[Début Mai 1943] Cours de DCFM - Terreurs et compagnie.

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[Ce cours est ouvert aux 4ème années. Les élèves inscrits sont les suivants : Zoey Oxford, Ollie Chadwick, Alan Lawford, Alyson Reily et Johan Penney. Il est encore temps de nous rejoindre, mais quand tout le monde sera arrivé et que l’on commencera réellement le cours, il sera impossible d’apparaître subitement :). Je vous propose un système simple : je poste en premier, vous me suivez dans l’ordre qui vous plaira. Vous ne pouvez répondre qu’une seule fois après chacun de mes posts. Nous stopperons le cours après 4 ou 5 roulements, en fonction de votre avancée.

Ceci est un cours sur les épouvantards. On va essayer de faire une sorte de reproduction du cours de Remus, car cela me semble le plus amusant. Si qqn n’arrive pas a maîtriser l’épouvantard lors de son tour, ne postez par à la suite, j’interviendrai et on reprendra avec les suivants, si cela vous va.

Et maintenant… Vos pires cauchemars.]

J’entrai dans ma salle de classe d’un pas lourd. J’étais exténuée. Hier soir, j’avais eu le malheur de trouver une jolie boîte à musique dans un recoin de la bibliothèque. Je l’avais ouverte, curieuse d’entendre la mélodie qu’elle produirait. Sauf qu’une saleté d’épouvantard avait élu domicile entre les rouages cuivrés de l’objet. Bien sûr, j’avais réussi à me débarrasser de l’horrible créature mais seulement au bout de quelques furieuses minutes de bataille et de pleurs. J’avais eu tout le loisir d’observer l’enfant ouvrir et fermer sa petite main en poussant des gémissements avant de le voir mourir et rester inerte sur le sol de la bibliothèque.

Ce matin j’avais mal au ventre et à la tête. Chaque mouvement m’était douloureux après cette nuit passée à cauchemarder. J’avais pleuré en silence pour ne pas alerter Isobel et, en plus de la tirer du sommeil, devoir lui expliquer les raisons de mes pleurs. Déjà qu’elle avait faillit arriver avant que je vienne à bout de l’épouvantard, et que c’est uniquement grâce à quelques bruyants élèves que j’avais pu m’enfuir précipitamment, avec la boîte à musique sous le bras. A défaut de produire une mélodie correcte (elle avait émis d’horribles et sinistres grincements pendant mon combat), elle me serait utile pour mes cours. J’avais donc résisté à l’envie de chasser définitivement cet épouvantard.

Et je la contemplais maintenant, cette boîte à musique, finement décorée à la feuille d’or. Peut-être qu’une fois l’épouvantard parti, elle recommencerait à émettre des sons cohérents. Je posai la petite boîte et m’assis sur mon bureau. Je me recroquevillai, enserrai mes jambes de mes bras et posai la tête contre mes genoux. Dans cette position je me sentais un peu protégée. Et je me mis à somnoler. Et à rêver. Dans mes rêves j’aperçus Dragan et Isaac au milieu de la foule, et j’avais beau courir, me débattre, je n’arrivais à rejoindre aucun d’eux. Puis je vis Méphisto, miaulant sur un toit. Il me sauta dans les bras et me dit : « Mlle Black ? Mlle Black, tout va bien ? »

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Terreurs et Compagnie

La fin de l'année arrivait à grand pas, et on ne peut pas vraiment dire qu'elle soit de tout repos. Les cinquièmes et sixièmes années étaient tous absorbés par leurs révisions, leurs examens qui s'approchent avec le stresse et tout ce qui s'en suit. Nous, quatrième années étions épargnés par cette peine pour le moment, mais ce n'était pas une raison pour prendre les cours à la légère. Certains ce pensaient déjà en vacances d'ailleurs, comme si le simple fait de n'être qu'à quelques semaines du départ pouvait justifier un laxisme, ce seront les même idiots qu'on retrouvera l'année prochaine à ce ronger les sangs à l’approche des examen car ils ne parviennent pas à exécuter un sort ou à ce rappeler de leurs cours. On ne récolte que ce que l'on sème!

J'étais parti plus tôt ce matin, à vrais dire je n'avais aucune envie de trainer dans les dortoirs inutilement, à tout les coups j'allais croiser une foule de gens que je n'ai absolument pas envie de voir.. Un rien m'irrite en ce moment alors, si je pouvais évité de devoir entamer des joutes verbale si tôt le matin.. Je préférais. Et puis je voulais aussi voir mon Oncle avant tout, j'avais quitté la grande salle pour me diriger vers son bureau. Bureau qui était vide. C'était pas de chance, et c'était la même rengaine pour la salle de cours... j'aurais pus avoir le culot et l'insolence de monter dans les appartements des professeurs.. mais j'étais presque certain qu'ils étaient tous protégés par des sort anti élèves.. vous imaginez le nombre de problèmes que ça aurait put causer si ces quartiers étaient en libre accès? Mais pour le coup, ça m'arrangeait pas trop.

Tans pis. Je serais en avance en cours. Défense contre les forces du mal. Un cours important, un cours que beaucoup élèvent au rang un peut trop prétentieux de meilleur cours. Il faut dire qu'apprendre à ce battre contre toutes sorte de choses maléfiques avait quelque chose d'excitant et d’héroïque... mais depuis la discussion que j'avais eu avec mon oncle, il y'a de cela déjà quelques mois.. Je voyais la chose sous un autre angle.. Mais j'appréciais tout de même la matière. On y apprend des choses utiles, que ce soit pour vaincre le mal, ou n'importe quoi d'autre. Et puis notre nouvelle enseignante était plutôt gentille et débrouillarde. Ça nous changeait tellement du prétentieux, dragueur et incapable qui l'avait précédé. On engage vraiment n'importe qui... Même si Mademoiselle Black n'était pas là depuis longtemps, elle faisait rapidement ses preuves. Et puis.. C'était une Black. Elle était forcément meilleur que n'importe quel Auror recyclé sorti d'un faussé. Mon oncle m'avait suggéré d'être aimable avec elle, mon père me demandait de toujours être irréprochable en présence d'une autre famille aussi prestigieuse que la notre. Il ne fallait pas leurs donner l’occasion de penser qu'ils nous étaient supérieurs. Alors je me montrais parfait, en toutes circonstances.

