Réputation :
Il a une réputation assez mitigée auprès des élèves, y compris ceux de sa maison. Son attitude affable et ses sourires donnent envie de l'apprécier, d'autant plus qu'il peut se montrer particulièrement ouvert d'esprit et agréable quand il est dans son bon jour... mais il faut se rendre à l'évidence, quand on l'approche de trop près Nev se révèle être la moitié du temps aussi profondément infect qu'il peut être agréable... Le seul moyen de l'apprécier vraiment est sans doute d'être aussi détaché et individualiste que lui: n'en avoir rien à faire...
Projets :
Quand on lui demande il parle de rejoindre le bureau de la désinformation au Ministère ce qui est un petit mensonge; il a en vérité la ferme intention de devenir traqueur de loups-garous... ironie quand tu nous tiens.
Famille :
ses parents sont tous les deux sorciers mais bien qu'il ignore d'où viennent les moldus dans son arbre généalogique, Nev est de sang mêlé.
Il a une grande sœur, Morigan, qui travaille au Ministère de la Magie au département de la coopération magique internationale et enfin, une petite sœur, Cybèle, en troisième année à Poudlard dans la maison Poufsouffle avec qui il se montre soit particulièrement protecteur et jaloux, soit parfaitement indifférent...
Histoire :
Né au mois d'août 1926, de cinq ans plus jeune que sa sœur Morigan, Nevender grandit dans la maison familiale de Flagley-le-Haut au cœur du monde magique. Ses pouvoirs se révèlent assez tôt d'abord par la lévitation de ses jouets, tournant autour de lui dans une drôle d'imitation du système solaire, ensuite par l'aspect de la plante en pot sur la fenêtre de sa chambre, qui fleurit ou fane en fonction de son humeur... en dehors de la naissance de sa petite sœur Cybèle trois ans après lui et de l'intrusion d'un chartier particulièrement grossier dans le jardin un soir de printemps aucun évènement marquant ne vint chambouler son quotidien avant la nuit des quatorze ans de Morigan.
12 juillet 1935La famille Oak avait planté la tente au cœur d'une forêt du Yorkshire, dans une petite clairière où l'on pouvait voir les traces des jeux des enfants et quelques emballages de cadeaux d'anniversaire. C'était une nuit chaude et particulièrement étoilée, mr Oak avait prévu tout un parcours de randonnée pour le lendemain matin avec une surprise à la clé, disait-il, et c'est cette surprise qui alimentait les murmures des enfants encore éveillés dans leurs lits de camp malgré l'heure tardive.
L'attaque, ils ne l'avaient pas même soupçonnée. Les cigales s'étaient tues les premières et l'instant suivant, brisant l'épais silence, le loup avait surgit dans la tente. Ce fut un concert de hurlements, de grognements et de sortilèges hasardeux. La plus petite s'était jetée dans les bras de sa mère, Morigan courait vers l'entrée de la tente à la poursuite du monstre qui -sortant aussi vite qu'il était entré- avait emmené dans sa gueule le troisième enfant. Nevender. Tout le monde pleurait et tremblait; Mr Oak attrapa sa fille avant qu'elle n'ait pu quitter la tente et lui ordonna sèchement de rester en arrière. Puis il sortit à la poursuite du loup.
Nevender hurlait. Il avait tout juste eu le temps d'apercevoir le monstre avant d'être jeté hors de son lit; au cri de peur succéda un hurlement de douleur, il cru d'abord que sa jambe allait lui être arrachée au lieu de quoi le loup l'entraina hors de la tente dans une ruade violente. Son dos glissait dans la terre, son crâne percutait violemment les racines des arbres et les pierres tandis que le loup l’entrainait plus profondément dans les bois. Les ronces et les branches sèches lui griffaient le visage, tout allait si vite... Il hurlait à s'en fendre la gorge. De peur et de douleur. Ses yeux exorbités cherchaient désespérément à entrevoir la bête et la jambe déchiquetée qu'elle tenait dans sa gueule mais il ne voyait rien, à demi assommé par les coups que donnait sa tête sur le sol et aveuglé par les larmes. Il s'était mordu la langue et le goût du sang aggravait son état de panique. Il se voyait déjà mort, éventré et dévoré par le monstre.
