| | Auteur | Message |
---|
| Niall Keegan
Loup-garou
Date d'inscription : 27/10/2015 Messages : 156
| |
| Sujet: Niall Keegan Mar 27 Oct - 0:09 | |
| Niall Keegan Who are you to change this world? |
Genre : Masculin Âge : 28 ans ( 3 Juillet 1915 ) Métier : Aucun Lieu de résidence : Une foret quelque part Personnage ou auteur de l'avatar : Doudanuki Masakuni – Touken Ranbu |
Familier : Aucun Baguette : A l'origine : Pin, coeur de dragon, 28 cm, rigide. Il utilise par la suite une baguette obtenus illégalement. Patronus : Un lion, mais il n'arrive pas à en faire un corporel. Epouvantard : Un homme en feu hurlant à la mort. Amortentia : L’odeur des pins et de la terre.
Taille : 1m75 Corpulence : Musclé, sec. Cheveux : Brun foncé, noir. Yeux : Fauve Signes distinctifs : Deux cicatrices lui barrant le visage ainsi qu'une multitude d'autres un peu partout sur le corps. Style vestimentaire : De secondes mains, à la limites du haillons. Bien souvent couvert de terre, troué et passablement rapiécé.
Qualités : Combatif Débrouillard Intuitif Déterminé Courageux Défauts : Agressif Impulsif Méfiant Sombre Nerveux Paranoïaque Sauvage Angoissé Révolté Primaire Préférences : La liberté, les grand espaces, les nuits de pleine lune, la solitude, le calme, la viande (surtout le gibier), chasser, la neige, dormir sous les étoiles. Antipathies : Le Ministère, les sorciers, les cages, les chaînes, avoir froid, avoir faim, devoir fuir, le feu, utiliser la magie. |
Que pensez-vous de la situation politique actuelle ? Il déteste le ministère et tout ce qui s'en rapproche de prêt ou de loin. Il n'a pas beaucoup d’estime pour la société sorcière peut importe pour quel « sang » elle favorise ou quelle genre de réforme elle tente de mètre en place. Réputation : Au Ministère, il est devenus plus rebelle avec le temps, s’opposant avec plus de conviction et de forces à leurs agissements. Il s'est toujours montré méfiant presque craintif, parfois agressif quand une situation l'angoisse ou l'effraie. Une fois dehors c'est quelqu'un difficile à aborder qui aura tendance à éviter les conversations ou la présences des gens. Il ne semble pas très aimable (et l'est certainement pas de toute manière) et peut avoir des réactions brusques et hostiles. Projets : Il n'a aucuns projets si ce n'est trouver des semblables et peut être faire front contre les sorciers ensemble même si cette tache lui semble parfois surréaliste. Il essai de survivre et de s'adapter en restant discret de peur qu'on puisse le retrouver. Famille : Il vient d'une famille de sang mêlé Son père travail au Ministère au département de la coopération magique, sa mère n'a jamais travaillé. Il a deux grand frère. Un de dix ans son aîné et un autre de treize. Il n'a plus de contacte avec qui que ce soit depuis plus de quatorze ans. Histoire : A la suite. |
|
| | | | Niall Keegan
Loup-garou
Date d'inscription : 27/10/2015 Messages : 156
| |
| Sujet: Re: Niall Keegan Mar 27 Oct - 0:26 | |
| - 3 Juillet 1915:
Je suis né au sein de la famille Keegan. Grande et belle famille au sang mêlé, même si elle a perdu de sa richesse et de sa pureté au file du temps elle n'en garde pas moins sa dignité. J'étais le troisième enfant de cette belle famille, je n'étais pas tellement attendu, mais j'étais le bienvenus. Mes frères étaient déjà grand, ils étaient souvent absent, occupé par Poudlard et par leurs vie. C'est ma mère qui s'occupa le plus de moi, d'aussi loin que je me souvienne elle a toujours été là pour moi avant mon entré chez les grands à mon tour. Nous vivions prêt d'Aberdeen dans un grande demeure coupé du monde Moldu, là vie ici était simple et parfois ennuyeuse. Heureusement pour moi, j'avais beaucoup d'imagination et un grand père très disponible. Ma mère ne pouvait pas canaliser mon énergie de petit garçon et me confia bien souvent à son propre père. Sorcier lui aussi, il était autrefois potioniste et avait prit sa retraite quelque part dans les forêts d'Aberdeeshire. Les journées avec lui étaient toujours magiques et pleines d'aventures, on avait jamais assez de temps pour tout faire mais on avait encore toute la vie pour essayer. C'est en sa compagnie que mes pouvoirs ce manifestèrent la première fois. J'avais sept ans. Lors d'un après midi en foret je m'étais senti obligé de lui montrer mon habité à grimper aux arbres. Évidemment javais simplement été incapable d'en redescendre, de peur et peut être de frustration, la branche s'était plié sous mon poids, s'étirant jusqu'au sol pour m'y laisser glisser délicatement. Je crois que c'est la première fois que je voyais mes parents aussi fier de moi. Fier ils ne l'étaient pas souvent, mes frères avaient déjà tout accomplis avant moi, si je voulais un jour qu'ils puissent être comblé, il fallait que soit encore meilleurs que ça !
- Septembre 1926:
J'ai onze ans depuis peu, ma lettre était arrivé au début de l'été, elle m'annonçait sans surpris mon inscription à Poudlard. Cette fois c'était la vrais vie qui commençait. Comme tout les gamins à bord de ce train j’étais d'une impatience évidente. Pas tellement timide, je me suis vite ouverts aux autres, et puis avec deux grands frères je connaissais déjà tout ce qu'il y avait à savoir sur cet endroit qu'on appellerait chez nous pour les sept prochaines années. J'en tremblait d'émotion, chaque moments, chaque souvenirs et sensations ce gravaient dans ma mémoire simplement pour ne jamais les oublier. Je crois que ça ne pouvait simplement pas s'oublier. Un moment important de notre avenir ce jouait ici, devant ce chapeau étrange et usé qui semblait presque nous observer. Nous étions tous impatient de connaître notre maison, certains croisaient les doigts en murmurant tout bas, d'autres semblaient totalement paralysé par la situation ou simplement perdu. Moi je savais très bien ou j'allais, et il n'était pas question de s’asseoir à une autre table que la rouge et or. Gryffondor. Comme mes frères avant moi, fier lions, courageux et puissant. Mes jambes tremblaient jusqu'au tabouret, un sourire candide s'était fiché sur mes lèvres depuis que le train avait quitté la gare, il s'élargissait un peu plus en sentant le chapeau ce poser sur ma tête avant de crier d'une voix fort : Gryffondor. C'était fait, c'était ma première victoire, ma première fierté. J'étais accueilli à cette table comme un prince, on me serrait la main, on me souriait en tapant mon dos comme si j'avais toujours fait parti de cette famille. Celle de mes frère avant moi, j'en serais digne et je leurs montrerai qu'ils pouvaient être fier de moi.
- Septembre 1929:
Trois ans déjà que j'étais à Poudlard. Trois années à vivre parmi mes nouveaux frères, j'étais un roi parmi les lions, ici tout le monde m'aimait bien, comme mes frères avant moi, j'étais devenus quelqu'un de bien, un ami fidèle et amusant, je riais toujours plus fort que les autres, j'étais le plus doué en sortilèges, les potions n'avaient pas de secret pour moi grâce à mon grand père, parmi mes camarade, j'étais peut être le plus estimé. J'aimais cette vie, cette sensation d'être à ma place d’appartenir à quelque chose de grand et de puissant. Je suis même certain que cette année on allait gagné la coupe. Gonflé d’arrogance et de bravoure, rien ne pouvait vraiment nous arrêter. Cette année là, je suis retourné chez moi pour noël, cette année c'était moi qui irait cherchez le sapin avec mon grand père. Normalement il emmenait mes frère, mais ils étaient bien trop grand pour ce genre de fantaisies maintenant. Je n'étais pas pressé de grandir, surtout si ça voulait dire ne plus allez chez mon grand père, pour rien au monde je n'aurais renoncé à ça.