Arrivé devant la porte, en avance évidemment, je n'avais aucune envie d'attendre dans ce couloir que les autres daignent arriver. Sans hésitation, j'avais frappé à la porte, espérant qu'elle soit déjà là, en général les Professeurs donnant cours le matin sont souvent en avance, question de professionnalisme peut être.. c'est donc naturellement que j'avais ouvert la porte pour passer la tête dans l’entrebâillement, peut être était elle au fond de la salle et qu'elle n'avait donc pas entendu. Mais non. Elle était là, à son bureau... sur son bureau? Qu'est ce qu'elle faisait là? Et surtout comme ça.. J'avais jeté un oeil partout dans la salle pour voir si quelque chose justifiait ça.. Rien.. elle avait simplement l'air de pleurer.. ou dormir peut être.
Bien.. et qu'est ce que je fais moi maintenant? Je ne voulais pas attendre dehors.. ça c'est certain! D'ailleurs j'étais tout de même entré, fermant délicatement la porte derrière moi. Je n'allais pas rester devant la porte non plus, ce serait idiot.... Alors, lentement, j'avais glissé en sa direction serrant un peu mes livres contre moi en avançant à pas feutrés... Je crois qu'elle.. parlait? J'avais beau tendre l’oreille ce n'était qu'un marmonnement incompréhensible. Cette femme est peut être moins professionnel et sensée qu'elle en à l'air.. Je ne pouvais pas rester prêt d'elle à attendre qu'elle bouge.. ce serait assez bizarre, et puis, un petit geste amical envers mon enseignante dans un moment d'égarement me ferait surement gagner quelques places dans son estime non?

- Mademoiselle Black? Mademoiselle Black tout vas bien?

Malgré l'espèce d'intimité de la scène je ne me permettais pas d'établir un contacte physique. Ce serait surement déplacé même s'il ce serait certainement voulu rassurant. Par contre, j'avais légèrement penché la tête pour tenté de voir son visage. Elle avait finit par sortir de sa bulle en quelque sorte, sursautant légèrement en posant des yeux triste sur moi. Cette fois j'en suis certain.. Il y avait visiblement quelque chose qui troublait notre belle enseignante. Je gardais mon sourire en la regardant, essayant de ne pas paritaire trop brusque.. ou.. Insolent. Après tout j'étais entré sans permission.. et je venais peut être .. hum.. d’interrompre quelque chose, d'ailleurs mieux valait prévoir cette hypothèse et prendre les devants. Dans un autre sourire, j'avais détournée le regard en feignant une gêne avant d'ajouter quelques mots à mis voix.

- Excusez moi. Je suis arrivé en avance.. et .. j'ai frappé mais comme personne ne répondait.. Je suis entré, et en vous voyant de la sorte.. j'ai pensé que quelque chose n'allait pas.

Un autre sourire, un air si sincère qu'on aurait pus me décerner le prix du meilleur comédiens. Son attitude était étrange, mais affreusement intéressante, j'étais même certain que mon oncle trouverait cette petite anecdote tout à fait plaisante.

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Cette fin d’année s’annonçait désastreuse. Avec le beau temps, Zoey passait le plus clair de son temps dans le parc à ne rien faire. La contemplation des nuages était devenue son activité favorite et elle témoignait peu d’enthousiasme pour ses études. Ses résultats étaient en chute libre et même le cours de rattrapage avec Sanctius Fawkes avaient été un désastre. Ainsi, qu’elle fasse des efforts ou non, le résultat restait le même. Ainsi, la jeune fille avait opté pour une vie bohème. Elle savait qui aurait protesté contre ce comportement oisif.

Ce jour là n’allait pas être différent des autres. Les cours seraient d’un ennuie mortel, les Gryffondors feraient les idiots, les Poufsouffles seraient des boules de joie, les Serdaigles montreraient leur intelligence de façon prétentieuse et les Serpentards les emmerderaient tous. Pour finir, elle devrait tous les supporter. Il y aurait aussi Alan. Il était toujours là. Dans presque tous ses cours. Normal, ils étaient dans la même maison. Néanmoins, entendre sa voix la rendait triste et elle évitait de le regarder. Cinq mois s’était écoulés depuis leur litige dans les serres et il n’était pas encore venu lui parler. Le garçon devait sans aucun doute la trouver trop idiote et sentimentale. Zoey se doutait que le ruban, symbole de leur amitié, devait avoir fini à la poubelle.

Un toast à la main, la Serpentard se dirigeait vers la salle de classe de défense contre les forces du mal. Les gens dans la grande salle étaient plus désagréables qu’à l’accoutumer. Des cris s’élevaient de la table des lions et tant de bonheur insupportait la jeune fille. Elle n’avait pas tardé à atteindre le local du cours et s’appuya contre le mur afin de terminer tranquillement son petit déjeuner. C’est alors qu’elle entendit des voix. Elle regarda à droite, puis à gauche, mais le couloir était vide : aucune trace d’élèves. Dans sa grande logique, Zoey en déduit que ce devait venir de la classe. Rien de bien grave; un professeur et un élève pouvaient très bien se voir avec le cours. Soudain son attention fut attirée par l’une des personnes. Elle reconnaissait cette voix; Alan. Elle ne put s’empêcher d’écouter et ce qu’elle entendit la renfrogna. Le garçon jouait encore les garçons gentils afin d’avoir la faveur des professeurs.

Les minutes passèrent et on ouvrit enfin la porte. La brunette entra sans un mot et alla s’asseoir sur une des tables qui avaient été, pour aujourd’hui, repoussées le long des murs. Elle détailla froidement son ancien ami et Mlle Black. Zoey aimait bien cette dernière. Gentille et jeune, elle avait réussit à reprendre le flambeau de M. Blackson. C’était un bon professeur. Il s’était même inquiété pour la jeune fille lorsqu’elle avait délaissé Alan. Il avait vu qu’elle n’allait pas et s’en était informé. Mlle Black devait remplacer un gros morceau qui avait su ravir le cœur de plusieurs filles de l’école.
Les autres élèves arrivèrent les uns après les autres. Le cours allait commencer.

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Ollie pressait le pas à travers les couloirs, zigzagant entre quelques élèves. Il n'était pas en retard, mais loin d'être en avance non plus. Il avait encore trop dormi, comme chaque matin. Il avait à peine eut le temps d'attraper un croissant avant de filer en cours. Et Dieu sait à quel point il n'en avait pas envie. Il n'avait en fait plus envie d'aller en cours. Le serdaigle n'attendait plus qu'une chose, les vacances. Prendre deux mois de calme chez lui, et reprendre un semblant de vie moldue, ou plutôt normale.

