[Event III] [11 janvier 1943] Auld sawes speaks suith. [pv Joan]

Tout avait commencé par une lettre un peu étrange, pas signée, lettre à l’écriture maladroite, bien loin des liées et de déliés de son père, lorsqu’il répondait au lettre. Un morceau de cahier d’écolier, rédigé à la manière d’un télégramme en lettres bâtons, apporté par Papagena au premier week end de janvier, la semaine de la rentrée. Cela disait « Bonjour. Viendrais le 11/01/1942 par le train de 9h10. Serais avec Edith. Préviens Joan. Attendez-moi sur le quai. » . Swann avait remonté ses lunettes fines sur le bout de son nez, peu convaincu, sans d’abord bien identifier l’expéditeur, ni la raison de cette venue un Lundi jour de cour et accessoirement aussi jour d’entrainement de Quiddich. Un regard vers le panneau d’affichage du hall alors qu’il se rendait à la bibliothèque répondit en partie à son interrogation. Une affiche bien en évidence, écrite en lettre capitale. « Réunion parent-professeur- aurors ce lundi 11 janvier 1942. Pour cette raison, les cours ont été annulés. »

Identifier l’expéditeur avait par contre valu un tête à tête avec Jo, tout juste revenue après son exclusion et qu’il aidait tant bien que mal à rattraper les cours manqués. Maman. C’est l’écriture de maman. Il ne savait plus quoi penser. Certes, ce dont il avait eu vent de ce qu’il s’était passé pendant les vacances était suffisamment grave pour inquiéter tout bon parent sorcier .Mais de là à ce que Catelin Beck sorte de la région , même du village où elle était née (Ce n’était arrivé que 3 fois en 38 ans d’existence : une fois à Londres pour accompagner ses enfants jusqu’à la gare en première année , une fois pour aller voir des cousins à Inverie et espérer trouver un mari (sauf que cela n’avait pas marché ) et une autre pour accompagner ses employeurs à Edimbourg ). Et surtout, comme toute bonne villageoise, Catelin parle un anglais et fortement accentué et surtout elle cause Scot. Tout ça pour dire que si elle avait décidé de quitter l’espace d’une journée le château, c’est qu’à ses yeux, l’affaire devait être très grave. S’était ouvert deux solutions. L’appeler pour lui dire que ce n’était pas la peine, que tout allait bien. Mais il fallait trouver un téléphone avant Lundi, une lettre n’aurait pas été suffisante. Ou attendre sur le quai

C’est ainsi qu’il s’était retrouvé tous les deux à attendre un lundi, Swann vêtu de son uniforme, n’ayant rien trouvé d’autre, au milieu des dizaines autres élèves attendant leur parent qui n’avait pas pu/voulu transplaner jusqu’à Poudlard ou Pré au Lard. Il stresse, se demandant si son père serait aussi de la partie. Cela l’étonnerait, surtout après les aventures de Jo . Le train était arrivé en fumant ses volutes de nuages gris . Swann ferme les yeux . Une fois encore, ses mondes s’entrechoqueraient sans vergognes, amenant chez lui la peur et le doute .Décidément, cette année rien n’allait plus . Une masse discontinue d’adulte de tout âge et de tout horizon descendaient du train, formant un flot, une vague . Ils y avaient des étreintes, des embrassades, des mots de bienveillance. Et Swann cherchait des formes familières.

Une se détacha bientôt, petite, fine , un amas de boucle auburn sur la tête , longue boucle qui descendait en cascade sur ses épaules , laissée librement au vent . De grands yeux bleus comme ceux de ses frères et de sa sœur . Vêtue d’une robe à carreau rouge et d’un tablier blanc, ainsi que d’un manteau de laine brune . Swann s’abaisse et la prends dans ses bras . Edith, un grand sourire au lèvre . Son attention est vite attirée par Lily , l’écureuil de Joan , aussi elle repose vite pied à terre , fixant de ses grand yeux saphir , l’animal . Elle est suivie par un petit brin de femme que Swann domine de deux bonne tête , engoncée dans des habits du dimanche et dans un grand manteau gris , fine elle aussi , les yeux verts ridés . Des cheveux Auburn elle aussi. Elle embrasse chaleureusement sa fille et son fils, Swann n’ose poser aucune question. C’est sa mère qui commence, alors qu’ils se dirigent tous les quatre vers Poudlard .

Alors que Catelin s’engouffre dans la grande salle où a lieu la réunion, Swann adresse un regard soupirant à Jo , pour lui faire comprendre son état d’esprit . C’est à ce moment qu’il note l’absence de Lily sur l’épaule de sa sœur . Regard autour de lui avant de murmurer .