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 [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]

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MessageSujet: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeMer 14 Déc - 0:37

Hiver 1944.
Londres tonne sous les assauts. Hurle et meurt.
La terre magique s’indiffère.

Les grandes statues dorées illuminent le Ministère. Les grandes cheminées crachent leurs sorciers. Et toujours, toujours, les sorciers bruissent de leurs vêtements plus que de leurs cœurs. C’est une heure du soir. Une longue heure du soir, de celles qui s’étirent à l’infini de l’ennui, quelque part entre les grattements de parchemins ennuyeux et les habitudes qui précédent le silence dur dans lequel il ne reste que quelques traces d’envie. Envie de vivre, envie de fuir.

Il déambule dans les couloirs de céramique. Les yeux qui regardent loin pour éviter le lisse des couloirs. Le lisse du système des couloirs. Le lisse de la machine.

Il a revêtu ses habits noirs, mon manteau d’assurance. Ses chaussures de cuir noir, ses semelles de silence. Fardé de pâleur, d’absence d’affection. Aussi fantôme que les milliers de sorciers qui ont rôdé ici jadis. Il glisse dans la foule du soir sans un accroc, il louvoie entre les pierres sans une hésitation. Ouvre une porte, monte les étages, trouve une porte, entre dans un bureau.

- Bonjour Samuel.

Il s’arrête en douceur, ne brise pas le rythme de ses pas.
Son regard tombe sur une pile de parchemins. Sur une main tenant une plume. Sur un œil caché par un bout de tissu noir.

- Tu as encore des documents à écrire …

Il y a une langueur dans la fin de sa phrase, une hésitation entre la déception et l’interrogation. Gêne-t-il ? Toujours un peu. On gêne toujours quand on brise un rythme. Sa voix prend des basses grésillantes. Ses cordes vocales ont de la rocaille dans les notes les plus graves de sa tessiture.

- Je ne resterai pas longtemps.

Souffle-t-il entre ses lèvres et contre son écharpe blanche.

- C’est pour toi.

Il s’approche.

Sur le bureau de Samuel, il dépose sans bruit un œuf de vitrail. Dix centimètres de haut. Jaune pâle tacheté de brun. Du verre couleur coquille, un socle de plomb sombre.

Une lézarde part du sommet et s’arrête à mi-coquille.

- Je l’ai terminé il y a trois semaines. Il va bientôt éclore. C’est un œuf de pingouin vitrail.

De l’autre côté du bureau, Cyrian observe le visage de Samuel. Pâle et cerné. Où est l’étudiant rose et réjoui ? Depuis leurs années à Poudlard, Cyrian a vu son cadet grandir, s’entraîner, travailler. A ses côtés, Eleonor, souvent, paraissait en âme jumelle.

Deux mois sont passés depuis la Purge. Le Bureau résonne encore des voix des aurors morts. La voix d’Eleonor en fait partie.

Un chœur silencieux de disparus qui n’ont plus que leurs souvenir dans la mémoire des autres pour survivre.

La voix d’Eleonor hante-t-elle Samuel le soir avant de dormir ?

- Les pingouins de vitrail racontent des histoires d’enfants le soir à leur propriétaire.
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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeMer 14 Déc - 23:23




Contes de vitrail

L'histoire, c'est un conte de faits..


La fin d'année s'était précipité à une vitesse folle. Quelques jours de festivités m'avaient permis de sortir un peu la tête mon travail. Travail qui me noyait lentement depuis des semaines. Ou plutôt, j'y plongeait sans retenue jusqu'à en être débordé. Le travail m'occupait l'esprit. Je pouvais me fixer sur quelque chose de concret, tout de suite, maintenant. Un travail à faire, des dossiers à remplir, tans que je bossais là dessus, je ne pensais pas au reste, au monde, et à tout ce qui me tourmentait un peu trop.

A peine revenu, les procès se préparaient. Beaucoup de dates, de dossiers et de rapport à remplir. La paperasse n'avait jamais été le point fort de Cooper. Depuis deux ans déjà, il s'arrangeait pour qu'on le fasse à sa place et avait visiblement compris que je ne pouvais rien lui refuser, surtout pas ça. Alors il en profitait un peu. Beaucoup même, mais j'étais bien trop content de pouvoir faire quelque chose et d'avoir accès à tout les dossiers de tout les jugements.
Merlin. Le monde était bien sombre.

