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 [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye

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MessageSujet: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeJeu 10 Avr - 21:41

Il commençait à se faire tard, la journée touchait à sa fin ; la masse grouillante des sorciers employés du Ministère de la Magie s’était sérieusement amaigrie en comparaison des heures pleines. A vrai dire, hormis quelques retardataires et amateurs d’heures supplémentaires, il n’y avait pas foule ici. Un presque-calme reposant, pour qui n’appréciait pas plus que cela l’effervescence effrénée des grosses organisations.
Addison était fatigué : il n’y avait rien d’exceptionnel à ça, l’auror rentrait d’une expédition de quelques jours qui lui avait valu de sérieux manquement à son quota de sommeil journalier. Le repos avait beau lui faire les yeux doux, il lui restait encore une dernière chose à terminer avant de s’accorder une pause, il avait des comptes à rendre après tout, et il valait mieux ne pas laisser traîner ces formalités lorsque l’occasion de les régler vite fait bien fait se présentait.

Deuxième niveau, direction bureau des aurors : le bruit de ses pas résonnait dans les couloirs presque déserts, curieux comme l’endroit adoptait une toute autre dimension lorsqu’il n’était pas farci d’être vivants, humains ou créatures.
Le mage frappa à la porte, s’invita à l’intérieur tout seul après un instant passé dans l’absence de toute réponse. La serrure n’était même pas verrouillée.

« Eh bien, je constate que tu t’impliques à fond dans tes nouveaux devoirs. »

Tout juste s’était-il accordé une fraction de seconde pour contempler la silhouette avachie, Jaye endormie à son poste et la masse de sa chevelure brune ruisselant sur le bureau imposant et provisoire oreiller. Ensuite, la voix avait claqué dans la pièce, sèche malgré les accents familiers : toujours plus efficace en guise de réveil qu’un simple heurt sur le panneau massif de la porte. Addison n’était pas du genre à faire des cadeaux, n’appréciant pas spécialement de voir quelqu’un manquer de professionnalisme.
Faudrait quand même qu’il se carre dans la tête le fait qu’il se trouvait désormais face à sa nouvelle supérieure hiérarchique, non plus sa collègue et partenaire de mission.

« J’avais entendu la nouvelle, mais le constat n’en reste pas moins surprenant. »

Le ton s’était radouci pour retomber dans sa neutralité habituelle, Barclay considérait la jeune femme tout en restant en retrait sur le seuil de la pièce. Evidemment, cela l’avait surpris d’apprendre la montée en grade aussi fulgurante qu’inattendue de Jaye, ce n’était pas les prétendants au poste qui manquaient, et certains étaient plus vieux et expérimentés qu’elle. La curiosité à demie avouée d’en connaître les raisons l’animait, bien qu’il ne l’exprimât pas plus clairement. La politesse l’obligeait à s’en tenir là, ne pas se montrer plus inquisiteur qu’il n’était nécessaire et se contenter de n’exprimer qu’un intérêt courtois.
Son interlocutrice était bien assez vive d’esprit –enfin, si elle ne restait pas enfermée dans les brumes du sommeil– pour saisir la perche et décider d’y apporter une réponse satisfaisante, ou non.
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeJeu 10 Avr - 23:54

Elle rouvrit les yeux avec aux lèvres, le demi sourire féroce des champs de bataille. Il n'y avait dans le bureau, que la lumière de la lampe de chevet, de quoi donner à son visage des reflets d'ombres, et à la silhouette d'Addison un manteau de ténèbres.

 « Le 'vous' est de rigueur désormais, pour cette fois ci je ne vous ferais pas sortir du bureau comme un enfant pris en faute et recommencer sans vous tromper. »

Un vouvoiement qu'elle-même adoptait alors que Jaye en aurait pu rester au 'tu'. Il y avait des cernes sous ses yeux, il y avait du rouge aussi. La mort de son père était récente, elle n'en parlait jamais. D'un geste de la main, la jeune femme invita l'auror à s'asseoir et servit deux tasses de thé de la bouilloire dans un coin.
Si grand le fauteuil dans lequel elle devait s'asseoir, si grand le feu trop loin de ses yeux, et le poids du silence, et le secret de sa propre existence, comme des mots murmurés, une mélodie oubliée, et alors ?
Qu'Addison questionne sa place à son tour, bien que cela soit sans méchanceté, la blessa. Elle leva malgré tout un visage parfaitement impassible, et ses mains blanches tenaient la tasse avec une force de désespoir.

