[1943 - Décembre - Début du mois] Sans honte ni remords (Onyx)

L'arrivé des vacances amenait toujours son lot d’excitation. Tout le monde passait sa vie à planifier ses vacances et tout le reste, cette année Dom avait renoncé à m’inviter chez lui. Les premières années il s'était un peu vexé avant de passer quelques jours de vacances chez moi et de comprendre que ma famille n'avait pas grand chose à voir avec les familles sorcières ou Anglaises. Ce n'était pas contre lui, je devais simplement rentré même si nous ne fêtions pas Noël. J'avais pas à me soucier des cadeaux pour le moment, tans mieux parce que Prés au Lard était un véritable cirque en ce moment. J'ai eu mal à la tête une semaine entière après notre dernière sorti ! Cette fois je les avaient laissé partir seul, de toute façon j'avais toujours un devoir de Sortilège à rendre, on a tellement de devoir cette année que je me demandais s'ils essayaient pas de simplement nous tuer au travail.

J'avais deux rouleaux à écrire et une trés grosse flemme. Y'a pas a dire quand on est seul à bosser ça motive vraiment pas. Je m'étais quand même donné la peine de les accompagné jusqu'au parc, ils gardaient espoir de me traîner hors du château alors qu'il neige et que y'a trop de raffuts au village.. moi je voulais juste retarder le plus possible mon tête à tête avec le livre de sortilège. Un gros bonnet de fourrure enfoncé sur la tête, je reprenais le chemin du château en essayant de me motiver tout seul. Au moins il allait faire chaud.. calme.. puis une fois fait ce sera fait. Ouais javais vraiment du mal à me convaincre moi même. Peut être que je pourrais faire un détour histoire de perdre un peu plus de temps.. J'étais déjà dans le grand hall, plus que 6 étage et ce serait le calvaire.. Quoi que je crois que je venais de trouver un bon échappatoire. Une tête familière passa non loin de là, je reconnaissais à sa dégaine Williams et son air inspiré du matin. Visiblement il était un peu crevé et semblait tourner en rond cherchant je ne sais quoi. Puisqu'il avait rien de mieux à faire j'allais en profiter pour perdre tout le temps qu'il me restait... ou tenter de lui faire faire mon devoir à ma place. Y'a des chances que ça marche.

J'approche silencieusement de lui tel une ombre. J'arrive dans son dos et attend simplement qu'il amorce un demis tour pour lui rentrer dedans et simuler la plus belle chute du monde en m’étalant au sol. Vus comme ça glisse c'était facile de faire semblant. Le truc chiant avec Onyx c'est de le faire céder.. une fois qu'il l'a fait il fait presque tout ce que je lui demande. Il résiste pas à mes yeux triste et mon aire faible, petit et adorable. faut bien que ça serve à quelque chose de temps en temps.

Au sol. Je relève le nez vers lui en manquant de me faire un torticolis tellement cette perche est grande. Rien que pour ça je culpabilisais plus de jouer les petites choses pour qu'il fasse mes quatre volontés. C'est bien fait pour lui il avait cas pas être aussi grand. Je prend un air triste et douloureux en me massant le bras et attend qu'il m'aide à me relever. Après tout c'est la moindre des choses après m'avoir si violemment jeté au sol...

Ça marche toujours avec lui. Il s'était mis à crier, visiblement de mauvaise humeur. Je crois que n'importe qui d'autre que moi aurait certainement passé un mauvais quart d'heur aprés lui être rentré dedans et lui avoir faire renversé son café qui plus est. Mais moi je suis spécial, parce que je suis petit, chinois et que je parle pas. Ça me donne un rang unique même si c'est agaçant de le voir me regardé comme si j'étais une petite chose fragile et délicate... Tans que j'arrive à mes fins je peux le supporter. Il change tout de suite de manière en me voyant au sol et ce précipite pour venir m'aider à me relever. Il est tellement grand que j'ai l'impression d'être en lévitation quand il me prend par les épaules pour me remettre sur pied. Je me choppe un torticolis à chaque fois que je lève le nez pour le regarder celui là.

Il s'excuse mille fois en m'observant sous toutes les coutures pour être certain de ne m'avoir rien cassé ou quoi que ce soit dans ce goût là. Je suis pas en sucre quand même ! Mais j'avoue que c'était assez amusant de le voir comme ça lui qui est d'ordinaire aussi délicat qu'un troll dans un magasin de porcelaine. Je souris vaguement en me frottant le bras dans une grimace pour traduire une douleur complètement fictive, mais si je veux qu'il m'aide faut que je mette le paquet sinon ça mâchera jamais !  Je signe un « ça va » et attrape les rouleaux taché de café. Bon si en plus il ruine le peu d'effort que j'ai réussit à faire jusque là.. Il a vraiment intérêt à m'aider ! Je regarde les morceaux de parchemins comme si ma vie venait d'être ruiné en quelques secondes et mis une dose de gêne et de désespoir en plus dans le regard. D'un coup de baguette je lui glisse quelques mots en lettres blanches.

Mon devoir à prit plus que moi sur ce coup là.... 

Je glisse un léger sourire pour rajouter un peu de drame à tout ça et contemple l'étendu des dégâts tout en en faisant part à mon aîné. Le café avait déjà fait dégorgé l'encre qui s’étalait un peu partout en rendant la moitié du rouleau illisible... Parfait. Je soupir vaguement, seul véritable son que j'étais capable de produire et finit par replier lentement le rouleau avant d'agiter de nouveau ma baguette.

Je vais devoir le refaire. Mais toi, qu'est ce que tu fais là tout seul ? 

Il n'avait peut être rien d'autre à faire, je sais pas pourquoi mais il semblait un peu sur les nerfs, et aussi malade, ou fatigué, c'était difficile à dire. Je le regarde d'un air inquiet, du moins le meilleur que je pouvais feindre quoi que son était était réellement inquiétant dans un sens... Peut être que c'est déjà les examens qui le stressent.. on a même pas passé les fêtes pourtant.. et je me souviens pas l'avoir déjà vus stressé pour quoi que ce soit... Je continu de le fixer du regard en signant cette fois ci plutôt que de lui écrire.

Ça va ?