[1937 ; Poudlard express] Poudlard, nous voilà ! - Aeris Lavender

Invité

Un quai bondé, tout le monde se précipite.
Embrassades, pleurs et rires, la pauvre petite rouquine se trouve trimballée, tirée par la main forte de son père au milieu d'une foule qui n'a même pas conscience de sa présente. Dans son bras, recroquevillée, une petite boule de poil blanc dont on ne pourrait deviner la provenance. Ses tresses rousses lui fouettait le visage alors que ses parents la presse pour entrer dans le train.
Mais toute cette excitation, elle n'en a cure. La petite lève les yeux, sourit, plus émerveillée qu'effrayé, elle semble le seul petit être à ne pas être assaillie par la fébrilité du moment. Le regard innocent de l'enfance posé sur l'imposant Poudlard express et ses couleurs vives, curieuse de rencontrer les animaux en cage, les autres enfants atterrés par la séparation inévitable avec leurs parents. Curieuse de tout.

Mais ses parents s'arrêtent, la priant de leur donner son attention. Ils l'embrassent, elle croient voir sa mère, d'ordinaire si forte, si fière, essuyer une larme au coin de ses yeux bleus, et la seule fierté qu'elle ait décelée aujourd'hui, c'était envers elle, sa fille. Son sourire s'élargit, c'est à elle d'aller agripper les jambes de sa mère pour lui dire au revoir. C'est l'enfant qui réconforte son parent.
Un dernier mot doux, le père monte avec sa fille pour installer ses affaires dans sa cabine. Il se rappelle non sans un peu d'émotions le jour où lui même est entré dans ce train pour la première fois. Puis cet homme, grand, imposant, aux cheveux aussi flamboyant que ceux de sa fille, au physique de ces hommes qu'on imagine pas tendre, tend à sa fille un sac tissé, le présentant comme un cadeau de bienvenue.
La petite en défaits les nœuds, excitée d'y trouver des bonbons ou des livres. Mais ce qu'elle y trouve est encore mieux. Elle en ressort une écharpe bleu et une verte. Son père assure à sa fille qu'il s'agit de l'écharpe de serdaigle de sa femme et sa propre écharpe de serpentard, mais que l'un comme l'autre seraient tout aussi heureux que leurs fille leurs ramène une troisième écharpe. La petite embrasse son père, celui-ci doit laisser sa fille et c'est certainement l'une des choses les plus difficiles à faire car s'il avait déjà abandonné l'enfant à ses propres moyens par le passé, c'était pour travailler, les protéger, elles, sa famille, mais là, il s'agissait de laisse son enfant de onze ans vivre sa vie presque comme une adulte et dans ce contexte, il n'était pas certain de ce qui était le mieux, la garder à Londres ou l'envoyer à Poudlard. Mais l'enfant avait fait son choix et 'tait encore une fois Sally qui embrassait son père pour lui dire au revoir.

Maintenant seule, la petite voit ses parents à l'extérieur, si fiers, si douloureusement fiers...
Et elle, elle mâchouille des baguettes à la réglisse. Le train va démarrer. La petite boule blanche qu'elle avait déposé sur le banquette près d'elle décide enfin de se réveiller. Le petit furet d'à peine quelques centimètres vient se poser sur les genoux de sa maîtresse, vraisemblablement terrifié, et vient lui grignoter un peu de son bonbon pour se calmer. La petite sort de l'un de ses sac le livre de conte de Beedle le Barde, celui que ses parents lui lisaient et qui la réconfortait quand ils étaient loin d'elle. Mais aujourd'hui, elle savait qu'elle devait faire face comme une adulte, et on aurait soupçonné son enthousiasme quant à sa nouvelle vie.

Invité

[1937 ; Poudlard express] Poudlard, nous voilà ! - Aeris Lavender 783258382279Nardack

Aeris était accrochée fermement au bras de sa mère qui venait de ranger ses bagages dans le Poudlard Express. Sa mère lui avait assuré que tout irait bien et qu’elle serait en sécurité à Poudlard et même si la petite fille était impatiente de commencer l’aventure, d’avoir plus de liberté ainsi que d’utiliser et de découvrir la magie. Pour le moment, elle n’était pas rassurée à l’idée qu’elle serait toute seule, chose qu’elle n’avait jamais été puisque sa mère était toujours là même si elles se disputaient énormément depuis la mort de son père. La petite fille baissa alors la tête inquiète ne voulant même pas regarder le train, mais juste se cacher contre sa mère se sentant pas à l’aise au milieu de cette foule grouillante. Sa mère la rassura alors en lui tapotant gentiment la tête elle s’accroupit pour être à la hauteur de sa fille et lui susurra quelques mots.

« Ne t’en fais pas, mon petit Lotus, tout se passera bien. Tu vas découvrir le lieu où ton père à passé ses plus belles années. Je suis sûre que tu iras dans la même maison que lui. » Sa mère caressa tendrement la joue de sa fille avec un regard bienveillant et continua d’une voix émue. « N’oublie pas qu’il sera toujours là, au fond de ton cœur. »

Aeris fit un oui de la tête tout en se mordant légèrement la lèvre inférieure pour ne pas se mettre à pleurer. Elle devait devenir forte, mais ce n’était pas facile pour une petite fille de onze ans. Sa mère lui tendit alors la cage de Tsuki, sa chouette blanche qui était le familier qu’elle avait choisit. Aeris esquissa un petit sourire et l’agrippa comme s’il s’agissait d’une peluche. Ensuite sa mère lui rangea un petit sac dans la poche avant du pull rose d’Aeris, lui expliquant qu’il s’agissait de plumes en sucre pour le voyage. C’est alors que le train sonna l’alerte. C’était bientôt l’heure de partir. Sa mère fit donc un dernier câlin et un bisou à sa fille unique. Elle la rassura une dernière fois avant de l’aider à monter dans le train.

