[1943] Errage dans les couloirs[Charlie]

Mona piétinait devant l'entrée de la Salle Commune. Elle ne trouvait pas la réponse à l'egnime. Pourtant elle connaissais la réponse, mais là, rien à faire, cela ne lui revenait pas, et ça l'agaçais.

-Crotte de scroutard, c'est quoi déjà

Résigné, la jeune fille fit demi tour et repartis. Bientôt elle faisait les 100 pas dans le couloir, attendant à la fois que quelqu'un vienne et espérant retrouver le mot de passe. En plus son nez lui faisait mal, il avait pas aimer se prendre les murs quand elle négociait pas ses virages. Pas de sa faute si elle s'était perdue dans les couloirs et qu'elle avait dû courir pour arriver le plus tôt possible devant l'entrée de la salle commune. En plus avec le sol qui avait été ciré, c'était une patinoire quand on était une première année qui n'a pas encore acquis l'art de la glissade dans les virages sur sol ciré. Il allait lui falloir apprendre cet art le plus rapidement car les nez en patate, c'est pas glamour d'un poil, au contraire. Illumination le mot de passe lui revint. L'enfant courus jusqu'au pan de mur.

BIM

Elle glissa et se téléscopa à nouveau mais cet fois contre le mur, décidément le sol ciré, c'est pas pratique.

-Amortia

Rien ne changeas, donc elle s'était payer le mur pour rien. Vivement qu'un Serdaigle arrive.

Charlie venait de passer une journée des plus éprouvantes. Il avait enchaîné huit heures de cours, et était maintenant exténué. Il montait les dernières marches qui le menaient à la Salle Commune des Serdaigles. Alors qu'il posait le pied sur la dernière des marches de pierre, il se souvint d'une scène de la journée qui le faisait maintenant sourire.

Alors qu'il était en train de déjeuner, en compagnie d'un livre intitulé : « Anthologie des Dragons », il avait entendu du bruit dans son dos. Il s'était retourné, et avait vu des élèves de Troisième Année brimer une jeune fille portant les armoiries de Serdaigle. Charlie l'avait déjà vue quelque fois dans la Salle Commune, mais ne l'avait jamais abordée. Les Première Année étaient souvent assez craintif vis-à-vis des plus âgés, et il n'avait de toute façon pas d'envie particulière de lui parler. Alors que les élèves les plus âgés, qui portaient l'écusson vert des Serpentards, lui dérobaient ses affaires d'un air faussement intéressé, Charlie avait vu un élève de Poufsouffle se glisser derrière eux. Ce dernier avait l'air d'être en Septième Année, ses traits faisaient en effet plus « mature ». Cet élève avait donc sournoisement renversé sur leurs têtes étonnées une pleine assiette de foie de morue. La jeune élève, qui paraissait être entre la surprise et le fou-rire, en avait profité pour reprendre ses affaires des mains des malfaiteurs, maintenant figés de stupeur, et s'en était allée d'un pas vif, tout en réprimant les spasmes provoqués par sa soudaine hilarité.

Charlie ne savait pas pourquoi il repensait à cette scène en cet instant. Il songea qu'il se faisait vieux, et qu'il en était déjà arrivé au stade de ressasser les événements un temps soit peu extraordinaires de la journée sans aucune raison. Il se souvint alors qu'il n'était pas vieux du tout, et il se remit en route. La sangle de sa sacoche commençait à lui meurtrir l'épaule, tant le poids des sacs qu'elle contenait était important. Charlie accéléra le pas sous l'effet de cette pression. Il ralentit rapidement, cependant. Pas assez vite, malheureusement … Son pied droit glissa sur le sol ciré, et il eut juste le temps de faire une moue désolée avant d'être emporté sur le sol luisant. Il parcourut une petite dizaine de mètres sur un seul pied, à la façon d'un patineur artistique, avant de s'écraser sur le mur d'en face. Il reçut tous les dégâts dans le nez, mais réussit cependant à rester debout. Il se frotta l'appendice nasal, avant de se retourner. Par chance, sa glissade l'avait amené jusqu’à l'entrée de la Salle Commune. D'un pas prudent, cette fois, il se dirigea vers la porte au heurtoir en forme de tête d'aigle. Alors qu'il s’apprêtait à répondre à la question de la porte, une jeune fille à l'air vaguement familier lui passa devant en trombe, pour s'écraser contre le passage. Elle prononça alors d'une voix assurée :

« Amortia. »

Evidemment, la porte ne bougea pas d'un pouce. Charlie la regarda d'un air intrigué. Elle ne l'avait pas remarqué, de toute évidence. La porte, sentant sans doute sa présence, réitéra sa question. Charlie répondit du tac-au-tac :

« Aspic. »

Après un court silence, la porte pivota sur ses gonds. La jeune fille, par terre, regarda Charlie d'un air étonné. Celui-ci, qui, contrairement à elle, cachait sa surprise, n'attendit pas plus et pénétra dans la Salle Commune. Décidèment, cette fille lui disait quelque chose, mais quoi ?

Mona écoutas l'autre Serdaigle dire le mot de passe qui lui revint soudainement. Mais bien sur c'était Aspic, comment elle avais pu oublier. Se relevant elle le suivis avant que le passage se referme.

-Merci, j'avais oublier le mot de passe. Je t'en suis reconnaissante.

Elle sourit doucement avant de trottiner jusqu'à son dortoir où elle déposas son sac et prit de quoi s'occuper dans la salle commune. A son habitude elle allas se terrer près d'une fenetre et dessinas ce que son esprit voulait qu'elle dessine. Bientôt ce fut un visage qui apparus, celui de son frère,qu'elle cherchas des yeux dans la salle commune. Malheuresement il n'y était pas

-Où est tu passer encore, tu va encore te faire griller avec tes bétises mon cher frère, gromellas t'elle, amusée.Il me hate de te voir ici pour avoir ma dose de rire avec tes bétises du jour.