- 22 Décembre 1929:
Il faisait froid dehors, la neige recouvrait la foret d'une pellicule blanche et fragile. J'ai toujours aimé la neige, c'était à la fois magnifique et envoûtant, ces grandes étendu blanches, son contacte qui vous mord la peau avant d'un laisser une caresse glacée. On avait passé la mâtiné à faire des batailles de boules de neiges ou à pister les différents animaux de la foret rien à leurs empreintes, des chasseurs avant d'être des bûcherons. On voulait le plus grand des sapins, ma mère avait insisté sur un seul point, qu'il puisse tenir dans le salons sans qu'on ai à le faire rétrécir. Une année, le sapin était tellement grand que mon père à du me faire léviter pour que je puisse accrocher l’étoile à son sommet. Cette fois ci, on va en trouvé un trois fois plus grand et peut importe ce que dira maman ! Nous l'avions trouvé, il était aussi grand qu'un géant, je suis certain que mon grand père allait ce faire tirer les oreilles, mais ça, il commence à avoir l'habitude, un peu comme moi d'ailleurs. Nous l'avions ramené à la chaumière du vieil homme. Il était trop tard pour rentrer maintenant, le voyage jusqu'a là maison attendra demain. Rassasié et réchauffé, c'était l'heure d'aller ce coucher. Dehors la nuit était déjà tombé, portant avec elles quelques flocons blanc qui venaient s'écraser contre les carreaux des fenêtres. J'allais réclamé une dernière friandise pour bien dormir cette nuit quand un hurlement déchira le silence de la foret. Un hurlement grave et profond comme celui d'un loup. Mon regard s'était posé sur le vieil homme qui semblait soudainement terrifié. Il n'était jamais terrifié, c'était l'homme le plus courageux du monde.. J'osais à peine imaginé ce qui pouvait le faire trembler ainsi... « Reste là. Ne sort pas tu m'entend » Il avait presque crié. C'était la première fois qu'il faisait preuve d'une tel autorité. Sévère, inquiète. Il attrapa sa cape et sorti dehors dans le froid de l’hiver. Je m'étais précipité à la fenêtre pour le voir s'enfoncer dans les ténèbres de la foret. Sa silhouette ce perdit parmi les arbres sans même un regard en arrière. Le calme revint au sein de la foret, portant avec lui un silence bien trop pesant. Je suis resté à cette fenêtre de longues minutes, peut être même des heures, je ne savais plus quelle heure il était mais mon grand père n'était toujours pas rentré. Qu'est ce que je devais faire ? Qu'est ce que mes frères auraient fait ? Ils seraient sorti. Oui, ils auraient rejoins mon grand père, peut être même qu'ils ne l'auraient jamais laissé partir seul. J'ai été idiot, j'aurais du insisté. De frustration, mais aussi d'angoisse, je m'étais emmitouflé dans une cape beaucoup trop grande avant de franchir la porte de la maisonnette et de partir à la recherche de mon grand père. J’étais un courageux lion ! Qu'est ce qu'ils diraient tous dans le dortoir s'ils apparentaient qu'un vulgaire loup m'avait fait peur. Ridicule. J'avais ma baguette et assez de courage pour terrasser tout ce qui viendrait ce mettre sur ma route. Je suis courageux. Je suis vaillant, mais j'ai simplement quatorze ans et cette foret sombre étouffe lentement cette flamme qui brûlait dans mon cœur, la chaleurs laissait place au froid, la lumière que je portais fièrement parvenait à peine à briller parmi ces ombres. Je tremblais, c'était le froid bien sûr, sûrement pas de la peur, je n'avais pas peur ici, seul parmi les arabes aux silhouettes sinistres et gigantesques qui venaient presque cacher la lune la haut dans le ciel noir. Elle était ronde et éblouissante, un soleil en pleine nuit, je m'étais même surpris à la fixer un moment, occultant le reste du monde. C'était magnifique, peut être un peu trop d'ailleurs. C'est alors que j’entendis du bruit, quelque chose d’inconnus, un grognement rauque résonnait jusuqu'a mes oreilles en me pétrifiant sur place aussi efficacement qu'un stupexif. Qu'est ce que c'était ? Le vent dans les arbres ? Un animal peut être ? A ma connaissance, rien ne pouvait faire ce bruit.. du moins rien de rassurant. Un frisson glacial me parcouru l'échine alors que ma main tenait ma baguette à bout de bras, essayant tans bien que mal de ne pas tremblé en face de immensité que représentait cette forêt. « Lumos » La baguette s'illumine, éclairant faiblement les alentours de cette foret sans fin. Les pas m'avaient mené jusqu'ici.. mais maintenant ils avaient simplement disparu. Volatilisé, tout comme ce grognement d'ailleurs. Peut être que c'était simplement dans ma tête, le froid, la fatigue, tout ça pouvait facilement nous jouer des tours. C'est forcément ça. Je me décidais à faire demis tour, me résignant à simplement attendre le retour de mon grand père bien au chaud sous ma couette, en sécurité dans cette maison. Mes pieds s'enfonçaient de nouveau dans la neige, je ne fis que quelques pas avant de sentir quelque chose dans mon dos. Je ne le voyais pas, mais c'est comme si tout mon être s'était mis en alerte, me criant de prendre garde car un grand danger me guettait. C'est alors que je le vis, ce montre tapis dans les ombre, son gigantesque corps sombre ce dessinait parfaitement sur le manteau de neige blanc qui recouvrait la foret. Son pelage noir luisait à la lueur de la lune, elle ce tenait là avançant lentement en enfonçant ses griffes monstrueuses dans la neige. Sa gueule ressemblait à celle d'un loup et laissais voir des croc tranchant, jaunis et taché d'une couleur vermeille. Le choc de cette vision me coupa brièvement la respiration, j'en suffoquais, retenant mon souffle de peur de me faire entendre. Pourtant elle me voyait, ses grand yeux jaunes me fixaient avec une férocité bestiale. Deux fentes hideuses qui m’empêchaient de bouger même si mon esprit me hurlait de m'enfuir. Pourtant je restais là, à quelques mètre d'elle à la fixer sans un mot, sans un souffle. C'est comme si le monde s'était soudainement arrêté autour de nous. Le silence de la foret ce fit pesant et instance au point que j'entendais mon propre cœur battre frénétiquement au fond de ma poitrine. Peut être qu'elle aussi pouvait l'entendre. Elle l'avait entendu.Tout ce passa beaucoup trop vite. En un éclaire, la chose était sur moi, elle ma laissa à peine le temps de hurler avant de planter ses crocs horribles dans la chaire de mon corps. Une douleur à la jambe me fit hurler un peu plus fort, ce n'était plus seulement de la terreur c'était surtout de la douleur. Un cris d'agonis qui résonna parmi les arbres et s'éleva jusqu'au ciel. La peur mêlé à la panique me firent lâché ma baguette, mes mains s'enfonçaient dans la neige cherchant à s'accrocher à quelque chose. Branches, racines, même la terre. Mes ongles s'y enfonçaient avec force, cherchant à tout prit à me tirer long de la créature qui me traînait déjà comme un morceau de viande. J'allais mourir dans cette foret, dévoré par cette chose, si seulement j'étais resté à la maison, si j'avais écouté mes frères, si nous n'avions pas cherché cette arbre beaucoup trop grand, tout ça ne serait jamais arrivé. Pourquoi c'est arrivé ? Je savais que cette question ne trouverait jamais de réponses. J'étais seul étendu sur cette neige et c'était la seul chose évidente à cet instant. Un éclaire de lumière, puis un autre. Quelqu'un venait, j'entendais des voix briser le silence de la foret et venir couvrir les grognements sinistres du loup. Mon visage était engourdi par le froid de la neige, la douleur qui m'avait paralysé s'était envolé. Je ne sentais plus rien, tout était froid et soudainement sombre, les voix s'éloignaient de nouveau, m'abandonnant dans les ténèbres sans que je puisse réellement lutter. Mes yeux ce fermaient , j'entendais mon nom résonner au loin, comme si quelqu'un m’appelait au loin. Je ne savais pas qui, ni pourquoi, j'avais beaucoup trop froid, je voulais simplement dormir maintenant. Resté là étendu dans ce lit blanc que mon sang avait taché. C'était confortable, c'était reposant. Je sombrais simplement.