Lorsqu'il arriva enfin à sa salle de cours, la porte était déjà ouverte. Ollie s'y engouffra sans attendre, et fila s'assoir dans un coin sans même jeter un regard aux autres élèves. Il n'avait pas envie de leur parler ce matin, il avait encore sommeil. Surtout ne pas se faire remarquer, se faire oublier, et tout irait bien. Peut être même que pour une fois, Alan lui ficherait la paix. Après, il fallait abandonner l'idée de dormir en cours... Le cours d'histoire était plus approprié pour.

Il sourit rapidement à madame Black, par politesse, car il faut le dire, Ollie aimait tout ses professeurs, à quelques exceptions près. C'est silence qu'il patienta ensuite, somnolant à moitié en attendant le début du cours.

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Alyson aimait bien être ponctuelle voir en avance, par sûreté, par ce qu'on sait jamais voyez... Mais en fait elle ne l'étais quasiment à aucune occasion et ce pour une raison principale, une seule:

-Johan lève toi! Si tu te rendors tu va être en retard. Je descend dans la grande salle je te réserve la place habituelle, chocolat chaud, petit pain à la citrouille et tartine comme d'habitude?

Elle était déjà habiller et attendait à la porte du dortoir, jetant un regard par dessus son épaule, un vague remoud dans les draps de Johan fut sa seule réponse.

-Bon d'accord je te prend ça.
Elle regarda les cheveux ébouriffés de sa camarade qui dépassaient de sous sa cachette de façon anarchique.
-Si tu es en retard je pars sans toi, hein?

De nouveau, un mouvement lui répondit suivi d'un demi grognement peu convaincant. Alyson sortit donc, descendant les escaliers quatre à quatre, toute guillerette, c'est que le premier cours était défense contre les forces du mal. Elle n'était pas parmi les plus doués mais elle aimait le coté pratique de cette matière, un peu comme la plupart de ses matière préférées en fait. Çà expliquait aussi pourquoi à l’inverse l'histoire de la magie était son talon d’Achille.

Comme de coutume elle avait fini son petit déjeuner depuis bien trop longtemps quand Johan arriva enfin dans la grande salle. Alyson se pressa vers la sortie, a mi chemin, elles se croisèrent au milieu de la salle et la jeune rouquine passa à la retardataire sa tartine où de la geler de groseille écrivait le subtile message "dépêche toi!"

- Le cours commence dans à peine 10 minutes.
Lui lâcha-t-elle alors qu'elle accélérais déjà le pas pour ne pas arriver en retard.

Ce fut de justesse qu'elle passa la porte, encore essoufflée, elle pris place, là où il y en restait. Elle adressa un sourire, un peu gênée du retard, à sa jeune professeure. Cela la contrariait d’arriver ainsi, elle appréciait plutôt Mlle Black et c'était un manque de respect envers elle.
La jeune gryffondor jeta un coup œil à l'horloge de la salle, il était pile, Johan seras décidément encore en retard, la jeune fille espéra que gryffondor ne perde pas de point pour cela.

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[Début Mai 1943] Cours de DCFM - Terreurs et compagnie. 402361terreursetcompagnie

❝ Such a deliciously creepy song it was, in which they pretended to be frightened at their own shadows❞

“little witting that so soon shadows would close in upon them,
from whom they would shrink in real fear”

Johan s'installa à la table de Gryffondor entre deux sixième année, sa tartine accusatrice à la main. Les mises en gardes coutumières d'Alyson ne lui faisaient pas plus d'effet que son évident dédain n'en faisait à sa camarade; l'une et l'autre avaient depuis longtemps appris à exécuter ce petit jeu de rôle matinal qui n'aboutissait jamais à rien. C'était presque leur manière à elles de se dire bonjour. Les conversations matinales des Gryffondor attablés la tirèrent peu à peu de sa torpeur et lorsqu'elle quitta enfin la table, l'estomac plein, Johan se sentait parfaitement réveillée et pleine d'énergie -pour le plus grand malheur de Poudlard-. C'est à peu près au même moment que les mots "dix minutes" et "retard" se frayèrent un chemin jusqu'à son cerveau; l'instant suivant, Johan se précipitait vers l'escalier qu'elle grimpait quatre à quatre en zigzaguant entre les élèves qui descendaient déjeuner. Effectivement, elle était en retard. Et bien en retard...

Elle débarqua dans le couloir du premier étage au pas de course, vérifiant d'un regard ce qu'elle savait déjà: tout le monde était entré. Entrainée par l'élan, Johan dérapa au niveau de la porte de la classe qu'elle ouvrit un instant avant la collision pour terminer sa glissade dans la salle de classe sous les regards amusés des élèves et celui, consterné, d'Alyson, à qui Johan adressa un sourire rayonnant avant de se tourner vers Mlle Black.
-Ne m'accusez pas trop vite professeur! J'ai cinq minutes de retard de moins que la semaine dernière; dans trois semaines, je serais pile à l'heure!
Elle avait le regard triomphant au dessus de son large sourire mais eut la bonne idée de profiter qu'elle refermait la porte derrière elle pour se composer un air contrit plus proche de ce que le professeur Black devait attendre d'elle. Elle échangeait à un rythme régulier des regards amusés avec ses camarades avant de revenir à Mlle Black de l'air désolé-mais-pas-trop d'une gamine qui sait avoir fait une bêtise mais ne compte pas corriger son attitude pour autant...
-Excusez mon retard.
Récita-t-elle d'un ton plus mesuré, le souffle un peu court, droite comme un piquet devant la porte en attendant qu'on lui donne l'autorisation d'entrer et de s'assoir.
-Vous avez pas l'air en forme... Constata-t-elle presque aussitôt, une moue inquiète sur le visage. Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui?
Puis elle pinça les lèvres pour s'empêcher de sourire ou de débiter d'autres bêtises et aggraver son cas; même les professeurs les plus conciliants finissaient par la punir lorsqu'elle en faisait trop.

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Je me réveillai en sursaut pour voir le neveu d’Isaac en personne, penché vers moi. Il avait un sourire innocent et gentil. Pendant quelques instants, je me sentis totalement perdue, tentant de séparer le rêve de la réalité. Ma tristesse devait être visible sur son visage car Alan gardait un air compatissant. Je me relevai précipitamment.

- Ce n’est rien Alan… Lawford. Juste un peu de fatigue, vous pouvez vous installer.