 « Surprenant, peut être oui... Dois-je donc déjà écrire ma lettre de démission ? »

D'un coup de baguette, Jaye augmenta la luminosité du bureau. Les piles de rapports rédigés se dévoilèrent alors un peu plus, preuves du travail accompli par la jeune femme en une journée, et raison de sa fatigue aussi. Elle avait le regard dur à présent, les traits serrés, le visage frappé à coup de burin des sentiments, et sous la femme, se devinait le fauve prêt à attaquer.

 « Ils souhaitaient quelqu'un de dynamique, par les temps qui courent. Mais vous n'êtes pas ici pour me demander cela, plutôt pour le rapport de votre mission, non ? »

Alors ses yeux s'adoucirent enfin, tristes malgré tout. Il y avait toujours ces non-dits entre eux, des mots et des gestes sous le voile de la discrétion. Mais en ce moment, alors que le soir n'était pas encore totalement abattu sur la ville, Jaye réclamait par la simple souffrance de son visage, le soutien d'Addison.

 « Je sais quelle est votre valeur en tant que sorcier, je sais que bien des fois vous m'avez couvert lors de missions, ne croyez pas que je vous méprise »

Et ses yeux portaient les couleurs du deuil, celui d'un homme, celui d'une époque, celui d'une vie.Peu à peu, Jaye en viendrait jusqu'à oublier son propre nom jusqu'à se perdre elle-même. Addison n'y pourrait rien, malgré l'affection voilée qu'ils se vouaient l'un l'autre.... Il y eut un silence, puis d'un mouvement souple de baguette, Jaye ferma la porte du bureau. Alors seulement, le propre sortilège sur sa personne sembla se dissiper : elle détourna la tête, les yeux baissés au sol comme une toute petite fille. Ses doigts tremblaient un peu, impossible de les retenir : pression, stress accumulé des derniers jours, la charge sur ses épaules était grande mais elle se devait de la porter.

 « Vous espériez tous quelqu'un de mieux, je sais.... Mais c'est comme ça et les choses sont faites à présent. Je n'ai pas supplié pour ce poste, je n'ai pas couché non plus. »

Elle le regarda, et le silence voulu tout dire:de cela tu ne peux douter, tu sais dans quel lit je me trouvais après tout
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeSam 12 Avr - 19:08

Remis à sa place aux premières paroles, Addison n’eut pas l’audace de s’en agacer, il était naturel après tout qu’une distance s’instaure entre eux à présent. Quelle sorte de chef faisait quelqu’un dépourvu de retour devant la réprimande d’un subalterne ?
L’auror répondit à l’invitation et s’avança pour prendre siège face à elle, il s’enferma dans un mutisme attentif tandis que Jaye parlait, et parlait, et que la pièce se remplissait du son de sa voix. Les doigts s’enroulèrent mécaniquement autour de la tasse, et tout aussi mécaniquement la portèrent au bord de ses lèvres tandis que le regard clair ne quittait pas la jeune femme. Il y avait quelque chose de nouveau chez elle, des années qu’ils se fréquentaient et pourtant aujourd’hui il ne la reconnaissait pas tout à fait.

Et qui a parlé de mépris ? questionnèrent les yeux sans que la voix ne s’exprime, Jaye n’avait pas fini, l’interrompre aurait été inconvenant.
Un silence épais s’installa quand elle se tut, l’ombre d’un sourire anima fugacement les traits d’Addison face au sous-entendu contenu dans les derniers mots, il accepta la véracité de ce qu’elle venait de lui dire et clôtura le sujet en faisant le choix de n’y apporter aucune réplique : rien ne l’avait obligée, elle, à se justifier devant lui simplement parce qu’il en avait fait la demande discrète. Pour cela il décida de ne plus aborder la question, ce qu’il avait désiré savoir lui avait été offert, et il était inutile d’en chercher davantage. Il faudrait qu’elle preuve sa valeur, le chemin n’était pas aisé, rien ne l’était jamais de toute façon. Le mage aurait pu lui dire qu’il lui faisait confiance, quelques mots d’encouragement, ou retourner les compliments qu’elle avait si gracieusement introduit dans la conversation. Il n’y voyait là, cependant, que flagornerie pure et simple, un comportement qu’il ne cautionnait pas plus qu’il n’appliquait, et Jaye avait-elle de toute manière besoin d’une assurance à propos de ce qu’il pensait d’elle ?
Elle savait forcément, depuis le temps, qu’il n’était pas homme à faire des déclarations, qu’il s’exprimait plus par l’attitude que par la parole quand les choses importantes avaient besoin d’être sues.