- 24 Décembre 1929:
Une lumière chaude dansait devant mes yeux, attirant mon regard encore fatigué. J'avais dormis, je crois que c'est à peut prêt là seul chose qui me semblait plutôt clair. Grand père m'a encore laissé faire une grasse matinée. On allait être en retard et maman n'allait pas apprécié. Quelle heure était il ? Mes yeux cherchaient la fenêtres, étrangement je ne reconnaissais pas grand chose. Quelqu'un avait changé les meubles ? Qu'est ce que ça voulait dire.. J'essayais de me redresser dans mon lit quand une douleur vive me parcouru le corps dans un foudroiement désagréable. J'en avais grogné de surpris et de mal. Quelqu'un ce précipita dans la chambre, un inconnu vêtu de vert. Il sembla soulagé de me voir là.. et en même temps effroyablement triste. « Qui êtes vous... » Qu'est ce que vous faite dans ma chambre surtout ! Après quelques secondes à simplement s'observer, je remarquais enfin l'étrangeté des lieux. Ce n'étais pas ma chambre, ni même celle de mon grand père, en faite je n'avais aucune idée d’où je pouvais me trouver. Cette idée me terrifia. Je me senti soudainement paniqué, cherchant à comprendre ce qui ce passait alors que mon souffle ce faisait plus cours, presque suffoquant. Il fallut l'arrivé de mon père pour me faire retrouver un semblant de calme. Lui aussi avait ce regard soulagé et pourtant si triste. Il s'approcha de moi pour m'étreindre avant de m'observer longuement, cherchant à sourire sans pour autant y arriver. Je ne comprenais pas, mais mon cœur s'était serré au fond de ma poitrine. Je sentais que quelque chose n'allait pas, pourtant je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Qu'est ce que j'ai fais ? J'aurais aimé posé cette question mais elle resta coincé au fond de ma gorge, incapable d'articuler quoi que ce soit au risque de simplement en vomir d'angoisse. Les adultes parlaient entre eux, ils s'étaient éloigné de moi, chuchotant tout bas en me jetant quelques regards par moment. Je n'entendais rien, rien d'autre que les pleurs de ma mère et ces murmures qui semblaient bien trop grave. J'étais tellement loin de m'en rendre compte. Mordu par un Loup Garou. Je me souvenais maintenant de la neige et des yeux fauves à la lueur sauvage. Je les voyaient chaque fois que je fermais mes paupières. Ils me transperçaient littéralement, faisant cesser mon cœur de battre. J'ai été mordu. J'allais peut être mourir alors.. Pire.. j'allais survivre. Qu'est ce qui allait ce passer maintenant ? Quelqu'un allait forcément pouvoir faire quelque chose. - 5 Janvier 1930:
Ils avaient réussit à me soigner rapidement. Ma jambe portait maintenant de grandes cicatrices qui marquaient ma chaire assez sinistrement. Je suis certain que ça pouvait avoir un bon coté. Les copains allaient trouver ça super impressionnant, je crois que j'allais gagner encore plus en popularité maintenant. Ma mère ne trouvait pas ça tellement drôle, en faite elle ne faisait que pleurer depuis que je me suis réveillé.. Pourtant j’essaye de simplement me montrer positif. Ça allait être dure, mais pas impossible c'est ce que le guérisseur leurs avait dit.. Pourquoi est ce qu'ils ne comprenaient pas que tout irait bien ? Ils voulaient me guérir, rien d'autre, et je savais qu'elle ne sécherait ses larme qu'une fois débarrassé de ce « problème ». Moi je voulais simplement retourner à Poudlard pour ne plus avoir à supporter leurs regard triste.. Je me sentais impuissant.. mais surtout, fautif. Il fallait que je trouve quelque chose pour me racheter. Peut être que j'aurais le temps d'y réfléchir à Poudlard.. « Tu ne retourne pas là bas. » Mon père ne me regardait pas, il ce contentait de marcher droit devant lui, m'annonçant la nouvelle avec une certaine froideur que je ne lui connaissais pas. « Ou est ce qu'on va ? » Pas de réponse, simplement des pas plus rapides. Alors que tout le monde allait reprendre le train pour retourner en cour, nous étions en train de marcher dans les rues de Londres. Mon père avait l'air nerveux, ma mère m'avait étreint un peu plus fort que d'habitude. Elle semblait plus triste de jours en jours, pourtant ce matin, elle avait sourit. Un sourire tendre et un regard désolé. Elle non plus n'avait rien dit, tout comme mes frères, eux qui n'avaient jamais été tellement démonstratif ce sont laissé allé à une étreinte. Si je ne retournais pas à Poudlard, pourquoi tout ces adieux ? Le Ministère. C'était notre destination. Pourquoi mon père voulait il n’emmener sur son lieu de travail ? Tout ceci était intriguant, et je dois l'avouer, un peu effrayant. Ses silences étaient insupportable, j'aurais aimé le questionner, avoir des réponses à toutes ces question mais une voix au fond de moi me soufflait de simplement me taire. Nous étions rentré dans ces grand ascenseur étranges et c'est dans le silence le plus complet qu'on ce rendit à un étage bien étrange. Contrairement au reste du bâtiment, cette parti ci était calme, beaucoup trop calme. Les grand couloirs n'avaient rien de chaleureux, nos pas y résonnaient sinistrement alors qu'on s'y enfonçait un peu plus. Je jetais un regard par dessus mon épaule pour voir partir l'ascenseur qui nous laissa définitivement seul ici. Je n'aimais pas cet endroit, j'en frissonnait presque... mais j'étais fort. J'étais un Lion, je n'allais pas avoir peur d'un simple couloir lugubre... J’accélérais le pas pour rattraper mon père qui ce stoppa net. En face de lui ce tenait un homme qui s'avança vers nous dans un sourire qui semblait sincère. Il était grand, ses cheveux d'un blond clair étaient parfaitement coiffés et soigné tout comme le reste de sa personne. Il remonta ses lunette sur ses yeux noir avant de poser le regard sur moi. Je ne bougeai pas, je soutenais ce regard qui semblait me sonder. Je ne sais pas qui était cet homme mais j'avais le sentiment qu'il ne fallait pas détourner le regard. Je tenais bon, il tourna la tête en premier pour s'adresser à mon père. Visiblement c'est bien nous qu'il attendait, on l'avait mis au courant de notre arrivé. Alors tout le monde savait ce qui ce passait.. sauf moi. Je sais pas pourquoi mais j'avais le sentiment d'être spectateur de ma propre vie... Obligé de suivre sans rien dire et d'observer ce qui ce passe.. c'était désagréable, mais j'étais trop intimidé pour le faire savoir.. L'homme finit par tendre une main vers la mienne pour la serrer brièvement dans un sourire en plantant de nouveau son regard dans le mien. « Comment t’appelles tu ? » « Niall Keegan.. Monsieur. » « C'est un plaisir Niall, je m’appelle Blackson. Est ce que par hasard tu sais ou nous somme ? » Mon regard ce posa quelques secondes sur mon père pour y chercher l'ombre d'un encouragement. Il baissa les yeux sur moi en feignant un sourire dans un bref mouvement de tête, m’incitant à répondre sans craintes. « Non Monsieur. » L'homme continua de sourire, ce qui, étrangement, n'avait pas grand chose de rassurant. Joignant les main devant lui, il ce redressa de toute sa hauteur avant de parcourir le couloirs des