[13 mai 1943] After Midnight... [William Marshall]

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

La mission était un échec. Et encore, ce mot était un euphémisme,  il n'y en avait pas d'assez fort pour traduire le désastre qui s'était produit. Non seulement nous avions été trahis par l'un d'entre nous.. mais en plus du reste, nous n'avions jamais atteins notre objectif. Du moins, c'est ce que je supposait.. A moins qu'ils n'aient réussis à venir à bout des Auror ainsi que des nombreux pièges que renfermait cette banque.. je doute que l'opération ce soit soldé par autre chose qu'un échec. C'était idiot, je l'avais dis dés le départ.. ou du moins.. j'en avait fait part aux quelques personnes que j’estimais un tant soit peu.. mais c'était une mission qui nécessitait de la discrétion, et les volontaire manquaient grandement..
J'aurais du refuser moi aussi.. mais à trop rechigner j'allais finir par attirer l'attention, et pas de la bonne manière.. Au moins.. j'avais eu le luxe de choisir ma position.. Et j'avais bien fait de choisir l'entrée. Même si elle était plus exposé que le reste, je pouvais fuir plus facilement... c'est également ce qui me fait dire que les autres devaient être dans une situation plutôt inconfortable.
Est ce qu'ils s'en étaient sorti? Est ce qu'ils étaient seulement vivant? Difficile à dire. Mon propre affrontement avec cette Auror bien trop jeune et douée ne m'avait pas vraiment permis de m'étendre sur la question.. Mais Arthur m'avait envoyé son patronus, alors.. le pire était à envisager. Moi même, mon combat, ma lute pour la fuite ne s'était pas déroulé dans le plus grand clame. Le hall d'entrée s'était changé en champs de bataille pour l’occasion. j'étais blessé et affaibli, le combat au sous sol devait faire rage également, quelques tremblement, des explosions sourdes ce firent entendre à quelques moments. C'est par miracle que je m'en suis échappé, trop fatigué, je l'aurais peut être eu à l'usure, mais entre vaincre et mourir peut être ou fuir et vivre surement, je préférais la fuite.

Sortir de la banque.. c'était bien.. mais les ennuies ne se contentaient pas de rester à l’abri là bas, non. Evidemment que l’événement avait réveillés la rue, et l'éventualité que d'autres Aurors ne pointe le bout de leurs baguettes n'étaient pas a exclure.. Si j'avais réussis à en berné une, je donnais pas chère de ma peau et du reste en face de ses camarades. J'étais blessé à la tête mais le sang avait eu le temps de devenir poisseux avec le temps et la transpiration. J'avais certainement quelque chose de cassé dans le bras sans parler des ecchymoses et des multiples lacérations un peu partout sur ma peau. Ramper dans les débruit de verres et de caillasses c'est mauvais pour le corps.. Mais ce n'était que des détails face au plus important. Survivre.

Une ruelle sombre. La panique me guettait peu à peu, je jetais quelques coup d’œils derrière moi, accélérant toujours plus comme si j'avais peu que mon ombre me rattrape. Il ne fallait pas rester là, chaque seconde passé ici était une seconde qui me rapprochait d'Azkaban. Plutôt mourir que de mettre les pieds là bas. J'ordonnais brièvement mes esprit, me focalisant sur un lieux plus accueillant, plus familier. Chez moi. J'avais mal au crâne comme si un troupeau de centaure y danser une gigue ... mais je devais le faire.
Je transplanais.

L'atterrissage fut douloureux. Je ne sais pas vraiment ce que j'avais percuté ou ce qui s'était placé sur mon chemin.. mais ça m'avait coupé le souffle. La violence du fracas avait réduit le meuble en miette. Le buffet en bois massif.. Finalement il n'était que tombé avec moi, éclatant tout les bibelots et flacon de poudres et de fleurs au sol dans un bruit assourdissant ponctué de râle et de jurons de ma part..

❝ Fait chier!

J'avais mal. Je ne sentais plus grand chose dans mes jambes tans elles étaient faibles. D'ailleurs je n'essayais même pas de me relever, préférant rester au sol avec les débris de bois et de poteries rependu sur mon corps plutôt que d'essayer de tenir debout. Mon regard ce posa rapidement sur les lieux. J'étais chez moi?. Je sentais ce parfum que je connaissais bien, celui des plantes, des potions, mais aussi Minuit, qui rechignait toujours autant à ce laver... Cette odeur de cendre légère.. celle du rat volant.. Et puis le parfum fruité d'une femme. Oui, cette fois j'étais bien chez moi, à des kilomètres de la Banque. Ici personne ne viendrait. Je pouvais rester allonger là autant que je voulais mainteant.. La pression s'envola lentement, emportant avec elle la panique mais laissant toujours la colère solidement encré à mon corps et mon esprit.. et ça.. pour un moment encore.

Alors que Pearl allait verser le thé dans la théière, un énorme fracas se fit entendre dans le salon. Elle sursauta de surprise et de peur, lâchant et brisant la théière et le thé. Qu’est-ce que c’était ? Elle eut assez vite sa réponse en reconnaissant la voix qui pestait d’un mauvais atterrissage. Will ! Pearl fonça vers le salon et hall d’entrée avec les deux petits monstres. En voyant la scène et Will complètement amoché et ensanglanté au milieu des débris, Pearl cru sentir son cœur s’arrêter.