Quand Addison rouvrit finalement la bouche, ce ne fut que pour la confirmation quant au fait qu’il lui devait un rapport, que sa présence ici n’était pas due à plus que ça. Il s’exécuta sans hâte, dans le calme et la précision qui le caractérisaient. Aucune émotion pour se mêler à ses intonations, cela était comme si le récit appartenait à un autre et qu’il ne se chargeait que de sa transmission. Par expérience, il savait ce qui était nécessaire, ce qui était utile, ce qui pouvait ne pas être relaté, aller à l’essentiel sans négliger pour autant certains éléments secondaires.
Par expérience, toujours, il avait appris à passer bien des faits sous silence, et à en modifier d’autre afin que ses rapports prennent toujours un air irréprochable. Tolérance zéro bien sûr, la plume qui se chargeait de couvrir un parchemin de ses dires se souviendrait aussi des erreurs. L’hésitation n’était pas permise, les zones floues guère plus. Relater un duel et choisir de taire l’avant ou l’après, vouloir modifier la justification d’un geste crucial ou ce qui l’y avait incité étaient autant de casse-têtes que l’habitude n’adoucissait pas.
Mais il y avait une étrangeté nouvelle à se tenir devant elle, franc et droit, et lui offrir des mensonges parés d’accents sincères, habilement dissimulés sous le vêtement de la vérité. Ce n’était pas la première fois bien sûr, il avait bien fallu qu’il s’y plie à l’occasion de quelques missions en duo, il n’avait parfois simplement pas le choix.
Ici et maintenant c’était cependant différent et elle qui le connaissait si bien, parfois le doute avait rongé les pensées d’Addison, ne s’était-elle donc jamais aperçue de rien ?

Sa tasse était vide, l’auror s’offrit la liberté d’un geste discret de sa baguette, le liquide bouillant vint à nouveau emplir le contenant. Fini les faits à relater, fini son droit à la prise de parole, et il appréciait ces instants où la parole n’était pas indispensable. Jaye allait probablement le congédier sous peu à présent, à moins que quelques questions subsistent encore – et il dut chasser de son esprit la pensée injuste et mesquine lui soufflant qu’elle retournerait sans doute à sa sieste dès lors qu’il aurait vidé les lieux de sa présence.
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeLun 14 Avr - 19:35

Elle l'écouta parler et se prit à le haïr. Le sentiment n'était pas nouveau, et Jaye l'avait éprouvé pour bon nombre de personnes depuis l'enfance, mais la haine faisait mal, qu'on la reçoive ou qu'on l'ordonne. Elle renvoyait la jeune femme à sa propre solitude évidemment, et le bleu de ses yeux se fit océan.
Peut-être enviait-elle à Addison sa vie : une femme, des enfants, des gens pour le relier à une réalité tangible peu importe leurs défauts. Jaye, elle, n'avait personne et son seul contact humain de la soirée promettait d'être cette remise de rapport. Ca, la critique insidieuse de l'homme quant à sa promotion, son regard où se devinait le reproche quant à la position dans laquelle il l'avait surpris. Pas même un bonjour, pas même un simple mot d'amitié, ou tout au moins sympathique un peu, juste un peu. Comme un être humain peut en donner à un autre.
Il lui déniait ce simple droit, il rentrerait chez lui où il pourrait choisir de lui-même de parler à sa femme, à ses enfants, à un passant dans la rue lorsque le silence de Jaye, lui, lui était imposé.
Un bref sentiment d'injustice lui serra le cœur mais à quoi bon ? La jeune femme pouvait tempêter tout ce qu'elle savait, l'homme ne s'en rendrait jamais compte. Lui choisissait et elle, elle subissait. Depuis le début.

Statue de cire, porteuse d'une dignité sans valeur, elle détourna la tête pourtant, cherchant à s'enfuir vers d'autres royaumes. Ceux derrière sa tête, derrière ses yeux , où selle reine elle était, où seule reine elle resterait.
Elle n'était pas vieille, encore moins qu'Addison, mais elle le connaissait peut-être un peu plus que l'homme ne pouvait le soupçonner. Il ne lui avait pas tout dit dans son rapport, du moins pas tout comme il le fallait. Si l'envie lui en prenait, Jaye pouvait le faire rester toute la nuit à répéter encore et encore ses déclarations jusqu'à la moindre petite faille, mais quel intérêt ?
Cependant chaque manière de penser, de faire, de parler relevait d'un raisonnement logique, plus elle le connaîtrait, lui, l'homme impeccable et distant, plus elle saurait donner valeur à ses mensonges tout comme ses vérités.
Mais restaient-ils encore amants à présent ? La jeune femme devait accepter l'éventualité que non et retourner à cette solitude coutumière. Elle avait toujours imaginé l'amour ou même les aventures sans sentiments avec au moins un peu d'affection, quelque chose pour ne pas laisser les hommes face à eux-même. De toute évidence la vie n'était pas comme dans les livres, ne le serais jamais. Jaye se demandait parfois comment autant de monde pouvait souffrir de la vivre. Elle, elle n'avait jamais réussi, toujours mise à l'écart, toujours oubliée, et il n'y a bien vraiment que dans les contes de fées qu'un prince apparaît pour emporter la jeune femme perdue.