yeux en désignant quelques portes sombres qui nous entouraient. « Tu te trouve au département des Mystères. Comme son nom l'indique, ici nous étudions toutes les curiosités du monde magique, nous nous intéressons aux mystère qu'elle nous livre, nous essayons de comprendre comment elle fonctionne, comment tout ça fonctionne, pourquoi cela fonctionne... mais c'est peut être un peu compliqué pour toi non ? » Je fixais l'homme dans les yeux, hochant simplement la tête de bas en haut pour traduire mon incompréhension. Pourtant j'avais à peu prés saisit son discours, ça me semblait simplement un peu étrange, ou simplement trop vague.. Mais j'imagine qu'il ne pouvait pas me donner d'exemples concret. On ne les appelles pas Langue de Plomb pour rien. Mais alors... qu'est ce que je faisais ici ? L'homme semblait lire en moi avec une aisance déconcertante. Il posa sa main sur mon épaule pour m’entraîner vers une porte tout en continuant de me parler d'une voix rassurante qui l'était peut être un peu trop. « Tu dois certainement te demander pourquoi tu es ici dans ce cas. La réponse est simple mon garçon. Nous avons eu vent de ton petit accident d'il y a quelques jours, ton père nous en a parler et il ce trouve que nous avons justement besoin de quelqu'un.... Dans ton genre. » Il avait hésité, c'était peut être rien mais c'était un peu étrange. Quelqu'un dans mon genre ? Un gamin ? Ou plutôt un Loup Garou ? Je refusais d'envisager ça, c'était peut être un simple loup.. c'était pas possible que ce soit autre chose. Pourtant, plus nous avancions, plus je me sentais mal à l'aise, comme si la réalité venait de me percuter de plein fouet. C'était vrais alors ? Je me refusais de paniquer maintenant même si la seul chose que j'avais envie de faire c'était m’enfuir en courant. Le regard fixé dans celui de l'homme, j'essayais de déglutir en contrôlant ma respiration qui allait certainement finir par me trahir. « Ne t'en fais pas, tout ira bien, ton père nous a assuré que tu avais envie de nous aider. Tu veux nous aider n'est ce pas ? Pour que nous trouvions une solution à ce « problème » et que tu puisse vivre normalement. Toi, et tout les autres malheureux dans ta situation. Vois tu.. Si nous comprenons, pourquoi cela arrive, et comment cela arrive, nous pourrons très certainement trouver le moyen de le guérir, et de faire en sorte que ça n'arrive plus. Tu as envie de guérir mon garçon n'est ce pas ?» « O.. oui ! » J'y avait mis plus de force que je ne l'imaginais. Ma voix résonna dans le couloir et fit sourire l'homme, lui arrachant même quelques rires satisfait. Je voulais guérir puisque cette morsure était une malédiction. Personne ne voulait vivre comme ça.. et si je pouvais aider ces gens à trouver comment faire pour soigner cette « chose », je devais le faire, sans hésiter. J'étais un fier lion, ce n'était plus simplement moi.. c'était tout le monde, tout ceux déjà malade. Pourquoi est ce qu'on ce pose la question ? « Parfait. Tu vas resté ici quelques temps avec nous, c'est plus simple pour tout le monde j'espère que tu le comprend. » « Oui.. bien sûr ! » Cette fois je lui rendis son sourire, je me sentais plus en confiance même si j'avoue être un peu anxieux de ne pas être à la hauteur. Mais pour tout ces gens, je devais au moins essayer, et faire l'effort de me donner à fond ! Blackson ouvrit une des portes avant de tendre une main vers mon père pour serrer la sienne, scellant en quelque sorte cette accord. Je sortirais d'ici guéris, c'est une promesse. L'homme m'invita à entrer une fois que j'aurais salué mon père, je m'étais tourné vers lui pour lui sourire et l'étreindre brièvement. « Quand je sortirai je serais guéris... Vous allez êtres fier de moi ! » Un simple au revoir, ce n'était pas des adieux puisque j'allais rapidement revenir. Je me sentais gonflé de courage. Rien ne pourrais m’empêcher de trouver ce remède ! Rien. Il me lança un dernier sourire même si les larmes coulaient sur ses joues. C'était la première fois que je le voyais pleurer, cette vision m'ébranla mais je pouvais comprendre. C'était difficile pour lui, ça me donnait deux fois plus de raison d'être fort, et d'être à la hauteur. Je n'allais pas les décevoir. Jamais.
- Février 1930:
La pleine lune approche. La première depuis la morsure. Elle était importante pour ces hommes, ils voulaient « étudier ça ». C'était important pour comprendre, du moins c'est ce qu'ils disaient.. A croire que j'étais le premiers qu'ils rencontrent.. Monsieur Blackson m'avait expliqué plus en détails. Le fait est que les personnes mordu finissent souvent par le cacher, il est difficile de les trouver, de les suivre ou même de simplement les faire coopérer.. c'est pour ça que j'étais important. Parce que j'étais jeun, parce que j'étais venus tout de suite, et que j'étais d'accord de les aider. J'étais d'accord... mais j'avais également peur. Je ne leurs avait rien dis, peut être être par fierté ou simplement par angoisse.. mais j'étais littéralement mort de trouille. Personne ne m'a dit ce qu'il allait ce passer... comment ça allait ce passer.. peut être que personne ne le savait. Je ne m'étais pas senti très bien cette semaine. J'étais plus fatigué, plus tourmenté et facilement irritable. Pourtant ça ne me ressemblait pas. Ils disaient que c'était peut être un effet de la transformation, la lune qui m'affectait un peu plus chaque jours jusqu'à ce qu'elle devienne ronde. J'allais devoir m'y habituer... m'habituer à ça, à toutes ces choses qui changeait.. ainsi qu'aux chaînes.
On m'avait enchaîné.
Ils disaient que c'était une simple mesure de précaution. Pour ne pas que je leurs fasse du mal, parce que c'était certain que j'allais leurs en faire. Je refusais de les croire. Je serais plus fort que ça, je m'y était préparé. Je savais que je pouvais le faire, du moins c'est ce que je m'efforçais de croire, car l'horreur qui allait suivre était bien pire que tout ce que j'avais pu m'imaginer. La lune brillait haut dans le ciel, les chaînes étaient de plus en plus désagréables, jusqu'à en devenir insupportable. Je senti tout mon corps me brûler d'une douleur qui m'était jusqu’ici inconnue. Tout mes os me faisaient mal, j'essayais de lutter contre une ombre invisible qui rongeait mon esprit de secondes en secondes. Elle était beaucoup trop forte, beaucoup trop grande et sauvage, je ne pouvais simplement pas lui résister. Je sombrais, mon esprit s'était laissé submergé par la malédiction, mutant mon corps en une bête monstrueuse. La colère, la rage et la peur. C'était la seul chose que je ressentais. Le besoin de m’enfuir loin, de tirer sur ces chaînes jusqu'à les briser et planter mes crocs dans la chaire de ces hommes. Leurs silhouettes tout autour de moi s'agitaient étrangement, chaque gestes, chaque bruit me semblait anormal, plus lent et plus net en même temps. J'aurai pu leurs bondir dessus, les déchiqueter, je crois même que rien au monde ne m'aurait fait plus plaisir. Si seulement ces liens pouvaient céder. Ils verraient tous !
