[Début novembre] Rencontre au sommet, littéralement

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Ce n'était pas que du côté moldu qu'il y avait une sale ambiance. Il semblait bien que la tension à l'extérieur de Poudlard avait fini par franchir les hauts murs du collège de sorcellerie et influençait à présent les élèves. Tout du moins, Charlie avait-il remarquer une recrudescence d'événements violents entre les murs du château, et il comptait bien y mettre rapidement le holà. Mais... il était tout nouveau au poste de préfet, il n'était qu'en cinquième année et tout seul, il ne pourrait pas faire grand-chose.

Il avait donc envoyé une invitation à tous les autres préfets, dont certains à qui il n'avait même pas encore vraiment adressé la parole depuis le début de l'année. Du moins pas au-delà du "bonjour, ça va?" habituel quand ils se croisaient dans les couloirs. Il connaissait bien Orween, évidemment, un peu Basil et Chéri, mais ça s'arrêtait là. Charlie ne pouvait même pas compter sur le soutien de sa collègue de Poufsouffle puisqu'elle se coltinait une retenue avec Carthew.

Cette fois, il allait devoir discuter pour de bon, même avec les Serpentard.

Comme d'habitude, Charlie était le premier. Même quand il arrivait à peu près pile à l'heure, il finissait toujours par être le premier. Une loi non écrite? "Toujours arriver après Charlie Cherrytree"? À tout le moins, il allait pouvoir choisir la meilleure place, près d'une fenêtre, et le meilleur coussin, le gros rouge. Il s'y enfonça et, en attendant que les autres se pointent, sortit son calepin de notes, où il avait écrit, en quelques points rapides, les sujets qu'il souhaitait aborder. Les autres préfets avaient déjà reçu les grandes lignes de la réunion par hibou, mais il préférait réviser un peu avant leur arrivée.

D'abord, il y avait eu des altercations dans la grande salle et dans les couloirs entre les cours, plus que de coutume, sans compter les bagarres qui éclataient sur le terrain de Quidditch. Puis il y avait eu ce Serpentard qui avait attaqué Keira à la bibliothèque, une attaque qui avait cristallisé dans l'esprit de Charlie les graves problèmes de tension au sein de Poudlard.

On ne pouvait pas laisser les choses aller, elles prenaient une pente dangereuse. Sans compter que les opinions anti-moldu et même les prétentions de pureté des dits "sang pur" devenaient ridicules.

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Il y avait bien une chose positive entre le cours d'astronomie et de divination, ce que ce dernier était moins fatiguant à atteindre que le premier. Outre leurs localisations, il appréciait les deux matières. Il avait bien mis les pieds en cours de divination par curiosité, mais ne l'avait pas pris en option. On disait que la professeur avait fait ses classes à Durmstrang. Basil ne pouvait qu'être curieux à son égard, mais il n'était pas question d'aller la voir à ce moment-là... On l'avait convié à grimper toutes ces marches pour parler des derniers événements qui avaient secoué Poudlard. C'est donc en comité réduit qu'ils allaient en débattre. Bien entendu, la plupart des préfets allaient être là. Au fond, le préfet-en-chef espérait que cela n'allait pas trop long, car si cela l'était c'est qu'il y avait beaucoup de choses à dire et donc qu'ils allaient devoir prendre des mesures. Et cela ne va sûrement par plaire à tous.

- Bonjour !

Il eut un maigre sourire lorsqu'il poussa la porte du grenier pour s'avancer dans la salle circulaire. Presque personne. Enfin si, il y avait ce jeune préfet de Poufsouffle qu'il ne connaissait pas vraiment, mais qui était dans la même maison que Keira. Basil posa son sac remplit de plumes et de parchemins sur une fauteuil et s'assit à côté, non loin de son jeune collègue. Le serdaigle avait intérêt à faire bonne impression. Il était tout de même un peu plus qu'un préfet. Lui aussi était passé par ces responsabilités. Il avait commencé à en cinquième année. Déjà deux ans derrière lui et les ASPICS qui approchaient, autant dire qu'il était un peu anxieux en y pensant. Enfin, il devait plutôt se préoccuper de la raison de leur rassemblement, surtout qu'il allait devoir prendre la parole pour parler de son cas.

- Je crois que Paige était derrière moi. Un peu plus loin. J'ai aussi croisé Alice. Elle m'a dit qu'elle serait-là... Ils ne devraient plus tarder.