« Oh mon… »

Pearl eu tout de même le reflex de stopper de justesse Minuit et Naë qui courraient déjà vers Will. Elle leur ordonna de rester à l’entrée de la cuisine. Il ne manquerait plus qu’ils aient d’autres blessés à cause des bouts de verres et de bois éparpillés partout dans le salon. Par contre, elle, elle ignora les bouts de verres et partie s’agenouiller près de Will. Son ventre de 5 mois et demi était déjà bien arrondi, mais ça ne l’empêchait pas encore de bouger de cette façon. Pearl écarta quelques mèches de cheveux de Will et caressa son visage tout en regardant l’état dans lequel il était. Elle avait eu raison de s’inquiétait plus que nécessaire.

« C’est pas vrai… Qu’est-ce que vous avez encore fait… »

Elle ne l’avait encore jamais vu dans cet état. Les mains de Pearl n’étaient pas les seules à s’être mises à trembler. Sa voix aussi. Elle voulait apparaître énervée, agacée et assurée, mais c’était tout le contraire. C’était à elle d’être dans un tel état, pas lui ! Il savait rester calme et soigner, pas elle. Mais malgré la panique et l’énorme inquiétude qui transparaissait sur tout son corps, elle essaya de paraître assurée. Elle lui susurra de ne pas bouger et se releva pour s’empresser d’aller chercher sa baguette dans la chambre. En revenant, elle se chargea de faire disparaître tous les débris de verres et objets brisés avec un evanesco. Ils pourraient les remplacer, ce n’était pas important. La voie étant libre, Minuit fonça sur son mettre pour léchouiller ses doigts tout inquiet. Même Naë s’était approché auprès de Minuit. Pearl les laissa faire, comprenant très bien qu’ils étaient également inquiets et puis ils ne les embêtaient pas. Pearl se mit de l’autre côté de Will, s’agenouilla une nouvelle fois et se dit qu’il fallait commencer par nettoyer, refermer et soigner les plaies. Ce qu’elle fit avec des sortilèges de soin en commençant par sa blessure à la tête. Pour les blues elle ne pouvait rien faire, mais ce qui l’inquiétait le plus c’était le reste, ce qui n’était pas visible. Et s’il avait une hémorragie interne ? Des os brisés ? Caressant doucement la joue de Will, Pearl observa son corps. D’une voix qu’elle essayait de faire paraître assurée, elle prit la parole à voix basse et en tremblant.

« Chéri… Tu ne vas pas aimer et… je sais que ce ne serait pas raisonnable et possible mais… Il faudrait peut-être faire un passage à Ste Mangouste… Et… Et si tu as… »

Pearl ferma les yeux et baissa la tête. N’importe quoi. Elle savait pertinemment qu’il en était hors de question. S’ils y allaient, c’était comme se livrer aux aurors, c’était de la folie. Mais s’il avait quelque chose de vraiment grave ? Elle ne voulait pas qu’il soit négligé à cause d’elle et son incapacité à soigner. Elle était si inquiète, qu’elle ne c’était même pas rendu compte de comment elle avait appelé Will. Pearl ne pensait plus à elle ou au bébé, juste Will dans cet état. Mais elle devait se reprendre un minimum. L’hôpital n’était pas une option possible. Mordant légèrement sa lèvre inférieure pour contrôler son angoisse, elle rouvrit les yeux.

« … Est-ce qu’il y a un endroit où… la douleur est plus vive ? »

De cette façon, peut-être qu’elle trouverait des os cassés ou pire… Et puis ainsi elle le maintenait éveillé. C’est bien la seule chose dont elle était sûre qu’il fallait faire.

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

On était bien au sol. Je ne me sentais plus le courage de me lever. maintenant que je savais que j'étais chez moi, je me sentais presque apaisé, j'aurais pus m'endormir ici si le bruit de cet atterrissage n'avait pas réveillé toute la maison. Je sentais quelqu'un remuer non loin, je n'entendais pas vraiment les bruit de pas, ce n'est que quand minuit ce mit à aboyé que tout me parvint réellement. Pearl était là, je sentais sa main me caresser lentement, sa voix parvenait à mes oreilles, brisée par l'émotion et l'inquiétude. J'aurais aimé dire quelque chose pour la rassurer, mais sur l’instant, même le fait de remuer les lèvres me semblait être un effort surhumain.. et de toute manière, elle était parti. Qu'est ce qu'elle faisait? Dans un autre grognement, je m'étais plus ou moins redressé, abandonnant l'idée de me lever en me laissant retomber au sol. Les débris de verres avaient disparus, je devinais aisément que c'était Pearl qui les avaient fait ce volatiliser avec un sort. Aussitôt fait, je senti la truffe chaude de minuit parcourir mon bras et venir ce loger dans mon cou, il pleurait en baissant les oreilles, me poussant du bout du museau en léchant la moindre parcelle de peau qu'il pouvait trouver. J'avais réussi à levé la main pour caresse mollement sa tête, souriant à mon fidel compagnon en marmonnant quelques mots à mis voix.

❝ T'en fais pas.. on a connu pire hein..