Silence, encore et toujours. Cela était à elle de parler, à chaque fois. Comme des comptes à rendre, comme un acte de soumission aussi. Une humiliation. « Je vous adresse la parole en vous suppliant humblement une réponse ». Voilà ce que Jaye ressentait, elle qui devait toujours aller vers les autres sans même ne jamais recevoir un salut simultané. La respectait-on ? Sûrement pas. Parfois, la femme doutait de sa propre existence, comme un fantôme égaré entre deux mondes, comme tout.

Sa main se leva pour congédier l'homme. Fine, blanche, des doigts longs, et il y avait l'ombre de ses cheveux, le rouge à ses lèvres pour inviter à...à quoi ? Elle n'était qu'une femme, pas un fantasme. Son cœur était un nœud de serpents incapable de porter la moindre émotion si ce n'est celles marquées au fer blanc : haine, colère, dégoût, rejet...

Jaye ne s'aimait pas, et personne ne le comprenait. Elle saignait de partout, elle agonisait depuis tellement d'années. Un être humain mal fait, mal dégrossi, pas vraiment détestable, juste quelqu'un que l'on voit et que l'on oublie. Quelqu'un sans la moindre valeur.

 « Très bien, dégagez maintenant.... »

Mauvaise humeur, sa faute à lui. De toute manière soit il oublierait, soit il se moquerait. Alors la main toujours aussi blanche, toujours aussi fine, se reposa sur le bureau. Il n'y avait plus de trace de sommeil dans le corps face à Addison, elle avait faim, elle avait soif pourtant aussi. Incapable de répondre à ses propres besoins depuis l'adolescence, Jaye s'imposait régulièrement ses propres violences. Et personne ne remarquait.

 «Préparez-vous à être assigné rapidement à une autre mission. Prenez le temps de prévenir les personnes vous étant chères, elles ne vous reverront pas avant plusieurs jours. »

Elle n'était pas victoire, elle était défaite...
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeVen 18 Avr - 23:05

Cette main, ce geste, ces paroles. L’insulte qui n’était même pas dissimulée là-dessous. L’orgueil de l’homme se froissa, son ego s’en offusqua et le bleu pâle de ses yeux se para d’orages. Qu’elle se retrouve à un poste supérieur lui donnait peut-être le droit de le traiter ainsi mais personne ne lui avait imposé, à lui, d’accepter humblement ce mépris sous-jacent, cette manière de le renvoyer comme on dégagerait un chien.
Addison ne se leva pas, son amour propre avait besoin de panser sa plaie avant de s’en retourner, il savait courber l’échine mais une dominance aussi vulgaire ne se laisserait pas avaler aussi facilement.

« Les personnes qui me sont chères ne se tourmenteront pas pour quelques jours d’absence. » Un pâle sourire tordit brièvement ses lèvres fines, son regard captura celui de Jaye, et une étincelle de défi en leur sein. « N’est-ce pas ? »

Du désir de remonter cette échelle de corde dont elle l’avait fait dégringoler en une poignée de seconde, il l’incluait clairement dans ce groupe et s’il y avait de la sincérité derrière tout cela, elle n’avait pas la moindre importance en cet instant : le besoin de retrouver ses appuis importait bien davantage.