Les heures se suivaient inlassablement, je perdais la notion du temps, réalisant l'heure tardive qu'en sortant le nez de mon bureau, remarquant que l'heur du déjeuné s'était évaporé plus d'une fois. J'en venais même à envisager de dormir au bureau. Pour ce que ça changeait réellement. Mais j'avais fais la promesse de prendre soin de moi un minimum. Dormir dans un lit faisait parti du lot, même pour une poignée d'heures.

C'est avec si peu de sommeil dans les jambes que je m'étais remis au travail. Encore des dossiers, cette fois c'était les rapports des dernières perquisitions chez les mages noirs arrêter. Tout répertorier, vérifier les témoignages et les résultats d'enquêtes.
Des noms, des faits, je prenais le rythme lentement, jusqu'à me faire interrompre.
Rien d'inhabituel, on allait et venait dans mon bureau régulièrement, réclamant un dossier, une info ou m'informant d'une date ou d'une tache à faire.
Cette fois, c'était différent.

« Cyrian... »

Je nez levé, j'en avait laché ma plume des yeux une seconde pour observer mon ainer entrer dans mon bureau de son pas léger. C'était surprenant de le voir ici, d'ordinaire c'était les gradé qui venaient me réclamer quelque chose. Je ne l'avais pas vus arrivé, ma prothèse me gênait encore assez pour me concentrer et écrire, toujours à l’affût du monde qui m'entourait, j'essayais de m'habituer à la porter le plus longtemps possible, mais le bandeau permettait de la masquer pour la mettre en veille.
Au moins j'avais la surprise des rencontres.

Il était de passage, à croire qu'il s'était perdu dans les couloirs et avait atterrie ici. Il s'étonna une seconde de tout ces dossiers étalés partout. J'étais peut être le seul qui acceptait de les faire.. mais je n'étais pas contre une petite pause.

« Oh mais.. tu me gêne pas t'en fais pas....  »

Ça allait peut être le faire fuir.. Beaucoup son allergique au cotés administratif de ce métier ! Mais quelque chose me soufflait qu'il n'était pas là pour prendre peur. Il approcha encore pour me donner quelque chose. M'offrir quelque chose. Quelque chose qui ressemblait à un œuf.
Ça semblait fait de verre, c'était curieux mais c'était magnifique. Mon regard se perdit une seconde sur les couleurs cristal de l'objet. J'en avait même dévoilé mon oeil caché. La prothèse se fixa sur l'objet, m'offrant une vue détaillé du travail effectué ainsi que ce fameux pingouin caché à l'interrieur. Je le voyais là derrière sa coquille.. Un sourire candide s'étira sur mes lèvres comme un gamin qui découvre un nouveau jouer. Je jetais un dernier coup d’œil au cadeau avant de glisser vers celui de l'Auror, un peu étonné, un brin curieux.

« Wa.. Mais.. Pourquoi ? Enfin.. c'est pas mon anniversaire .. C'est super jolie fallait pas.. Enfin Merci !  Ça me fait super plaisir !»

J'avais jamais été très doué avec les cadeau spontanés. Je bafouillais encore quelques mercis, me promettant de lui trouver à mon tour quelque chose à lui offrir ! J'allais pas en dormir sinon.. enfin, façon de parler.

« Oh mais.. reste  un peu ! Explique moi comment.. ça marche.. ou juste.. si je dois faire quelque chose.. j'ai pas trop de compagnie à part ma plume et mes papiers... »


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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeVen 16 Déc - 17:57

Samuel a la gentillesse en second teint. Un teint qui, aux yeux de Cyrian, est rose, très rose, que le monde entier délave à force de lui demander de la gentillesse.  

Le jeune auror retire son bandeau.

Cyrian voit l’œil du cyclope. Tout de métal mobile et de dorures ouvragées. Une sphère brillante, sertie entre deux paupières de chair. Une miniature alambiquée, qui  montre à Samuel le monde sous un autre jour, sous un jour de robot magique, sûrement.

Cyrian a envie de se pencher, de s’approcher de cet objet anorganique et si mystérieux.

Cependant il s’assied sur une chaise proche, l’envie contenue, sur l’extrême frontière de sa peau, de toucher l’œil secret de Samuel. Samuel qui sourit. Samuel qui a toute l’enfance conservée dans son sourire. Il y a des sourires qui font peur, des sourires qui illuminent des journées, des sourires qui dégivrent le froid, des sourires qui glacent le sang, des sourires qui font plaisir… Samuel a le sourire qui éclaire une soirée d’hiver comme une veillée de Noël.