Mon attention glissa ensuite vers Naë, lui aussi ce frottait à moi, même si son corps était moins doux et plus froid que celui de Minuit, je lui rendis quelques caresses avant de soupirer en essayant de retrouver les idées claires. Pearl était toujours là, je m'était tourné sur le dos, restant au sol dans un autre râle, elle avait tendu sa baguette vers quelques plaies, les refermant sans un mot et soignant tout ce qui était superficiel. Je l'avais laissé faire et puis ça soulageait un peu la douleur aussi. Ma main était venus ce poser sur elle, caressant sa peau du bout des doigts comme pur lui dire que tout irait bien.. D’ailleurs.. Je n'allais pas rester par terre éternellement non? Puisant dans mes force et dans ce qui me restait de motivation, j'avais réussi à me redresser grimaçant et pestant de toute mon âme.. mais au moins j'étais assis maintenant, c'était un peu plus digne que d'être vautré au sol... En croisant le regard de Pearl, je la senti encore plus inquiète que je ne l'aurait imaginé. Moi qui m'attendais à ce qu'elle hurle et en rajoute une couche.. J'étais plutôt agréablement surpris.. ou alors j'étais plus amoché que je croyais...

❝ C'est une mauvaise idée oui.. sauf si je veux me faire prendre...

Elle l'avait vite compris d'ailleurs, je sentais qu'elle était un peu perdu sur ce qu'elle devait faire. j'avais mal dans les cotes et aussi ans le bras. Quelque os de cassé ne m'aurait pas étonné. J'avais aussi affreusement mal au crâne, mais vus le coup que je m'étais pris c'était surement normal. Mes esprit reprenaient lentement leurs places, je pouvais de nouveau me concentré sur quelque chose sans divagué ou déliré sur je ne sais quoi. Me soigner. Voilà la priorité.. et aussi, rassurer Pearl. Je m'étais penché vers elle, essayant de sourire malgrés tout avant de caresser sa joue d'une main encore légèrement ensanglanté.

❝ Je prend la relève... tu dois te ménager n'oublis pas.

Manquerais plus qu'elle accouche maintenant et je pense que je pourrais qualifier cette soirée comme étant l'une des pire de ma vie... Essayons de limité les dégâts. En me relevant, ma tête ce mise à tourné, mieux valait il resté assis et attendre encore un peu.. c'était un peu frustrant sachant que j'avais tout à disposition pour soulager ça...

❝ Si tu veux vraiment m'aider, est ce que tu peux m'aider à atteindre le comptoir, et aussi... faire chauffer de l'eau... Tu seras un amour.

Peut être que je délirais encore un peu.. mais j'avais pas l'envie ni l'énergie de m'en rendre compte ou de tenir compte de cette espèce d'écart affectif soudain..

Pearl fusillait Will du regard à chaque fois qu’il bougeait ou voulait se soigner seul. Ce n’était absolument pas raisonnable, il pourrait même empirer les choses ! Mais elle ne réussit pas à le réprimander à cause de son état, de sa proximité et de sa caresse sur sa joue, malgré la douleur. Elle déposa sa main sur celle que Will venait de déposer sur sa joue, faisant totalement abstraction du sang de son compagnon qui l’attirait bien. Elle sentait tout de façon plus intense avec la grossesse, mais elle savait se contrôler.

« C’est moi qui devrait te dire ça, tu n’es pas en état. Moi ça va. »

Pas vraiment pour être sincère, mais Pearl ne risquait pas de le lui dire. Tant pis pour elle, et le bébé devrait bien tenir le coup, car là c’était le papa qui passait en premier que Will le veuille ou non. Il en avait besoin, elle le voyait à son attitude et son regard. La douleur devait être si forte ; ce qui donna un autre coup fictif dans la tête et le corps de Pearl. M’enfin, pas suffisamment fort pour qu’elle ne remarque pas ce mot doux. Elle esquissa un petit sourire et caressa les cheveux de Will, mais elle était loin d’être un amour.

« Reste-là. N’essai même pas. »

S’il essayait de bouger ou de se relever sans son aide, il allait le sentir passer. Elle était terriblement sérieuse à cause de son inquiétude. Pearl se leva doucement, d’un coup de baguette elle déplaça le sofa du salon près du comptoir avant de déposer sa baguette sur le comptoir en question.

« Tu croyais quand même pas que j’allais te laisser t’assoir sur une chaise du comptoir. Tu ferras rien, je fais. »

Pearl tenta de durcir son regard pour paraître ferme et non inquiète, surtout que leurs deux petits animaux l’étaient déjà suffisamment et suivait Will. Même lorsque Pearl l’aida à se relever pour le mener jusqu’au sofa pour qu’il s’allonge. Elle alla ensuite préparer de l’eau chaude comme il l’avait demandé. Ce qui était pratique, c’est que maintenant elle pouvait travailler tout en surveillant Will, même s’il y avait Minuit et Naë par terre au bord du sofa. Pendant que l’eau se réchauffait, Pearl ouvrit en grand l’armoire à potions. Elle ne toucha à rien, mais supposait bien qu’elle allait devoir y fouiller pour aider Will. En attendant, elle retourna à ses côtés, retint et cacha une douleur et fatigue venant de son ventre.

« Dit tout d’une fois, pour que tu puisses te reposer après… »

Elle ferrait ce qu’il lui dirait tant que ça n’irait pas à l’encontre de son état, qu’il devait être soigné et se reposer. Pour ce qui est des préparations, de le soigner et ensuite de tout ranger et nettoyer, elle s’en chargerait même si ça ne lui plaisait pas. Il n’avait pas à s’occuper d’elle et du bébé à l’heure actuelle. Surtout que Pearl faisait en sorte de ne rien montrer, c’était déjà une bonne chose que Will ne lui ait pas demandé ce qu’elle faisait dans la cuisine à une heure pareille. Pour le moment, elle gérait, ça devait continuer ainsi.