« Mais j’imagine que vous savez déjà ce vers quoi vous avez l’intention de m’envoyer. Quitte à me trouver ici, quitte à savoir qu’il me faudra bientôt repartir, autant prendre connaissance des raisons qui vous animent, n'êtes-vous pas de cet avis ? »

Son dos quitta le dossier du siège alors qu’il se penchait légèrement vers l’avant, ses mains se joignirent, posées sagement sur le vaste bureau en vis-à-vis de la jeune femme. L’auror ne pouvait que supposer qu’elle n’apprécierait pas sa façon de lui tenir tête, mais il n’était pas un cheval docile malgré son statut de soldat obéissant. Qu’elle lui ordonne de partir sans y mettre la forme correcte, et il ferait tout pour rester et s’imposer dans la limite de ses moyens. Le respect n’était-il pas censé marcher dans les deux sens ? Qu’elle se forge une statue d’acier pour assurer ses positions, cela était normal, mais quelque part demeurait une ligne à ne pas franchir. Pas avec lui. N’avaient-ils pas été amis, n’avaient-ils pas été amants ? Que cela ne soit plus que poussière à présent, il pourrait s’en satisfaire, mais pour autant était-il devenu si infime qu’elle le balaie d’un simple geste de sa main ?
Si Addison ne s’était pas trouvé aussi intolérant face aux plus petits manquements des principes fondamentaux de la politesse, il ne se serait certainement pas offusqué pour si peu, ou bien aurait ravalé son humiliation et tourné les talons, dommage que sa fierté soit trop envahissante pour endurer un affront.

« Et puis, je m'avoue curieux, force m’est de supposer que cela doit être important si vous ne me laissez même pas le temps de souffler un peu. »

L’envie de se montrer défiant battait à plates coutures le besoin évident de repos qui habitait le sorcier, son corps las réclamait le sommeil mais ses pensées acérées maintenaient la machine en marche, foutue fierté mal placée.
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeSam 19 Avr - 0:37

Elle secoua la tête et la couronne de dédain de ses cheveux. Bien sûr que Jaye était faible, bien sûr qu'elle avait bien plus pression qu'un sorcier masculin peu importe que les femmes soient ici plus émancipées que chez les moldus. Parce que peu importe le sexe, tout était bien affaire de dominance. Sa propre baguette demandait une force d'homme pour s'en servir, c'était ce que lui avait dit le marchant, il y a des années lors de ses premiers achats pour Poudlard. Mais elle n'était pas un homme, n'en serait jamais. Juste une femme assommée de responsabilités, se trouvant à errer entre les brumes et les moralités.

Addison cherchait à la faire sortir de ses gonds, peut être juste incapable de réaliser ce qu'elle pouvait ou non ressentir. Son père était mort. Idiot n'est-ce pas comme cette simple pensée revenait sans cesse ? Elle tâcha de l'oublier, on s'en fout des orphelins et chez les moldus, en ce moment il y en avait plein.
Seul le silence et le froid de sa présence répondirent au sorcier pour un temps. Elle classa quelques papiers avec des gestes aussi doux et tristes que si elle état quelque femme occupée à filer la laine en attendant le retour d'un amant.
Elle l'avait attendu lui.
Ainsi, son petit cirque de mal dominant resta sans réponses. Et tant pis s'il y avait encore de l'affection dans son regard tandis qu'elle levait les yeux une dernière fois. Après tout, Addison avait été l'un des seuls à la toucher, lui parler depuis son monde de solitude et de regrets.

 « C'est bon, vous avez fini ? Dans trois jours vous aurez l'ordre de mission, pas avant. Choisissez avez qui vous désirerez les passer, on ne sait jamais... »

Parce qu'on pouvait mourir dans la vie. Comme son père. Voilà que ça revenait, décidément le deuil était une plaie. A nouveau, Jaye tâcha de se concentrer. Elle avait soif, envie d'alcool, quelque chose de fort, juste l'ivresse du moment.
Soif de lui aussi peut être, elle ne savait pas vraiment. Quoi qu'il en soit, le sujet sur les missions était clos, elle n'y reviendrait pas. C'était son droit. Injuste peut-être, mais la jeune femme devait se battre avec le maigre d'armes qu'on consentait bien à lui donner. Injuste pour les autres, peu pour elles, et alors ?

Dans un geste irréel, réfugiée dans un autre monde déjà où nul ne pourrait l'atteindre, elle sortit un vieux livre d'un tiroir. Alors comme une vierge d'armure et de fierté donne ses bénédictions, elle rendit l'ouvrage à Addison. De toute manière il appartenait à l'homme, un prêt amical. Jaye appréciait son goût en matière de poèmes bien qu'elle lui trouva un amour peut être un peu trop profond pour ceux à la prosodie plus que classique, manquait la modernité, manquait l'explosion et l'exubérance, mais une poésie comme cela conviendrait-elle à Addison ? Non, même elle, elle s'en lasserait.