Souriante, elle replongeas dans son dessin de son frère, les cheveux en bataille, sans doute dû à la bataille de bombabouse que son esprit imaginait qu'il venait de subir.

Charlie remonta dans le dortoir, et posa ses affaires sur son lit. Décidément, cette fille lui rappelait quelque chose. Mais quoi ? Soudain, une sorte de flash se produisit dans sa tête. Bien sûr ! Il s'agissait de la fille à qui était arrivée une mésaventure au déjeuner. Mésaventure qui avait, soit dit en passant, tourné à la blague. Cette fille était en première année. Charlie se souvint même de son nom. Elle s'appelait Mona, ou quelque chose comme ça. Mais après tout, elle devait être une simple élève de première année, à qui il arrivait des choses comme il en arrive souvent à un élève de première année.

Charlie prit les affaires dont il avait besoin pour faire ses devoirs, et descendit dans la Salle Commune. La fille était assise près d'une fenêtre. Charlie se dirigea dans sa direction, et alla s'asseoir dans un fauteuil à côté d'elle. Elle ne semblait pas l'avoir remarqué. Il installa toutes ses petites affaires sur une table basse, devant lui, et commença à travailler. Il s'attaqua tout d'abord à un exercice particulièrement complexe d'astronomie. Il traitait des différents positionnements de Saturne pendant le mois suivant. Charlie le finit aisément. Il commença ensuite un exercice de défense contre les forces du mal. Mais il fut vite interrompu par Juliet, sa féline adorée, qui vint se blottir sur ses genoux. Il lui dit doucement :

« Bonsoir, Ju'. »

Le félin ronronna doucement, et lui lança un regard doux.

« Désolé, mais je dois travailler. »

Juliet, faisant comme si elle n'avait pas compris, continua de ronronner doucement. Mais Charlie sentit tout de même qu'elle avait commencé à sortir les griffes, qu'elle n'hésitait pas à planter dans ses cuisses. Heureusement pour Charlie, il faisait bien attention à limer les griffes de son chat. Pour éviter ce genre de désagréments, notamment.

Il eut vite fini ses devoirs, plus vite qu'il ne l'eut cru. Il s’apprêtait à regagner le dortoir, pour poser ses affaires, lorsqu'il réalisa que la fille qu'il pensait s'appeler Mona était en train de dessiner. Etant lui-même féru de dessin, Charlie ne put s'empêcher de lui demander :

« Excuse-moi, je peux voir ? »

Mona sursautas quand Charlie lui demandas si il pouvait voir. Elle ne le pensais pas aussi près d'elle mais elle se resaisit et lui sourit doucement avant de lui montrer son dessin.

-Bien sur, c'est mon frère qui est dessiner. Je pense que tu doit le connaitre, il est toujours en train d'embeter le monde. Mais il est pas bien méchant, juste taquin.

La jeune fille parlait de son frère avec amour. Elle l'adorais et il la faisait toujours rire avec ses malheurs et ses bétises. Elle regardas le jeune homme dans l'attente de sa réaction.

-Toi aussi tu dessine ?

Il regardais son croquis avec un espèce d'oeil d'expert,ce qui avait motiver sa question.

« Toi aussi tu dessines ? »

Charlie était tellement plongé dans sa contemplation du dessin qu'il n'entendit qu'à demi-mots la question qui lui était posé. Il répondit d'un bruit rauque. Il ne se rendit compte qu'après qu'une question lui avait été posée, et il fut arraché de sa plénitude par cette pensée. Il répondit cette fois d'une voix plus claire à Mona, et sur un ton d'excuse :

« Oui, oui … Je dessine aussi. Enfin j'essaie … Je ne sais pas si ce que je fais est très bien … Mais en tous cas, toi, tu as un joli coup de crayon. C'est ton frère ? »

Mona acquiesça d'un signe de tête.

« Il me dit quelque chose, renchérit Charlie. Je pense que je l'ai déjà vu faire des sales coups … Mais si il n'est pas méchant ... »

A vrai dire, Charlie ne portait pas vraiment dans son cœur le frère de Mona. C'était le genre de personne qui ne lui attirait pas vraiment la sympathie. Et même le fait qu'elle lui ai dit qu'il était gentil, et que ses farces n'étaient que l'objet de taquineries, il ne s'en trouvait pas plus compatissant avec le frère Matrenil. Mais pour le moment, il discutait avec la sœur, et ce genre de problème ne la concernait pas. Charlie, qui se sentait un peu comme un grand-frère vis-à-vis des Première Années, lui demanda :

« Alors, Poudlard, ça te plaît ? »

Après tout, il était important de savoir ce que les autres élèves pensaient de l'école.

-Je suis sure que tes dessins sont beau aussi.

Mona pensais vraiment ses mots. Elle l'écouta parler des sales coups de son frère en silence. Elle savait que tout le monde ne l'aimais pas et cela l’embêtait. Dans le fond il méritait d 'être connu pour ce qu'il était vraiment, pas pour sa réputation. Cependant elle ne s'attardas pas dessus quand il lui demandas si Poudlard lui plaisait.

-Oh oui il me plait, il est juste trop génial avec son charme. Et puis c'est un véritable plaisir que de le dessiner ainsi que le parc. Je suis heureuse d'etre ici.

Une lueur de bonheur et de passion brillait dans ses yeux. Elle aimait vraiment son nouveau foyer et ne s'en cachait pas.