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

Evidemment, comme si elle allait m'écouter. Les femmes.. On peut pas vivre avec mais on pas vivre sans. Encore une fois elle allait en faire trop, juste pour prouver qu'elle peut me faire ou qu'elle sert à quelque chose. Je le savait très bien depuis le temps, et puis ce n'était que quelques égratignures sans importance, si elle m'avait vus dans l'Est elle en aurait fait un arret cardiaque.. Mais le moment n'était pas bien choisi pour parler de ça ou même pour montrer qui est le plus fort ou inquiet des deux. Je pestais quand même un peu en me relevant dans un râle, elle avait fait bouger le sofa, je m'y était effondrait sans vraiment y faire attention, c'est vrais que c'est nettement plus confortable qu'une chaise en bois ou qu'un tabouret.. Mais voilà qu'elle voulait encore tout faire. Je m'étais permis de ricaner un peu avant de masser mon crâne douloureux. Je vais même pas essayer de discuter avec elle sinon ça va surement finir encore plus mal... Mais elle n'y connaissait rien! Son truc c'était les dragons pas le dosage de l'ellébore..

❝Laisse moi le faire, sauf si tu as envie que je meurs empoisonné ou qu'il me pousse un troisième oeil. Et puis assis toi.. t'as quand même pas envie qu'il t'arrive quelque chose à toi aussi hein..

Elle allait vraiment finir par provoquer le bébé à ce rythme la.. Je m'étais redressé sur le sofa, tenant  ma tête d'une main comme si je m'attendais à ce qu'elle tombe de mes épaules. Je faisais le point dans ma tête. J'avais besoin d'une potion pour réparer les os, quelque chose pour la douleur et surtout, un truc assez alcooliser pour me faire dormir. D'un coup de baguette maladroit j'avais fais voler quelques ingrédient prêt de moi avant de reporter mon attention sur Pearl, lui adressant enfin un sourire.. peut être que ça la rassurera, ou que ça la calmera je sais pas trop.

❝Je t'en pris ne fais pas ces yeux.. viens t’asseoir avec moi...

Je lui avait indiqué l'espace libre à mes coter. Elle avait interet à ce dépêcher car Minuit n'allait pas être aussi retissant à grimper à mes coter lui.. Il me fixait déjà en soupirant un peu, attendant que je l'invite à monter. Je lui avait offert quelques caresse pour calmer son état avant de commencer ma potion, essayant de garder l'esprit claire sur ce que je faisait et les doses que j'employais.

❝Sert moi quelque chose j'ai vraiment besoin d'oublier cette soirée..

L'idée de me réveiller demain avec une gueule de bois me séduisait plus que celle de me souvenir de l’échec de la mission, ainsi que ce que ça impliquait. Quelque chose n'allait pas.. je ne sais pas ou ça a merdé.. mais ça risque de rendre tout un peu plus compliqué à partir de maintenant.

Pearl durcit son regard. Il était hors de question qu’elle le laisse s’occuper de ce soigné lui-même. Il venait d’atterrir en plein milieu du salon dans un état grave tout de même !

« Non je ne veux pas m’assoir. Je veux que tu… William ! »

Elle venait d’élever la voix en le voyant faire voler des ingrédients et ustensiles pour faire ces mixtures. Il était rare qu’elle l’appelle par son prénom complet, en plus. Et voilà qu’il souriait ! Pearl aurait dû rester les bras croisés, récupérer les ingrédients et revenir derrière le comptoir, mais son inquiétude en plus du regard, du sourire et de la voix de Will l’emporta. Pearl lâcha un soupir.

« Tu dois te reposer, pas faire la potion toi-même. »

Murmura-t-elle légèrement boudeuse. Cependant, Pearl n’en dit pas plus et alla à la cuisine pour lui servir ce verre d’alcool. Elle choisit un petit mélange plus ou moi fort. Il en aurait besoin, bien qu’elle ignore le déroulement de la soirée. Dès qu’elle termina, elle vint s’assoir à ses côtés et lui donna son verre tout en continuant de le fusiller du regard. Non, elle n’était pas contente.

« … Je n’allais quand même pas t’empoisonner, t’es suffisamment mal en point comme ça. »

C’est ce qu’elle disait, mais elle n’avait jamais été douée en potion. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait fait à chaque fois exploser les potions qu’elle préparait avec Marius –bien entendu, les groupes de travail avait été choisi par ce professeur qu’elle avait tant maudit pour l’avoir mis avec ce type-. Pearl finit par le quitter des yeux pour regarder les dits ingrédients toujours avec cette pointe d’inquiétude qu’elle tentait de cacher par de la colère et de la dureté.