Et sa main, cette main que personne ne serrait, recula à nouveau. Encore une fois Jaye se rendait inaccessible, son choix à elle aussi d'un certain côté. A trop vivre parmi les ombres il est difficile de devenir humain tout simplement. Si Addison s'entêtait à l'amener vers des conversations dont elle ne voulait pas, alors la jeune femme répliquerait pour de bon cette fois ci, lui demandant encore et encore de reprendre son rapport.
Donnant donnant, elle avait des griffes, elle avait des dents, que l'on s'en souvienne.

Dans le livre, Jaye avait cependant oublié le petit marque page encore glissé. Peut-être était-ce ses réminiscences de rêveries adolescentes qui avaient marqué le poème, une simmple ode à l'amour et à toutes ces choses qui ne peuvent être réalisés. Et ce court texte, ce sonnet avait trouvé en elle une résonance certaine, elle qui aimait mais pas trop non plus.
Après tout, ça ne se fait pas d'aimer un homme marié.
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeJeu 24 Avr - 21:32

Remis à sa place, encore, mais cette fois cela avait été fait d’une manière plus tolérable et ce fut pourquoi l’auror eut le bon sens de ne pas répliquer et enfin daigner courber l’échine. S’embarquer dans une querelle puérile n’aurait de toute manière conduit à rien, ils en seraient sortis tous deux perdants et lui davantage qu’elle, il y avait un mur entre eux deux à présent et il ne se trouvait pas du bon côté pour espérer remporter la partie. Ce qu’il avait voulu, au fond, avait simplement été ne pas partir sur cet affront rabaissant, toutefois certaines choses étaient plus aisément acceptables que d’autres et il fallait bien qu’il sache quand devoir stopper les rebuffades maintenant que celle qui lui faisait face n’était plus sa partenaire.
Addison récupéra le livre qu’elle lui tendait et un instant leurs doigts se frôlèrent, mais rien que le temps d’un battement de paupière. Le vieil ouvrage s’en retourna entre les mains de son propriétaire, lequel en parcourut la tranche d’un index distrait ; le contact du papier mille fois feuilleté était agréable au toucher. Le marque-page ne put que trahir sa présence, et le sorcier ouvrit le recueil de poésie à la page qui lui clamait ainsi son existence. Ses lèvres s’étirèrent doucement, ‘you say you love’ lurent-elles en silence et on pouvait presque y trouver quelques concordances avec l’histoire qui les concernait tout deux.

« You say you love ; but then your hand
No soft squeeze for squeeze returneth,
It is like a statue's dead
While mine to passion burneth
»

Et sa voix était basse, presque un murmure, et ses yeux ne lisaient pas, ils avaient déjà eu maintes et maintes occasion de parcourir les vers. Le volume fut refermé avec une douceur certaine, Addison prenait soin de ses affaires et aimait beaucoup trop les livres pour les traiter autrement, au moins leur donnait-il un peu d’amour à eux. Son regard continuait de s’attarder sur la jeune femme, mais nulle effronterie cette fois, juste un peu d’attente peut-être. L’homme se souvenait, une éternité plus tôt lui semblait-il, Keats s’était trouvé l’instigateur non volontaire d’un jeu entre les deux aurors et les avait rapproché plus que deux collègues n’auraient dû l’être, cela avait probablement été une erreur mais ils n’avaient rien fait pour s’en dépêtrer.
Ce soir était sans doute le seul qui leur restait encore pour y remédier, et n’était-ce pas simple justice, alors, que Keats se trouve de nouveau entre eux ?

« Je suppose que je dois vous rendre à votre travail, inutile de vous ennuyer davantage si que je n’ai plus rien à faire ici. »

Coin de sourire dans ses paroles, les vestiges de sa vexation passagère avaient déjà fini de s’effondrer et il n’y avait que le calme pour l’habiter de nouveau. Tout cela n’avait que trop duré, non ? Les erreurs s’en viennent avec le temps et Addison souhaitait conserver sa réputation sans tâche, continuer à donner cette image d’un homme blanc comme neige, et qu’on le dise ennuyeux plutôt qu’on répertorie ses frasques.
Encore eût-il fallu pour cela que les mots soient clairs et que tout ce qui les concernait soit jeté en pâture au passé.  
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeMar 29 Avr - 13:01

 « My love is selfish... »

Les mots avaient la douceur d'un murmure alors que la phrase de Keats restait incomplète. Les yeux tristes un peu, elle qui n'existait pas vraiment, ni femme ni maîtresse, elle soutint le regard d'Addison, laissant le reste non-dit de la citation planer entre eux, comme un fil rouge pour les relier avec un peu plus de douleur que d'amour.