Aeris fit un geste d’au revoir à sa mère, resta un peu figée sur place ne sachant trop quoi faire avant de suivre d’autres élèves. En tenant fermement Tsuki dans ses bras comme une peluche, elle parcourut timidement les wagons à la recherche d’une place libre. Elle s’arrêta alors devant un compartiment fermé, elle hésita un peu, avant de frapper pour vérifier s’il y avait quelqu’un dedans. N’attendant aucune réponse, elle ouvrit comme elle pu la porte du compartiment, entra et découvrit une jeune fille rousse – sûrement du même âge qu’elle- entrain de manger des baguettes à la réglisse.

« Oh, je suis désolée. Je n’ai entendu aucune réponse, je croyais que c’était vide. »

Aeris s’excusa à nouveau se retourna pour faire demi-tour, mais juste à ce moment le contrôleur du train passa devant elle en lui demandant d’aller bien s’assoir, car le train allait démarrer d’une minute à l’autre et ferma le compartiment. Aeris n’avait plus le choix, elle devait rester ici.

« Oups… Encore une fois désolée, est-ce que je peux… ? »

Aeris attendit une affirmation de la jeune fille avant d’aller s’installer sur le siège en face d’elle. Elle déposa Tsuki à ses côtés en vérifiant qu’elle allait bien et remercia la rouquine. Le train démarra alors, quittant petit à petit la gare…

Invité

Sally vit une fillette qui devait avoir son âge entrer dans son compartiment. Avant qu'elle eut le temps de prononcer le moindre mot, la même petite fille voulut repartir mais fut bloqué par u contrôleur. La rouquine assistait à la scène en grignotant. Quand enfin la brunette était venu s'assoir, Sally sentait bien qu'elle ne se sentait pas forcément à son aise. Il fallait la mettre à l'aise ! Se détendre ! C'est une belle journée !
La rouquine lui souriait alors en lui proposant de partager avec elle ses baguettes à la réglisse.

« Salut ! Moi c'est Sally. Sally Chapman ! C'est ma première fois à Poudlard. Toi aussi tu entres en première année ? »

La petite fille se fiait non seulement au physique de sa vis-à-vis mais également à sa nervosité palpable, inhérente aux jeunes enfants qui partent pour la première fois à Poudlard. C'était décidé, Sally réussirait à détendre la brunette et elles deviendrais même peut-être meilleures amies ! Bon, on va commencer par faire connaissance.
Sally s'empare de son petit furet, et le tend, tendu par les pattes de devant à sa nouvelle-future-meilleure-amie.

« Lui c'est Bluebell ! Il a trois mois. C'est mon papa qui me l'a offert pour aller à poudlard. Avant, je voulais un chat, mais en fait je l'aime bien. C'est un furet . Ta chouette est mignonne ! J’espère qu'elle n'attaque pas les furets... »

Sur ces derniers mots, c'était presque comme une révélation. Elle ramena, méfiante, son précieux Bluebell vers elle, gardant un œil sur la chouette de la brunette.
Reposant la bestiole sur ses genoux, elle rangea son livre de conte qu'elle avait préalablement posé près d'elle, dans sa sacoche de cuir, visiblement bien trop grande pour elle, elle voulait donner toute son attention à la nouvelle arrivante. Sa mère lui disait que c'était important d'avoir des alliés.

Invité

Aeris fut un peu méfiante et hésitante lorsque la jeune fille lui offrit une baguette à la réglisse. On lui avait toujours dit de ne pas accepter de présent de la part d’un inconnu, mais elle venait de se présenter. De plus, elle était entrain d’en manger et on ne pouvait pas dire que cette fille avait l’air méchante ou douteuse. Aeris ne risquait donc pas grand-chose en acceptant. Elle accepta donc en esquissant un petit sourire.

« Merci. Moi c’est Aeris. Aeris Lavender. » Elle goûta le bonbon à la réglisse avant de reprendre la parole. « En effet. On a donc le même âge : 11 ans ? »

Aeris sourit tout en dégustant son bonbon à la réglisse. Peut-être seraient-elles dans la même maison. Elle se rappela alors qu’elle aussi avait un sachet de bonbons sur elle, elle pourrait le partager avec la rouquine. Mais avant qu’elle fasse quoique se soit, elle lui présenta ce qui semblait être son familier pendu par les pattes.

« Oh, un furet ? En… Enchanté. Il ne risque rien si tu le tiens de cette façon ? » Aeris se retourna vers Tsuki et sourit. « Tsuki ? Non, elle est adorable. »

Aeris décida d’ouvrir la cage pour prendre sa chouette et la déposer dans ses bras comme s’il s’agissait d’une peluche. La chouette lâcha un petit cri de joie en agitant un peu ses ailes avant de rester sagement à sa place sans faire de bruit et fixa la fenêtre où le paysage défilait. Aeris esquissa un sourire amusé, lui caressa les plumes et repris la discussion avec Sally.