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[HJ-Je pense que Charlie et Basil doivent quand même se connaître plus que de vue seulement, vu qu'ils sont tous deux joueurs de Quidditch, non?]

La vue n'était pas mauvaise depuis la tour de divination : Charlie n'avait jamais vraiment eu l'occasion de la contempler, ayant suivi les instructions parentales de ne s'inscrire que dans les cours vraiment utiles à sa future profession de médicomage. Sa mère n'avait pas été loin de dire que la divination était une complète fumisterie à laquelle les faibles d'esprit aimaient croire. De la tour d'astronomie (Merlin que le club d'astronomie lui manquait!), on avait une vision plus complète du lac et des montagnes, mais cette fenêtre-ci offrait une plongée directe sur les jardins.

Pendant un moment, Charlie se remémora le tracé des jardins français, à Paris. Heureusement, Paris n'avait pas subi autant de bombardements que Southampton ni le quartier de son enfance, parti en fumée. Les Allemands qui marchaient en groupe dans les rues, comme si elles leurs appartenaient, ne paraissaient pas s'intéresser aux jardins. Mais son visage s'assombrit quand il se rappela de la lourde ambiance qui régnait dans les rues parisiennes, alors que, côté moldu, on procédait à des rafles pour rassembler les Juifs et les envoyer travailler dans des camps, quelque part dans l'Est. Charlie n'avait pas voulu s'y intéresser de plus près, et de toute façon, ses maîtres de stage ne lui laissaient guère de temps pour y penser.

L'arrivée de Basil interrompit le fil de pensées de Charlie, alors qu'il recommençait à se demander ce que feraient les Allemands des sorciers s'ils connaissaient leur existence. La chasse aux sorciers reprendrait-elle comme à une lointaine époque?

Charlie s'extirpa difficilement du coussin, dans lequel il s'était profondément enfoncé, et finit par se remettre sur ses pieds, saluant l'arrivant d'un geste bref de la main, un peu gêné par son combat contre le pouf. Coussin 1 Charlie 0. Il fourragea un instant dans ses cheveux en balayant inutilement la salle du regard, comme s'il y cherchait quelque chose.

"Oh. Eh bien euh tant mieux. Oui." Il déglutit, se disant que le début de sa carrière d'orateur était nettement compromis s'il ne se reprenait pas rapidement. "Il ne manque pas de place, et je pense... Enfin, il y a sûrement du thé quelque part." Ah. Encore des rougeurs aux joues, fantastique, se dit Charlie en se laissant retomber d'un coup dans son coussin, qui voulut à nouveau l'avaler. Cette fois, Charlie se montra plus ferme et resta bien assis à la surface. Dignement.

"As-tu réussi à découvrir qui avait scié une patte de la table de Serdaigle, finalement?" Le méfait avait mis le préfet en chef de très mauvais poil la semaine précédente, et Charlie n'avait pas eu l'occasion de reparler au Serdaigle depuis, surtout qu'ils ne s'affrontaient plus sur le terrain de Quidditch, cette année.

Machinalement, Charlie alla se masser l'arrière du crâne, comme lorsque ses migraines commençaient.

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Rencotre au sommet, littéralement !

Ce matin, Paige recu un message. Son tout premier message-hibou de la journée. Elle pris la lettre que le hiboux lui apportait, et celui ci s'envola presque aussi tôt, sans même laisser le temps à Paige de le caresser. Tat pis. Elle déplia la lettre soignement enroulé, et lu. oh ! Une invitation a une réunion de préfets ! Paige commenca à angoisser lentement mais sûrement. Les seuls mots qu'elle avait retenu dans cette lettre, c'était Problèmes, Devoirs de prefets et Sécurité de Poudlard. Comment était-elle sencé s'habillée ?! Elle n'en était pas à sa première réunion bien sûr, mais à chaque fois elle se demandais si ses vêtements de civils irait dans le décors, ou s'il fallait qu'elle mette son uniforme scolaire. Elle opta pour garder son uniforme sur elle et regarda l'heure avant de partir au rendez-vous donner. Pas loin devant elle, un peu avant d'entrée dans la tour, Basil. Prefet-en-chef. Elle se demanda qui le remplacerais lorsqu'il serait parti, vu que la moitié des élèves, surtout les plus jeunes, aimaient bien mettre le bazzare... Ah les nouvelles générations !

«Bonjour... C'est Paige... Je suis là...»

