[Septembre 1943] I'm so obsessed with you [Aileen Swanson]

C’est en pleurant qu’Aileen se leva ce matin. Durant une demi-heure, elle avait même omis de s’occuper de ses fils qui pleuraient de faim. Finalement, elle avait fini par se lever et tout en pleurant encore, changea les couches humides de ses petits avant de les nourrir. Mais ça ne les calma pas pour autant, pleurant toute la matinée, ce fut dur de se concentré sur la lettre qu’Aileen avait finalement décidée d’écrire. Plusieurs morceaux de papiers embellissaient le salon. Des mots écrits, avouant son malheur et ses torts. Cette lettre, elle ne savait pas à qui l’envoyée exactement. Peut-être à ses meilleurs amis, mais ils se faisaient rare ces temps-ci. Peut-être à sa famille, mais comment leur avouer et lire ensuite la déception dans leurs yeux ?
Soupirant, elle déchira une nouvelle fois le bout de papier qu’elle brûla avec les autres dans un petit feu crée par magie. Si seulement les flammes pouvaient elle aussi la consumer… Jack et Lewis étaient tremper à force de pleuré, et la jeune femme ne comprenais pas pourquoi. Plus ils pleuraient, plus elle pleurait. Peut-être savaient-ils aussi ce qu’elle avait fait, et peut être lui en voulait-elle…

Depuis le mariage, Aileen n’avais pas eu de nouvelles de Michael. Vous me direz, elle l’as peut être incité à n’en pas donner en fait. Mais il aurait quand même pu venir voir ses fils. Mais au fait, ce n’était pas ses fils.

La journée passa, longue, et dure. Fatigue et stress étaient au rendez-vous. La boutique avait fermé depuis un petit moment, n’ayant pas la force de s’en occuper pour l’instant. Son garde-manger était vide aussi. Elle mangeait sur le pouce également. En général, c’était Samuel ou Penny qui lui apportaient de quoi manger. Heureusement que Penny était là d’ailleurs… Sans elle, Aileen aurait sombrée depuis longtemps.
Mais aujourd’hui, elle estimait que les petits devaient sortir prendre l’air, alors elle s’habilla, et elle les prépara à sortir. A l’aide d’un porte-bébé qu’elle avait fabriqué, elle en mit un devant et un derrière. Ils étaient agité et les cernes sous ses yeux ne passèrent pas non plus inaperçu dans les rues.

-Tiens tiens… si ce n’est pas miss-mariage-raté-et-cocue-de-l-année-Swanson ! Alors ma chérie, ça te fait quoi de te retrouver dans le rôle dans la mère au foyer déshonorée ?

Aileen soupira. Olivia. Décidément, cette journée allait l’achever définitivement. C’est d’un ton las qu’elle ignora le salut irritant de son ennemie jurée et qu’elle répondit sans même la regarder, caressant la tête chevelus de son fils :

Bonjour Olivia. Je porte à merveille. Oh fatiguée bien sûr, comme tu vois, être maman n’est pas de tout repos, mais c’est toujours plus épanouissant que de s’enterré sous les paperasses du ministère je suppose.

Aileen n’était pas spécialement tranquille face à la situation. Un pas de travers et la vipère pouvais la manger toute crue ! Et c’est très certainement ce qu’elle surveillait aussi. Un mauvais pas à côté… Une glissade, et pouf, dévorée la Swanson. Vu la fragilité d’Aileen en ce moment, et son incapacité totale à répondre aux pics, elle finirais très certainement en plat du soir pour la jeune femme…

-Je me demande tu sais… Après tout, au moins ne suis-je pas la cible de tous les commérages du ministère… C’est vrai que tu as reçu des lettres d’insultes pour avoir conçu des enfants hors-mariage ? Michael a parié que non mais moi… moi je suis certaine qu’une ou deux beuglantes ont bien dû te parvenir.

