[Début Février 1943 ; Résidence de Lily Bell] J'entends ta respiration et je sens ta peur - Oswin Foster

J'entends ta respiration
Et je sens ta peur

Dorian pleurait, encore. Le petit ne semblait vraiment pas apprécier les voyages en train. Sally tentait de le calmer comme elle pouvait, mais en se débattant, il lui donnait bien du mal. Epuisée, la jeune fille fini par entonner une comptine que lui chantait son père. L'enfant commença à se calmer. Trop heureuse d'avoir trouvée un moyen de calmer le petit monstre, elle chanta de plus belle, sans accompagner les gestes, pour ne pas risquer qu'il s'énerve à nouveau. Comme une berceuse, donc. Et ça semblait porter ses fruits puisque l'enfant fermait petit à petit les yeux. Libération. Mais Sally n'arrêta pas de chanter pour autant.

Sur le quai de la gare, elle arrêta rapidement un taxi qui pu la conduire vers chez sa cousine.
Comment se faisait-il qu'une élève de Poudlard se retrouve à Londres en pleine période scolaire avec un enfant dans les bras ? C'est facile, Lily, le professeur de divination et cousine de Sally était pieds et poings liés devant l'insistance des aurors pour rendre le collège plus sûr, et souvent, elle se retrouvait sous la surveillance de quelques experts en la matière. Cette fois-ci, elle avait donc demandé à Sally d’emmener Dorian, qui supportait assez mal ce climat tendu, chez eux. Elle la rejoindrait dans le week-end. Ayant terminé sa semaine, Sally avait accepté avec plaisir, car si elle même pouvait s'extirper de cette sale ambiance, et en plus, passer du temps avec le petit Dorian, c'était tout gagnant !

Elle arrive alors à la résidence Bell. Ce qui rendait cette soirée plus belle encore c'était que Lily avait assuré à sa cousine que sa saleté de petit-ami devait être trop prit dans son travail pour s'occuper du bébé. Une chance pour la rouquine, donc.
Elle se saisit de la clé que Lily lui avait prêté et ouvrit la porte. Libération de plus, elle pourrait faire son repas à Dorian en toute tranquillité et surtout, passer la soirée à dormir, dormir et dormir encore ! Enfin... c'était bien sous-estimer la boule d'énergie de deux ans et demi...

Elle jeta ses affaires sur le sofa avant de déposer bébé Dorian qui, comme si il avait compris qu'on venait d'arriver à la maison, se réveiller petit à petit, dans son parc pour enfant. Elle ferait mieux de lui faire son repas très vite si elle ne voulait pas l'entendre recommencer à pleurer.

Elle se dirigea dans la cuisine qui, heureusement, donnait sur le salon pour qu'elle puisse garder un œil sur l'enfant, et lui prépara son repas. Un coup d’œil dans le frigidaire et elle détecta un reste de stew qu'elle pourrait faire réchauffer rapidement à la casserole.
A côté, un potage de légume ferait l'affaire le petit Dorian. Et puis, elle pourra toujours partager son repas avec lui. La restriction se faisait partout, mais le plus important, c'était que l'enfant mange à sa faim.

Il fallut quelques dizaines de minutes, et plusieurs comptines pour tenter de calmer la faim naissante de l'enfant, avant que le repas ne soit prêt.
Sally l'installa à la table, la dressa, avant qu'ils ne commencent à manger, la rouquine tentant de calmer les ardeurs artistiques du garçonnet avec comme pot e peinture son potage.
Un léger fumet d'agneau embaumé la pièce, et bon sang, ce que Sally pouvait adorer son rôle de nounou.

OSWIN FOSTER - LANGUE-DE-PLOMB & MAGE-NOIR