Swann Beck

L’histoire de Swann aurait pu être celle d’un enfant comme les autres. La famille Beck a toujours été au service de cette grande famille écossaise, depuis des générations durant et Swann autant qu’ainé aurait récupérer la charge de son père, comme lui et son père et le père de son père avant lui. Elevé dans le même moule, les mêmes préceptes. Mais bon, quelque chose ou quelqu’un en décidé autrement.  Commençons

Felix Beck, a repris la charge de son père à 16 ans, quand celui-ci est mort dans la bataille de la Somme en 1916. Sa vie a toujours été le manoir et n’en changera probablement jamais. En 1923, il se marie avec une fille de cuisine, Catelin, avec la bénédiction des trois familles. Tout se passe bien entre les deux époux et bientôt arrive deux jumeaux. On les appellera Swann pour le petit garçon, parce que Felix a lu ce nom dans les nouveaux livres que  monsieur a acheté. Swann, ça ressemble à Swan, le cygne. La petite fille, elle, héritera du prénom de Joan, comme sa grand-mère.  Swann est un petit garçon calme, peu turbulent, ce qui inquiète sa mère surtout quand il s’avère que Joan, elle, l’est beaucoup plus. Ils sont bientôt rejoints par Arn, un  garçon. Et c’est à ce moment où … comment dire … autour des jumeaux, il y a un aura … étrange. Déjà une naissance gémellaire, ce n’est jamais bon signe et ça fait pas mal jaser, parce que les naissances multiples rappellent la nature animale de l’homme. Et puis, il s’est mis à arriver plein de chose bizarre, comme par exemple où Arn a manqué une marche dans l’escalier de service et où Swann pour le rattraper a tendu la main et a fait apparaitre, dit-on, un coussin pour amortir sa chute. Ou la fois où une des domestiques à gronder Joan  et où elle a glissé dans une flaque d’eau … Alors qu’une sécheresse traversait la région et qu’il n’avait pas plus depuis des semaines.

Et puis un soir, ce fut le pompon. Les maitres étaient absents, la domesticité se relâchait et les enfants courraient dans les couloirs, dans la grande galerie des armures. Certains se mirent à embêter Swann et Joan, les jumeaux sorciers (bien qu’à ce moment-là, c’était plus une moquerie). Sauf que les jumeaux ripostèrent... Sans le vouloir. Brusquement, le tiroir qui contenait l’argenterie  s’ouvrit, laissant échapper les couteaux qui se mirent à voler sous le regard effrayé des enfants. Au moment où les adultes intervinrent, les armures se mirent à bouger, brandissant leur épée. Une nuit d’horreur. Au petit matin, la galerie aux armures était dévastée et la population du manoir avait vécu une nuit d’horreur. Peut-être est-ce pour cela que le ministère de la magie jugea opportun d’intervenir, d’abord pour expliquer aux Beck ce qui se passait, ensuite pour faire oublier aux autres ce qu’ils avaient vu. L’explication fut laborieuse, très laborieuse, pas que les parents ait mis de la mauvaise grâce, bien au contraire mais plus parce qu’il ne comprenait pas le pourquoi du comment, plus que croire n’était plus trop à l’ordre du jour.  Cela se fit par petit morceau. La magie. Poudlard. Le monde des sorciers. Catelin montra une inquiétude sur l’éducation de ses enfants, comment leur faire comprendre les tenants et les aboutissants. Ce fut une longue journée. On leur laissant un moyen de contacter quelqu’un en cas de soucis puis on se retira, les laissant désemparé avec deux jumeaux terrorisés parce qu’ils avaient fait. Ce n’est pas pour rien que même aujourd’hui, l’épouvantard de Swann est une armure vivante.  

Les années passent, les parents attendent un peu avant d’élargir la fratrie, histoire de ne pas tenter le diable qui leur donnerait, deux autres petits sorciers.  Ils font très attention aussi de ne pas se montrer … différent envers leur deux enfants, leur donnant de l’amour comme ils le peuvent, rassurant leur inquiétude. Bientôt Swann s’occupe de sa fratrie quand ses parents travaillent, on juge quand même judicieux de les envoyer à l’école du village pour au moins apprendre à lire, à écrire et à compter avant de rejoindre l’école de magie. Mais ce qui est sûr c’est que rien ne sera plus comme avant pour la famille Beck.