Et puis un flash de lumière verte traversa les feuillages, suivit d'un éclat rouge. Le loup glapit, dérapa, se retourna pour faire face à l'agresseur en trainant toujours le garçon dont la jambe sanguinolente pendait dans sa gueule. Mr Oak déchargea toute sa fureur et sa magie contre la bête sans se soucier de dévier grandement dans la magie noire. Ses maléfices visaient à blesser et tuer. De toutes ses forces il hurlait
Endoloris! et au cinquième ou sixième cri, le loup relâcha Nevender et s'enfuit dans les bois.
... Il suffit à Nevender de fermer les yeux pour revoir avec une précision photographique les évènements de cette nuit là mais ses souvenirs s'arrêtent dès l'instant où le loup prend la fuite. Une fois tiré d'affaire, tout devient noir.
On se demanda longtemps s'il faudrait amputer la jambe que trois morsures gigantesques coupaient presque en deux, de la cuisse au mollet. Il fut certain qu'elle pouvait être sauvée deux semaines après l'hospitalisation de Nevender mais cette nouvelle n'était qu'un piètre réconfort car la véritable blessure était sans remède. Meurtri et en état de choc, Nevender découvrit la sensation étrange de ne plus être maître de son propre corps.
Un sentiment de honte et d'humiliation accompagna ses premiers boitillements, il avait furieusement jeté la canne qui devait l'aider à marcher et qu'il considérait comme l'humiliation ultime. Il avait pourtant
besoin de cette aide pour se déplacer et c'est mr Oak qui régla le problème en lui offrant la canne à pommeau noire et argent dont il ne se sépara plus jamais par la suite. Créée comme un accessoire mondain élégant destiné à rehausser une tenue de soirée plutôt qu'à supporter le poids d'un boiteux, elle ne donnait pas à Nev l'impression d'être un estropié.
Les nuits de pleine lune ses parents l'enfermaient dans la cave de la maison qui était pour l'occasion littéralement bombardée de sortilèges destinés à le maintenir à l'intérieur et à étouffer le bruit de ses hurlements. D'une certaine manière la jambe qu'il haïssait tant sous forme humaine faisait le bonheur des siens sous forme bestiale lorsqu'elle handicapait le loup. Sa force diminuée l'empêcha durant toute cette période de défoncer la porte et, malgré quelques nuits blanches, on parvint tant bien que mal à garder le contrôle. Peu à peu, la vie reprit son cours.
Il entra à Poudlard en septembre 1937 et rejoignit la maison Serdaigle qu'il fut d'ailleurs le seul de la famille à intégrer, sa sœur Morigan et leur mère ayant été à Serpentard tandis que Cybèle et son père étudièrent pour leur part à Poufsouffle. Durant sa scolarité il fit preuve d'un dédain proche du mépris pour les joueurs de quidditch et déploya des trésors d'inventivité pour que ses camarades de chambre n’aperçoivent jamais la blessure à sa jambe droite, inventant mille explications toutes plus farfelues les unes que les autres sans jamais donner de réponse sérieuse à ceux qui s'interrogeaient ouvertement sur son boitement. Le directeur de sa maison le convoqua dans son bureau dès le premier jour de cours et, après lui avoir inutilement conseillé de garder secret son
petit problème de fourrure, lui expliqua quelles mesures seraient mises en place pour lui permettre de poursuivre sa scolarité sans accident. Nevender fit ainsi la découverte d'une partie méconue des cachots de Poudlard qui n'avaient pas vu âme qui vive depuis un temps certain mais allait, soudain, reprendre vie d'une étrange manière...
En septembre 1942, Nevender entre en sixième année à Poudlard, abandonne l'étude des runes, l'astronomie et l'arithmancie et se consacre avec un soin tout particulier aux cours de défense contre les forces du mal dans l'espoir de pouvoir un jour traquer la bête qui l'a arraché a son lit un soir d'été. Et la tuer.