Cette lutte s'acheva dans les derniers rayons du clair de lune. Une fatigue sans nom s’abattit sur mes épaules. Écrasant mon corps et mon esprit jusqu’à ce que je ferme les yeux pour m'enfoncer un peu plus dans les ténèbres. C'était comme ce soir là dans la neige, je sol glacé sous ma peau, le silence qui revenait, les voix qui résonnaient aux loin, insaisissable et incompréhensible. Je voulais dormir. Simplement dormir.
Je ne me souvenais pas de grand chose. Peut être que c'était normal, qu'il fallait quelques transformations pour réussir à ce souvenir.. ou peut être que je ne voulais simplement pas m'en souvenir.. Je m'étais réveillé dans une chambre, la même qu'on m'avait donné à mon arrivé. J'avais mal partout et me sentais simplement incapable de me lever. J'avais le droit de rester là de toute manière... ils avaient tout ce qu'il leurs fallait sur cette « première fois »
- Juillet 1930:
Je ne sais plus tellement depuis combien de temps je me trouve ici. Longtemps, peut être un peu trop. C'est bête mais je pensais que tout ça serait plus « rapide ».. c'était un peu naïf, je m'en rend compte. Comme s'il suffisait de me lancer deux trois sortilèges, ou de prendre un peu de mon sang pour qu'on trouve ce remède miracle. C'était idiot.. mais je voulais encore y croire. Les derniers mois furent consacré à l'étude de mon « cas », juger mes réflexes, mes capacités, lister tout un tas de choses pour les comparer à d'autres. Jusqu'ici c'était facile, la seul chose éprouvante c'était les pleines lunes et les quelques jours qui les suivaient. J'avais maintenant quelques cicatrices sur les jambes et les bras, ils ont dit que ça arriverait parce que je me débat beaucoup avec mes chaînes. J'aimerais arrêter.. Mais je n'y arrive pas.
- Septembre 1930:
Aujourd'hui c'est la rentrée. Je le sais parce que j'ai entendu un des Langue de Plomb en parler à son collègue. Ça fait 8 mois. C'était beaucoup trop long, la vie ici n'était pas difficile... Simplement compliqué. Je ne parlais qu'aux quelques personnes qui venaient faire tel ou tel prélèvement.. me poser tel ou tel question.. Je me sentais comme un malade de longue date dans un hôpital un peu désert. On me donnait des occupations. Des livres principalement.. mais le temps passait tout de même lentement.
- Décembre 1930:
Il y'a quelques jours j'ai surpris une conversation entre Monsieur Blackson et un de ses collègue, je n'écoutais pas vraiment aux portes puisqu'ils parlaient juste devant la mienne. Visiblement la dispute menaçait d'éclater... Je ne comprenait pas pourquoi. « Ce n'est qu'un enfant. Je maintiens qu'il faille garder un minimum d'éthique malgré tout. Nous ne pouvons pas lui faire subir ce genre de chose sous prétexte que c'est pour nous éclairer sur nos recherches » Je crois que je reconnaissais cette voix. C'était celle d'une certain Tracy. Il travaillait lui aussi sur ce « projet ». Je ne lui avait pas tellement parlé, mais il m'avait semblé plutôt gentil. « Par Merlin Tracy ne soyez pas stupide. C'est un loup garou, qu'importe son âge ou même qui il a pu être avant cela, c'est maintenant un animal. Vous l'avez vus, nous l'avons tous vus ici. Nous avons la chance d'étudier son cas depuis son infection. Il est jeun avec de la chance il pourra nous en apprendre beaucoup. Maintenant si cela vous pose un quelconque problème de conscience je vous suggère de demander votre transfère dans un autre service, nous n'avons pas de temps à perdre avec votre sentimentalisme. » J'en restais pétrifié. Mon sang s'était glacé instantanément dans mes veines en me paralysant complètement. J'en manquai d'air, je suffoquai littéralement à tel point que j'en avait le vertige. Il n'avait pas vraiment dit ça.. Il ne pouvait pas dire ça, je n'étais pas un animal ! Comment pouvait il ne serait ce que l’insinuer.. Moi qui sacrifiais tout ce que j'avais pour rester ici, moi qui les aidais sans jamais me plaindre, sans jamais faiblir ! J'en étais malade. Une vague de colère me submergea brutalement, mon corps en tremblait de rage, une haine que je ne comprenais pas, mais une haine bien présente qui balaya tout le reste, même ma raison. Je m’étais jeté sur lui au moment même ou la porte s'était ouverte. Ils m'avaient tenus en bonne forme, c'est la seul chose que je pouvais faire ici de toute façon, je crois qu'il l'avait regretté au moment même ou mes poings s'étaient abattus sur lui. Je n'avais pas de baguette, ça faisait des mois que je n'en avait plus. La seul chose naturel qui me vint à l'esprit était de le mordre, le mordre à sang avant de me faire projeter contre un mur. Immobilisé et impuissant une fois de plus. Au moins je l'avais eu, au moins je lui ai fait mal, pas assez à mon goût, mais cette colère, cette haine et ce sang dans ma bouche étaient de loin la chose la plus agréable que j'avais ressenti depuis bien des mois...
- Janvier 1931:
J'ai porté une muselière toute une semaine après cet incident. Traité comme un chien, je prenais lentement conscience que je m'étais simplement bercé d'illusion jusqu'ici. Je me sentais trahis, stupide et impuissant. Qu'est ce que je pouvais faire contre eux de toute façon ? Je m'étais calmé, mais la colère était toujours là. Je savais au fond de moi qu'il fallait que je relativise, que je garde à l'esprit que tout ça c'était pour le bien de plein de gens, moi premier. Mais c'était difficile. Un an ici, un an à me plier à leurs volonté, à tourner en rond dans une chambre à attendre que quelque chose ce passe. Il a fallut tout ce temps pour me rendre compte que tout ça était plus compliqué que ça en avait l'air, et plus douloureux aussi. Ce Tracy à tenté de me faire démuseler, il y est arrivé à la seul condition que je coopère avec eux. Est ce que j'avais le choix ? Je n'avais pas tellement cette impression... On me le demandait simplement pour la forme. De nouvelles expériences, pour comprendre, pour étudier. Cette fois ci ils voulaient me pousser à bout, voir si un corps de loup garou était réellement différent de celui d'un sorcier. Ils aimeraient prouver le contraire, montrer qu'effectivement nous n'avions plus rien à voir avec eux. Que nous étions des animaux. Je leurs donnerais pas ce plaisir.
- Juin 1932:
Cela fait maintenant 18 lunes qu'ils ont commencé leurs expériences. Est ce qu'un loup garou était plus résistant qu'un sorcier, est ce qu'il ressentait la même douleurs, est ce qu'il était capable de guérir plus vite ? Est ce que l'approche de la plein Lune y change quelque chose ? Je ne savais pas si tout ceci était utile, s'ils trouvaient réellement quelque chose. Peut être que c'était simplement pour disséquer un animal comme moi ou par curiosité morbide. Quand leurs curiosité était à peut prêt rassasié, ils me laissait quelques semaines de répits, seul dans une chambre un peu plus sinistre de jours en jours. Des murs de pierres, un sol froid.. j'avais au moins un lit j'avais apprit à ne plus me plaindre, à ne plus rien dire. Ils finiront par trouver quelque chose. Je devais simplement être patient, et prendre sur moi.. Encore un peu.