Je me tins bien droite jusqu’à l’arrivée des autres élèves. Zoey, Ollie et Alyson s’installèrent sans un mot. Je débutai alors mon cours d’une voix légèrement cassée. J’espérais que les élèves n’y feraient pas trop attention. Ma bataille contre se maudit épouvantard avait été bien plus longue que la fois où Isobel était avec moi. Je comptais aujourd’hui sur mes élèves pour n’en faire qu’une bouchée.

- Le cours d’aujourd’hui aura pour sujet les épouvantards. Quelqu’un peut m’en dire plus à leur sujet ?

J’haussai un sourcil en les observant. Avant que l’un d’entre eux n’ait le temps de répondre, Johan Penney entra en trombe dans la salle de classe. Je lui lançai un regard noir. Sans même prendre le temps de me saluer, elle se mit à débiter son explication avec un sourire rayonnant. Mon mal de tête empira. Je tentai de l’arrêter d’un geste doux.

- Vous avez pas l'air en forme... Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui?

Je me débattis avec une furieuse envie de lui coller une retenue et de retirer des points à Gryffondor. Mais ce n’était vraiment pas sa faute si j’étais si mal ce matin. Et il fallait reconnaître qu’elle était moins en retard que d’autres fois.

- Bien Mlle Penney, asseyez-vous. Mais puisque vous êtes arrivée en retard, c’est vous qui allez avoir l’honneur de nous introduire le sujet de ce cours.

Je pointai la boîte à musique d’un geste aussi sec que le ton de ma voix.

- Dedans, il y a un épouvantard. Vous allez devoir le combattre. Et vous aurez l’honneur de commencer, Mlle Penney. Maintenant, je vous écoute : qu’est-ce qu’un épouvantard et que faut-il faire pour s’en débarrasser ? Les autres, vous pouvez l’aider si elle n’arrive pas à répondre.

Je me forçai à faire un sourire plus encourageant.

- Je vous prierai également tous de me rendre vos travaux concernant le sortilège de Bouclier et son utilisation contre les sorts mineurs. J’espère que vous n’avez pas oublié.

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❝ Such a deliciously creepy song it was, in which they pretended to be frightened at their own shadows❞

“little witting that so soon shadows would close in upon them,
from whom they would shrink in real fear”

Elle avait beau jouer les inébranlables, Johan n'en fut pas moins soulagée d'être renvoyée à sa place sans points en moins ni retenue. Elle se glissait entre les tables jusqu'à la chaise vide à côté d'Alyson lorsque la menace de Mlle Black lui fit serrer les dents. Introduire le sujet du cours. Par la sacro-sainte culotte de Merlin il ne manquait plus que ça! Si Mlle Black remettait cette histoire de sortilège du Bouclier sur la table, Johan allait probablement avoir une crise de nerf: elle avait passé une bonne partie de la nuit sur ses soixante centimètres de parchemin traitant de l'utilisation du sortilège du Bouclier contre les sorts mineurs... La coupe était pleine, et bien pleine!
Mais au lieu de la lancer sur le sujet honni, Mlle Black présenta à la classe une boite à musique qui éveilla un frisson d'angoisse sur la nuque de Johan: une boite à musique? Quel genre de Mage Noir avait bien pu se montrer assez stupide pour ensorceler une boite à musique? Si Johan avait été un Mage Noir, elle aurait ensorcelé une paire de chaussures pour qu'elles dévorent les pieds de leurs propriétaires mais certainement pas une boite à musique. Si la sale bête se mettait à grincer au lieu de chanter, elle lui lancerait un bombarda maxima, c'était dit!
A ce point là, Johan regardait la boite à musique d'un œil noir comme si cette dernière l'avait personnellement insultée.
- Dedans, il y a un épouvantard. Vous allez devoir le combattre.
- Aah!
Le visage de Johan s'éclaira et elle se laissa finalement tomber sur sa chaise. Les épouvantards, ça, elle connaissait! Pour la simple et bonne raison qu'il s'agissait non pas de maléfices mais de créatures magiques. Les créatures magiques, c'était son domaine; Johan s'éclaircit la gorge avant de parler.
- Un épouvantard, c'est une créature magique; personne ne sait à quoi ils ressemble parce qu'ils prennent une forme effrayante pour celui qui les croise. Il était sans doute temps d'embrayer sur le moyen de les combattre, mais c'était mal connaître Johan Penney, illustre moulin à paroles. Il y en a un, le Croque-mitaine Hurlant de Strathtully, commença-t-elle avec un éclair dans les yeux; qui s'attaque aux moldus de, et bah, Strathtully; et pas moyen pour le Département de contrôle et de régulation des créatures magiques de mettre la main dessus! Il parrait qu'il est devenu gigantesque! Ils en parlent régulièrement dans la Gazette... Et puis L'Estourbisseur du Vieux Londres aussi, quelqu'un l'a tansformé en Hamster!
Aux gros yeux que lui faisait Alyson, Johan compris qu'elle s'était emballée. Elle pinça les lèvres pour s'empêcher de déballer ses plus belles anecdotes concernant " le Vieux Groggy", inspira un grand coup et reprit à un rythme moins soutenu.
- Et pour s'en débarrasser, euh, il faut être nombreux, comme ça il ne peut pas faire peur à tout le monde?
Elle grimaça, certaine d'avoir lu quelque chose de plus pertinent sur le sujet mais les diverses catastrophes provoquées par "Le Croque-Mitaine Hurlant" avaient mieux retenu son attention que les "conseils pratiques" en bas de page...

Date d'inscription : 16/02/2014 Messages : 284

Terreurs et Compagnie

Je crois qu'elle ne s'étais pas attendu à ce que je la surprenne de la sorte. Elle posa les yeux sur moi quelques instants avant l'air complètement perdu mais repris vite de l'assurance en me rassurant de quelques mots. J'avais vus la tristesse sur son visage, et peut être ce doutait déjà t-elle que j'allais m'empresser de raconter ça à mon oncle... L'arrivé des autres m’empêcha de me montrer plus curieux malheureusement. Je m'étais contenté d'un autre sourire avant de rejoindre ma table. J'avais croisé les yeux de Zoey au passage, lui adressant l'habituel bonjour d'un regard froid. Les autres avaient simplement le droit à une ignorance pure et dure de ma part. Comme toujours nous attendions les dernier qui étaient bien souvent des Gryffondor. Une fois Reily entré, Miss Black allait commencer son cours quand une furie rouge et or s'empressa d'entrer sans la moindre gêne, plaisantant même sur le retard qu'elle avait comme si elle adressai vulgairement à ses camarades de chambrée. Penney était très certainement la pire des insolente de l'histoire de cette école. En plus d'un retard non négligeable et de l’irrévérence faite à Miss Black en plaisantant sur ce sujet, elle ce permis également de converser comme au salon de thé, remarquant que son aîné n'avait pas bonne mine aujourd'hui, attendant peut être qu'elle réponde en plus. L'exaspération que m'inspirait cette fille n'avait pas de limite.

