[19 mai 1943] Affaire à suivre avec Anastasie Zolnerowicha

Je marchais d'un pas vif dans le hall de la banque. Je salut au passage les gobelins, ne voulant pas me les mettre à dos. L'un d'eux m'arrêta ce qui me permit de lui exposer la raison de ma visite. Trouver Anastasie Zolnerowicha, la trentième cliente d'Alambitia que je visitais aujourd'hui. La fatigue et l'agacement commençait à gronder en moi.

J'avais rêvé pouvoir déléguer ce boulot ingrat à un subalterne mais personne hormis moi ne prenait cette affaire de vandalisme au sérieux. Le patron avait vaguement comprit et appuyé mon enquête, mais le vandalisme n'était qu'un délit et personne ne prenait au sérieux cette histoire.

Lamby s'était mise dans la merde en soignant mage noirs et mages blancs.

Personne n'arrivait de ce fait à l'imaginer se faire attaquer,car c'était bien connue seul le mauvais sorciers pouvaient s'attaquer à de gentils sorciers. Hélas, cette sorcière n'avait rien d'une mignonne et adorable sorcière.

Elle ressemblait plus à une déesse vengeresse ce matin quand il l'avait revu.

Retrouvailles qui avaient failli se finir au cimetière pour lui vu les réflexes inattendus de la demoiselle qui avait tenté de l'égorger avec un couteau. Il devait son salut, à la froideur et à la retenue de l'intéressée.

Suivant le gobelin, il pénétra dans l'antre du dragon qui d'ailleurs été tourné vers lui et semblait hésiter à le faire griller. Un peu de courage, je suis un ancien Griffondor...mais je déteste ses bestioles.

Tout le contraire de Lamby et la personne que je m’apprête à rencontrer. Pitié, faites qu'elle ne ressemble pas à un clone de la furie rousse, je n'y survivrais pas.



-Tout doux la bêbête. Elle est où ta gardienne?

Cette femme en face de moi dégageait une répulsion peu commune à mon encore, je ne me souvenais pas lui avoir quelque chose. Ce corps mince et pâle, ce visage dure aux allures slaves encadré de cheveux blond platine ne lui disaient rien. Ce n'était donc pas une ancienne conquête rancunière, mais une frappée du bulbe amoureuse de son horrible dragon. C'est bien ma veine, pensa-t-il. Il sentait un début de colère poindre chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour lâcher une remarque agressive et pas du tout polie. Il ne frappait pas les femmes, la seule fois qu'il l'avait fait été un accident et lui avait couté très cher. Il ne referait pas deux fois la même bourde mais il sentait qu'elle allait le pousser à bout.
Il était Auror et en fonction. Il allait de suite mettre les points sur les "i" avec elle. Sinon, il l'arrêtait pour entrave à la justice et manque de respect à un agent dans l'exercice de ses fonctions.

- Auror Azur Swordfish! Je suis ici pour enquêter sur une affaire  d'actes de vandalisme à répétition. Que faisiez vous hier entre 18h45 et 19h20?

Le ton était froid et condescendant, mais il n'aurait pas de pitié pour les beaux yeux de cette demoiselle renfrognée. Elle était jolie et tout à fait son type: belle, forte, sûre d'elle, passionnée et une vraie emmerdeuse.

L'image d'une autre femme qui avait aimé lui apparu: rousse et lumineuse, le mettant encore plus en colère. La fin de  journée annoncée longue et pas gratifiante du tout. Il aurait voulu que cette entrevue se passe bien, mais elle avait choisi pour lui en se montrant exagérément agressive. En plus il détestait les dragons...vie de merde.

HRPG:

"Excusez moi Monsieur Swordfish. Mais en même temps, vous vous êtes fait passer pour un client. "

Azur la regard perplexe, fronçant les soucis sous une concentration extrême en entendant le début de cette réponse. Il ne savait vraiment pas où elle avait pu trouvé une telle affirmation, la rencontre s'annoncait banquale et la jeune russe était complètement à côté de ses pompes. Il se demanda un instant quel était le but de sa répnse. Etait-elle stupide ou cherchait-elle à le pousser à bout?
"Vous vous seriez présenter en tant qu'Auror, j'aurais pas réagis ainsi."
Alors ça c'était la meilleur, il n'avait pas eu le temps d'en placer une, pas même de la voir avant de se faire agresser par cette folle.

La prochaine fois, penser à se présenter au dragon dans le cas où sa gardienne soit cachée derrière, songea-t-il caustique.

"Mais il est vrai que les Aurors n'aiment pas vraiment les dragons."