« Ne t’en fais pas, elle a déjà mangé et elle ne touchera jamais à ton furet à moins que je le lui dise. On se connait à peine, mais elle est très obéissante. »

Aeris grattouilla la tête de sa chouette, qui sembla adorer car elle agita de nouveau ses ailes. La jeune fille regarda sa nouvelle connaissance ranger un livre et son regard s’attrista un peu. Était-ce aussi un cadeau de son père ? Peut-être… Elle n’en avait pas et il est vrai qu’étant encore petite, elle avait un peu de mal à voir la relation des autres enfants avec leur père, alors qu’elle, elle n’avait plus le sien. Cependant, il était hors de question de montrer une telle blessure ici. Elle devait rester prudente à tout prix à ce sujet et rester méfiante. Elle se souvint alors de son petit sachet de bonbon, car Tsuki avait senti l’odeur du sucre et était en train de picorer la poche de son pull.

« Ah non, pas touche Tsuki! Ce n’est pas pour toi.

D’un gentil geste de la main, elle empêcha sa chouette de fouiller dans sa poche et de l’autre elle récupéra le sachet de bonbon qu’elle posa sur la table qu’il y avait entre les deux jeunes filles. Elle ouvrit le paquet et proposa le contenu à Sally.

« Se sont des plumes en sucre, ma maman m’en a donné pour si j’avais un petit creux pendant le trajet. Tu en veux un ? »

Invité

Sally était rassuré que la chouette d'Aeris ne fermait pas de mal à Bluebell Elle le laissa alors gambader à son aise dans la cabine, s'habituer à ce nouvel endroit. D'un pas indécis il monta sur la table et quand Aeris lui proposa des plumes en sucre, le curieux petit furet s'approcha du sac. Sally remercia sa nouvelle amie. Après tout, maintenant qu'elle n'était plus avec ses parents, elle pouvait manger tout le sucre qu'elle voulait !
Elle donna un petit boule à son furet. Si la bête ne se transformait pas en boursoufle blanc en moins d'un mois, c'est qu'il en aurait, de la chance.

« Tes parents sont sorciers aussi ? Moi oui. Tu sais dans quelle maison tu veux aller ? Moi je sais pas, maman et papa disent que toutes les maisons sont bien, mais euh ils avaient... Euh... La verte et la bleu ! Alors je voudrais bien être comme eux. »

Dieu qu'elle parlait beaucoup. Une petite fille toute excitée en overdose de sucre, ce n'était pas l'idéal. Enfin, il faudrait la supporter tout le voyage...
Sally se permit d'avancer la main pour tapoter la tête de a chouette d'Aeris.

« Tsuki ? C'est bizarre comme nom Tsuki. Tu l'as eu au chemin de traverse ? »

Enfin, elle la caressait du bout des doigts, ayant trop peur que la chouette ne décide de lui mordiller les doigts...

Invité

Aeris esquissa un sourire amusé en voyant le petit furet manger un bout de plume en sucre. Après que Sally se soit servit, elle en prit un à son tour –laissant le sac à disposition sur la table- pour grignoter, mais en voyant les yeux suppliant de Tsuki, elle ne pu résister. Elle brisa un petit bout de plume pour le lui en donner, mais c’était tout, pas un gramme de sucre en plus, car ce n’était pas bon pour elle. Elle mangea le reste de la plume tout en écoutant sa possible future amie.

« Oui, ils le sont. La verte et la bleue ? » Aeris réfléchit pour associer la couleur aux noms des maisons dont sa mère lui avait parlé. « Serpentard et Serdaigle c’est ça ? Moi j’aimerais bien Gryffondor, la rouge, mon père y était. »

Aeris laissa Sally toucher Tsuki et lâcha un petit rire amusé lorsque sa chouette ouvrit d’un coup ses ailes pour montrer qu’elle était contente. Cela allait peut-être surprendre la petite rouquine qui semblait craindre que la chouette lui picore les doigts ou lui saute dessus.

« Tu n’es pas la première à me dire ça. C’est un prénom étranger. Tsuki veut dire lune en japonais. »

Aeris remarqua un petit peu l’étonnement de la rouquine, lorsqu’elle lui informa que le prénom de sa chouette venait du japonais. Elle rougit légèrement et reprit la parole.

« Oh désolée, ça doit paraître encore plus étrange dit comme ça. En faite, je suis à moitié japonaise du côté de ma mère. Elle a fait ses études à Mahoutokoro, l’école de magie au Japon. Maman m’a appris la langue étant petite, du coup j’ai un peu baigné dans les deux cultures pendant toute mon enfance. Du coup, ma maman n’a pas eu à choisir entre des maisons comme à Poudlard, mais je me demande… Tu sais comment ils choisissent ? Comment peuvent-ils être sûr que c’est telle ou telle maison qui nous correspondra la mieux ? »

Aeris était curieuse à ce sujet. Elle avait demandé à sa mère, mais cette dernière n’avait pu lui répondre, car elle ignorait la réponse étant donné qu’elle n’avait jamais été à Poudlard. Se serait une totale découverte.

Invité

Japonais...
Sally connait le Japon ! Papa le lui a montré sur la carte !

« Mais c'est trop cool ! Tu viens de loin en fait ! Moi aussi je voudrais aller loin comme toi plus tard ! Mais papa dis que pour l'instant, je dois rester à la maison parce que je suis petite et que ça rendrait maman triste de me voir partir... »

C'était quand même pas très juste, cette fille avait le même âge qu'elle et elle savait plus de choses sur une toute autre culture ! Sally se sentait tellement jalouse. Puis la question des maisons l'interpella.

