était pas de Serdaigle, comment saurait-elle pour les nuits passées hors du dortoir? Ferait-elle un jour le lien avec la pleine lune? Avec les pièges-à-loup?

... « Calme toi et réfléchis... » Qu'est-ce qui pouvait arriver de pire, maintenant? Sally parlait de l'infirmerie -bien sûr- la menace à peine voilée arracha un rictus acide à Nevender dont le regard était perdu dans le vague. Sally n'était pas un problème. Le vrai problème était dans les pièges-à-loup. Le vrai problème était qu'elle ne saisissait pas à quel point ce qu'elle avait vu était important. Compromettant. Et si elle ne le savait pas, pourquoi le garderait-elle secret...? « J'étais dans la Salle sur Demande avec Nevender Oak et il a fait apparaître des pièges-à-loup et des cages gigantesques en métal de Gobelins... » Combien de temps cette histoire mettrait-elle à se répandre? « Il a quoi à la jambe Oak? Personne sait. » Qui, à Poudlard aurait assez de temps à perdre pour faire le lien? « Il a dormi dehors la nuit dernière. Il est exécrable depuis une semaine... »
Nevender ferma les yeux, pinçant l'arrête de son nez dans un geste d'anxiété et de lassitude. Ce qui pouvait arriver de pire, là, maintenant, c'était que Sally parle. Toute seule elle ne ferait probablement jamais le lien mais si la moitié de Poudlard se mettait à en parler quelqu'un finirait forcément...

Elle se leva, il la regarda boitiller du coin de l’œil en se demandant combien de temps il lui faudrait pour atteindre l'infirmerie. Combien de tableaux colporteraient la rumeur; elle n'avait même pas besoin de parler la première, quelqu'un finirait par se poser la question de toute manière... « Et merde! » Pourquoi ferait-elle l'effort de se taire si elle ignorait à quel point tout ceci pouvait devenir grave? Le silence de Sally était capital.
La chaise sur laquelle Nevender était assis grinça lorsqu'il la repoussa en se mettant lentement debout. Il n'était pas vraiment sûr d'avoir pris une décision, et encore moins que cette décision soit la bonne, mais il était certain -en revanche- qu'il ne devait surtout pas laisser Sally partir maintenant. Derniers mots venimeux. Il tira à nouveau la baguette de vigne hors de sa poche et la pointa dans le dos de la Serpentard.

-Collaporta.

Et maintenant. Quoi?
Nevender se reposait plus que nécessaire sur sa canne comme si cette troisième jambe lui était infiniment utile pour supporter le poids de cette délicate situation dans laquelle Sally le mettait. Il adressait à Sally un regard agacé assez semblable à celui que lui lançait sa mère lorsqu'il était petit et qui voulait dire arrête d'embêter ta sœur. D'un nouveau geste de la main mais sans prononcer le sortilège cette fois (après tout, ils étudiaient les sortilèges informulés cette année, autant pratiquer un peu...) il chassa d'un geste le rideau bleu qui s'écarta docilement pour révéler l'entassement de cages qui avait été la première réponse de la Salle sur Demande concernant son angoisse de laisser échapper le Loup.
Nevender n'accorda pas un regard à ce triste spectacle, il gardait Sally à l’œil. Si elle décidait de déverrouiller la porte et de filer il devait pouvoir réagir à temps... Oubliette pouvait être une solution à son problème... Une solution désespérée, certes, mais il valait mieux l'avoir à l'esprit malgré tout.

De son pas le plus digne, Nevender contourna la table et alla s'installer dans l'un des deux fauteuils qui faisait à présent face à la porte; face à Sally.

-Ça m'arrangerait si tu gardais vraiment le secret. Que l'infirmière soit une idiote ou pas t'es une Serpentard, Sally, me fais pas croire que t'es infoutue de garder le silence... Il ne la lâchait pas des yeux tandis qu'il se penchait en avant et attrapait le bout de la jambe droite de son pantalon. Putain...

Il arrêta son geste, finalement, Oubliette n'était peut-être pas une si mauvaise idée...

-...Bouges pas d'là... Tu... ne diras rien, hein?