Après le brève échange entre notre professeur dévoila enfin le sujet de notre cour. Les épouventards. Au moins ça eu le mérite d'attirer mon attention. Je crois que c'étai un cours à la fois attendu et redouté. Personne n'aime dévoiler ses peurs aux autres, c'est comme exposer ouvertement ses faiblesses.. Je n'avais aucune idée de ce qui pouvait bien m'effrayer le plus... Sur le moment rien ne me venait en tête et c'est ce qui était surement le plus agaçant... je ne voulais pas être pris au dépourvus.. mais heureusement.. c'était Penney qui devait passé en premier.. le spectacle allait être intéressant.. Plus intéressant que le flots d'âneries qu'elle débitait à propos de ragots de village ou de légendes moldu. Une fois de plus j'avais légèrement soupiré, attendant avec une pointe d'agacement qu'elle veuille bien cesser son étalage de fantaisie. Avec tout ça, au finale elle n'avait même pas évoquer le plus important pour combattre ces créatures..

- Le rire. C'est le rire qui est le plus efficace contre ces choses.

C'était pas compliqué.. au lieux de s’intéresser au racontars de bonnes femmes elle ferait mieux d'étudier sérieusement les cours et de s’intéresse aux choses utiles... Mais c'était surement trop demander à quelqu'un de son genre.

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Assise au fond de la classe, le front posé sur ses avants bras, Zoey attendait le début du cours. Elle tentait de cacher l’énervement qu’il l’avait envahit lorsque Alan l’avait regardée aussi froidement qu’un bloque de glace. Comme elle le détestait. Pourquoi s’acharnait-il à garder ce lien qui existait entre eux alors qu’il n’osait même pas venir s’expliquer. Elle releva la tête lorsque Mlle Black prit la parole. Un spasme de frayeur l’envahit. La jeune fille avait horreur des épouvantards. Elle n’en avait confronté aucun dans sa vie, mais seulement l’idée de devoir confronter une de ses peurs ne l’inspirait aucunement.

Soudain, une tornade rouge et or envahit la classe. Penney… Cette peste de Gryffondor devait toujours attirer l’attention d’une façon ou d’une autre. Si ce n’était pas par des blagues stupides, c’était par ses retards ou ses âneries dites en cours. Et ce jour là, elle jumelait les deux. Comme si savoir toutes ses histoires débiles les aiderait à combattre la créature magique qui se trouvait dans la boîte à musique. Elle se retint de s’esclaffer lorsqu’Alan proposa la solution. Le rire. Que ce soit lui qui le dise avait quelque chose de comique. Il n’était capable que de dénigrer les autres pour en rire. Enfant c’était autre chose, mais là… il ne lui avait pas encore prouvé le contraire.

Zoey sortit son devoir sur le sortilège du bouclier et alla le porter sur le bureau de Mlle Black. En se retourna, elle tomba face à face avec Alan. Elle baissa les yeux et le contourna.

-Pardonne moi.

C’était un automatisme que se mère lui avait inculqué. La politesse coulait dans ses veines et même avec le garçon elle continuait à appliquer son éducation de demoiselle bien élevée.

Les élèves ne retournèrent pas à leur place. Quitte à être debout, l’exercice allait commencer pour de bon. Elle répéta avec tout le monde la formule. C’était tout ceci qui était ridicule. Zoey ne voulait pas confronter sa peur. Elle en avait tellement qu’elle ne s’aurait laquelle choisir. D’instinct, elle se plaça dans la file en espérant qu’il y ait un incident avant son tour.

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Ollie avait attendu le début du cours en griffonnant, seul dans un coin de la classe. Il avait non seulement hâtes de commencer, mais surtout de finir le cours. Il fut amusé par l'arrivée de Johan, cela le détendait un peu de voir tant d'insouciance chez quelqu'un. Cela lui faisait oublier ce qui l'attendait.

Les épouvantards, il n'avait vraiment pas envie de s'y frotter. Il n'était pas d'humeur à rire aujourd'hui. Alors devoir en affronter un... Il suppliait presque madame Black du regard pour pouvoir échapper à ça. Taper des lutins oui, ça lui donnerait une bonne occasion de se défouler. Mais un épouvantard... Manquerait plus qu'un détraqueur et ça serait le jackpot !

Ollie laissa les autres répondre, espérant ainsi passer inaperçu au fond de la salle. Il fut déçu que ça soit Alan qui donne la bonne réponse en premier, mais bon, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même, il lui aurait suffit de lever la main. Il regardait plutôt, méfiant, la boite à musique. Lui qui aimait tant la musique, il s'en méfierait un peu plus dorénavant. Machinalement, il sortit le parchemin que la professeur avait demandé, fait depuis quelques jours déjà. Légèrement à la va vite, certes, mais il était fait, et correct, du moins c'était ce qu'espérait le serdaigle. Lentement, il apporta son parchemin, faisant suite aux autres élèves, puis fit bien attention à se planquer derrière le groupe. Il ne voulait ni passer deuxième, ni dernier, ni jamais en fait. Il était même tenté de simuler une nausée pour fuir à l'infirmerie.

Invité

Alyson fut la dernière assise et n'eu pas le temps d'attendre avant que le cours ne commence. Lorsque Miss Black annonça le sujet du cours, la jeune gryffondor senti son cœur accélérer, l'impatience mêlée à l'angoisse du moment fatidique, sur lequel elle projetais déjà des hypothèses, la faisant trépigner sur sa chaise... Tout ceci fut merveilleusement accompagné par les bruits de pas précipités qui filtraient de derrière la porte, faisant tourner la tête d'Alyson vers celle-ci, une demi seconde avant l'entrée fracassante de Johan.
Elle soupira pour elle même et affichait un air contrit, tout en se faisant la réflexion que Johan, en faisant toujours trop avec les professeurs, et c'était jamais bon pour les points de la maison. Mais l'indulgence sans bornes de Miss Black leur évitât la tant redoutée, "perte de points matinale due au retard de Penney". Ceci n’empêcha pas Alyson de faire les gros yeux à sa jeune camarade lorsque celle-ci se mit à se disperser en anecdotes et digressions, au lieu de répondre à la question qui lui avait été posée.
Le neveu Lawford se chargea de rectifier la réponse sur le champ, ce qui ne manqua pas de faire accentuer le froncement de sourcil d'Alyson.