L'ainé remonte son écharpe blanche devant la bouche, afin de cacher le début d’attendrissement qui se glisse sur ses lèvres. Entre aurors, il est de bon ton de jouer les hommes virils. De mettre en avant l’efficacité, d’oublier la sensibilité. De jouer du muscle et de la rationalité… Alors qu’au fond de lui, dans le creux laissé entre les omoplates et les épaules, il a les échos des battements de son cœur qui lui rappellent, à toute heure du jour, combien il aimerait que le monde soit gouverné par autre chose que la force et la logique.

- Mh… La coquille a commencé à s’ouvrir… Tu peux l’aider à sortir, en glissant un ongle dans la fêlure…

Du bout de l’index droit, il touche la petite fissure.
Au moment du toucher, l’œuf de vitrail tremble.
Un craquement léger perturbe le silence entre les deux hommes.
Il n’en fallait guère plus pour encourager le poussin pingouin à sortir…

Ajusté dans le plomb sombre, le verre œuf remue. Des vagues minuscules de transparence jaune pâle traversent la coquille. Qui s’ouvre, lentement, sur un fond bleu ciel. Un ciel de pôle arctique froid et sans nuage. Au centre du vitrail, un poussin gris foncé a les yeux fermés. Stylisé dans du verre léger. Des volutes de verre mouvant lui donnent un air de poussin palpitant.

Le poussin ouvre les yeux. Deux petites billes noires brillantes enchâssées dans la masse cristalline. Il ouvre le bec.

- Oh, il a une tache bleue sur le front… L’aurais-je raté ?

Dit Cyrian surpris.

A ces mots, le pingouin de vitrail tourne ses yeux vers le haut. Regarde Cyrian. Au-dessus de ses yeux, le gris s’assombrit.

Le poussin semble fâché.

Cyrian rit un peu.

- Non, il a l’air bien vivant… Pingouin, je te présente Samuel.

De l’index, Cyrian indique Samuel. Puis regarde son collègue. Le poussin continue à observer les deux hommes.

- Quand il était dans sa coquille, je lui ai parlé de toi et je lui ai appris des contes. Il sait qu’il est créé pour toi. Tu peux lui donner un nom. Si tu veux qu’il te raconte une histoire, il suffit de lui caresser le sommet du crâne.
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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeLun 19 Déc - 12:43




Contes de vitrail

L'histoire, c'est un conte de faits..


Je désespérais d'avoir un peu de compagnie. N'importe quelle distraction était bonne à prendre, et j'avoue que Cyrian avait le chic pour débarquer au bon moment. Lui et son cadeau étrange. Je crois que c'est la première fois qu'un collègue m'offrait quelque chose spontanément. Ça semblait lui faire plaisir, en tout cas moi ça me faisait plaisir même si ça semblait évident vus l'expression sur mon visage.
Mais j'ai toujours adoré ce genre de choses.
L’œil magique fixé sur l’œuf de verre, je remarquais à peine Cyrian qui prenait place devant moi, décidé à resté pour regarder cet œuf éclore. Je le voyais se fissurer lentement ce qui provoqua instantanément un coup de stresse de ma part. Les sourcils levé et les mains crispés autour du cadeau de verre, j'avais peur de le briser au moindre geste et osa à peine le toucher du bout du doigt pour débarrasser les coquilles du petit oiseau qui en sortait lentement. C'était bizarre de se dire que ce n'était que du verre, surtout quand le poussin gris se mis à bouger pour ouvrir ses deux yeux noirs.

«  Fascinant .. »

J'avais pourtant déjà vus éclore pas mal de bestioles chez moi, mais c'était bien la première fois que le spectacle était aussi coloré. Les couleurs cristallines scintillait toujours et mon œil prit le temps d'examiner chaque parcelle de verre qui composait la petite chose.
Effectivement. Il avait une petite tache bleu.

« Je crois que tu l'as vexé... »


Une sourire fendit mon visage, laissant lui aussi échapper un rire discret au regard que ce petit pingouin de verre lançait à Cyrian. Il était vivant, du moins l'illusion était parfaite ! Je n'avais plus qu'à lui trouver un nom maintenant. Un nom c'était compliqué et c'était important, les présentations étaient faite et le petit oiseau remua toujours. Je le reposais sur la table histoire d'éviter de le faire tomber. Ce serait dommage de le casser alors qu'il venait à peine d'ouvrir les yeux.. et je crois que je m'en voudrais un peu trop de briser un si jolie cadeau surtout en présence de l'Auror..
De quoi j'aurais l'air ?

