Kentigern Sutherland

Kent est perçu comme un bon à rien qui fout le strict minimum et qui n’aspire à rien de plus que la tranquillité. Faire un travail d’équipe avec lui devient un casse tête puisqu’on doit être capable de trouver l’endroit où il fait sa sieste. Malgré tout, il est relativement bien apprécié par ses camarades de classe puisqu’il ne cherche jamais la bisbille. Certain lui diront qu’il est mou, mais il répondra que se fâcher demande beaucoup trop d’énergie. Et pour ce que ça change, il s’en bat les castagnettes.
Trouver le boulot au ministère qui nécessite le moins d’énergie possible. Quelque chose comme service de révision des balais ou réparateurs de portoloins ou liseur de presse sorcière mondiale. Sinon, il aimerait bien ouvrir une librairie de livres usagés.
Mais son rêve, c’est de passer sa vie à pêcher sur le Loch Shin.
Son père, Ailbert Sutherland, est un sorcier jardinier. Il fait pousser dans sa cours une panoplie de plantes qu’il cultive avec amour et patience. Adepte de la plongée, il va aussi récolter les algues qu’on trouve au fond des lochs. Sa mère, Katherine Sutherland, auparavant Oak, travaille pour le ministère de la magie comme gestionnaire des lieux hantés. Ils se sont connus lors de leurs études à Poudlard et après de nombreuses demandes d’Ailbert, Katherine accepta le premier rendez-vous.
Ensemble, ils eurent deux fils. L’aîné, Wallace Murdoch Sutherland, a 22 ans. Il est présentement sans emploi, mais il aime croire être un chasseur de créatures magiques en Écosse (il sera victime de Gilderoy Lockhart plusieurs années plus tard). Le benjamin, est nul autre que Kentigern.
La famille élargie est très nombreuses. Du côté paternel, Kent a un oncle, qui a deux garçons de l’âge de Wallace, et une tante. Cette dernière est nul autre que Moïra MacKenzie. Ainsi, le Gryffondor est cousin à Samuel, Gaïl, Fae et Emilie. Du côté maternel, Kent est le cousin du merveilleusement détestable Nevender Oak. Ils ont grandi ensemble et se connaissent trop bien.

« Dea ye nea that, when Kentigern wis youn’, hi only want tea take is bat’ wit’ Nevendur ? »  
« Pa’ ! Stap pliss ! »

Enfoncé dans son siège, Kent écoutait son père raconter des histoires de son enfance à Madison, sa nouvelle petite copine. Tout y passait. Comment, dès sa naissance, il avait fait preuve de paresse. Selon les calcules complexes de la sage-femme, il aurait dû naître lors de la lune décroissante de juillet et non pas lors de la nouvelle lune d’août. Et comment, depuis le début, Nevender et lui passait leurs journées ensemble. La jeune fille jeta un regard à son copain afin de vérifier si c’était vrai mais il se contenta d’un simple «Dan’t remember ». Il n’en fallut pas plus pour que Ailbert sorte l’album photo de famille.

« What do ye mean, ye dan’t remember ? Ye wis alwis wit’ him. When I si alwis, it’s alwis. Luk. »

Leur  premier anniversaire où Nevender avait jeté leur gâteau au sol, puis le deuxième où Kent s’était vengé en écrasant le visage de son cousin dans le crémage. Les différentes vacances de Noël à jouer dehors, à courir partout – Kent cherchait surtout à entrer à l’intérieur – jusqu’au jour au Nevender eu son accident. Madison sembla très intéressée, mais le garçon coupa court la discussion en changeant le sujet. Soudainement, il se souvenait d’avoir réveillé plus d’une fois son cousin avec l’air de l’hymne écossais joué à la cornemuse à 6h du matin. Ailbert enchaîna sur l’apparition de leur pouvoir magique. Chacun embêtant l’autre. Puis Poudlard avait commencé et la compétition entre les deux garçons s’étaient malheureusement dissipée. Kent pouvait sentir la nostalgie des temps anciens dans la voix de son père, mais il s’en fichait. Gérer les humeurs de Nevender nécessitait beaucoup trop d’énergie pour ajouter une quelconque compétition saine favorisant la fraternité entre eux. Sérieusement ? Personne ne pouvait supporter autant Nevender.

Ailbert expliqua comment il était fier que son fils soit à Gryffondor, la seule vraie maison pour des Écossais comme eux. Le Professeur Dumbledore envoyait deux ou trois lettres par an, généralement avant les vacances, afin de signaler l’absence flagrante de motivation du benjamin Sutherland. Ce garçon brillant, selon le professeur de métamorphose, pourrait faire beaucoup plus s’il arrêtait de dormir durant les cours.

Madison rit à ce moment là.

« Nothing has changed. »
« Kentigern, I lik’ this lass. I really lik’ hur. But Madison, wea ca’t chose far him. He his to mak’ his own decisions. Is parents, wea have tea support him. And he’s ganna be a greet reeder. »
« Thank pa’. »
« Ye’r welcome ma boy. »