« Papa m'a dit qu'il était à Ser... - moment de réflexion intense- Serpentard parce qu'il était rusé et qu'il avait la tête dure, et que maman était à Serdaigle parce qu'elle était trèèèès intelligente ! Et c'est vrai ! Ma maman elle travaille au ministère ! Mon papa aussi, mais mon papa, il est toujours dehors, alors ça doit pas être un travaille très important... »

En effet, la petite Sally ne savait pas encore que parmi les défenseurs de l'ordre sorcier, son père s'était fait une place. Elle était encore trop jeune pour comprendre que déjà, son père risquait sa vie.
Petite Sally ne pouvait plus s'arrêter de parler de ses parents. C'est vrai, ils sont très importants pour n'importe qu'elle petite fille, mais Sally leur voue un culte sans nom malgré leurs absences.

« Tu verras, il y aura une grande salle et tout le monde te regardera et là, on va mettre un chapeau qui chante et qui parle sur ta tête, et c'est lui qui te dira où tu seras placé. Il s’appelle le choixpeau et tu peux discuter avec lui, il est gentil, mais attention, il est très fort ! »

Avait ajouté Sally en imitant une fausse voix rauque pour faire comme lorsque son père le lui avait dit, quand elle le harcelait de question après avoir reçu sa lettre. Les bras remonté, elle mimait un homme musclé, l'image de son père en tête, elle devait être assez ridicule, mais pour une enfant, c'était hilarant. Et puis elle espérait bien détendre plus encore la jeune Aeris.

« Si ça se trouve, on va être dans la même maison toi et moi ! »

Ça l'amuserait bien, mais elle avait compris que son amie ne visait pas les mêmes maisons qu'elle.
Et puis après tout, Sally avait déjà décidée qu'elles deviendraient les meilleures amies du monde.

Invité

Aeris sourit en voyant l’enthousiasme de la petite rouquine. Elle avait craint un instant qu’elle la dédaigne du regard comme certains l’avaient déjà fait juste parce qu’ils ne voulaient pas d’étrangers, sauf qu’elle n’en était pas une et même si ça avait été le cas, elle trouvait une telle réaction bête, même si elle pouvait comprendre qu’on ait une petite appréhension.

« C’est maman qui vient de loin. Je suis née à Londres et je n’ai jamais été au Japon, mais papa et maman m’en ont tellement parlé que des fois j’ai l’impression d’y avoir vécu. Un jour j’irais, c’est sûr ! Mais en attendant… Si tu veux, je t’en parlerais tellement que toi aussi tu auras eu l’impression d’y avoir déjà été ! »

Aeris rit à cette idée. Finalement, elle n’avait pas à être méfiante de Sally, elle était super gentille, autant baisser la garde pour le moment et elle ferrait attention lorsqu’elles seront arrivées à Poudlard. Sa mère lui avait dit qu’elle serait en sécurité là-bas, mais qu’on était jamais trop prudent, donc elle ferrait attention quand même. Le temps de bien repérer les lieux et de prendre ses marques. C’est donc avec un sourire aux lèvres qu’elle écouta Sally parler du travail de ses parents tout en caressant la tête de Tsuki puis vint la discussion sur le chapeau. Aeris cilla des yeux un peu surprise en essayant de s’imaginer un chapeau parlé juste au-dessus de la tête.

« Un… Chap… euh… Choixpeau ? Je n’ai encore jamais vu de chapeau parler. Comment il arrive à savoir ? Il lit dans notre tête ? »

Aeris avait du mal à la croire, mais elle avait l’air de dire la vérité et de trouver ça normal. Elle avait déjà vu des objets parler comme les lettres, mais un chapeau qui sait ce qui te convient le mieux, ça, elle ne l’avait encore jamais vue ! Elle appréhenda le moment venu, surtout qu’elle n’était pas très à l’aise lorsqu’il y avait trop de monde, encore moins si tout le monde te regardera, comme venait de le dire Sally. Heureusement que cette dernière se mit à imiter la voix du chapeau, ce qui fit disparaître le petit stresse d’Aeris en la faisant rire. Elle prit même une seconde plume en sucre.

« Ça serait bien oui, on se connaitra déjà comme ça. »

Aeris sourit apaisée en se disant que ça serait assez rassurant d’être dans la même maison que quelqu’un que tu connaissais déjà. Même si on ne pouvait pas vraiment dire qu’elles se connaissaient, mais elles discutaient ensemble et le courant passait plutôt bien, donc ça serait vraiment chouette. C’est à ce moment là qu’on frappa à la porte du compartiment. Aeris sursauta faisant alors un peu peur à Tsuki qui s’agita un peu. Elle la rassura en la serrant un peu plus dans ses bras pour l’empêcher de s’envoler dans la cabine et la porte s’ouvrit. On vit alors apparaître une petite dame poussant un cadi. Cette dernière leur adressa un grand sourire et leur demanda si elles souhaitaient acheter quelque chose. Aeris recula un peu plus sur son siège en se collant presque à ses bagages et à la cage de sa chouette tout en regardant le cadi de la dame. Elle repéra alors pleins de bonbons multicolores et diverses sucreries et boissons.

« No…Non merci, on a tout ce qui nous faut. Sauf si… »

Aeris porta alors son regard vers Sally pour savoir si elle voulait prendre quelque chose.