Quelle connerie! Il releva un sourcil consterné en imaginant que dans le questionnaire d'entré chez les Auror, on trouverait la question: AIMEZ-VOUS LES DRAGONS ? Avec une embauche pour ceux ayant répondu par la négative.

"Sinon ils n'auraient pas fais du cafouillage lors de l'attaque de Gringotts. Mais passons."

Elle commençait vraiment à lui courir sur le haricot avec ses affirmations à la con. D'où tenait-elle ses infos? D'où se permettait-elle de juger le travail des autres? Est-ce qu'il lui disait comment faire son stupide travail?

Il devait se calmer où il allait l'emplafonner sous le poids de ses 85 kg de muscles. Préférant se concentrer sur ses actions de la veille. Il nota tout sur un calepin, y ajoutant ses incertitudes.

- Je veux un nom complet pour vos alibis, une adresse et un moyen de les joindre pour vérification. Je ne suis pas sur que ça vous regarde vraiment, mais Alambitia Artefact. Ça vous dit quelque chose? Sa boutique a été mise à sac hier et sa devanture détruite et taguée magiquement.

Il se mit à prier pour qu'elle se dépêche et qu'elle soit satisfaite de ses renseignements. Qu'il puisse enfin vider les lieux.

Je poussais un énième soupir exaspéré et franchement mécontent. Je me retenais vaillamment de lui balancer une réponse mordante à la figure ou de lui arracher sa jolie tête. Elle était horripilante et malgré le fait qu'elle soit un joli petit lot. Il avait du mal. Je préférais la fermer ou l'on n'en finirait jamais à ce rythme.


- Les noms des gobelins de fermeture ce soir là devrait être suffisant miss Zolnerowicha. Je ne demande que ça.

Je fis claquer la langue, me disant de rester calme malgré l'épreuve que c'était. Mais je ne pus retenir une grimace en l'entendant hurler contre les vandales et plus encore en l'entendant adresser des paroles rassurantes à la grosse bête à écailles. J'étais tendu face au actions possibles de la créature, je ne voulais pas finir rôti ou écrasé par elle. Partir vite, très vite pour mon salut. Elle tourna vers moi un visage grave qui rencontra le mien toujours tendu,et lui dit:

-Monsieur Swordfish, je ne peut vous fournir d'alibi pour la période de 19H à 19H20, mais je peut vous assurer que je n'ai pas de mobile pour avoir vandalisé la boutique de Mlle Artefact. A l'heure actuelle, j'ai rendez vous avec elle demain soir, et je n'ai pas d'intérêt à saccager son commerce. Nous avons également conclu un marché et si je veut qu'il se fasse, j'ai besoin d'elle et son officine. Pour mon rendez vous de demain, vous pouvez lui demander, elle vous le confirmera.

Je notais les infos sur mon carnet, sachant que je n'irai pas vérifier de suite. Je préférai continuer mes investigations parmi la clientèle de la désempoisonneuse et les commerçants du chemin de Traverse et de l'allée des Embrumes. Je reverrai la rousse suffisamment vite à mon goût pour risquer d'aller la titiller maintenant. Anastasie Zolnerowicha ne me semblait pas coupable, juste affreusement horripilante. Elle devait vraiment bien d'entendre avec Lamby d'ailleurs.

- Je vais prendre congé si vous n'avez rien d'autre à déclarer.

Je priais pour que ce soit le cas voulant mettre une grande distance entre la dragonne et moi.

Je la suivis en silence, pressé de quitter les lieux. Comment elle en arriva à demander une faveur...aucune idée n'étant pas dans son esprit tordu mais elle tenta. L'espoir fait vivre vous diront les simples d'esprit.

-En vérité, je souhaiterai savoir si vous pourriez me communiquer le nom du coupable lorsque vous l'aurez trouver. J'aimerai connaitre son identité pour me rassurer sur le fait qu'il ne récidivera pas. Je sais que cela ne me regarde pas de premier ordre, j'en ai conscience mais je vous en serai reconnaissante.

Elle était anxieuse et attendait ma réponse. Personnellement, j'étais heureux de ce fait et je savourais ce moment. Elle était à peu près polie et cette soudaine fragilité aurait la faire passer pour attendrissante et mignonne. Je patientais dans un élan de sadisme, car la réponse était évidente et sa peur bien normale.

- Non.

Ma voix était posée et je jubilais intérieurement.

- La réponse est non. Je ne risquerai aucun débordement pour de jolis yeux et ça ne vous concerne pas vraiment au final. Vous n'obtiendrez aucune information de moi. Mais vous pouvez en demander à Mademoiselle Artefact. Si elle veut bien vous répondre.

Je grimaçai, tant ce nom sonnait faux à mes oreilles mais je n'ajoutait rien de plus.