I cannot breathe without you

La jeune femme se prêta à sourire cependant alors qu'Addison baissait les armes, d'une certaine façon. Elle aurait aimé un peu de violence, qu'il exprime quelque chose, qu'il montre combien il pouvait tenir -ou non- à elle, mais l'homme restait de marbre.
Triste destin que d'aimer une statue. Elle aurait voulu lui dire de rester, de dormir avec elle ce soir et tant pis pour sa femme, tant pis pour ses enfants, mais parce que Jaye restait du même bois que lui, sa bouche demeurait close et ses lèvres rouges.
Se dire que tout était terminé lui pesait, sans Addison la jeune femme se retrouverait seule, définitivement seule. Les guerres intestines lui paraissaient bien futiles, elle qui n'avait qu'une vie et ne savait pas comment la vivre pleinement, être heureuse.

 « Je pense arrêter de travailler pour ce soir, je ne suis plus en état. M'acharner serait courir le risque de bâcler »

Souple, enfantine encore un peu, elle étira les bras pour réveiller ses muscles endoloris. Hm rentrer chez elle, oublier tout ça et faire couler un immense bain chaud. Lire un peu dedans et après dormir, programme de rêve qu'elle se sentait tout à fait à même de tenir et puis...

 « Vous avez mangé ? Moi pas... Je vous invite ? »

Peu importe que ce soit quelque chose à avaler sur le pouce, ou bien elle pouvait aussi cuisiner quelque chose chez elle pour lui. Le sous entendu était clair et la décision appartenait à l'auror en face d'elle. Après tout il ne se montrait pas plus pressé que cela de rejoindre le domicile conjugal. Jaye saisit sa cape et la noua d'un geste malhabile autour de son cou. Elle avait toujours été nulle avec les nœuds...
Dégageant sa masse de chevelure, elle secoua la tête avant de se tourner une nouvelle fois vers Addison.
S'il disait non, tant pis, elle irait manger chez elle toute seule comme une vache autant qu'elle voulait et puis ce serait très bien.
Après, l'homme pouvait proposer quelque chose de lui-même également, mais Jaye croyait peu à la possibilité d'un tel miracle. C'était à elle, toujours à elle d'espérer, de réclamer.
C'était à elle de se brûler les ailes, et peut-être le frapperait-elle pour se défouler s'il décidait de l'étreinte et du baiser.
Ces derniers temps, Jaye en avait assez de souffrir après tout.
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeMar 6 Mai - 21:27

Et c’est en vain qu’il attendit.


Déjà prêt à partir sans qu’elle lui confirme son congédiement – ne l’avait-elle pas si élégamment fait un instant plus tôt ? –, il s’était levé, lui tournait le dos, allait vider les lieux de sa présence.
Mais les mots redoutés et espérés n’étaient pas venus. Oh bien sûr c’était facile, et lâche, de lui avoir délégué cette responsabilité, il aurait pu s’en charger, il n’avait juste pas eu le courage de franchir le pas. Alors à la place, il y eut cette invitation qu’Addison n’était pas capable de refuser. N’en avait pas l'envie. Avec une pointe de soulagement plantée dans la poitrine pour avoir fait le choix de demeurer faible face à des sentiments auxquels il n’avait somme toute aucun droit.
Le remarqua-t-elle seulement, cet imperceptible relâchement de ses épaules ?

« Avec plaisir. »

Et sur ses lèvres la peinture d’un sourire tandis qu’il se retournait vers elle en même temps que sa réponse se coulait dans la quiétude du bureau.
Ils sortirent ensuite, hors des murs de la pièce, hors des murs du ministère, et il y avait encore foule dehors malgré la soirée qui s’avançait dans la nuit, c’était de Londres qu’il s’agissait après tout.
Addison détestait cette atmosphère tendue, la guerre était sur tous les visages, c’était la solitude qu’il désirait et non pas cette affluence moldue qui l’étouffait. Alors ce fut chez elle qu’ils finirent par atterrir, il ne voulait pas se confronter au bruit de la réalité ou peut-être était-ce parce qu’aller chez quelqu’un d’autre permettait de repousser encore un peu l’instant où la porte de son domicile serait celle qu’il pousserait ? L’auror rentrerait tard, ou ne rentrerait pas. Mais Griselda ne demanderait pas. Elle ne demandait plus ; elle n’était pas stupide. Le sujet n’avait toutefois jamais été abordé entre eux malgré leurs nombreuses altercations houleuses.
Addison se débarrassa de ses vêtements d’extérieur avec l’habitude de quelqu’un ayant pris ses aises dans un endroit auquel il n’appartenait pas ; il la débarrassa de sa cape avec l’habitude des gestes milles fois exécutés. Jaye lui avait interdit la familiarité dans les propos, elle n’avait cependant rien dit pour celle qu’il y avait dans les actes, dans l’intimité d’un espace vide d’oreilles et d’yeux indésirables. Ses mains frôlèrent la courbe gracile de son cou dans le mouvement, mais rien de plus, la proximité ne fut qu’éphémère et vite reléguée aux souvenirs. Lui aurait-elle seulement permis plus ?
On pouvait toujours douter.
L’auror s’éloigna, il se déplaçait ici comme s’il se trouvait chez lui et savait pourtant que ce ne serait jamais le cas, éternel étranger et simple invité dans la demeure de Jaye. Deux verres furent servis, un qu’il tendit ensuite à sa compagne. Dans l’esprit l’idée qu’elle pouvait très bien ne pas apprécier le voir prendre ses aises ainsi, mais peut-être que cela était parfaitement délibéré.