La jeune maman serra les dents. Oui bon elle l’avait cherché après tout avec son pique plus haut. Olivia se défendais néanmoins très bien. Mais pourquoi tant de haine envers sa personne ? C’est quelque chose que jamais, jamais Aileen ne comprendrais. Elle avait échouée quelque part avec cette fille. Mais ou…

- Quand je pense que certains t’accusent même d’avoir poussé Michael a t’être infidèle, soi-disant que tu serais trop frigide ou ce genre de choses… que les gens sont médisants tout de même ! On pense les connaître et du jour au lendemain ce sont les amis qui vous pointent du doigt… Mais c’est vrai que tu as l’air de plutôt bien tenir le coup… J’aurai pensé que ta famille te renierais après une scène pareille, mais il faut croire qu’ils sont plutôt conciliants. Tu reçois beaucoup d’aide de leur part pour accuser le choc aussi bien non ?

Aileen s’approcha l’air menaçante. Du moins, tout autant menaçante qu’une Aileen Swanson pouvais être…

Je. Tu ne sais pas de quoi tu parles. Les gens devraient apprendre à se taire quand les histoires ne les concernent pas et toi la première ! Tu crois que parce que tu travailles au Ministère, tu peux prétendre connaitre les gens ? Mes enfants sont la meilleure chose au monde qui me soit arrivé, peu importe ce que les gens en pensent. Mais toi, tu ne pourras jamais savoir ça parce qu’apparemment tu es trop occupée à écouter des racontars de fumoirs que de t’occuper à crée ta propre famille. Pauvre petite chose que tu es, seule et aigrie dans ton bureau plein de papiers morbides… Ce n’est pas moi qui est à plaindre en fait, parce que moi, j’ai une famille aimante et aimée, toi tu as quoi ? Ton chat ? AH. J’en ai 6.

Le ton qu’elle avait employée se voulait las et fatigué, mais aussi mauvais et rancunier. Aileen commençais à en avoir marre de toutes ces histoires à son propos. Les gens ne pouvaient-ils pas la laisser tranquille ? Ils ne valaient pas mieux que les moldus, tout aussi sang-purs qu’ils étaient…

[…] Mais maintenant il est tout à moi. D’ailleurs je suppose que je devrais te remercier pour ça, à moins que je ne remercie Samuel ? Sans vous deux Michael devrait encore te mener en bateau pour pouvoir venir se réfugier dans mes bras… Alors que maintenant je peux le voir à toute heure du jour ou de la nuit, il me suffit de claquer des doigts. Remarque c’est vrai que de ce point de vue-là ça ne me change pas beaucoup, il suffisait que je siffle pour qu’il accoure quand il était encore avec toi…

Une bombe. En plein cœur. Aileen eu la sensation que le monde autour d’elle s’écroulais. Que tout ce pour quoi elle s’était battu jusqu’à lors n’était que poussière désormais… Michael… Et Olivia… Michael…Olivia… NON !
Ses yeux s’embuèrent tellement qu’à cet instant précis, Aileen senti à peine la jeune femme s’approcher d’elle pour lui prendre une mèche de cheveux. Quand elle réalisa à quel point elle « tait proche d’elle, elle put entendre ses paroles déchirantes.

- C’est dingue quand même cet amour qu’il a pour les cheveux roses… un peu fétichiste sur les bords quand même, tu ne trouves pas ?

Alors la gifle parti seule et sans retenue. D’une forte marque rouge sur la joue de son ennemie, ont pu remarquer toute la colère, la frustration et la tristesse que reflétait le gout de la trahison. Aileen tremblait. Aileen pleurait. Alors les petits se mirent aussi à pleurer dans leurs portes bébés. Elle n’eut pas la force de les calmer, ou se calmer. Son regard fusillant celui de Olivia, tout semblait sombre autour, et flou, alors que tout le monde la regardait d’un œil étrange.
Mon dieu, une femme avait levé la main… Elle avait osé. Quelques personnes la reconnu alors, de par sa réputation, et se mirent à parler à voix basse, mais ce fut comme ci Aileen pouvait les entendre… « Je savais bien que cette fille était folle. Pauvres enfants, nés batard à cause d’elle et sans doute persécuter par cette folle à lier… » « C’est normal qu’aucun homme ne veuille d’elle ! Cette femme ne mérite pas d’être heureuse. »

Alors, ne cachant plus ses larmes, Aileen tourna les talons et s’enfuit en courant. Fuir, c’était tout ce qu’elle savait, et pouvais faire à présent…