Incapable de terminer sa phrase il leva légèrement la main pour lui faire signe d'attendre et entreprit de remonter la jambe de son pantalon. Il avait rarement l'occasion de la regarder à la lumière du jour et sa plaie lui parue plus hideuse encore que d'habitude.
Mordu tout gosse et à trois reprise, la plaie s'était étirée d'une étrange façon pendant que Nevender grandissait mais on pouvait encore assez bien discerner les trois morsures. Profondes, elles s'étendaient du mollet jusqu'à la moitié de la cuisse et deux d'entre elles s'étaient refermées sur son genoux qui ne ressemblait même plus à une articulation. Dans l'ensemble, sa jambe lui faisait l'effet d'une paille mastiquée en son centre par les dents d'un gamin. De la bouillie de chair qui tenait allez-savoir-comment en un seul morceau.
Il n'avait relevé son pantalon que jusqu'au genou, laissant la moitié de la plaie invisible à Sally. Nouveau regard appuyé. Un regard contrarié mais surtout à l'affut des réactions de la jeune fille.

-J'ai besoin que tu gardes le secret. Parce que si tu parles, si les gens savent, les parents voudront pas que je reste ici avec leurs gosses pour étudier. Dippet devra me mettre à la porte. J'ai pas l'intention de quitter Poudlard, Sally. Oubliette serait une solution... Alors j'ai besoin que tu gardes ça pour toi. Ta jambe. Tu t'es foulé la cheville, j'en sais rien je- ... -j'men fous. Trouves quelque chose.

Il parlait avec les gestes autant qu'avec la voix mais ces derniers tenaient un discours différent plus proche de s'il te plait et qui trahissait la panique dans laquelle la situation l'avait plongé. Nevender n'avait jamais été dans la situation de révéler ce qu'il était. Ceux qui savaient l'avaient toujours su.

-J'suis pas un animagus. Parce que... je choisis pas de me transformer. J'ai pas le choix. Il reprenait la formulation qu'on trouvait dans les livres de Défense contre les Forces du Mal, dévisageant Sally, essayant de lui faire comprendre mais effrayé à l'idée qu'elle comprenne. Et pour la conscience de sois... on repassera aussi...

Il ricana. Il avait cette fâcheuse manie de ne rire de lui-même que pour se moquer vertement de son état lamentable. D'un coup de baguette il fit faire un quart de tour au deuxième fauteuil qui se trouvait près de lui. Près de lui, et loin de la porte.

-Tu veux bien t'assoir? Revenir? S'il te plait?

C'était plus un ordre qu'une question et l'impatience perçait dans le ton de sa voix.
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeLun 21 Avr - 22:58

Elle allait pour ouvrir la porte quand le Collaporta lui glissa dans l'oreille comme une menace. La poignet lui glissait entre les doigts et le bruit de succion lui valut de s'écarter du mur sur lequel elle se tenait.
Elle n'osait pas vraiment se retourner. A quoi est-ce-qu'il jouait ? Bien sûr, avec leurs caractères, il leur était déjà arrivé de se dispute, mais là ce n'était pas ça, ce n'était pas un simple caprice. Elle se surprit même à approcher lentement sa main vers sa baguette qu'elle avait rangé dans le petit fourreau de cuir qu'elle portait toujours sur elle, justement pour ne pas avoir à se séparer du bâton de chêne rouge.

La main sur sa cuisse, prête à dégainer, elle se retourna. Lentement, prudemment. Elle aurait voulu faire un commentaire mais la tension palpable lui interdisait le moindre mot de travers.
Elle fit à nouveau face à la grande salle, et Nevender qui s'était placé sur un fauteuil, lui faisant face. Elle le défiait du regard, indignée.. Mais légèrement inquiète également. Quelque chose n'allait pas avec son ami mais elle ne possédait pas toutes les données nécessaires pour comprendre le pourquoi et le comment. Et ça la mettait en rage.
Il ouvrit enfin la bouche. Sur un ton qui déplut au plus au point à la serpentarde. Mais sous cette apparente indignation, il y avait quelque chose de plus. Des supplications maladroites, de l’inquiétude...

Il parlait et il parlait. Mais tout ça était abstrait pour Sally. Elle ne comprenait pas où il venait en venir et elle avait plus l'impression qu'il se parlait à lui et non à elle. Sa jambe, elle l'oubliait sous la tension, l'incompréhension, elle n'avait plus que la situation en tête.
Il lui demandait de faire semblant. De mentir. Elle pouvait le faire, elle s'en occuperait, et si elle avait dû aller voir Angélica à chaque fois qu'elle s'était blessée, elle monopoliserait encore l'infirmerie. Alors oui. Mais pour quelle raison ? Quelle raison pousserait le directeur à vouloir exclure Nevender ? L'exclusions, quelque chose qu'elle ne voulait pas, assurément, qu'elle l'apprécier ou non, tous sorciers admis est en droit de finir sa scolarité. C'est un principe de base. Et il faiblit. Elle le voit, elle le sent. Dans ses paroles, ses gestes, son attitude. Pendant un moment, elle pense même qu'il va craquer, crier ou même pleurer. C'est quelque chose qui lui tient à cœur mais qu'il ne peut pas dire. Qu'il ne peut pas dire.