« Hum... un nom hein.. Cyan c'est jolie non? Comme sa tache bleu.. et puis ça fait un peu penser à ton nom aussi. »

Après tout c'était un de ses cadeaux, c'était un bel hommage même si je me rendais compte que c'était peut être un peu étrange. Mes yeux glissèrent vers les sien une seconde pour lui rendre un autre sourire avant de passer mon doigts au dessus de sa tête pour le caresser et écouter ce qu'il avait de jolie à compter. Une voix cristalline comme celle d'une enfant piaillait avec légèreté pour compter une histoire que je n'avais plus entendu depuis des années.

« Wa.. franchement, je me demande comment tu fais ça.. c'est à se demandé pourquoi t'as choisit d'être Auror alors que tu sais faire des merveilles comme ça.. enfin... T'es très doué aussi comme Auror hein ! Juste que ... Enfin t'es vachement doué quoi ! »

Questions maladroites, compliments, je m'embourbais tout seul dans mes mots et mes remerciements comme à chaque fois. Mais au moins c'était sincère à défaut d'être clair.

«  Tu fais quelque chose là tout de suite ? Tu mange avec moi ? Ça me déprime un peu de rester avec mes dossiers là... Puis ça m'évitera de parler à du papier en espérant qu'il réponde.»

Mon regard se posa sur les montages de dossier qui s'étalait d'un coin à l'autre du bureau ainsi que les quelques notes qui flottaient ci et là. Un peu de compagnie humaine  c'était par moment simplement vitale.



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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeVen 23 Déc - 14:52

- Cyan… C’est joli oui.

Cyan… C’est un peu Cyrian et très bleu, très phosphore. Qui illumine, tranquille, la réponse de Samuel. Il y a tant de clarté dans certaines réponses et dans certaines personnes… que cette clarté peut paraitre crue à d’autres. Cyrian fait parfois partie de ces autres mais l’auror préfère sentir plus loin que ses réflexes de perception, parce que la nature de tout cet éclat ressemble trop à de la sincérité pour n’être qu’une joie factice. Et il a, à l’évocation de ce prénom phosphore, un début de froufrou de sentiments qui ne se laisse pourtant pas remarquer.

Mais d’emblée… La question de l’intention et du dessein… Lancinante pour Cyrian… Les muscles de ses mâchoires se contractent légèrement. La question lui raidit les muscles sous-jacents, près des os, et oxyde ses articulations. C’est une défaillance de choix, un flou quasi psychologique dans sa façon de vivre qu’il ne peut pas nommer lui-même.

Les compliments lui rappellent ses nébulosités et le flattent à la fois. Piquent ses angoisses existentielles et mettent de l’amabilité sur ces angoisses. Alors il répond avec amabilité dans la voix et garde ses angoisses dans son esprit.

- J’ai besoin de me sentir utile. Le vitrail magique, c’est joli mais peu nécessaire… Merci pour les compliments, ils me font plaisir.

A l’invitation de Samuel, Cyrian hoche la tête, en confirmation spontanée. Tout ce papier, si carré et si formalisé… En piles amoncelées, en piles inertes, silencieuses et sans complaisance… Comment ne pas se dessécher en leur compagnie ? Tout être qui vit au milieu d’elles ne peut que s’assoiffer d’affectivité. Ce n’est pas une charité que d’accepter l’invitation, c’est presque un devoir.
 
- Je n’ai plus de travail pour ce soir, avec plaisir.

Il se lève, sort dans le couloir. Depuis ce dernier,  à Samuel qui s’avance vers lui, il pose la question qui le démange depuis des jours.

-Tu as souvent autant de documents à remplir ? Il me semble que j’ai moins de paperasse que toi…

Et puis, pour lui éviter la momification des émotions...

-Je peux t’aider ?
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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeDim 1 Jan - 22:40




Contes de vitrail

L'histoire, c'est un conte de faits..


Le nom semblait lui faire plaisir. Un instant. Une fraction de seconde avant que sa mâchoire ne se contracte à ma question. J'avais la désagréable sensation d'avoir mis les pieds dans le plats. C'était subtile, peut être juste un détail. Une question pourtant innocente, lancé comme ça, au hasard de quelques compliments. Mon regard s'attarda une seconde sur mon confrère qui me remercia de mes attentions. Se sentir utile. Je sais pas pourquoi mais je ne m'étais pas tellement attendu à ce genre de réponses.. alors que c'était plutôt évident au final. Vouloir se sentir utile. C'était un sentiment familier, ce même sentiment me collait à la peau chaque jours. C'est pour ça qu'on était Auror, pour être utile aux autres et au monde. Pourtant y'avait quelque chose d'un peux triste dans sa réponse.
Y'avait toujours quelque chose d'un peu triste ici.