« A votre promotion. »

Avec un peu de chaleur, presque, au fond de ses yeux tandis qu’il levait son verre – à Elle. A cette foutu ironie qui les réunissait.
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MessageSujet: Re: [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye   [Novembre 1942] I'm looking at you through the glass – Jaye Icon_minitimeMar 20 Mai - 13:01

Elle le laissait entrer chez elle comme on peut faire place aux ombres parfois. Il en semblait heureux, volubile même, rien que la jeune femme ne puisse comprendre. De temps en temps, elle songeait à Griselda, à l'absente, à la mère. Contre elle, ni jalousie, ni remord, peut-être méritait-elle mieux, peut-être avait-elle bien plus de qualités morales que Jaye, mais elle ne restait qu'une inconnue ou pire, une délaissée.
C'était dans ses bras qu'Addison venait parfois, ses cheveux qu'il caressait, sa bouche qu'il effleurait, et les mots qui s'entrechoquaient dans le noir avec autant de douceur et de violence que deux corps nus, ils étaient pour elle. Pour elle seul.

La jeune Auror ne demandait rien à son collègue : pas de divorce, pas de preuve d'amour. Elle était le fantôme, pas lui. Lui avait déjà son existence, un passé, un futur aussi lorsque Jaye peinait ne serait-ce qu'à vivre au présent.
Bien sûr, la jeune femme pleurait parfois, toute seule dans son lit sans bras pour la retenir. C'est que la chute était proche, tellement proche, mais elle ne pouvait rien y changer.
Les doigts dans l'ombre de son cou, qu'étaient-ils, des amants maudits ? Que s'interdisaient-ils exactement ? Sans bruit, il la défit de sa cape comme parfois il la défaisait de sa robe. Pas aujourd'hui, pas ce soir. Un verre d'alcool dans la main, ils n'avaient pas d'autre choix que de se faire face, et mille pensées traversaient la tête de la jeune femme alors.
Elle voulait une photo d'eux, de tous les deux.
Un souvenir, une preuve que ça avait existé, ce couple mal assorti, illégal d'un côté, raffiné de l'autre.
Tous deux possédaient ce que l'on appelait le sang pur après tout. Jeunes, doués, sorciers, le monde pourrait être à leurs pieds.

Quel monde ?

Qu'importe, elle le tolérait à ses côtés voilà le plus important. Froide, étrangère elle-même, Addison semblait ne pouvoir avoir d'emprise sur elle. Leur drame à tous les deux, car quelle place restait-il aux sentiments ?

Il y avait la poésie bien sûr, et Jaye ne semblait à l'aise bien qu'avec les mots, malgré ses sourires et ses regards. Le reste ne pouvant exister, dans ses yeux à elle. Le reste ne devait exister. Les hommes souffrent et trahissent, on ne peut en dire autant des mots.

 « A votre retour. »

A nous?

Elle entortillait encore et encore une mèche autour de ses doigts, songeuse, distante, triste. Pourquoi l'avait(elle invité ? Déjà elle regrettait, la solitude était un moindre mal finalement, tout plutôt que les corps et les passions.
Pourtant il souriait et elle, elle suivait l'exemple. Addison n'était pas son ennemi, mais peut-être Jaye, elle, était l'ennemie d'Addison. Qu'importe, d'une certaine façon elle l'aimait. Plus que tout.
Et ses mains saisirent les longs doigts de l'homme pour ne plus les lâcher.
Ensembles.
Tant pis s'il n'avait pour elle aucun respect, un jour elle lui arracherait les yeux, la langue et le cœur voilà tout.
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