- Avril 1933:
Les Lunes passent, c'est la seul chose qui me perpétrait de savoir que le temps s'écoulait bien, que la vie continuait même ici, coincé entre ces murs. C'était comme être mort. Personne sait qu'on est là, personne ne s'en préoccupe, je ne suis qu'un sujet pour eux. Une expérience... Je n'étais pas encore un animal. Je ne le serais jamais. Je n'avais plus mordu depuis cet incident, du moins.. Je m'étais contrôlé pour ne pas que ça arrive... c'était pas l'envie qui m'en manquait, loin de là. J'étais plus brusque, plus violent. Le manque de compagnie ou simplement de contacte humains m'était difficile.. mais je m'y habituais. Je devais m'habituer.
- Novembre 1933:
Cette nuit de pleine Lune était particulière, c'est eux qui l'avaient décidé. Je n'ai pas tout compris, en réalité je n'ai capté qu'une fraction de conversation, l'oreille collé à la porte comme un gamin qui espionne les conversations des grands. Ils parlaient d'un loup garou, d'un teste pour étudier leurs comportements en groupe, mais surtout, en présence d'une femelle. Comprendre comment ce forment les meutes, comment désigner l'alpha. Si on tue l'alpha, qu'advient il de la meute et de la femelle ? Ça n'avait plus tellement de sens. Je ne comprenais pas ce qu'ils voulaient faire, je croyais qu'ils voulaient nous guérir, pas nous tuer. J'ai mal compris, la fatigue m'accablait, tout comme le malaise de cette pleine lune qui allait s'éveiller. On m'avait conduit en lieu sécurisé, avec cet autre homme que je ne connaissais pas. Il était plus vieux, plus en colère, s'en était effrayant.. Plus loin quelque part je sentais la présence d'une femelle, je ne la voyais pas pourtant mon instinct me hurlait qu'elle était là quelque part. C'est peut être ce qui agitait l'autre. Une tel rage m'avait marqué, il ce débattait dans ses chaînes avant même que les rayons nous aient touché, comme s'il savait ce qui allait arriver. Est ce que j'aurais du avoir peur ? J'avais beaucoup de lunes derrière moi, mais c'était la première que je passais en compagnie d'autres comme moi. Un loup, un adversaire. Je m'étais déjà retrouvé en compagnie d'animaux, d'animagis, mais pas de loup garou, ni même d'une femelle. C'était différent, c'était nouveau, l'autre était agressif, il attaque en premier, cherchant à imposer sa domination. Je me souviens de la rage et de la douleur, un combat bestial qui s’agrémentait de sang et de hurlement. Faire céder l'autre, l’asseoir devant notre domination, l’écraser par sa simple présence, usant de ses crocs et de ses griffes pour conquérir la femelle et la posseder. Je ne sais pas qui a gagné, est ce qu'il pouvait seulement y avoir un gagnant ? Je n'en était plus certain. Cette nuit laissa une marque douloureuse, gravé dans mon esprit, ainsi que sur mon corps. J'étais défiguré d'une cicatrice en plein visage. Large et voyante, plus rien ne sera pareil désormais, qu'est ce que j'allais trouvé comme excuse en sortant ? Si je sort un jours..
- Mars 1934:
Aujourd'hui, comme depuis deux jours, ils ne m'ont rien donné à mangé. Le premier jour pouvait passé pour un oubli, le second de la négligence, mais le troisième... c'était simplement pas normal. La fin ce faisait sentir, elle me rendait un peu plus irritable et instable. Je tournais en rond s'en même m'en rendre compte, frappant à la porte, criant après les ombres qui passaient devant celle ci. Personne ne venait, personne n'allait venir. Peut être qu'ils avaient simplement plus besoin de moi. Pourquoi est ce qu'ils ne me laissent simplement pas partir alors ? Toutes ces années passés ici avaient finit par user ma confiance et ma raison. Ce n'était plus qu'une petite voix quelque part dans ma tête qui peinait beaucoup trop à ce faire entendre. Je n'étais pas un animal, j’essayais de m'en convaincre, mais c'était difficile de garder espoir quand tout ici était fait en pensé pour me rappeler que j'étais captif, qu'au fond peut être que j'étais plus proche de la bête que de l'homme. Quelqu'un vient, la voix de Tracy ce fit entendre avant d'entrer, c'était le seul qui venait, Blackson ce montrait plus invivable et méprisant de jours en jours depuis qu'il avait laissé tombé son masque, Tracy lui essayait souvent de me rendre la tache plus « facile » je ne comprenait pas pourquoi il prenais cette peine, mais je n'étais pas assez fier pour refuser son aide. Cette fois encore, c'était une nouvelle expérience. Affamer un Loup Garou, observer ses réactions même humaine, définir une fois de plus l'impacte de la lune. Est ce que j'allais sauter à la gorge du premier venu pour me nourrir ? C'était hors de question. Même si j'avais faim, même si planter mes crocs dans de la chaire chaud et juteuse me faisait presque saliver.. c'était hors de question. Je tenais bon. J'y arrivais. Jusqu'a ce que la pleine lune ce lève une fois de plus dans le ciel.
Étendu dans ma chambre, je me suis réveillé le lendemain, le corps douloureux et ce goût de fer dans la bouche. Le sang de la veille maculait toujours mes mains et mon visage. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais ce matin là, je n'avais plus faim.
- Janvier 1935:
On m'avait changé de place. Pas un mot, pas un regard. Simplement des chaînes et cette muselière. J'étais trop agressif selon eux. Je ne mordais pourtant plus mais je suis certain que c'était une forme de vengeance, une façon de me rappeler ma place. Je suis certain qu'ils traitent mieux leurs chiens que moi. Une pièce beaucoup plus petite que ma « chambre », les murs étaient de pierre et le sol de terre, c'était rustique, presque primaire. Quelques barreau pour lui donner l'air encore plus sordide. Cette fois ils n'avaient rien fait pour faciliter tout ça.. On m'y avait enfermé seul, sans visite pas même pour simplement m’empêcher de devenir fou. La seul personne qui me parlait c'était ce Tracy. C'était une nouvelle expérience. Voir si la bête pouvait dominer l'homme même sans pleine lune. Jusqu'à quel point pouvions nous garder toute notre tête? Ça me mettait hors de moi, je ne pouvais rien faire si ce n'est leurs hurler mon mépris à travers cette cage et lutter contre cette ombre qui allait simplement finir par tout engloutir.
- Novembre 1935:
Dix lunes ce sont écoulé depuis qu'on m'a enfermé dans cette cage. Je dormais par terre, je mangeai par terre, la seul autre présence que je croisais était celle qui apportait la nourriture ou qui me laisser me laver une fois par semaine . J'avais le droit de sortir quelques fois simplement pour garder mon corps en bonne santé. De l'exercice, toujours seul, simplement moi et la bête, celle qui prenait lentement ma place. Je le sentais au fond de moi, à vivre comme un chien on en devient un. Je restais assis, à genoux mes ongles avaient prit l’apparence de griffes et raclaient souvent le sol terreur sans même que je m'en rende compte. Tout était devenus plus primitif maintenant, je ne voyais plus extérieurs mis à part les soirs de pleines lunes. Je ne suis même plus certain de savoir parler, les grognements ont remplacé les mots, de toute manière j'étais seul ici à qui j'aurais bien pu parler ? Quelqu'un était pourtant venus aujourd'hui. Tracy et Blackson, comme depuis toutes ces années, leurs venu ne m'inspirait rien de bon. Méfiance et colère. Je les accueillaient désormais d'un grognement, montrant presque les dents à défaut de pouvoir les menacer d'une baguette.. de toute manière grogner et mordre me semblait plus naturel que de lancer un sort. J'étais une bête avant d'être un sorcier... Leurs venu n'avait rien d'une visite de courtoisie. Cette fois ils avaient trouvé quelque chose, une potion, un antidote, qu'importe le nom qu'ils lui donnaient ça restait un début de liberté. On allait guérir, tout ça allait enfin prendre fin, c'était presque trop beau pour être vrais, après toutes ces nuits de terreurs et de souffrance, le calvaire de cette vie et l'espoir qui s'était enfuit il y'a bien longtemps, tout ça prenait fin ce soir. Du moins c'est ce que j'aurais aimé entendre. C'était expérimental, ça pouvait me guérir comme me tuer ou simplement rien faire de concret. Ils ne savaient pas, tout était possible et c'est bien pour ça qu'on me la donne. Si je meurs qui s'en inquiétera de toute manière ? J'étais d'accord pour tout ça, j'ai eu la faiblesse d'être simplement un gamin qui pense qu'il va changer le monde. C'est plutôt le monde qui m'a changé, mais il n'était pas trop tard pour faire marche arrière.