Il acceptait mon invitation. Je lui aurais de toute manière pas laissé le choix ! Après un tel cadeau fallait bien que je lui rende l'attention, et puis j'avais vraiment besoin d'un peu de compagnie, de la chaleur humaine plus que du papier et de l'encre. Lui n'avait plus de travail, comme là plupart des gens, ces gens chanceux qui savent dire non et qui n'ont pas ce vide à combler. J'en soupirais un peu, riait pour cacher la gêne qui naissait lentement avant de lui répondre un peu maladroitement.

« En faite c'est les dossiers de Cooper.. depuis que je suis dans le service il me donne ses dossiers en retard.. Enfin.. c'est plutôt moi qui me propose de les faire.. une fois je suis rentré dans son bureau .. c'était tellement le bordel que j'ai tout fais à sa place.. du coup il a compris que c'était ma faiblesse et me refile les siens.. Mais bon.. ça me gêne pas, et ça m'occupe !  Je suis comme toi j'aime me sentir utile !»

C'était surtout ça finalement. Être utile et combler ce vide. Je me noyais sous le travail parce que c'était simplement plus simple comme ça, et parce que je me sentais mieux en travaillant, même à Poudlard, je pouvais rarement rester simplement à rien faire.. Alors autant se rendre utile. Cyrian lui, se proposait comme aide face au montagnes de dossier. J'étais certain qu'il disait ça surtout pour être gentil, peut être un peu par pitié aussi mais c'était gentil de sa part. J'en souriais encore, content du soutiens et de l'attention.

«  Tu peux m'aider si tu veux, mais bon.. c'est de la paperasse.. Beaucoup de truc pour préparer les procès qui vont arrivé.. t'as due en avoir aussi nan ? Puis faut tout décortiquer.. enfin tu sais quoi.. Je crois que j'ai jamais eu autant de boulot depuis que j'ai été titularisé ! Entre ça et le terrain.... »

J'avais peut être l'air de me plaindre. Je détestais pourtant ça et rattrapa le coup avec un sourire et un haussement d'épaule, accélérant un peu le pas à travers les couloirs, porté par la faim et la bouffé d'air frai qu'apportait la foule tout autour de nous. J'avais oublié que le Ministère était aussi bondé. Une agitation constante, un peu rassurante. J'en avait masqué mon oeil une fois de plus, préférant le cacher de la foule même si je commençais à en avoir l'habitude des regards.

« J'ai l'impression que ça fait des jours que je suis pas sorti de mon bureau... »



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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeSam 7 Jan - 2:37

Les papiers de Cooper…

- Tu es très…

Poire ?

Mais à cause de son esprit tourné vers l’amabilité, il n’arrive pas à former le mot dans ses pensées. Il ne distingue, dans cette masse d’informations données en quelques secondes, que la nature de l’élan qui pousse Samuel à aider Cooper.

- … gentil.

Dans les couloirs, ils croisent d’autres membres du Ministère. Des bourreaux de travail, quelles que soient les raisons qui les poussent à ainsi rester entre les murs lisses et brillants du Ministère. Des hommes et des femmes que Cyrian connait peu, tout perdu qu’il est dans ses mondes de vitraux et de contes enchantés. Son attention glisse sur eux comme l’eau sur les plumes des oiseaux.

Cependant, tout fantômes puissent-ils être aux yeux embués de rêve de l’auror, au moins suscitent-ils chez lui une comparaison inconsciente avec son collègue.

- Aurais-tu besoin qu’on te rappelle de te changer les idées ?

Demande-t-il à la remarque de Samuel.

Il sourit doucement, amusé de trouver en un si jeune collègue des prémisses d’un bourreau de travail à vie. Et sa démarche en semble plus légère. Enveloppé dans un habit sombre et long, il parait toujours incongru quand le sourire d’humeur prend le pas sur la gravité.

Ils arrivent dans le ‘réfectoire’. Quelques personnes y mangent déjà, d’autres se contentent de bavarder. Il en découle un nuage de bruits sourds, de conversations mélangées et une impression que l’humanité est décidément bien bruyante.

