[Event IV] Métamorphoses. [Alyson]

La porte des toilettes s'ouvrit et se referma dans un fracas infernal et Sanctius continua sa course jusqu'au lavabo le plus proche. Le souffle court, il parvint à se raccrocher à la porcelaine, serrant les poings de toutes ses forces. Son torse était en flammes, son corps entier parcouru de fourmis, et sa peau se crispait et brûlait de toute part. Son crâne, étrangement, lui démangeait et chatouillait furieusement. Tout avait commencé lors du repas de midi, dans la grande salle. Il y avait quelque chose dans la nourriture, avait-il comprit lorsque plusieurs élèves se mirent à pousser des cris. Sanctius n’avait pas attendu plus longtemps pour se jeter hors du réfectoire, fuyants les regards. Il serait normalement allé dans sa salle commune mais il songea au dernier instant qu’elle était toujours fréquentée à l’heure des repas, et les toilettes lui semblaient plus adaptées. Il  n’avait cependant pas eu la force de continuer son périple jusqu’au sixième étage et s’était arrêté à celles des filles, vides.

Lorsqu'il entendit le bruit distinct du tissu se déchirant, cependant, il ouvrit un oeil inquiet pour comprendre ce qu'il venait d'arriver. Sueur froide. Est-ce qu'il était entrain de grossir?! Ses hanches se distendaient sous ses yeux, enflant et gonflant à une allure absolument terrifiante. Et puis une lumière déchirante lui passa derrière les yeux et le pire se produit lorsqu'il sentit la douleur s'intensifier dans tout le visage, la poitrine, et enfin, entre ses jambes. Les genoux tremblants, Sanctius s'accrocha de plus belle au lavabo, enfonçant son front contre la glace froide, ne parvenant plus à étouffer un cri de douleur. Mais lorsqu'il se demanda s'il allait finir par éclater au beau milieu des toilettes du deuxième, tout s'arrêta. Il n'osait plus bouger. Les yeux hermétiquement clos, haletant, Sanctius tint la position une solide minute. Il se sentait à peu près normal, maintenant, quoi qu'un peu serré dans son pantalon. Desserrant lentement les poings, doigt par doigt, il se redressa.

Il ouvrit les yeux, constatant que son souffle avait laissé la glace devant lui totalement embrumée : il passa y passa sa manche. Le visage inconnu et défait d'une jeune fille le regardait avec des yeux lourds. Il cria et recula aussitôt : dans le miroir, la fille fit de même. Le calme revenu dans les toilettes, il l'observa. Elle tenait exactement la même position que lui, poings serrés ramenés contre sa poitrine, le regardant avec de grands yeux.

C'est alors qu'il comprit qu'il n'avait pas entendu sa voix, pourtant forte et grave, mais un seul et unique cri aigu.

Le silence se fit lourd dans les toilettes des filles, perturbé par le seul goutte à goutte d'un robinet mal refermé.

Lentement, Sanctius laissa ses bras retomber de chaque côté de son corps, regardant le reflet dans le miroir en faire de même. Son regard confus suivit le mouvement descendant. Deux vagues bosses au niveau de sa poitrine cachaient à moitié ses pieds.

« Oh nom de dieu. » fit une petite voix feutrée.

Il s'avança immédiatement plus prêt du miroir, voulant constater les dégâts jusqu'au bout. Il n'aurait su dire s'il était pire ou mieux qu'avant. Les angles de son visage s'étaient largement adoucis, l'ensemble de sa peau et de ses os semblant plus rond et plus lisses. Ses yeux paraissaient également plus grands au milieu de son visage pâle, mais aussi toujours aussi cernés. Ses lèvres, moins fines, étaient rougies par les morsures qu'il y avait appuyées. Les doigts tremblants, il traçait les nouveaux contours de son visage en essayant de ne pas paniquer.