« S’il manque encore quelque chose je peux aller le prendre… »

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

Elle n'allait surement pas aimé mon impatience, mais pour l'heur c'est vraiment tout ce que j'étais capable de lui offrir. Et puis j'essayais de ne pas me montrer plus désagréable encore.. elle aurait pus noter l'effort.. mais je voyais bien qu'elle essayait de m'aider sans vraiment pouvoir le faire au final, c'est ce qui devait la frustrer et ce qui justifia qu'elle m’appela de façon si formel, peut être aussi parce que j'avais gagné pour cette fois aussi... Elle soupira, me lançant un regard qui voulait clairement dire que je venais de la contrarier mais elle avait tout de même finit par ce diriger vers la cuisine pour me servir quelque chose.
J'en soupirais presque de soulagement, ce soir je n'avais vraiment pas l'esprit à me battre. Les Aurors m'avaient suffit, un conflit de plus sous mon propre toit.. je crois que je serais aller dormir dehors avec minuit pour éviter ça. Une fois mes ingrédients à leurs place, je m'était traîné jusque la, commençant l'élaboration de ce qui pourrait ressouder mes os et calmer la douleur un peu partout dans mon corps, je n'avais pas vraiment pris le temps de faire un examen complet mais de ce que je pouvais voir par moi même, je n'avait que quelques os en miettes et une blessure au crâne qui me sonnait encore un peu. Je me concentrait sur ma tache, remarquant à peine le retour de Pearl avec mon verre, ce n'est qu'en entendant ses mots que mon esprit s’intéressa à elle.

C'était comme ça quand j'étais concentré, j'occultais le reste, le monde et même elle. J'avais besoin de n'entendre que moi dans ces moments là, perdu dans mes réflexions et mes propres questions, ça m'aidait à mieux travailler, et ce soir, après tout ce qui venait de ce passer, j'avais réellement besoin de toutes mes capacités.

❝Je crois que j'ai tout, faut juste attendre un peu.

Le feu crépitait sous le chaudron, laissant mijoter la potions quelques secondes, je m'étais penché quelques fois au dessus de ce dernier pour remuer quelques fois, grognant un peu sur la couleur trop opaque qu'elle prenait, j'avais peut être mal dosé, quelques rajustement nécessaires et elle prenait enfin la bonne couleurs. Pearl m'observait toujours , peut être qu'elle avait peur que je m'évapore ou que je tombe raide mort sur le plancher avant que la potion n'ai finit d'être prête.. j'avais l'air en si piteux état alors..

❝Pourquoi tu ne dors pas, je croyais qu'il fallait que tu te repose.

Je détournais volontairement l'attention de mon état, m'occupant plutôt du sien, elle avait l'air fatigué en plus d'être passablement soucieuse.. c'était pas bon pour elle, mais j'étais certain qu'elle allait ce contenter de me dire qu'elle ne trouvais pas le sommeil avant de me questionner à mon tour.. on était pas couché.

Pearl continuait d’observer Will, inquiète. Elle ne devrait pas le laisser faire cette potion, mais elle ne pouvait pas l’obliger à faire les choses à sa place. Donc elle était restée assise à ces côtés, silencieuse, sans le quitter des yeux. Il avait l’air de tenir le coup, mais le plus inquiétant n’étant pas l’extérieur, mais l’intérieur. Elle espérait de tout cœur qu’il n’avait pas d’hémorragie interne… Alors qu’elle s’inquiétait pour lui qu’était en piteuse état, voilà qu’il lui poser une question fatidique qu’elle estimait de peu importance par rapport à son état. Pearl respira un coup et soupira légèrement.

« Je vais bien par rapport à toi. Je n’arrivais juste pas à dormir… C’est tout… »

Pearl tourna son regard vers la potion en préparation et laissa un blanc entre eux. Elle n’avait pas envie de se disputer, ils n’étaient pas vraiment en état tous les deux et puis la tension, la fatigue et l’inquiétude étaient trop fortes.

« … Il ou elle ne se calme pas quand tu es trop longtemps absent… »

Ce n’était pas totalement vrai, puisque Pearl omettait de dire qu’elle-même n’avait pas réussi à dormir car elle s’était inquiétée pour lui dès son départ et à cause d’un cauchemar même si ça devait se voir sur son visage. Elle tourna la tête vers lui, essayant de prendre un air plus sérieux pour masquer tout le reste.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? »

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

Elle me couvait du regard comme si elle s'attendait à ce que je fonde ou que je meurs d'une seconde à l'autre. A force, elle allait finir par m’inquiéter! Je me sentais bien, du moins.. pas plus mal que j'en avait l'air. Il me faudrait du repos, mais après ce qui venait de ce passer il était hors de question que je mette le nez dehors pour une quelconque mission, surtout pas après avoir eu des explications.. Ça, c'était certain qu'il y en aurait. D'une oreille, j'écoutais ses justifications. Elle n'avait pas sommeil. Je pense plutôt qu'elle était inquiète pour moi. Pourtant je lui avais dit que tout irait bien. Bon.. finalement c'était un mensonge vus l'état dans lequel je me trouvais.. Mais basiquement, tout devait bien ce passer... A croire que les femmes enceinte avaient un sixième sens.

Après un silence bref entre nous durant lequel je m'étais occupé de ma potion, Pearl évoqua l'enfant qui lui aussi semblait agité quand je n'étais pas là. Je ne savais pas si c'était une phrase que lâchaient les mamans ou si c'était une vérité. Est ce qu'ils peuvent vraiment sentir la présence des autres? Peut être. Mon regard s'attarda sur son ventre quelques secondes, mais la seul chose que j'avais pus dire était un vague "hum" ... J'étais encore un peu trop fatigué et sonné pour m'exprimer correctement.