Il lui donne des indices, les parsèment comme une énigme. Ah ! C'est serdaigles ! Alors Sally s'arrête, elle n'écoute plus, elle réfléchit. Et comme un éclair, ça la traverse, ça la blesse, la fait frissonner alors que son regard se pose sur le sol, sur les pièges à loup. Piège à loup. Dont celui sur lequel elle s'est prit le pied. Puis les cages. Celles pour lesquelles, jusque là, elle se demandait uniquement pourquoi. Maintenant, d'autres questions se posent à elle. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt, pourquoi s'être enfermé avec elle si il pensait qu'il puisse y avoir la moindre véritable possibilité de transformation ? Pourquoi maintenant, pourquoi autant, pourquoi ne pas avoir été franc ?

Son regard se porte à nouveau sur lui quand il l'interpelle à nouveau pour qu'elle reviennent vers lui. Pas qu'il la voulait pour se rassurer après sa révélation, mais pour qu'elle ne soit plus une menace. Mais la rouquine se détend. Elle se rapproche, comme demandé. Docile.
La vérité c'est qu'elle fait encore le tour de toutes les informations qu'elle a reçut.
Les pièges. A loup, encore une fois. Les cages, les transformations involontaires.
Elle arrive sans un mot sur le fauteuil que le garçon lui présente. Elle s'assoit, tranquillement, c'est presque si elle ne prêterait plus d'attention à sa jambe.

Ses mains se serrent entre elles signe évident d'angoisse. Qu'est-ce-qu'elle est censée lui dire maintenant ? Qu'est-ce-qu'elle est censée faire ?
Le regard vide, posé sur la porte et le mur qui lui fait face, elle rassemble ses esprits. Un peu trop d'information en si peu de temps. Il faut se relaxer, pour ne pas dire de bêtises. Nevender à déjà l'air bien assez à fleur de peau. Et pourtant, ne rien dire ne fait que rendre plus dense encore la tension ambiante.

« Alors tu... Tu es... »

Son regard ne bouge pas, toujours de face, mais ses mains semblent essayer de finir sa phrase. Tendue devant elle, elles dessinent des formes abstraites alors que son cou se tord comme si la forme qu'elle dessinait allait lui apparaître plus claire.
Une moue indescriptible lui tord le visage, entre réflexion intense et délicatesse forcée. Elle s'arrête soudain. Se rend compte que ce qu'elle fait est ridicule. Du coin de l’œil, elle regarde le garçon mais rétablit presque instantanément ses yeux bleus en face d'elle. Elle espère presque qu'il ne l'ait ni vu ni entendu.

Elle soupire un grand coup.
Elle sent une boule se créer dans son ventre. Une boule d'excitation. Elle ne la connait que trop bien, c'est celle qui la forcerait à sauter partout en criant comme une hystérique. Celle qu'elle avait dû apprendre à dompter. Elle se tourne enfin vers le serdaigle, les regard vif à présent, brillant, plein de questions... Essayer de ne pas lui faire comprendre son intérêt pour qu'il ne le prenne pas mal serait définitivement très difficile.

« Et tu.. Enfin je veux dire c'est.. Périodique, n'est-ce-pas ? Depuis quand ? »

Son visage reste fixé sur sa dernière phrase. Elle s'est arrêté alors qu'elle allait poser la question du « comment ». C'est une soudaine révélation qui la transperça de frisson qui l'obligea à s'arrêter. Mais dans un excès d'indiscrétion, son regard ne peut pas s'empêcher de poser son regard sur la jambe mutilée de l'adolescent.
Son visage se referme sur un léger voile de tristesse alors qu'elle plante son regard dans les plaies. Du dégoût, bien entendu. On ne peut pas rester indifférent à de telles écorchures, mais surtout de la compassion. Imaginer qu'une telle... Bête ait pu s'en prendre à la jambe du garçon... Elle espérait de tout son cœur qu'il lui avoue qu'il s'est juste fait mordre le petit orteil et que tout cela n'est que le résultat d'un accident de naissance. Pas franchement plus glorieux en soi, mais peut-être plus facilement... Acceptable ? L'acceptation, c'est peut-être quelque chose qui expliquerait Nevender. Lui tout entier.
Elle détache son regard des plaies, se rendant compte de l'inconfort dans lequel elle doit mettre le garçon. Elle se rassoit dans son fauteuil, le temps de retrouver de la contenance et surtout que lui dire, finalement, ce sont de simples mots qui s'échappent de ses lèvres.