Invité

Sally dressa sa mignonne petite trogne vers la vieille dame et son caddie.
Elle fit un signe négatif de la tête, remerciant la vieille dame. Petite culpabilité, elle aurait pu acheter presque tout le caddie avec l'argent de poche « d'urgence » que ses parents lui avaient donnée, mais elle devait leur montrer qu'elle était digne de confiance ! Et elle mangeait déjà beaucoup plus de sucre que ce qu'elle aurait dû... D'ailleurs... Ca commence à faire mal au ventre...

« Le train... Il bouge beaucoup, non? »

Et quel meilleur moyen pour se réconforter d'un mal de cœur que... De manger une énième baguette à la réglisse ?

« Et toi, tu connais des sorts ? Moi ma maman m'a donné des livres de quand elle entrait à Poudlard. C'est bien, c'est facile, je pense que j'y arriverais bien cette année!Enfin, j’espère... C'est quelle matière que tu veux faire toi ? »

Emportée par son excitation, elle ne savait plus s'arrêter. Bien sûr, elle était fière de ses livres innombrables cédés par sa serdaigle de mère, mais elle était tellement pressé de commencer les cours pour de vrai. Sa question d'ailleurs n'était pas clair, elle voulait savoir si la petite Aeris avait des matières qu'elle attendait avec impatience, d'autres qu'elle appréhendait...

« Moi je veux faire des sortilèges et de la métamorphose ! Et puis l'histoire de la magie aussi ça a l'air bien... Mais je connais pas bien les autres... »

Le fait que la brunette devant elle ne connaissait peut être pas aussi bien l'univers de Poudlard qu'elle, coaché par ses parents, vint frapper Sally. Elle ouvrit alors un des livres de sa mère dans laquelle celle-ci avait noté toutes les matières suivis d'appréciations personnelles.

« C'est ça qu'on va faire, il y en a que tu connais ? »

Invité

Aeris attendit que la vieille dame sorte de la cabine et ferme les portes pour se détendre à nouveau et relâcher son étreinte sur Tsuki qui en profita pour agiter un peu ses ailes. Il semblerait que le vol lui manque, elle ferrait en sorte de la laisser à l’air libre dès qu’ils seront arrivés.

« Tu trouves ? » Aeris se tourna vers Sally et se dit qu’elle avait peut-être le mal de transport. « Tu te sens mal ? Est-ce que tu veux qu’on ouvre un peu la fenêtre pour qu’on ait un peu d’air ? Maman m’a dit que le voyage serait un peu long en plus »

Aeris examina alors la fenêtre en cherchant une ouverture possible, mais arrêta lorsque Sally repris la parole avec excitation. Finalement, elle ne se sentait peut-être pas si mal. Elle sourit et essaya de la suivre. Elle connaissait quelques sortes de bases que lui avait montré sa mère, mais sans plus, elle n’avait pas le droit de les réaliser, néanmoins elle en avait mémorisé quelques uns.

« Quelques uns, mais ce ne sont que des sorts basiques comme Wingardium Leviosa. Maman l’utilise souvent pour faire voler ses livres à la librairie. »

Par contre, Aeris ne comprit pas bien sa dernière question. Elle l’avait d’ailleurs exprimée en penchant sa tête sur le côté avec un air interrogateur. La rouquine ne tarda pas à l’éclairer en énonçant des matières qu’elles allaient apprendre à Poudlard. Aeris n’en connaissait aucunes. Sa mère n’ayant jamais été là-bas, elle ne pouvait pas lui en parler. Elle remercia alors la jeune fille lorsqu’elle lui présenta un livre ouvert sur la table qui contenait le sommaire des matières qu’ils allaient étudiés. Aeris les lu tout en agitant la tête de gauche à droite pour lui faire comprendre qu’elle n’en connaissait aucunes.

« Non, je n’en connaissais pas. J’arrive un peu dans l’inconnu même si je me doutais qu’on aurait des sortilèges et de l’histoire. En lisant comme ça je dirais sortilèges et la Défense… Oui, papa en faisait beaucoup. »

Elle eut un petit regard triste, mais finit par sourire et elle releva la tête vers son interlocutrice avant de reprendre la parole.

« La métamorphose c’est changer des objets de formes et des animaux aussi ? Et pour les potions, on va pouvoir créer et mélanger plein de choses?! »

Les yeux de la petite Aeris s’illuminait enfin. Aeris ne savait pas très bien comment ça se présenter. Comment ça fonctionnait ? Qu’est-ce qu’on pouvait faire avec et quelle en était l’utilité ? Tant de choses qu’elle ignorait et beaucoup dont elle ne soupçonnait pas. Elle était impatiente d’en découvrir plus et de commencer les cours ! Étonnant pour un enfant de dire ça !

Invité

Poudlard, nous voilà!

« Anyone who takes the time to be kind is beautiful. »

______La dame ne veut pas le laisser : elle s’obstine à lui poser une main dans le dos pour l’empêcher de reculer jusqu’au mur le plus proche. Elle n’appuie pas, mais ça lui fait quand même mal. Il se tortille pour essayer de lui échapper sans succès : elle refuse de le laisser partir. C'est donc ça les étrangers contre qui sa maman l'a mit en garde... Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive. A Guildford, lorsqu'il joue tranquillement dans les rues sales près de chez lui, il arrive qu'on le regarde avec des yeux curieux, qu'on essaye de le toucher, qu'on lui pose des questions bizarres. Il s'en inquiète même lorsque ce sont de jolies dames qui prennent un ton concerné, et sa seule solution est la fuite. Mais aujourd'hui la douleur dans son dos brûle encore et il sait que la fuite est impossible dans le train qui l'emmène à Poudlard.