Mais c'est en sortant son devoir, qu'elle avait bien préparé à l'avance de son sac, qu'elle fut de nouveau égaillée. Déjà, elle était fière de ce qu'elle rendait à sa professeure et ne manqua pas de lui faire un grand sourire en posant de bout de parchemin sur son bureau, et deuxièmement elle avait hâte de faire face à l'épouvantard tant bien même que cette envie se disputait à l’appréhension.

Comme à l’accoutumée dès qu'elle vient se placer à coté de Johan pour l'exercice, toute la sévérité sur le retard du matin avait disparue et Alyson lui fit un sourire complice.

Invité

Au départ, je fus assez satisfaite de la réponse de Johan et de son entrain. Mais cette satisfaction ne dura qu’une petite poignée de secondes. Bon sang, aujourd’hui je n’avais aucun envie de l’entendre déblatérer sur le Croque-mitaine Hurlant de Strathtully ! C’était assez intéressant, on voyait qu’elle avait une certaine culture générale… Mais non, juste non. Pas aujourd’hui. Je pris ma tête entre mes doigts fins et gelés. Cette douleur lancinante était insupportable.

- Et pour s'en débarrasser, euh, il faut être nombreux, comme ça il ne peut pas faire peur à tout le monde?

Je relevai la tête et fixai Johan. Je devais avoir un regard blasé digne d’une vélane qui contemple un énième mâle trollesque tentant de l’impressionner. Quoi que non, souvent elles étaient plutôt heureuses de ces attentions. De vraies nymphomanes ces créatures. Je secouai la tête, aujourd’hui j’étais vraiment perturbée.

- Oui, Johan, c’est un bon début, dis-je d’un ton plus doux.

Je m’étais empressée de répondre de peur qu’elle n’interprète mal mon mouvement de tête, sa réponse étant tout à fait correcte, bien qu’incomplète. Alan compléta la réponse avec justesse. Le rire. Comme cela allait être dur. Je ne serais d’aucun secours à mes élèves à ce sujet.

- Très bien tous les deux. Je vous accorde 5 points chacun.

Je pris ma baguette en chuchotant : « Minui Doloris ». Mais je ne ressentis aucune amélioration. Sans doute avais-je quelques problèmes à manipuler la magie dans cet état de fatigue, mais au moins je n’avais pas empiré mon mal. Je décidai de ne pas retenter ce sort de peur de n’avoir que les effets indésirables et de me retrouver incapable d’assurer mon cours.

- Bon. Nous allons commencer par la formule, celle qui vous permettra de combattre l’épouvantard en l’amenant à prendre une forme désopilante. Votre rire le vaincra ensuite. Répétez après moi : Riddikulus.

Je leur fis prononcer la formule quelques fois pour qu’ils l’articulent correctement. C’est bête, mais un manque de préparation peut vous faire bredouiller et vous emmêler les pinceaux devant la créature, et dans ce cas, avec la peur, les chances de vaincre un épouvantard chutent drastiquement. Ensuite je leur demandai de se mettre en ligne devant la boîte à musique.

- Pour le moment, j'attends de vous que vous pensiez à ce qui vous fait le plus peur. Ce sera plus simple si vous êtes préparé, mais vous pourrez toujours improviser si la forme de l’épouvantard n’est pas celle que vous attendiez. Tout le monde n’a pas le courage d’être sincère avec lui-même… Découvrir ses peurs, c’est quelque chose d’important, d’intime. Mais vous en ressortirez plus forts.

Ou pas, pensai-je. Personnellement j’en ressortais toujours un peu plus détruite. Mais je n’allais pas leur dire ça. Certains d’entre eux avaient l’air inquiet maintenant, non, décidemment je ne pouvais pas les effrayer plus encore. Je les vis se concentrer.

- Bien, une fois que vous aurez une idée assez précise de votre peur, il faut que vous imaginiez une forme qui la rendra drôle. Quand vous êtes prêts, avancez-vous près de la boîte. Johan commencera, puis vous l’affronterez à tour de rôle.

Je me mis sur le côté du bureau, légèrement à l’écart et je pointais ma baguette sur la boîte à musique prête à l’ouvrir dès que Johan Penny s’avancerait. J’imaginais déjà le son grinçant qui en sortirait, tout en me demandant quelles étaient les peurs respectives de mes élèves.

Instructions hors-RP:

Date d'inscription : 11/02/2014 Messages : 538

❝ Such a deliciously creepy song it was, in which they pretended to be frightened at their own shadows❞

“little witting that so soon shadows would close in upon them,
from whom they would shrink in real fear”

Johan accorda un regard noir au Serpentard qui avait donné la réponse; bien sûr elle avait l'habitude que les réponses pertinentes soient données par les autres, mais c'était toujours désagréable lorsqu'un Gryffondor était contraint d'écouter un professeur donner cinq points à la maison des Serpents. Elle avait obtenu cinq points également... Égalité. Deuxième round. Johan donna un petit coup de coude à Alyson tout en fouillant dans son sac tâché d'encres multicolores à la recherche de son devoir sur le Charme du Bouclier.
-En quoi il va se transformer à ton avis? Je pense que pour au moins une personne l'épouvantard prendra l'apparence des cheveux sales de Fawkes. Tout le monde à peur d'y toucher, il y a forcément quelqu'un qui a déjà rêvé qu'ils l'étranglaient. Elle chuchotait, un sourire mauvais sur le visage. Ce serait simple! Il suffirait de faire apparaître une bouteille de shampoing... Je plaisante Alyson! Mais moi aussi j'ai le droit de faire de mauvaises blagues sur lui de temps en temps...
Elle finit par mettre la main sur le devoir corné et tâché d'encre sur un angle et s'empressa d'aller le poser tout en haut de la pile des copies tout en répétant soigneusement "Ri-di-cu-lus". Elle plaisantait fourbement sur le dos de son non-moins-fourbe ami mais Johan était bien loin de se sentir aussi sereine qu'elle en donnait l'air. Quelle forme prendrait son épouvantard? Elle avait beau y réfléchir, elle n'en avait pas la moindre idée. Elle n'avait pas peur des serpents, des rats, des araignées ou des insectes. Pas peur des chiens errants ni des harpies qui buvaient parfois un verre au Chaudron Baveur; pas peur des Sorciers louches qu'on voyait entrer dans l'Allée des Embrumes... Quelle forme prendrait son épouvantard? C'était d'une facilité déconcertante de ridiculiser un monstre. Tout à fait dans ses cordes. Aucun risque d'échec. Le rire, c'était son domaine. Mais n'ayant pas la moindre idée de ce qui allait apparaître devant elle, Johan était incapable de penser à une blague adaptée... Ça met un peu de challenge! songea-t-elle, se voulant plus optimiste qu'elle ne l'était vraiment.