Murmura t-elle doucement en entrant, ne voulant pas les couper dans leur conversation.

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Alice marchait d’un pas rapide dans les couloirs de l’école. Ses chaussures claquaient contre le sol en pierre sans qu’elle ne cherche, ne serait-ce qu’une minute, à atténuer le bruit qui résonnait dans le corridor. De temps à autre, elle remontait son sac remplit de livres, de plumes et de parchemins sur son épaule sans pour autant ralentir la cadence. Elle venait tout juste de sortir d’un cours d’étude des runes, et leur professeur avait eu la bonne idée de leur donner un devoir plutôt ardu pour le cours suivant, qui nécessitait l’aide d’un livre bien particulier. Livre qu’elle avait surement déjà feuilleté, mais pas étudié en son entier. Elle avait donc quitté la salle parmi les tout premiers dans le but d’arriver à la bibliothèque la première, il était hors de question pour elle de devoir attendre que le crétin qui avait pris le livre avant elle daigne le ramener.

Elle croisa Basil Prewett au troisième étage, devant la salle de classe de sortilège. Ils échangèrent quelques mots sans grande importance, la discussion se limant à la réunion entre préfet qui n’allait pas tarder à commencer. Elle le rassura sur sa présence, le prévenant au passage qu’elle devait d’abord s’arrêter à la bibliothèque. Elle soupira de soulagement en repérant le livre sur l’étagère dédiée aux runes. Une fois toute la paperasse administrative terminée et le livre rangé dans son sac, la Serpentarde reprit le chemin de la salle de divination au septième étage. Cette réunion ne l’enchantait gère, mais en temps de préfète-en-chef, elle était dans l’obligation de s’y rendre. La soupira une fois arrivée devant l’entrée de la salle de cours.

Elle entra sans faire plus de cérémonie. Elle s'attendait presque a arriver la dernière mais finalement, ils n'étaient que trois. Basil, Charlie et Paige. Pas un seul Gryffondor à l'horizon. Elle haussa les épaules en s’avançant dans la pièce.

▬ « Bonjour. Alice Wayland. »

Et elle partit s'asseoir. Pas trop loin de Basil, mais pas trop près non plus. Elle remit ses cheveux en place après avoir déposé son sac près d'elle.

▬ « Je pense qu'Orween ne devrait pas tarder. Une idée des préfets qui seront présent aujourd'hui ? »

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[Vous êtes trop polis, fallait pas m'attendre!]

Basil et lui n'eurent finalement pas l'occasion de bavarder trop longtemps (suffisamment toutefois pour que Basil lui apprenne que le plaisantin, oh surprise, était de Serpentard) : deux autres préfets se pointaient déjà le bout du nez, dont, justement, la préfète de Serpentard. Charlie croisa mentalement les doigts, et fut exaucée puisqu'elle s'installa loin de lui. En souriant, il invita Paige à s'installer à ses côtés. "Est-ce que Julian a prévu venir?"

Il y avait dans l'air comme un malaise qui perdurait entre eux tous, et Charlie se fit une nouvelle fois la réflexion que les préfets auraient intérêt à travailler plus en commun et, surtout, à se rencontre sur une base régulière. Après tout, ils travaillaient tous pour assurer le bien-être des élèves, quelle que soit leur maison. Ce n'était pas des plus évident quand on contemplait leur réunion en petit comité. Pas un Gryffondor n'avait fait le déplacement. C'était surprenant de la part d'Orween, plus que surprenant même.

"Ma collègue ne peut pas venir, elle est en retenue", fit-il en brisant le petit silence qui avait suivi l'intervention de la Serpentard. Ça paraissait un peu mal pour une préfète, n'empêche... "Orween m'avait dit qu'il viendrait." Il n'espérait pas grand-chose de la Levy, qui avait tendance à se croire au-dessus de tout le monde, comme plusieurs Serpentards, mais Tom Jedusor avait l'air d'un élève studieux et sérieux.

"Bon, on ne va pas attendre davantage. Les autres se joindront à nous en cours de route. J'ai pensé que ce serait utile qu'on se rencontre maintenant à la suite des derniers événements fâcheux dans les murs de l'école. On ne peut pas laisser les choses se dégrader comme ça sans réagir. En plus, il y a sûrement d'autres incidents qui n'ont pas été portés à la connaissance de tous, parce que dans les salles communes ou d'autres endroits du château. Avez-vous noté des..."

