Si on lui avait dit que son moi de décembre aurait été si violent, il ne l'aurait simplement pas cru.
Les fêtes de Noël furent mouvementées et l'approche du nouvel an ne l'enchantait guère. On était le vingt neufs décembre, et à cette date il avait plus de problème à régler qu'un elfe de maison n'avait de tache ménagère à faire.
Il n'en avait pas dormi de la nuit.
Le cas difficile de son frère, la complainte de Samuel au bar et le souvenir douloureux de sa promesse envers James... Toute ces choses lui prenait un temps qu'il ne maîtrisait pas ou qu'il n'avait simplement pas.
Cependant malgré ses insomnies a répétition il arrivait à se rendre en son lieux de travail sans avoir une mine se rapprochant d'un macchabée.
Il était arrivé au ministère quinze minutes en retard. Sa nouvelle position de chef de brigade lui permettait d'arriver un petit peu après tout le monde. Il ne s'en plaignait pas au contraire, il savait que personne n'oserait lui faire de reproches, sauf si cette personne tenait à se prendre une remarque venimeuse sur le nombres d'heures supplémentaires qu'Aaron faisait le soir pour rattraper certaines erreurs venant de ses hommes. Il était toujours le dernier à quitter les lieux, bien après ses supérieurs, bien après ses horaires habituelles...
Que voulez vous, il aimait travailler dans le noir et seul.
Etre seul, c'était ne pas faire semblant. Etre enfin libre de faire ce qu'on voulait, de dire ce qu'on voulait. De ne pas se forcer à sourire, à faire le gentille, a complimenter des personnes qui ne le mérite pas. Il n'allait pas remettre une médaille à chaque fois que Prawt bouclé un dossier ou que Zabini lui transmettait des rapports.
Ils faisaient leur travail, ils sont payés pour ca, s'ils n'étaient pas content c'était la porte.
Bien sur, ce coté tyrannique il ne l'avait pas encore montré. Pour le moment il était plutôt satisfait de sa brigade, il n'avait pas besoin de se montrer trop violent avec eux. Par moment, son expression changeait et ses employés comprenaient que sa gentille demande n'était qu'un ordre. Il avait été promu pour ses méthodes peut ordinaire... Et aussi grace à sa mère une fois encore, qui, avait comme ami (ou amant, ca il ne savait pas et il ne voulait pas le savoir) l'ancien chef, qui lui avait donc céder sa place sous les caprices de sa mère.
...Mieux valait que personne ne le sache, il préférait encore qu'on dise qu'il avai usé de certains charmes.
C'est aussi pourquoi il se sentait toujours un peu coupable d'avoir prit ce poste alors que Zabini était sans doute le mieux qualifier pour ce boulot... Enfin si on se fit à l'age et l'expérience. Mais Aaron était autant doué que Virgil si ce n'était plus... Il travaillait beaucoup sur lui pour ca. Paraître le meilleur été quelque chose de primordiale. Il jouait aussi sur cette fausse gentillesse qui lui donnait une certaine popularité envers ses collègues. Il faisait en sorte qu'on ne puisse rien lui reprocher. Absolument rien.
Il arriva donc au ministère.... avec un peu de retard, certes. (Mais ca, il avait le droit !) Dossier sous le coude, il pressa le pas en prenant soins de ne bousculer personne. Sur le chemin il croisa nombre d'Auror, ce qui pour lui était un signe de mauvaises étoiles qui annonçait que sa journée allait être plus mouvementée que d'habitude. Il soupira. Ca n'allait vraiment pas être sa journée, il le savait... En plus il ne dormait plus depuis quelques jours. Comment allait il tenir...
Café café café.... Il passa prendre un café sur le chemin. Puis deux. Puis trois, qu'il avala d'une traite. Dans pas longtemps ca ferra effet, et il sera alors apte à faire son boulot correctement sans s'endormir sur la table.