___Il était plutôt bien, tout seul, assis sur une banquette d'un compartiment vide à regarder ses pieds. Et puis la vieille dame est arrivée, souriante, voulant lui proposer quelques confiseries. Elle s'est mise à le questionner, comme tout les étrangers le font si bien, et il ne savait pas trop quoi répondre. Tu n'as pas de copains avec toi mon garçon? Ses lèvres tremblaient un peu quand il a bégayé un "non" timide qu'il regrettait déjà.

___Il ne fallut pas plus d'une minute de discussion, la voix de Sanctius devenant toujours plus faible, pour qu'elle ne décide de le faire sortir de là, l'accompagnant... non, le forçant jusqu'à un autre compartiment. Elle toque à la porte avant d'entrer. Sanctius parvient à s'effacer derrière elle.

« Je vous dérange une deuxième fois mes demoiselles, mais j'ai trouvé un de vos camarades tout seul. Je crois qu'il sera mieux ici avec d'autres premières années. »

___Elle lui tapote doucement le dos pour qu'il entre, et il se dépêche dans l'espoir qu'elle arrête d'appuyer sur ses blessures, mordant ses lèvres pour ravaler la douleur. Il trébuche maladroitement en avant.

« Peut être que vous serez dans la même maison, qui sait? » Ajoute la vieille dame en refermant la porte.

___Le bruit du chariot sonne soudainement très fort dans le silence gêné du compartiment. Les yeux obsidiennes de Sanctius rencontrent tour à tour une petite fille dont les cheveux courts et bruns encadrent fidèlement le visage fin ; puis une autre, rousse, l'air étonnamment vive, un tas de bonbons étalés autour d'elle. Lui reste debout, leur faisant difficilement face. Comment on fait pour parler avec les autres?.. Il serre les poings et essaye de ravaler les tremblements de sa voix, sans succès. La tête baissée, il s'empresse de cacher son visage derrière ses cheveux noirs et désordonnés.

« D-désolé... »

___Il connaît bien ce mot là : il le dit parce qu'il est rassurant, mais s'il sait qu'au fond, il ne marche jamais. Il ne veut probablement rien dire.

Invité

« Je sais pas, ça doit être ça... Comme dans « La fille du roi et la grenouille » ? … J'aimerais bien être une grenouille... »

Rêveuse, le regard de Sally s'arrêta sur la fenêtre d'où on voyait défiler le paysage à une vitesse ahurissante. Elle se perdit dans un frisson. Cette nouvelle vie, bien qu'excitante et lui promettant mille et unes aventures restait tout de même inquiétante... Elle n'a que 11 ans, après tout, et quand elle voit son père et l'énorme cicatrice qui lui fend le crâne, il lui arrive de se dire qu'elle n'a pas du tout envie de faire partie de ce monde là, et retourner sous sa couette faire des câlins à Bluebell.

Mais elle est sortit de sa torpeur enfantine quand elle entend la porte de leurs compartiment claquer. Elle se retourne brusquement en serrant sa robe sous la surprise. C'est la dame des bonbons qui est de retour. Sally, interloquée, regarde la vieille dame aux airs de mamie-gâteau, puis son visage se dirige vers le petit garçon qu'elle pousse dans le compartiment.
Bien sûr, il n'y avait pas de réelle question : de toute façon, elles devaient le laisser entrer.

La rouquine regarda le garçon qui s'excuser. S'excuser de quoi ? C'est pas lui qui vient de faire vivre la peur de sa vie à la gamine.
Il a des cheveux longs. C'est bizarre les cheveux longs pour les garçons : ça leur va bien quand ils sont petits, mais après, est-ce-qu'ils les gardent ? Est-ce-qu'ils risquent pas de ressembler à des filles ? Enfin bref, la question n'est pas là. La question, c'est ce garçon. Ce petit garçon tout seul qui semble tout timide. Sally ne comprend pas bien ça. Est-ce-qu'il est timide parce qu'elles sont des filles ? Elle, elle ne connaît pas très bien ça, puisqu'elle a passé le plus clair de son enfance avec Priam, Caïn ou Asterion. Elle sait y faire, avec les garçons ! Alors elle lui sourit, pour le mettre à l'aise.
Puis, frénétiquement, elle tapote sur la banquette à côté d'elle pour inviter le garçon près d'elle.

« Viens ! Viens t'assoir ! Moi c'est Sally ! Sally Chapman, et ça, c'est Bluebell ! Bluebell Chapman ! »

A nouveau, elle porte son bébé furet avec la fierté d'une mère.
L'animal, lui, se sent moins fier. Il en a assez qu'on le traîne de tous les côtés... il veut aller voir la jolie chouette, lui !
Alors il s'énerve, griffe et mord les petits doigts de sa maîtresses avant de s'enfuir sous les banquettes.

« Ah ! Mince... Désolée... Euh... T'en fais pas, il te fera pas de mal à toi ! Tu veux des baguettes à la réglisse ? Tu veux autre chose ? Dis, tu connais ça ? C'est tout ce qu'on va faire à Poudlard ! »

Aussitôt elle traîna vers le garçon le livre de sa mère qui énumérait les matières, dans un vieux bruit crissant sur la table en bois.
Quel est ton nom ? Comment vas-tu ? Ce genre de choses, ces questions qu'elle aurait du poser par politesse ne lui passaient même pas par la tête... Maman et Papa s'en mordraient les doigts...