Une fois la potion faite, je l'avais laissé refroidir avant de la boire. Son gout était légèrement trop amère mais ça suffirait à soigner ce qu'il faudra, et surtout à ressouder les os. J'avais grimacé, soupiré  avant de légèrement gronder. Pearl en vint enfin à ce qui devait vraiment l'inquiéter.. Qu'est ce qui s'était passé... Qu'est ce que je pouvais lui dire hein? je ne pouvais pas dévoiler ce genre de détails. Mais si je ne disais rien elle risquait encore de s'énerver pour rien. Je n'avais pas l'esprit assez fort pour affronter ça, trop fatigué, et trop tendu.

❝On a eu des problèmes. Avec des Aurors. Mais c'est finit et elle ne m'a pas reconnus. Quand au autre j'en sais rien, et à vrais dire là tout de suite, je m'en fiche un peu.

Dans un autre grognement, je m'étais étendu un peu mieux avant de venir me masser le crane quelques secondes. Le bourdonnement s'estompait lentement, la douleur aussi. Je commençais à sentir la fatigue s’installer petit à petit, mais son inquiétude allait me tenir éveillé. Ce n'était pas grave... J'allais simplement devoir réfléchir à comment lui expliquer, sans vraiment lui dire.

❝On aurait jamais dus accepter ça. Enfin.. Je, n'aurais pas dus accepter... Tu comprendra bien vite .. ce sera surement en première page du journal demain matin..

Pearl le regarda boire en silence. Elle attendrait le temps qu’il faudra pour qu’il lui explique, même si son sixième sens lui disait qu’elle ne devrait pas attendre longtemps avant qu’elle l’apprenne de sa bouche ou pas. Ce qu’elle eut quelques minutes plus tard... Première page du journal en plus ?

« Par Merlin, qu’est-ce qu’il vous a encore demandé de faire ? »

Après Poudlard –même si là ce n’était pas voulu- voilà qu’il y avait eu une autre action de grand envergure, mais cette fois déjouée puisqu’il y avait eu des aurors. Pearl serra ses points sur sa chemise de nuit, soupira longuement avant de parler à son tour.

« Je vois… Dans ce cas… Pourquoi tu continues ? C’est de plus en plus risqué et ça n’a pas l’air de vous rapporter quoique ce soit. Enfin peut-être pour Arti, je n’en sais rien, mais toi ? Et… Tu n’as pas eu de nouvelles de lui ? J’imagine que c’est profil bas maintenant. »

Y’avait intérêt pour la survie de tout le monde. Il était hors de question que des aurors débarquent maintenant ou plus tard à vrai dire. Sauf Orsy, c’est vrai, mais vu comment il avait parlé, il ne s’agissait pas d’elle.

« Tu as l’air confiant tout de même… Tu es sûr de ne pas avoir été reconnu ou vu ? Mais les autres… Est-ce qu’ils peuvent remonter jusqu’à toi s’ils en attrapent un ? »

Cette fois, Pearl le regardait droit dans les yeux. Elle était inquiète, normal, mais surtout sérieuse. Elle voulait savoir à quoi s’en tenir et jusqu’où ça allait, mais également jusqu’où il faudrait aller si éventuellement ils pouvaient remonter jusqu’à eux… Si c’était le cas, Pearl ferrait le nécessaire. Elle se doutait bien qu’elle ne serait pas la seule, bien sûr, mais elle ne laisserait rien les mettre plus en danger que maintenant. C’est que dans plus ou moins quatre moins, ils seraient trois, au lieu de deux. Ça changeait complètement la donne. On ne touchera pas à cette famille, même si pour cela elle devrait se brûler les ailes en allant le voir si ça en venait à être nécessaire...

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

Elle était resté clame, ce qui n'est pas du luxe en cet instant. Je crois qu'elle avait compris que j'étais fatigué, et elle aussi d'ailleurs. Elle était inquiète surtout. Je pouvais le comprendre et je faisais un effort pour ne pas lui divulguer les information les plus inquiétantes.. quoi qu'elle les devinaient bien toute seule en faite. Je la sentais un peu tendu, je lui caressais la main distraitement, essayant de la rassurer un peu. Il ne fallait pas qu'elle s'angoisse trop c'était mauvais pour elle ça... mais dans ces conditions là.. c'était plutôt compliqué. Elle soupira encore un peu, me demandant à quoi tout ça pouvait rimer. Je savais qu'elle ne comprenait pas vraiment pourquoi j'avais rejoint ce « mouvement », elle a pourtant été dans l'est, elle a forcément vus ce que les Moldus étaient en train de faire, quelque part elle devait ce rendre compte que c'était une question de survie. Ils allaient finir par nous détruire, ça avait commencé d'ailleurs, nos mondes étaient trop étroitement liés.. Alors quitte à choisir un campe, autant choisir celui avec les meilleurs arguments... mais c'est vrais que ces dernier temps.. c'était devenus un peu plus compliqué...

Je sais pas.. j'en sais rien je me suis juste tiré.... Je vais pas les recontacter avant un moment non... Et ils feront pareil s'ils ne sont pas trop idiots..

Dans un autre soupir, je m'étais un peu redressé, songeant rapidement à ce qui avait bien put ce passer là bas dans ces caves et ces grottes obscures. Je n'avais eu qu'un message, celui d'Arti.. est ce qu'il était encore en vie ? Prisonnier. Il connaissait mon nom, je savais qu'il ne me trahirait jamais mais.. s'ils leurs venait à l'idée de chercher dans sa tête sans lui demander son avis.. j'allais sûrement avoir des soucis.. mon regard ce posa sur Pearl quelques secondes.. Ses inquiétudes étaient fondées..