« Je suis désolée. »

Pas pour sa contemplation un peu trop fascinée de ses plais, pas pour le potentiel passé de son ami, en quelques mots, pas par compassion. Une excuse pour les questions qu'elle lui a posé, des questions auxquelles certainement, il ne voudra pas répondre. Alors elle se rapproche un peu. Prête à poser sa main sur son épaule, elle se retient. Elle a toujours été très tactile, surtout parce que c'est son seul véritable moyen de réconforter quelqu'un quand elle perd ses moyens et pour ne pas paraître trop brusque. Mais en effet, elle ne le fait pas. Ce n'est certainement pas ce que Nevender attend. Qu'on lui tape dans le dos en disant que tout va bien aller. Et de toute façon, ce serait faux. Si ses soupçons se révèlent véritables, rien n'ira plus jamais pour le garçon. C'est une terrible malédiction qui le tient.

« Je dirais rien. Promis. Pas même à Orween, Aeris, Priam... Personne. Tu peux me faire confiance. »

Comme pour se donner plus d'aplomb, elle passe ses bras au-dessus d'elle comme le ferait un suspect qui se disculpe, le regard aussi franc qu'elle le pouvait, dans l'optique de rassurer au mieux le garçon, et surtout, le calmer. Tenter, tout du moins.
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Orion Smethwyck
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MessageSujet: Re: [Début Novembre] - Piège à Loup   [Début Novembre] - Piège à Loup Icon_minitimeVen 25 Avr - 17:46

Les secondes s'accumulent, jouent avec ses nerfs, flirtent avec sa nervosité; les doigts de Nevender tremblent légèrement sous l'effort presque surhumain qu'il fournit pour ne pas jeter un sort de plus. Oubliette! Garder son calme lui parait impossible, il se féliciterait presque de ne pas pouvoir se lever pour courir dans tous les sens en se laissant engloutir par la panique. Comme quoi, cette patte pouvait se rendre utile quand elle voulait bien...

Enfin, Sally s'écarta de la porte et Nevender prit conscience qu'il avait retenu son souffle tout le temps qui avait été nécessaire à la serpentard pour prendre sa décision. Il aspira une longue bouffée d'air en fixant un point quelconque du sol dallé, son secret était à l'abri pour quelques minutes supplémentaires et il devait mettre ces minutes à profit. Convaincre Sally, s'assurer de son silence. Il avait l'impression d'être entièrement possédé par la suspicion et ne pu retenir une grimace douloureuse qui n'avait -pour une fois- rien à voir avec sa jambe.
Elle brisa le silence la première. Trois mots. Hésitants. Qui se percutent, qui s'embrouillent et qui s'achèvent abruptement sans qu'elle n'ait pu terminer sa question; mais ç'aurait été inutile. Il savait exactement ce qu'elle était en train de dire. A son tour il s'apprêta à parler, ses lèvres remuèrent doucement, il cherchait un mot. Une seule syllabe. « Oui. » mais le mot ne parvint pas à franchir ses lèvres et son cœur lui sauta brusquement dans la gorge. Il serra les dents plus étroitement que jamais à s'en briser la mâchoire pour étouffer frisson ou -quelle honte!- sanglots.  « Oui. » Brusquement, il saisit sa mâchoire dans sa main droite pour empêcher le mot de franchir ses lèvres -persuadé que sa voix se briserait-, s'efforçant de garder les yeux grands ouverts et fixés sur l'angle inférieur de la porte de la Salle sur Demande sans penser à rien.
Sans penser à rien.

Une rire étranglé lui resta dans la gorge, il ferma les yeux une demi-seconde en s'efforçant de reprendre contenance. Rester calme. Retrouver une voix égale. Il avait honte de se découvrir brisé en dedans, lui qui l'était déjà en dehors. Les doigts de sa main étaient toujours repliés sur la jambe de son pantalon qu'il maintenait au dessus de la plaie dans l'espoir qu'elle parlerait à sa place, son regard passa sur Sally puis vint se planter sur le genou méconnaissable.

-Un an avant d'entrer à Poudlard. Sa voix était d'une impassibilité déconcertante, même pour lui. Il aurait aussi bien pu être en train de parler de la météo. Et on m'enferme quand c'est la mauvaise période, t'inquiètes.