Il plongea nerveusement la main droite dans la poche de sa robe et en sortit son calepin, qu'il feuilleta rapidement avant de tomber sur la page qu'il cherchait.

"Avez-vous noté des prises de bec plus fréquentes, des insultes sur la race ou sur le sang? Des événements isolés qui pourraient être liés à ce qui se passe, vous savez, hors de l'école et dans la guerre des Moldus? À Poufsouffle, c'est plutôt calme, mais juste la semaine dernière, j'ai dû mettre fin à deux débuts de bagarre dans les couloirs, et les deux avaient commencé par une insulte que je n'ai aucune intention de répéter ici." Ce qui ne l'empêcha pas de jeter un coup d'oeil rapide en biais à la Serpentard.

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Basil regarda d'un air dubitatif Charlie. Il n'avait pas le souvenir d'une chose aussi absurde. Il se tourna alors à droite et à gauche ou plutôt se tortiller pour tenter de retrouver la séquence manquante. Parallèlement, il put constater que la moitié des préfets n'étaient pas là... Puis il commença à acquiescer en hochant la tête. Bien qu'il avait bonne mémoire, il lui arrivait parfois d'oublier sous le coup de la colère. Le préfet-en-chef eut un petit rire gêné, il savait qui été le responsable et finit par lâcher le morceau à l'intéressé : un serpentard de sa classe. Il soupira, puis tendit l'oreille lorsque son interlocuteur s'adressa désormais à tous.

- Je ne sais pas pour Julian.

Le serdaigle se tourna alors vers sa camarade de maison pour la questionner au sujet de ce dernier. Non, vraiment il n'était pas au courant et se sentait un peu désolé sur le moment. Il espérait que celle-ci avait une réponse. Pour ce qui était des autres préfets, les serpentards et les gryffondors manquaient à l'appel.

- Nous ne pouvons plus tellement les attendre...

Il allait devoir être en comité réduit pour débattre. Basil ne notait jamais contrairement au poufsouffle, mais savait de quoi il parlait quand il prenait la parole.

- Hm... Pour ma part, il y a toujours des élèves à réprimander, mais rien d'affolant. Enfin... Il y a bien eu cette petite intercalation à la bibliothèque avec Asterion Vesago et Keira Matthews, Alice et toi doivent être au courant. Cette histoire a dû faire le tour de Poudlard... Cependant tout est rentré dans l'ordre et une correction a été attribuée aux deux.

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Titre des RP's

«Julian ne viendra pas, il m'as prévenue, il ne pourra pas être là...»

Bredouilla la serdaigle avant de s'asseoir avec un sourire à côté de Charlie.

«Nous ne pouvons plus tellement les attendre... »
«Non je crois...»
«Hm... Pour ma part, il y a toujours des élèves à réprimander, mais rien d'affolant. Enfin... Il y a bien eu cette petite intercalation à la bibliothèque avec Asterion Vesago et Keira Matthews, Alice et toi doivent être au courant. Cette histoire a dû faire le tour de Poudlard... Cependant tout est rentré dans l'ordre et une correction a été attribuée aux deux.»

Assise dans son coin, Paige ne disait rien. Il n'y avait pas grand chose à signalé chez les Serdaigles. Et prendre la parole face à ses collègues était très effrayant. Elle ne se sentait pas à la hauteur face à eux.

«Quelques bétises, rien de grave...»

Paige baissa la tête, comme si parlé avait été une honte.

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Décidément.

Charlie commençait à sérieusement regretter d’avoir convoqué cette réunion que la préfecture tout entière de Poudlard semblait considérer comme un exercice futile. En aurait-il été autrement si la réunion avait été organisée par un préfet d’une autre maison que Poufsouffle? Probablement. Personne ne prenait vraiment au sérieux la maison au blaireau. On les classait indifféremment dans la case « bonne pâte » ou « sympa » sans aller au-delà. Il semblait bien que la situation ne changeait pas des masses quand on portait le blason doré des préfets. Charlie s’en fit la réflexion en serrant les dents.

À les entendre parler, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, la tension se résumait à quelques escarmouches faciles à gérer. Croyaient-ils donc qu’il n’avait pas les compétences ou l’autorité pour régler des échauffourées entre élèves et qu’il les avait réunis pour aucune raison sérieuse? Seuls trois préfets, dont lui-même, sur huit s’étaient présentés au rendez-vous, et un seul préfet-en-chef. Charlie n’était pas porté à s’échauffer les sangs pour des peccadilles, mais il ne pouvait s’empêcher de sentir la moutarde lui monter au nez en entendant les interventions minimalistes de ses collègues.