Invité

« Une grenouille? »

Aeris regarda sa nouvelle amie avec étonnement. Pourquoi vouloir être une grenouille? Que pouvait-il avoir de bien à en devenir une? Attraper des insectes avec sa langue et être tout gluant? La petite fille grimaça, dégoûtée par cette image d'une grenouille rousse que serait devenue Sally. Heureusement que la porte s'ouvrit d'un coup pour lui faire oublier cette image trop étrange de sa tête. Prise par surprise Tsuki s'agita un peu, mais Aeris la tenait fermement dans ses bras pour l'empêcher de voler dans tout le compartiment. Encore la dame des bonbons? Que voulait-elle cette fois-ci? Elles lui avaient pourtant dit qu'elles ne souhaitaient acheter aucun bonbon. C'est alors que le regard bleu-océan d'Aeris se porta sur une petite silhouette cachée derrière la dame. Un jeune garçon, sûrement de leur âge. Elle en eu justement la confirmation lorsque la dame le poussa vers l'avant tout en expliquant la situation. Ne vous gênez surtout pas, incrustez-vous. Néanmoins, Aeris ne dit rien, mais comme au tout début avec Sally, elle fut méfiante. Elle serra un peu plus sa chouette dans ses bras, attendant que la dame s'en aille et que le pauvre garçon se présente ou s'installe. En l'observant, Aeris comprit qu'il était tout timide et gêné. Qui ne le serait pas à sa place? Aeris l'aurait bien été. Du coup, elle compatis et laissa tomber sa méfiance, encore plus lorsque le petit brun s'excusa.

« Il n'y a pas de soucis. »

Aeris esquissa un petit sourire et laissa Sally, plus extravertie et ouverte qu'elle, prendre la suite. Aeris se présenta à son tour et sourit un peu plus en voyant la réaction de Bluebell. Elle ne savait pas ces animaux jaloux. En même temps que Sally proposa ses bonbons, machinalement Aeris poussa son petit sachet de plumes en sucre, étant sur la table, jusqu'au garçon. L'incitant ainsi à en prendre également s'il le souhaitait. Ils allaient avoir un long voyage après tout, donc autant faire connaissance et bien s'entendre.

« Tu connais ces matières? On était justement entrain de se demander ce qu'on ferrait en métamorphose. Est-ce que tu as une idée de ce qu'on ferra, euh... Tu t'appelles comment déjà ? ça sera plus simple pour discuter. »

Aeris n'était pas encore très douée pour bien discuter avec les gens, mais elle essayait d'être gentille et de participer aussi. Elle était tellement entrée dans la conversation avec ses nouveaux petits amis, qu'elle avait relâché son emprise sur Tsuki. Cette dernière prenant ça comme une autorisation pour faire ce qu'elle voulait, elle prit son envol et se mit à voler dans tout les sens dans leur compartiment.

« Tsuki! Descends tout de suite! Arrête! »

La chouette blanche volait en rond au-dessus de leurs têtes, les frôlant à plusieurs reprises tout en évitant les bras tendus en l'air essayant de l'attraper. Bientôt, le compartiment se rempli de plumes, de piaillements, de cris, d'agitation et de rires.

Invité

Poudlard, nous voilà!

« Anyone who takes the time to be kind is beautiful. »

______Il n'ose pas vraiment s'asseoir, même lorsqu'on lui propose. Les invitations lui donnent toujours la sensation d'un piège. Il sait qu'au fond il n'a pas vraiment le choix, malgré les apparences, et les ordres ont pour lui le mérite d'être toujours plus clairs : il sait quel chemin est le bon grâce à eux. La lueur de la fenêtre l'éblouit un instant, un reflet passe dans les cheveux roux de la petite fille, le train s'ébranle, et il entend à la volée, dans le mélange de ses sensations le nom "Chapman". Le train tangue et lui avec. Il connaît ce nom. Il décide alors de s'asseoir.

___Lorsque la "belette" qu'elle lui montre se tortille pour s'échapper, il préfère cependant se reculer et serrer les poings, contemplant la bête avec une expression anxieuse. Elle lui propose des bonbons : il ne sait pas ce que c'est (Sûrement des produits sorciers comme sa mère lui en a parfois parlé sur le ton de la confidence.) alors il décline poliment, pense-t-il, en levant et en agitant discrètement une main pour lui dire non. Il n'a pas vraiment le temps de faire ou de dire autre chose - il n'en a de toute façon pas l'intention - quand Sally - Sally Chapman - fait glisser un lourd grimoire en cuir sous son nez. Il risque un oeil dans sa direction, rapidement, parce qu'elle lui parle et redirige bien vite les yeux sur le livre. Son père n'arrête pas de lui dire qu'un "vrai mec" regarde les gens droit dans les yeux ; Sanctius ne sait plus trop quoi en faire étant donné toutes les fois où il lui a cependant demandé de les baisser. Il préfère regarder ses mains ou ses genoux, il se sent moins mal à l'aise, peut être parce que son père le traite de fille. Cette fois pourtant il contemple le grimoire et son contenu, impressionné. Il est comme ceux de sa mère, ceux qu'il prenait discrètement dans la cave pour les observer, les lire et les toucher. Oui, exactement les même, décide-t-il en passant sa main sur le fin parchemin.