De toute façon; Mrs Black avait déjà pointé sa baguette sur la boite à musique, et Johan se tenait trois pas devant le reste de la classe. Il était trop tard pour réfléchir.
...
Et puis soyons honnête; ce n'était pas son fort, la réflexion.
Mrs Black libéra l'épouvantard qui jaillit hors de la boite à musique comme un épais nuage de fumée noire (oh Merlin, si son épouvantard était un nuage elle le transformerait en barbe à papa, mais quelle humiliation d'avoir peur de la météo!) la luminosité sembla chuter tout à coup, comme si quelqu'un s'était mis en tête d'éteindre les lampes simultanément et qu'au même moment le soleil avait eu la bonne idée de se planquer timidement derrière les nuages. Bien que la température soit resté inchangée, Johan sentit un frisson lui remonter la nuque tandis que les ténèbres gagnaient en épaisseur devant elle. Ce qu'elle voyait était comme distordu. La brume épaisse qui s'échappait de la boite envahissait la pièce, glissant jusqu'aux pieds de la petite Gryffondor comme un être rampant.
A l'instant même ou elle formulait cette pensé, il lui sembla apercevoir une main noire, osseuse et griffue bouger dans la brume pour s’agripper à ses jambes. Johan fit un pas en arrière, mais il n'y avait que de la brume. Son cœur se serra. Elle n'avait pas peur à proprement parler, mais la boite venait tout juste de s'ouvrir et ce qu'elle avait sous les yeux n'avait sans doute pas fini d'évoluer. Pourtant, cette brume ne lui disait rien. Absolument rien. Elle leva sa baguette un peu plus haut.

Juste devant la boite à musique, la brume s'élevait verticalement et se faisait plus dense; épaisse et étouffante elle devint rapidement d'un noir mat impénétrable. Johan n'entendait plus rien d'autre que le souffle roque qui s'élevait dans le noir. Trainant, rocailleux, il semblait appartenir à une créature à l'agonie... non... on aurait dit un rire... Son cœur se serra un peu plus. Un nouveau frisson lui hérissa les cheveux sur la nuque. Le souffle. Le froid. Le noir. Elle avait les yeux exorbités dans l'attente d'une apparition plus consistante, et les nerfs à vif.

C'était pourtant d'une bêtise abyssale! Les enfants ont des peurs d'enfants. Le monstre sous le lit, le croquemitaine dans le placard. Le noir. Sous la couverture, la nuit, on peut entendre les monstres rôder... Il suffit d'un peu d'imagination pour transformer un grincement en bruit de pas. Ou pour qu'un courant d'air se transforme en souffle étranger sur votre gorge. Johan -pour son plus grand malheur- disposait d'une imagination débordante.

Il ne s'était passé qu'un instant depuis l'ouverture de la boite à musique mais pour Johan, c'était comme si le temps s'était étiré, déformé, emmêlé. Elle respirait à peine; sur ses gardes comme un chat sauvage. Elle s'abima tant les yeux dans la contemplation de la forme noire et indéfinie devant elle qu'elle parvint à distinguer du mouvement dans la brume. Un bras. La lueur pâle d'un œil voilé, comme celui d'un poisson mort; une main, une série de dents tordues...
Si elle en avait déjà vu un, sans doute son épouventard aurait-il eut l'apparence d'un Détraqueur; mais c'était un autre genre de monstre qui lui faisait face... Un Détraqueur-à-enfants; il n'aspirait pas le bonheur, il décuplait exponentiellement les inventions effrayées d'une imagination fertile. Il y avait bien une forme dans cette brume. Lorsqu'il fut incontestable que ce qu'elle distinguait était un visage, que cela tendait ses mains noires, maigres et tordues vers elle et que cela avançait, glissait sur le sol... Johan eut un haut-le-cœur.

Elle réalisa qu'elle retenait sa respiration -depuis combien de temps?- et dans un second temps, elle comprit qu'elle avait peur. Puis elle aperçu du coin de l’œil le rouge et or de son uniforme, elle se souvint qu'elle n'était pas seule -Alyson était juste derrière!- et qu'elle était une Gryffondor.
-Ridiculus!
Elle avait accompagné sa formule magique d'un petit pas provocateur, presque un pas de danse, une esbroufe destinée à se persuader elle-même qu'elle n'avait peur de rien. La fumée s'évapora à toute vitesse; comme aspirée par un siphon elle s'engouffra dans les oreilles de l'odieuse créature aux bras tendus qui, à mesure qu'elle se remplissait de brume, gonflait, gonflait, gonflait comme un ballon de baudruche jusqu'à n'être plus qu'une énorme boule d'un violet vif aux yeux exorbités (un genre de poussin mauve obèse, comme le raconterait plus tard Johan à ses amis Gryffondor) qui laissa échapper un petit couinement de détresse avant d'éclater, en même temps que les éclats de rire de la jeune fille et -pour son plus grand soulagement- d'une partie de la classe.

Se retournant vivement, le sourire aux lèvres; Johan exécuta un salut à la classe avant de reculer d'un pas léger pour laisser place à l'élève suivant.

petit cadeau débile: comment j'imagine l'explosion de l'épouvantard de Joh:

Invité

Alyson se pris un petit coup de coude de la part de sa camarde

" Moui quoi? "

" En quoi il va se transformer à ton avis? Je pense que pour au moins une personne l'épouvantard prendra l'apparence des cheveux sales de Fawkes. Tout le monde à peur d'y toucher, il y a forcément quelqu'un qui a déjà rêvé qu'ils l'étranglaient. Ce serait simple! Il suffirait de faire apparaître une bouteille de shampoing... "

Alyson pouffa en secouant la tête.