Il était infiniment plus facile de discuter de ce genre de détails quasi techniques plutôt que de répondre à la bête question 'Tu es...?'. Lorsqu'enfin il s'arracha à la morbide contemplation de sa jambe, Nevender surprit le regard de Sally et s'empressa de dissimuler à nouveau la plaie en rabattant son pantalon: elle avait montré et dit tout ce qu'il y avait à dire, nul besoin de l'exposer comme un trophée.
Tout comme lui, Sally manifestait son anxiété dans ses gestes plutôt que dans ses paroles et il suivait ses mouvements du coin de l’œil, sans parvenir à la regarder. Elle finirait par demander, et quand bien même elle ne le ferait pas il lui devait des explications. Ce qu'il avait fait ici -bien que très probablement voué à l'échec- était impardonnable. Qu'importe qu'il fut impossible de provoquer une transformation de ce genre; il avait essayé.
Trois mots de plus. Cette fois-ci Nevender tourna son visage vers Sally mais sans répondre. « Et que veux-tu que ça me fasses...? » Les mots qui lui venaient à l'esprit étaient tous plus durs les uns que les autres; un élan de sagesse le convainquit de garder le silence et d'éviter de mettre la serpentard en colère avec des paroles malheureuses.

Il hocha la tête après un long moment, écoutant avec un brin d'angoisse les noms de ceux qui -s'il ne l'avait pas retenue par la force- auraient été les premiers à savoir. Si Sally craquait, il le verrait dans leurs regards. Il saurait à quoi s'en tenir. Il lancerait deux oubliettes. Malgré ses pensés suspicieuses, le geste de Sally lui arracha un sourire et Nevender se redressa dans son siège en hochant lentement la tête pour lui signifier qu'il acceptait de lui faire confiance, bien qu'il se soit déjà fait la promesse silencieuse de garder Orween Rosenbach, Aeris Lavender et Priam Beauchamps à l’œil.

-Je te crois sur parole Chapman.

Il avait toujours les tripes nouées et la nervosité menaçait de faire trembler ses doigts dès qu'il relâchait sa vigilance mais une partie de sa maîtrise de sois lui était revenue. Après avoir pianoté d'un air tendu sur les accoudoirs de son fauteuil, Nevender se jeta à l'eau.

-J'essayais de me changer en loup. Il regardait Sally en face à présent, peut-être pour la convaincre qu'il était enfin honnête avec elle. Ici. Pendant nos séances. Son regard dériva brièvement vers les cages alignées contre le mur. Je sais même pas si on peut devenir animagus quand on est déjà... Ça semble impossible d'aboutir à une autre forme de toute manière.

C'était le sentiment qu'il avait eu lors de leurs quelques séances d'entrainement dans la Salle sur Demande; quoi qu'il fasse et quel que soit son niveau de concentration l'image du Loup flottait toujours vaguement au fond de son esprit et une certitude glaciale lui disait qu'à l'aboutissement de leurs efforts c'est un loup qui apparaîtrait lorsqu'il changerait de forme. Forcément un loup. Ce Loup.
Ses sourcils se froncèrent, indécis, à nouveau sa nuque et ses mains parlaient sans lui pour exprimer des excuses maladroites.

-C'était pas vraiment correct. Je pense pas que ça aurait fonctionné de toute façon mais c'était pas... correct. Il força ses mains à retrouver leur immobilité pour s'accorder avec l'apparente impassibilité de son regard. Si tu veux bien malgré tout j'aimerais continuer ces séances. Je veux dire... Sur un plan purement théorique pour moi mais... Enfin je comprendrais que tu ne veuilles pas et préfère me casser les dents et partir en claquant la porte -éventuellement- c'est ce que je ferais à ta place. Sans doute.

Son cœur battait sur un rythme étrangement lent et douloureux tandis qu'il attendait la réponse de Sally, la gorge sèche. Il se demandait si leur amitié déjà pas forcément indéfectible allait survivre à ce 'léger détail' où si l'épais silence qui rendait l'air si difficilement respirable en ce moment les suivrait jusqu'à la fin de leur scolarité... Une part de lui-même -un brin égoïste- rêvait secrètement que Sally se mette à disserter de la passion inavouée qu'elle avait toujours éprouvée pour les loups-garous en lui promettant une amitié éternelle. Il aurait pu avoir l'usage d'un ami de ce genre... Un ami qui savait.
Nevender fixait à présent la jeune fille en proie au même genre d'angoisse qui précède l'ouverture de la lettre de résultat des BUSEs, quand on ignore si on va tomber sur un P ou un O et que tout est encore possible. C'était Sally Chapman; une amie. Il l'appréciait plus que son mauvais caractère ne pouvait l'admettre et il ne voulait surtout surtout pas qu'elle lui tourne le dos...
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