Je suis certain qu'elle ne m'a pas reconnus.. Par contre.. Arti. Je sais pas... il est pas remonté... S'il ce fait avoir.. je sais pas. On sera beaucoup à être dans la merde.. mais il ce fera pas avoir.

Il ne pouvait pas ce faire avoir. Heureusement que moi je ne m'étais pas fait avoir non plus.. je connaissais un paquet de noms qui auraient sûrement enchanté les Aurors. Une sorte de pression s’échappa de mes épaules, je me rendais compte de la chance que j'avais eu, et que tout ça devenait clairement plus délicats. Mais après cet échec je pense que tout allait être plus minutieusement étudié... Mais d'ici là..

Je sais pas Pearl. Peut être que tu devrais aller ailleurs quelques jours... simple précaution.

J'avais du mal à réfléchir, j'avoue que la panique qui m'avait quitté était remonté en flèche à,la simple idée que quelqu'un ai put être attrapé. En faite c'est plus l'idée que mon nom soit cité qui m'angoissait. Les prochains jours s'annonçaient tendus et surtout interminable... Jusqu'ici, j'allais devoir prendre les précautions qui s'imposent. Pearl n'allait pas aimer ça.. mais c'est pour son bien, et parce que je tenait à elle plus que tout..

Au moins, Will était sûr de ne pas avoir été reconnu. C’était déjà ça, mais ne pas avoir de nouvelles d’Arti… Pearl se fichait éperdument des autres, sauf que s’ils se faisaient attrapés, cela retomber sur Will, sur eux. Hors de question. Autant assurer ses arrières et le plus vite possible.

Je sais pas Pearl. Peut être que tu devrais aller ailleurs quelques jours... simple précaution.

Pearl serra la main de Will et le fusilla du regard.

« Tu as besoin de dormir, tu commences à débiter des âneries. »

Comme si elle allait partir. Qu'elle soit enceinte ou pas, son choix n'aurait pas changé. Elle ne partirait pas, pas sans lui. Pas sans que les choses soient bien faites, organisés et... qu'ils n'aient vraiment pas d'autres solutions. Ce n'était pas encore le cas. De toute façon, Pearl était persuadée qu'ils s'en sortiraient mieux ensemble que séparément. Il avait besoin d'elle et elle de lui.

« Je m'occupe du reste. »

Sa voix était tranchante, sans concession. Elle n'accorda qu'une douce caresse sur sa joue avant de s'éloigner de lui et de se lever. Elle ajouta d’une voix plus ferme et un perçant regard glacial.

« … Tu ne fais rien, rien d'autre! C'est suffisant pour ce soir... Ne m'oblige pas à faire ça... »

C'est à dire: s'il faisait quoique ce soit, s'il bougeait, s'il osait ne serait-ce que poser un pied en dehors du sofa avant la fin de matinée, Pearl l'attacherait magiquement au sofa. Après lui avoir préalablement confisqué sa baguette et même à le vider d'un peu plus de son sang si ça s'avérait nécessaire pour qu'il se repose et récupère. C'est qu'elle aussi tenait à garder précieusement ce et ceux qui lui étaient cher. Qu'il ne la tente pas, car elle n'hésiterait pas une seconde et Will n'était pas en état de lui tenir tête cette fois.

Sur ce, Pearl prit l’escalier pour regagner leur chambre à coucher. Elle attrapa sa baguette magique et ne mit que quelques minutes à rédiger une rapide, mais concise lettre. Dès qu’elle termina, elle ouvrit la fenêtre, émit un son particulier pour appeler ses corbeaux et leur remit la lettre. Des mots en danois et les voilà qu’il s’envolait vers leur destination. D’ici demain, elle aurait des nouvelles si tout allait bien. Sortir à cette heure-ci et dans cet état serait plus que suicidaire, donc elle attendrait les premières lueurs du jour. Du moins si Will le lui permettait.
En descendant les escaliers, elle revint vers le sofa, l’agrandit magiquement pour qu’il ait plus de place et de confort pour dormir –elle n’allait pas le déplacer jusqu’au lit, trop risqué et fatiguant pour lui selon elle-. Pearl déposa sa baguette sur le comptoir et se rassit près de William. Cette fois-ci, elle lui accorda un suave baiser sur ses lèvres qui ne dura pas longtemps. Elle resta néanmoins à quelques millimètres de son visage, ses longs cheveux retenus par sa main gauche pour qu’ils n’aillent pas titiller le visage de Will. Pearl reprit alors la parole d’une voix toujours posée, mais plus rassurante.

« S'il y a quoique ce soit... si quelqu'un a été attrapé, tu le sauras assez vite… En fin de matinée au plus tard. En attendant dors... et récupères… »

Le ‘s’il-te-plait’ ne réussit pas à sortir de sa bouche, mais ses yeux de glace laissaient désormais place à la douceur d’un bleu plus sombre, preuve qu’elle venait de mettre la fermeté et la froideur de côté. Pour l’instant. Surtout que l’inquiétude et les nerfs retombant ; cela fit remonter la fatigue à la surface et pas qu’un peu.

∞ After Midnight

Pearl Byron

Le 13 Mai 1943, dans la nuit.