" tss... t'es bête, pauvre Fawkes. "

" Je plaisante Alyson! Mais moi aussi j'ai le droit de faire de mauvaises blagues sur lui de temps en temps..."
Johan finit par mettre la main sur son devoir et alla le poser sur la pile de copies. Alyson en profita pour réfléchir un peu à se qu'il pouvait lui faire peur, elle eu un peut de mal avant de se demander si se n'était pas les insectes. Mais vous savez quand ils y en à partout et que que vous ne pouvez pas tous les surveiller alors qu'il rentre sous vos vêtements pour vous mordre, vous piquer... vous pondre dessus... Elle eu un frisson de dégoûts, une sensation de démangeaison la parcouru comme à chaque fois qu'on parle d'insectes...

Mais déjà c'était le tour de Johan, Mrs Black avait pointé sa baguette sur la boite à musique et libéra l'épouvantard. Il jaillit de la boite à musique comme un épais nuage de fumée noire, la luminosité de la pièce diminua d'un coup, d'un seul. Alyson fut étonnée, Johan n'avait pourtant pas particulièrement peur du noir à sa connaissance. Puis elle distingua un mouvement dans la purée de poix, la silhouette d'un membre squelettique.
Johan fit un pas en arrière puis leva sa baguette un peu plus haut sans pour autant lancer son sort. Elle ne savait pas en quoi transformer son épouventard? Peut être que c'était ça, c'était l'inconnu ? Le danger qu'elle ne pouvait pas voir, c'était ça l'épouventard de sa jeune camarade ? Alyson hocha la tête pour elle même, ça se tenait.

La brume s'élevait et s’épaississait, elle devint rapidement beaucoup plus opaque. Un son montait de l'épouventard, comme un rire déformé... Une seconde passa puis deux, puis trois et Alyson s'inquiétait du manque de rapidité de son amie si vive d'habitude.

" Tiens bon Johan ! "
Lui chuchota-t-elle, comme si elle pouvait lui transférer du courage ainsi.

" Ridiculus! "

La fumée s'évapora à toute vitesse, s'engouffrant dans les oreilles d'une créature qui ne ressembla rapidement plus qu'a une énorme boulette violette avec des yeux exorbités. Le sourire monta aux lèvres d'Alyson, mais où elle avait eu cette idée? Puis dans un petit couinement de détresse la créature éclata, arrachant à la jeune rouquine un éclat de rire comme à la majorité de la classe.

Johan exécuta un salut à la classe, le sourire au lèvres, avant de reculer d'un pas pour lui laisser la place.

Alyson s'avança de trois pas et son sourire diminua au fur et à mesure, elle ne savait pas encore en quoi transformer l’apparition qui se formait devant elle. Un seul gros insecte ça allait, on peut le combattre, on le vois, on peut le cibler, on lui donne une apparence de saucisse avec des patte et des yeux voir avec des ailes... mais plein de petits qui grouillent et qui rampent et qui vole de façon anarchiques... Et puis, leur yeux luisants, vide d'expression et les bruits de leur pattes rigides sur le carlage ou encore celui de leur ailes quand ils se coincent dans vos cheveux... L'épouventard avait parfaitement compris cela et il se mis à cracher une marée d'insectes, tous plus répugnant les uns que les autres. Un frisson parcouru Alyson qui tressaillit sur place alors qu'une exclamation de dégoût s’échappa de sa bouche. Les yeux écarquillés avec une expression horrifié elle regarda les insectes former une vague qui semblait vouloir s'étirer jusqu'au plafond. Le bruit répugnants qui provenait de l'immonde tas grouillant lui serra la gorge et elle eu comme une légère envie de vomir. Il allant lui déferler dessus, elle allait se noyer dans des insectes... un violent frissons la parcouru et elle pris une inspiration par réflexe comme si elle s’apprêtait à plonger dans l'eau gelée du lac.

Du coin de l’œil elle vit sa professeur s’approcher, visiblement inquiète par l'état de tétanie d'Alyson. Lui avait-t-elle posé une question ? La jeune gryffondor leva sa baguette en affichant un regard résolu. Non, elle n'aurait pas besoin d'aide, elle devait affronter ses peurs quel qu’elle soit ! Tout comme sa camarade juste avant elle et qui la regardait à présent. Elle avait été surprise et dégoutté par l’apparition mais elle savait qu'elle ne risquait rien, après tout elle était en classe.

Il lui fallait un truc ridicule, coloré... oui coloré c'était bien, quelque chose d'inoffensif, plein de petites choses coloré inoffensives... Une seconde passa et Alyson senti son cœur raté un battement en voyant la masse commencer à basculer, puis il sembla repartir violemment avec une bouffer de soulagement, elle savait! Des confettis, des confettis qui dansent et font la fête entre eux même, puis une image vient à elle alors que la vague atteignait son paroxysme et qu'elle semblait vouloir s'écrouer sur elle. Avec une expression farouche le sourire au lèvres elle projeta cette image sur l'épouventard.

" Ridiculus ! "

Les insectes se figèrent puis tombèrent uns à uns en s’arrêtant avant de toucher le sol, il se mirent à se coloriser avec des couleurs vives et chatoyantes, en s'élevant lentement. Puis des couples de danse semblèrent se former. Alyson papillonna des yeux incrédule devant son propre ouvrage. Les insectes s'était tous transformés, non en confettis, mais en sous-vêtement miniatures; de la taille de ceux qu'on pourrais mettre à un rat, ils dansaient ensemble joyeusement formant un petit nuage coloré. Il lui sembla même qu'ils fredonnaient une petite mélodie, elle rappelait celle de la valse durant laquelle elle avait vu ce spectacle pour la première fois.

Elle pouffa et se mordit les lèvres pour éviter d'éclater de rire, la main plaquer sur la bouche, elle n'en revenait pas. Elle avait visualisé la farce faite lors du bal pour les 950 ans de Poudlard. Qu'est-ce-que les autres élèves aller penser?

L’expression du visage de sa professeur de l'autre coté du nuage de culottes dansantes ne fit que rajouté au comique de la situation et Alyson s'en mordit encore plus fort les lèvres. Elle alla se positionner à coté de Johan, dont la réaction ne l'aidait en rien à réprimer le fou rire qui était en train de la prendre.

" Chut! arrête ... c'est même pas je que je voulais faire à la base... Mais je doit avouer que c'est bien mieux "

Elle continua de rigoler quelques instants puis essuya les quelques larmes de rire qui perlaient au bort de ses yeux.

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