J'ai pris la potion.
Les premières heures étaient supportable malgré la chaleur inhabituel de mon corps. Je luttais contre la pleine lune sous le regard intéressé des Langues de plomb. Ça devait marcher, pourtant mon corps ne réagissait pas bien à cet « antidote », ma tête était sur le point d'exploser, je sentais ma cervelle crépiter de douleur dans mon crane, je ne sais pas ce qu'ils m'ont fait mais ça n'aidait en rien, c'était même pire que tout. J'essayais de calmer la douleur, roulant mon corps sur le sol terreur qui m'apportait un minimum de fraîcheur alors que les tremblements de mes membres ce faisait plus violent. Il fallait que j’arrête cette chose qui grandissait sous ma peau. Pris d'une folie dévastatrices mes griffes lacérèrent ma propre chaire pour la libérer de cette souillure. Je ne me souviens que de la douleur et du sang, le reste n'était qu'un trou noir et béant que personne ne viendrait comblé. Ça n'avait pas marché. Un véritable échec, le premier d'une longue et douloureuse série.
- Mai 1937:
Chaque nouvelle lune ce soldait par un nouvel échec. Leurs tentatives pour stopper cette malédiction était resté jusqu'ici sans grand résultat. Des potions, des sortilèges tout finissait simplement par être douloureux, gênant ou simplement insupportable. J'avais finit par simplement refuser de tester leurs produit, les chaînes qui me tenaient simplement les longues nuit de plein lunes avaient finit par trouvé une place définitive dans la cellule qui me servait de maison. On m'y attachait quand je ne montrait pas assez de bonne volonté. Par moment je me résignait simplement, accablé par la fatigue et le reste. Mais les choses allaient changer. Cette fois ce n'était pas moi qu'ils essayait de soigner, mais le reste du monde qu'ils voulaient protéger de notre menace. Un vaccin, quelque chose dans ce goût la. Je ne comprenait pas tellement mais ça aussi c'était encore du domaine de l’essai. Si c'était aussi efficace que pour moi ils avaient du soucis à ce faire. J'espèrais qu'ils testes leurs saloperies sur eux même simplement pour leurs faire entrevoir l'horreur que ça pouvait être. Mais ce n'était pas des bêtes, c'était des sorciers, alors comment allaient ils bien pouvoir procéder. Rien n'arrète ces hommes, la vie humaine est un détail. Qu'est ce que pouvait bien représenter une poignée de vie quand on peu en sauver des millions d'autres ? C'était acceptable, c'était même moralement tolérable pour certain, et ces hommes ne sont même plus des hommes. Des loques qu'on récupères au fin fond d'Azkaban, des personne que personne n'attend, que personne ne vas pleurer ou même regretter, un peu comme moi même si eux étaient encore sorciers, des sorciers sans âmes, sans espoir ni conscience.
Cette nuit là j'ai mordu un homme pour la première fois. Il ne s'était pas débattus, en faite il n'avait même pas crié, comme s'il ne comprenait pas ce qu'il ce passait ou qu'il s'en fichait bien trop pour ce donner la peine de lutter. Sa chaire et son sang avait un goût différent, c'était plus agréable, cette réalité me terrifia tout comme elle m'excita. Il y'a beaucoup trop longtemps que je me contentais de chaire froide. Celle ci était tendre et encore chaude. Une exaltation plus qu'une corvée. L'homme s'était fait mordre, on m'avait empêché de le tuer même si je me serais volontiers rassasier de son corps. La nuit fut longue mais les réveillent ce faisaient plus agréables de lunes en lunes. Je ne lutais plus tellement contre la bête, elle faisait parti de moi, c'est en l'acceptant que tout devenait plus simple. Il m’aura fallut beaucoup d'année pour le comprendre.
- Octobre 1937:
L'homme était mort, il n'avait pas survécu à la morsure et à ce soit disant vaccin, deux autres avaient suivie après cet échec, le premier était mort, le seconde s'était changé lui aussi en loup garou à la pleine lune. C'était encore un échec mais il leur faudra bien des années avant de réussir à obtenir quelque chose. J'avais perdu espoir de guérir mais c'est peut être parce que je ne me sentais plus malade. Je vivais plus comme une bête que comme un homme. Pourquoi voudrait on me changer alors ?
- Aout 1939:
Six, peut être huit, je ne sais plus tellement combien ont été mordu, la moitié n'avait pas survécu aux blessure, les autres réagissaient mal à leurs remède, quelques rares finissaient Loup Garou. Si c'était satisfaisant les premières fois, ça devenait simplement horrible maintenant. Ils les choisissaient plus éveillé, des prisonniers condamner à pourrir toutes leurs vie dans une cellules entre deux détraqueurs. La mort, c'est peut être mieux pour eux. C'était un enfer, peut être autant qu'ici à vrais dire. J'ai lu que c'était pire que tout, qu'on avait la sensation de ne plus jamais pouvoir être heureux, le noir, le froid, un désespoir sans fin qui ronge et qui étouffe toutes forme de vie. C'était comme ici, c'était le même enfer. On meurs lentement, sans ce rendre compte que notre vie passe.
- Mars 1942:
Les lunes s’enchaînent, les inconnus aussi. L'avantage c'est que je n'étais plus seul dans ce couloirs. Les malheureux qui avaient survécu à la morsure restaient ici à hurler leurs rage avant de simplement dépérir. Ils avaient un peu plus de sujet à étudier, plus de chien à qui refiler leurs testes. La haine et la rage animaient ce couloirs. C'était ma faute, même si on m'avait forcé, je devais vivre avec ça désormais. Je ne me sentais pas coupable, je ne savais plus tellement ce que c'était que la culpabilité, l'empathie, le pardon, tout ça c'était plus pour moi. Ils s'étaient simplement tenu devant moi, je m'étais laissé porté par la sauvagerie de cet instinct. Ils n'auraient pas du être là, s'il y'a quelqu'un à blâmer ici c'était eux. Tout ces types qui font ça pour un monde meilleur ou des conneries qu'ils aiment bien ce raconter simplement pour pouvoir ce regarder dans un miroir. Qui sont ils pour prétendre changer le monde ? Peut être qu'on en avait pas envie. Ils prétendent vouloir nous aider, ils nous traitent d'animaux, de bêtes, c'est simplement qu'ils ont peur, qu'ils ne savent pas comment nous contrôler. Ça les effarait alors ils nous brisent, ils nous enchaînent simplement pour montrer au monde qu'ils le pouvaient. Un jour tout ça allait changer, et rien ne pourra les sauver. Ils en ont tué un. Une expérience qui n'a pas marché. Ils s'en fichaient bien de les tuer, ce n'était que des bêtes, personne ne ce soucis réellement de ce qui pouvait arrivé à une bête, puisque nous ne somme même plus des hommes, ça rendait beaucoup de choses acceptable.