Toute nervosité envolée, Charlie ouvrit la bouche, la referma, avala la salive qui s’accumulait inutilement dans sa bouche et reprit la parole à la suite de Paige, laquelle paraissait avoir honte d’avoir osé parler alors qu’elle y avait été expressément invitée.

« Franchement, vous me surprenez… » Il passa la main dans ses cheveux, renvoyant une multitude de bouclettes rousses vers l’arrière de son crâne. Elles retombèrent en désordre tandis qu’il poursuivait. « Je sais ce que j’ai vu et je sais ce que je ressens quand je me promène dans les couloirs du château depuis la rentrée. Ça n’a rien à voir avec la tension habituelle entre les maisons et la… saine compétition entre élèves pour se démarquer ou attirer l’attention. Il y a quelque chose dans l’air et ce quelque chose est indubitablement lié au fait que certains élèves croient que les enfants nés dans une famille moldue ou d’un parent moldu ne méritent pas d’étudier ici. C’est un poison qui vient de l’extérieur, on sait tous d’où, et ça s’infiltre par tous les interstices des pierres du château. Vous pouvez bien penser que des escarmouches ici et là ne font pas un terrain de bataille, mais c’est pourtant ce qui est en train de naître au sein de notre école. Les plus jeunes élèves se déplacent en troupeau ces jours-ci, les première année n’osent pas aller seuls aux toilettes et plusieurs préfèrent passer leur weekend dans la salle commune que dans les jardins. Vous n’allez pas me faire croire que vous n’avez rien remarqué! »

Charlie s’était mis à parler de plus en plus vite et, sous le coup de l’agacement, il s’était même levé puis avait commencé à déambuler dans la pièce.

« Notre problème, c’est qu’on ne travaille pas en commun. On devrait se rencontrer chaque semaine pour coordonner nos actions et faire le bilan des interventions. On devrait être capable de reconnaître les fauteurs de trouble de toutes les maisons et savoir comment interagir avec eux. On devrait se connaître et se parler régulièrement. Les élèves devraient savoir qu’ils peuvent s’adresser en tout temps à n’importe lequel d’entre nous, peu importe la maison, et sentir qu’ils seront traités de la même manière. Depuis notre rencontre dans le Poudlard express, on se salue à peine! » Son regard glissa très brièvement en direction de la Serpentard. Il pinça les lèvres. « Je sais que c’est pas à moi de dire tout ça, c’est plus une affaire de préfet-en-chef, mais voilà, la situation se détériore et je refuse qu’on laisse aller les choses parce qu’on n’a pas une vision d’ensemble. »

En se rasseyant, le préfet de Poufsouffle poussa un profond soupir. Puis, la nervosité revenant, il attrapa sa baguette et se mit distraitement à jouer avec en fixant le plancher. Il avait sûrement outrepassé ses droits de simple préfet, mais le peu de motivation et d’intérêt de l’équipe de préfets l’avait à la fois surpris et choqué.

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Rencontre au sommet... Littéralement !

Il avait raison, pas vrai? Même elle, préfète, ressentait cet effet sur elle quelque fois... Mais elle n'imaginais pas que cela avait pris de grandes proportions dans le château... Juste, quelques imbéciles par ci par là, quoi. Rien de dangereux. Ou d'alarmant. Quand Charlie eu finit de parlé, et qu'il se mis tel un enfant boudant dans son coin, à jouer avec sa baguette, elle s'approcha et s'assit à côté de lui, timidement, rougissant, n'osant pas trop...

«Je crois... Je... Enfin... Oui on peut se réunir une fois par semaine... J'aime bien l'idée... On pourrait apprendre a se connaitres tous, et on pourrait... Enfin, vous savez... Surveiller mieux l'école...? Ou je sais pas...»

La jeune fille baissa la tête et jouant avec ses doigt rougit encore plus. Elle avait parlé devant tout le monde ! Certes, d'une voix tremblante et absolument pas sûre d'elle, mais, au moins, elle avait parlé. Devant ses collègues. Elle avait réussit a dire quelque chose... Elle espérait que ce soit constructif, et que ça ai aider Charlie. Car dans le fond, elle était vraiment d'accord avec lui, il avait de bonnes idées.

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