« Dis, tu connais ça ? C'est tout ce qu'on va faire à Poudlard ! »

___Il n'a pas vraiment le temps de répondre lorsque la seconde petite fille s'adresse à lui et l'interroge à son tour. Il n'a pas vraiment l'habitude d'être autant sollicité. Il prend une seconde pour contempler un peu mieux le précieux livre, entrouvrant la bouche pour répondre, quand un déluge de plume s'abat sur eux.

« Tsuki! Descends tout de suite! Arrête! »

___La chouette tournoie furieusement dans le compartiment, apparemment très heureuse de pouvoir à nouveau agiter les ailes et faire un peu d'exercice. La brune s'agite en essayant de la récupérer et Sally éclate de rire à côté de lui : il esquisse un petit sourire timide, puis laisse échapper un ricanement. Bluebell venait de sortir son museau d'en dessous de la banquette où il s'était caché. La zizanie qui régnait à présent dans le compartiment attira finalement l'attention d'un curieux qui lui aussi pointa le museau en l'air : le petit rat que lui avait offert le professeur Slughorn, resté caché dans la manche de Sanctius depuis son arrivé. Aucune décision n'avait été prise concernant son nom, et bien que se connaissant depuis peu, les deux compagnons d'infortunes semblaient bien s'entendre dans leur timidité comme dans leur curiosité.

___Il éclate d'un rire plus sincère encore lorsque la scène empire ; le compartiment a été transformé en un véritable champ de bataille en l'espace de quelques secondes et Tsuki continue à pousser des petits cris stridents et bienheureux. Il n'a presque jamais fréquenté le monde des sorciers, et ces deux derniers jours ont été particulièrement intenses en découvertes pour lui. Et pourtant il sait. Il sait qu'il en est définitivement tombé amoureux à partir de ce moment. Rien ne ressemble à chez lui, chez les moldus. Dans sa maison, et malgré la saleté qui règne, son père exige de l'ordre. Chez les sorciers, il règne cette sorte de fourbi ambiant et sympathique qui fait que l'on se sent à la maison.

« Tu sais... » Il constate que ce qu'il dit est très largement couverte par le bruit : il a l'habitude de parler d'une toute petite voix et on ne l'entends jamais, il faut toujours qu'il répète. Il reprend plus fort. « Tu devrais attendre qu'elle se pose, je crois. » Dit-il finalement dans un grand sourire.

___Il n'aurait jamais fait ça en temps normal. Mais il se sent tellement léger à l'instant, aucune menace ne pèse sur lui. La chouette passe à ras de sa tête, il a le temps de se baisser avant de la regarder aller se suspendre dans le porte bagages.

« Ma maman a les mêmes livres. » annonce-t-il finalement avec un peu de fierté. « Je n'ai jamais rien vu sur la métamorphose... Par contre je sais qu'on... » Il lui faut une seconde pour se reprendre : il parle comme son père. « Que l'on va étudier la défense contre les forces du mal. »

___Sa maman elle même lui en a parlé : la matière le fascine depuis qu'il a lu un long chapitre sur les patronus. C'est une partie de la magie qui l'inspire depuis longtemps maintenant et qu'il est impatient d'apprendre. Rien que le nom défense évoque pour lui quelque chose de chevaleresque.

« En première année, on doit apprendre à reconnaître les forces du mal. »

___Il est curieux... mais pour Sanctius, âgé de dix-ans-et-demi-bientôt-onze, il ne fait aucun doute qu'il ne s'agit que de comprendre pour mieux combattre. Il n'est certainement pas question de se pencher sur la question des forces du mal elles-même simplement par plaisir. Son rat s'agite à nouveau et sort de sa manche pour lui tomber sur les genoux. Il le rattrape et le caresse paisiblement.

« J'ai rencontré le Professeur Slughorn, aussi... Il enseigne les potions. »

___Il se garde d'annoncer que c'est lui qui lui a offert la petite boule de poil grise cachée entre ses genoux.

« Je m'appelle Sanctius Fawkes. » Dit-il finalement en regardant la petite fille brune. « Et toi? » Il se tourne ensuite vers Sally... Sally Chapman, chez qui il reconnaît effectivement un quelque chose de familier. « Ma maman s'appelle Betty Chapman. Elle est sorcière aussi, elle a dit que l'on avait de la famille chez les sorciers mais je les ai jamais vu... On vit chez les moldus. »

___Il lui semble logique de faire le lien. Il a toujours comprit la chose comme ça : s'il connaît si mal le monde sorcier qu'il aime pourtant tellement, c'est parce que son père est un moldu. Chez eux, la magie n'est pas tolérable ni avouable. Elle n'existe pas. C'est pour ça. Il préférerait que son père ne le déteste pas bien sûr ; il aurait aussi aimé pouvoir mieux connaître les autres sorciers. Mais il ne voit pas encore la faute que sa mère a commise, le crime, ce qui fait d'elle et de lui des traîtres à leur sang.

[Désolé pour tout le temps que j'ai mit à répondre! ;w; J'espère que ça vous va ceci dit. Je suis tout content de pouvoir jouer Sanctius petit. ♥]

» [Pré-au-Lard ; 1952] Welcome to Chapman's Quirky Cork - Aeris & Ethan.
» [1942.Voie 9 3/4] Libérés du joug de Père,j'arrive avec mes gros sabots.Poudlard me voilà !
» [1ère semaine de Janvier 1943] - I Was So Messed Up And Didn't Have A Clue - Aeris Lavender
» Qui m'a appelé? [Flash Back 1937]
» Heure noire... [Aeris & Eliott]