- Décembre 1942:
Je me battais. Une lutte sans répits contre le monde entier. Personne ne pouvait plus m'approcher sans que je sois attaché et museler. Griffes, crocs, j'étais devenus sauvage alors que la lune n'était même pas encore levé. C'est leurs faute c'est vrais, mais c'est surtout parce que je le voulais. Ils n'allaient pas me tuer, je l'avais compris maintenant, depuis plus de dix ans à croupir ici, à m'étudier sous tout les angles, à me faire subir toutes ces choses, j'étais trop précieux pour eux. C'est pour ça que je les mords, que je les déchiquette, c'était une maigre consolation, mais c'était un début de victoire. Il ne ce passait plus une seul seconde sans que je me batte contre eux c'était encore mon seul plaisir et la seul chose qui me faisait sentir un peu vivant.
- 22 Septembre 1943:
Aujourd'hui et depuis bien trop longtemps on allait me permettre de sortir. Dehors, loin de ces murs et de leurs salles sombre. C'était à peine croyable, évidement c'était pou une autre de leurs recherche, mais si ça me permettait de sentir encore une fois le vent sur ma peau, ou simplement l'air de la nuit, j'étais prêt à faire ce qu'ils voulaient. J'étais leurs loup garou le plus ancien, ils me connaissaient parfaitement, ils savaient comment je réagissais, comment je fonctionnait c'est pour cette raison qu'ils m'avaient choisit. Ils avaient peut être l'intention de m'étudier à l'état sauvage, lâché en pleine nature. Si seulement quelque chose comme celle ci était possible... Non, on m'avait fait sortir simplement pour savoir si ceux de mon espèces pouvaient ce sentir sur une distance donné. Est ce qu'on est attiré par les autres sans même savoir qu'ils sont ici ? Encore une fois, cela semblait voué à l'échec. J'étais solidement attaché, les liens de fers que je portait si souvent ne faisaient plus qu'un avec la chaire, j'avais la sensation qu'ils ne partiraient plus j'avais même finit par renoncer à les défaire. Cette nuit était calme, je tournais simplement en rond ; reniflant l'air et appréciant la brise contre mon pelage. Il y'avait quelque chose, je le sentais prêt de moi. Mon instinct me criait de prendre garde. Une menace approchai, tout mon corps s'en était hérissé de méfiance alors qu'une hurlement ce fit entendre. Il y'en avait un autre. Son cris, c'est comme s'il m’appelait. Je pouvais le sentir jusque dans mes entrailles. D’instinct je lui répondis, une symphonie de hurlement au clair de lune, c'était la première fois depuis longtemps que je me sentais presque apaisé. Je n'étais plus seul, c'était bizarre de ce dire ça.. Je devais partir d'ici, essayer de courir loin de tout ça. Les chaînes me retenaient toujours, l'autre approchait, son odeur était porté par le vent et ce faisait plus entêtante à chaque secondes. Les sorciers ce tenaient prêt, mais prêt à quoi ? Je crois qu'eux même ne le savaient pas.
Un cliquetis discrets brisa le silences.
Mes yeux fauves s'étaient posé sur les chaînes de métal solidement attaché à mes pattes. Les menottes s'étaient ouvertes, elles s'étaient toutes ouvertes soudainement sans que je puisse comprendre. Quelqu'un ? Qui ? Pourquoi ? Seul la magie pouvait ouvrir ces liens, seul ces sorciers pouvaient le faire. Ça n'avait pas de sens, pourquoi auraient ils fait quelque chose comme ça après tout ce temps. Je n'avais pas à comprendre, j'étais libre, libre de partir maintenant, de m'enfuir loin dans la foret, de tout abandonner ici, je l'avais attendu tellement longtemps. Le loup arrivait et il n'était pas seul, je crois que cette diversion était mon seul espoir. Deux loups semèrent la discorde parmi les quelques sorciers présent, à la seconde même ou le premier sort fut lancé je m'étais précipité vers la foret, porté par un instinct de survie qui me donna presque des ailes. La terre sous mes pattes avait quelque chose de réconfortant, elle était familière et pourtant différente, je ne m'étais pas senti si vivant depuis des années. Je courais toujours plus vite, plus loin, sans destination simplement le monde autour de moi qui défilait à une vitesse vertigineuse. J'en avait le tournis mais mon cœur et tout mes sens étaient bien trop excité par tout ça pour que je m’arrête. Cette nuit là j'ai simplement couru jusqu'au petit matin, m'endormant sous les arbres et laissant le soleil me réveiller. J'étais libre. J'avais encore du mal à m'y faire, la joie laissa bien vite place à la panique. J'étais seul, j'étais dehors et je ne savais absolument pas comme faire pour vivre ici ...
- Octobre 1943:
Cela faisait quelques semaines que je m'étais enfuis, j'errais à travers les forets sans réellement savoir ou j'allais. Je n'avais pas de but, ni même de destination, j'avais faim, j'avais peur par moment, je m'en serait certainement mieux sorti en étant simplement un loup.. Humain c'était plus difficile.. Il fallait voler pour ce nourrir, pour s'habiller. Les gens avaient peur de moi, et moi d'eux, en général je les évitaient simplement. Plus simple pour tout le monde. Je m'étais vaguement décidé à regagner la maison de mon grand père. Je crois que c'est le seul endroit qui me venait en tête après toutes ces années. Quatorze ans, j'ai eu du mal à le croire, la vie là bas m'avait semblé longue mais mettre une date à cette période rendait les choses encore plus concrètes. J'avais 28 ans. Hier encore j'étais un gamin... et maintenant ? Je ne sais même plus qui j'étais. Je me souvenais de mon nom mais ça semblait être celui d'un autre. Il appartenait à une autre vie, une vie que je ne pouvais plus reprendre, elle été passé rien ne pouvait me la rendre. Jamais. Il fallait simplement avancer, sans savoir ou on va. J'avais confiance en mon instinct, de toute manière ça pouvait pas tellement être pire que là bas..
La maison était vide. Rien n'avait vraiment changé ici, elle semblait simplement s'être figé dans le temps, attendant que quelqu'un rentre. Visiblement personne n'avait franchit cette porte depuis bien trop longtemps. C'était poussiéreux, délabré par endroit, le manque d'entretiens l'avait rendu assez miteuse. Me tenir dans l'encadrement de cette porte avait quelque chose de douloureux. Mon cœur ce serait au fond de ma poitrine dans une peine que j'avais rarement ressenti, peut être même jamais. Ou est ce qu'il était ? Ou est ce qu'ils étaient tous ? J'avais tellement rêvé au jours ou je serais libre que s'en était simplement devenus un rêve. Une idylle que jamais rien ne pourra égaler, rien de réelle en tout cas. Tout ça pour rien. Tout ça pour ça... Un monde s'était écroulé il y'a 14 ans, un autre venait de s'effondrer, il n'en restait que des ruines. Un amas de décombres pour reconstruire un monde pierre par pierre espérant que celui ci tienne un peu plus que le précédent.
|
| | | | Gillean Farquharson
d'Alchimie
Date d'inscription : 27/07/2014 Messages : 268
| |
| Sujet: Re: Niall Keegan Mar 27 Oct - 13:45 | |
|
| Bonjour, je suis Rodion Antonovitch Ikolnikov, troll de compétition en charge des validations.
Mais... mais... je vous connais, vous, non ? Votre visage me paraît familier... Vous n'auriez pas déjà un perso ou quinze sur ce forum ?
|
| Félicitation, les portes du forum te sont désormais grandes ouvertes ! Si tu souhaites te présenter un peu plus personnellement à la communauté, n'hésite pas à te présenter en tant que joueur. Tu peux également poster ta fiche de relations et la compléter. Ne sois pas timide et demande des liens avec d'autres personnages ! Si tu cherches un partenaire pour RP pourquoi ne pas répondre à l'une des demandes ou poster la tienne dans les " recherches "? Et avant de fuir, n'oublie pas de remplir ton profil !
|
|
| | |
| Sujet: Re: Niall Keegan | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|