Évidemment qu'elle allait refuser net de s'en aller d'ici, et ça, même si j'avais raison. Je suis certain qu'elle le savait au fond d'elle même d'ailleurs, mais elle était si borné dans ces moments là que ce n'était même pas la peine d'essayer de la raisonner. Je m'était contenté d'un soupir las face à son attitude, fatigué de devoir me battre pour lui faire entendre raison. Autant s'éviter cette peine puisque de toute manière elle allait de toute façon faire comme elle l'entend. Pourtant elle aurait été bien mieux ailleurs, loin de cette tension et de l'angoisse qui allait plané durant des jours entier. A croire que je ne sais pas m'occuper de moi même d'ailleurs. Son attention à mon égare m'avait toujours touché, même si par moment j'avais l'impression qu'elle me couvait un peu trop. Dans ces moment là je ne pouvais que me sentir légèrement étouffé malgré les bonnes intentions. J’essayais d'occulter ce ressenti, la laissant monter à l'étage sans un mot de plus. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle allait faire, j'espérais simplement qu'elle ce montre discrète et mesuré.

Son absence avait engendré un silence apaisant. Il n'y avait plus que le bruit régulier d'une horloge, le vent qui soufflait dehors et la respiration de minuit. En fermant les yeux, je me sentais de nouveau calme, l'ambiance familière et la chaleur de la pièce m'avaient littéralement assommé, laissant la fatigue prendre le dessus sur tout le reste. Je ne sais même pas combien de temps elle resté en haut à faire je ne sais quoi, des minutes qui semblaient des heures. Je l'entendit redescendre les marches lentement, portant le poids de son ventre avec effort à chaque pas qu'elle faisait. J'étais surpris de la voir revenir prêt de moi, d'un coup de baguette elle avait agrandit le lit, s’asseyant dessus par la même occasion. Est ce qu'on allait resté ici ? Oui dans un sens je préférais ça, maintenant que j'étais allongé, je ne me sentais plus la force ni même l'envie de me relever. Pearl s'était penché vers moi pour m'embrasser, j'avais vaguement ouvert les yeux pour croiser son regard, elle était resté prêt de moi, je pouvais sentir son souffle contre ma peau. Je lui avais offert un faible sourire face à ses inquiétude et surtout face à ses ordres. Elle n'aimait pas l’insolence sauf quand ça vient de ma part. Sourire de la sorte était ma façon de lui dire « Sinon ? Quoi ? » mais j'étais trop fatigué pour véritablement jouer le jeu cette fois la.

Comme tu voudras, tu reste ?

Je m'étais laissé glissé sur le sofa devenu aussi grand qu'un lit. Je posais une question plutôt inutile, mais j'avais très envie de l'entendre dire quelque chose comme : Évidement que je reste qu'est ce que tu crois !  Y'a pas a dire même dans des moments comme celui là je ne pouvais pas m’empêcher de la taquiner pour la voir sourire une fois compris que jouais avec elle. Fermant les yeux dans un autre sourire, je sentais l'effet de la potion agir, rapidement un le sommeil me faucha sans même que je ne m'en rend compte. Pearl avait raison j'avais besoin de dormir pour me soigner, et je comptais bien rester ici des jours entier sans bouger... je l'avais mérité je pense.

Il arrivait encore à sourire insolemment dans son état et après tout ça ? Voir ça réchauffa son cœur froid et fit apparaître un sourire sur le visage de Pearl. Un soit disant sourire offusquée, qui était très loin de l’être.

« Hmmf, bien sûr que oui! Tu ne pourras pas te débarrasser de moi si facilement. Et puis... Il faut bien te surveiller. »

Son sourire devint alors espiègle, même si elle était sérieuse au fond et qu’elle était surtout très fatiguée. Elle ne pourrait pas le surveiller. Ce n’était qu’une façon de parler. M'enfin, pour le moment, c'était repos et pour tout les deux. D’ailleurs, elle n’attendit pas vingt secondes avant de s’allonger aux côtés de Will, sans dire mot. Il venait de fermer les yeux et même s’il ne dormait peut-être pas encore, il ne manquerait plus qu’elle l’empêche de dormir. De toute façon, elle ne pouvait plus faire semblant: elle était fatiguée et ce ventre de baleine l'achevée. Et dire qu'il manquait encore 4 mois... Au secours!! Comment ces femmes faisaient pour ne pas exploser ?! Comment avait fait Eden ?! Pearl soupira et finit par succomber à sa fatigue et à dormir. Elle tomberait dans un profond et lourd sommeil maintenant que toute la famille était rentrée, seine et sauve.

Le matin vint assez vite, mais personne ne se réveilla à l’aube. Ce ne fut que vers le milieu de matinée, que nos petits familiers furent les premiers à s'éveiller. Naë qui s’était installé cette nuit sur le comptoir fixait Minuit aux pieds du canapé-lit et ses maîtres. Il griffonnait le comptoir, signe annonciateur qu’il avait faim mais qu’il se retenait d’alerter ses maîtres, car ils étaient épuisés à cause de cette nuit. Mais Naë n’était qu’un bébé dragon et il ne tint pas longtemps. Dès la cinquième minute, il se mit à rugir –comme c’était possible à cet âge là- et à griffonner de plus en plus le comptoir. Plus il s’exprimait, plus Naë fixait Minuit. Ça avait beau être son ami de jeu, il commençait à ressembler à un bon rôti ! Un savoureux et juteux rôti grillé s’il le flambait…

« GRoooaaaaaaaaaaa ! »
[Traduction du petit dragon : Mangeeeeeeeeeeeeeeeeeeer]