Sans hésitation et sans regarder de quoi se compose le plat du jour, Cyrian commande ce dernier. La concrétude ne l’intéresse que vaguement, lorsqu’elle sert des objectifs plus grands qu’elle. Si ce trait de caractère lui pose parfois problème dans son travail, elle lui apporte aussi quelques avantages, comme la facilité de manger à peu près tout ce qu’un cuisinier peut inventer.

Aux personnes qui servent, il sort les phrases habituelles, des ritournelles de politesse rôdées par le temps et l’automatismes des gestes quotidiens.

Il choisit une boisson rouge, sans doute sucrée.
Une table en retrait.

- Tout ce travail ne te fatigue pas trop ?

Il touche la nourriture du bout des couverts. « Poc poc » fait la fourchette qui tâte la viande et les légumes. Il est frugal. Loin d’être spartiate – le concept est trop carré pour lui – mais tout aussi loin de la gloutonnerie. Finalement, il se décide pour un bout de viande qui ne lui a rien fait – et qu’il mange comme s’il se demandait s’il devait lui en vouloir pour avoir de l’appétit.

- J’ai peur que certains collègues ne tombent d’épuisement…
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MessageSujet: Re: [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel]   [1944 - Janvier - Le 5] Contes de vitrail [PV Samuel] Icon_minitimeMer 11 Jan - 0:35




Contes de vitrail

L'histoire, c'est un conte de faits..


Je crois qu'il essayait d'être délicat avec moi en me traitant pas ouvertement de bonne poire, « gentil » c'était une manière plus acceptable de le dire. Je savais bien que je l'étais, qu'on en profitait un peu pour me refiler le travail chiant et ingrat. Mais ça ne me déplaisait pas, et puis ça m'occupait l'esprit. J'avais besoin qu'on m'occupe l'esprit. C'était le moyen le plus simple d'y arriver, mais la paperasse et le travail finissaient eux aussi par me ronger
Un cercle sans fin, sans issue.
Cyrian avait mis le doigt en plein dessus. Fallait que je me change les idées. Que je trouve une vrais solution et arrêter de passer ma vie à repousser le problème. L'enfouir sous le travail et les responsabilités. Je ne me souvient plus de la dernière fois ou j'avais pris le temps de faire autre chose. De faire des choses simples et agréables. Ces souvenirs remontaient si loin qu'ils étaient quasiment tous liés à Eli. Ils étaient un peu trop difficile à surmonté. Un sourire triste accrocha mes lèvres à l'intention de mon collègue.

« On me le dit souvent.. Mais.. enfin le travail attend pas.. »

Encore une excuse. Je commençais à être doué pour les excuses de toute manière. Ça ira mieux après tout ça. Plus tard. C'est ce qu'il fallait ce dire. Par moment je me demandais comment les autres arrivaient à surmonter ça. Cyrian lui, semblait plus posé, moins affecté ou accablé. Peut être que c'était moi le problèmes au final. Ma mère m'avait toujours trouvé trop sensible pour ce travail. Elle avait peut être raison au final.

Cette période de grand trouble était pour moi une période de grand doute. Travailler me permettait de me focaliser sur mes motivations et avoir le sentiment d'avancer. Je fis à peine attention à ce que nous proposait le menu, attrapant au hasard de quoi me remplir le ventre en suivant machinalement mon collègue jusqu'à rejoindre une table plus en retrait.
Mon regard croisa le sien à sa remarque, me sentant étrangement coupable, mais surtout jugé.

« J'ai l'air à bout c'est ça ? Je dis pas que c'est facile.. mais fait bien que ce soit fait... et puis c'est .. le temps que tout ce calme .. »

Je tentais d'être convainquant. Pour lui, mais surtout pour moi. Je manquais d’expérience en comparaison à Cyrian, il n'était pas bien plus vieux que moi. Mais 3 ans dans ce métier, c'était beaucoup. Ça changeait pas mal de choses. En deux ans, j'avais la sensation d'en avoir vécu dix.

« C'est pas toujours comme ça non ?.. Depuis un an on galère.. mais y'aura bien un moment ou .. les mages noirs finiront tous sous les barreau.. Enfin.. j'ai envie d'y croire, même si c'est naïf et stupide.. Je suis jeune j'ai le droit. »

J'en bombais le torse, presque fier de ma bêtise en étirant un sourire sur mes lèvres. On était pas beaucoup à être aussi jeune c'est vrais. J'étais peut être d'ailleurs le plus jeune du bureau, depuis l'intervention il y'a quelques mois, il restait surtout des vétérans et des coriaces.

« Tu te sens fatigué toi aussi ? »



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