Il arriva enfin au département des accidents et catastrophe magique. Saluant quelques personnes il prit un couloir qui mena sur des escalier qu'il s'empressa d'enjamber avant d'enfin arriver à son bureau. Sa dernière tasse de café à la main, il entra sans prendre le temps de saluer ses compagnons, leurs passant sous le nez avec un sourire comme guise de bonjour, filant directement dans son bureau. Des fleurs, y avait des fleurs. Il détestait les fleurs. Il essaya de ne pas trop y porter attention. C'était surement quelqu'un qui voulait bien se faire voir ou un admirateur secret. Accompagné du bouquet il y avait des notes.
Zabini.
Il soupira. Il détesté qu'on entre dans son bureau.Il avait toujours peur qu'on fouille, même si il n'y avait rien à par des dossiers dans le premier tiroir et une plumes à papotes soigneusement rangé dans le deuxième. Elle lui avait été offerte par une ami participant à la rédaction de la Gazette. Comme quoi ce genre d'outil servait même pour son boulot.
Il posa son dossier sur son bureau et s'empressa de prendre les notes de son collègue. C'était sur le cas de cette fameuse stagiaire qui devait travailler avec leur brigade en parallèle de sa formation d'oubliator.
Les notes de Virgil sur son cas n'étaient pas très encourageante, mais Aaron avait pour habitude de se fier à ce qu'il voyait. Il savait très bien qu'Oubliator, ce n'était pas le métier dont tout le monde rêvé. Ce n'était pas mal payé cependant, mais ca demandait un investissement important. le seul regret d'Aaron était qu'ils n'avaient pas le droit de supprimer définitivement les moldu ayant vu des éléments de leurs mondes.
Mais ils avaient le droit de les cuisiner, et bon dieu ce que c'était bon de pouvoir les remettre à leurs place et d'admirer sans honte leur visage défigurait par la peur.
Après avoir prit le temps de lire la lettre de motivation d'Aileen Swanson et les notes de Virgil, le jeune Weiss sorti, tasse vide à la main il se dirrigea vers ses collègues, donnant une petite tape amicale dans le dos de son ainé Virgil.
| Aaron Weiss "Prawt.... prépare toi tu pars sur le champs à Glasgow. Je veux un rapport détaillé quand tu rentres. J'ose espérer que tu ne te ferras pas remarquer. Si on apprend que des salariés du ministère ce déplace, on pourrait affolé la foule. Zabini, dans mon bureau, installe toi, j'arrive...Allons allons Prawt, plus vite tu reviens, plus vite tu la croisera."
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Même si il n'y avait pas de quoi s'affoler. Depuis la purge et les attaques de partisans, le publique s'affolait pour tout et n'importe quoi. Puis des sorciers n'avaient pas vraiment à craindre quelques chose de la part d'un ou deux moldu...
Il regarda Prawt en train de se lamenter sur son sort. Visiblement le fait qu'il ne fasse pas passer l'entretiens d'embauche à leur future partenaire le chagrinait quelques peu. Tant pis. Les ordres d'Aaron était généralement très peu discutable. Le jeune oubliator n'avait pour habitude de recevoir des plaintes... Sauf celle de Virgil.
Il était très respectueux et suivait par moment ses conseils. Il essayait d'entretenir avec l'homme une relation ouverte ou il n'y avait pas de chef. Il prenait en compte tout ce que pouvait lui dire son aîné, mais il savait, il le sentait que le cas de la jeune Aileen allait surement être sujet à un désaccord.
Il prit une tasse de café. C'était son quatrième ce matin.
Il revint dans son bureau et ferma la porte. Quand il faut y aller.
il but une gorgée.
| Aaron Weiss "Les notes que tu m'as transmit sur cette Aileen Swanson sont... plutôt dures. Je comprend bien que sa lettre de motivation ne te conviens pas mais, on devrait lui laisser sa chance. Puis que ce soit une femme, entre nous, ce n'est pas un argument valable pour ne pas l'intégrer à notre équipe. Elle va passer l'entretiens, et si ca ne conviens pas, on avisera."
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Ils n'aviseront à rien du tout en vrai. La jeune femme allait être en stage si elle entrait dans cette brigade. Le ministère leur forcerait la main si ils venaient à dire non, ce qui semblait échapper à Virgil. Ce n'était qu'un stage en alternance après tout, puis un femme... ca motiverait peut être le groupe à travailler un peu plus.
On toqua à son bureau.