Puis il songea soudainement que son visage n’était pas la seule chose à avoir subit toutes sortes de douleurs accompagnant la transformation. Ses cheveux étaient étonnamment plus longs, constata-t-il, bien que ce critère ne lui semblait pas faire partit d’un quelconque code génétique féminin - malgré tout ce que pouvait lui avoir répété son père.  Baissant les yeux pour continuer son inspection et laissant sa robe glisser au sol, il se trouva confronté à nouveau problème de vêtements ne lui allant plus (Les épaules de sa chemise pendaient un peu lamentablement sur les côtés, et les manches lui tombaient sur les mains.). Face à ses nouvelles hanches, plus denses, Sanctius fut finalement prit d’une angoisse terrible. Quelque chose d’autre clochait sans qu’il ne puisse mettre le doigt dessus. Il ne pu qu’obéir à l’impérieux instinct de défaire les boutons de sa braguette avant de tirer légèrement son pantalon. C’était donc ça.
Il n’osa cependant pas vérifier jusqu’au bout : il n’avait pas vraiment envie de voir ça. Sa tête tournait déjà suffisamment et il n’était pas sûr de pouvoir survivre au choc. Et heureusement. En effet la porte s’ouvrit la seconde qui suivit, et Sanctius eut à peine le temps de remonter son pantalon d’un geste urgent. Et puis il songea soudainement qu’il avait prit les toilettes des filles comme de refuge et que, bien qu’il soit pourvu d’une nouvelle anatomie, il ne portait en rien leur uniforme (La vue ne serait probablement pas la plus agréable, de toute façon.). Il n’octroya pas un regard à celle qui venait d’arriver, en profitant pour essayer de se faufiler le plus discrètement dans une cabine.

[dsl pour l'attente avec la reprise des cours c'était pas envidant]

Alyson avait envie de vomir et sa vue se brouillait de plus en plus mais elle continuait de courir vers les toilettes des filles tant bien que mal alors que la force dans ses jambes semblait fuir par tout les pores de sa peau. Elle transpirait et avait un mal fou a respirer, sa poitrine semblait se compresser, lui faisant tourner la tête. C'est avec un soulagement infini qu'elle poussa, enfin qu'elle poussa... qu'elle porta tout son poids de façon désespéré sur la porte flou des toilettes des filles.

Son corps sembla il voir le moment de libération et eu a peine le temps de la porter au premier lavabo pour y vomir le repas fraîchement ingurgité. Elle fit couler de l'eau et se rinça la bouche au moment où une douleur insoutenable apparue à un endroit plutôt intime où il était plus inquiétant d'y ressentir de la douleur qu'en d'autre partie du corps.

Sur le coup, une exclamation lui échappa mais elle manqua se s'étouffer en avalant de travers. Alors qu'elle voulu se relever et s'écarter du lavabo, la force dans sa jambe d'appuis lui manqua, ou alors elle glissa sur une flaque l'eau, mais dans tout les cas elle s'étala de tout son long sur le dos, aux pieds d'une fille qui voulait sortir. Alyson fut tout aussi surprise par la chute que par l'apparition, elle revoyait à nouveau claire, la douleur disparue presque instantanément. Elle n'avait pas remarquer la jeune serpentard auparavant, cette dernière semblait tout aussi surprise qu'elle.
Le visage peu délicat de la demoiselle qui la fixait lui semblait familier et la gryffondor s'aperçue qu'elle était restée par terre les yeux plissés par la réflexion à la fixer en retour.

"Oh... hum pardon, je... " commença-t-elle en se relevant, elle avait d'un coup la voix extrêmement enrouée, mais qu'est-ce qu'il lui arrivait...?
Puis seconde constatation étrange alors qu'elle portait sa main à sa gorge, mais pourquoi donc cette serpentard portait un uniforme de garçon...??? Elle releva les yeux vers la fille à qui elle avait barré la route accidentellement et par dessus son épaule se vit. Enfin non justement, elle vit un jeune homme avec des cheveux roux sombre, un peu trop long qui lui encadrait le visage et des grand yeux noisettes qui la fixait avec étonnement et circonspection, mais qu'est-qu'il fait ici, depuis quand il est là?! Il fronça les sourcils, non, ELLE fronça les sourcils ! Elle se décala brusquement, ignorant la serpentard, lui rentrant presque dedans pour se précipiter devant le miroir.

"Mais... qu'est-ce-que... Oh mon..."

Elle plaqua ses mains sur sa... son torse, plat, se mit de profil pour vérifier.Son visage avait garder globalement les mêmes traits, on la reconnaissait avec un minimum d'effort.Il était plus dur, sa mâchoire un peu plus carré, et ses lèvres un peu moins rose et pulpeuse; elle était... mignon, pas très viril... mais mignon... Ses épaules tendaient le tissus de sa chemise trop serrée, sauf au niveau de la poitrine disparue, ce qui donnait un rendu un peu ridicule. Ses hanches étaient moins marquées, par conséquence sa jupe glissait légèrement. Puis elle eu un temps de prise de conscience qui lui criait de ne surtout pas regarder sous sa jupe, puis... jupe... pantalon...

"Mais attend..."

Elle fit volte-face et cria en se jetant sur la porte des toilette pour l’empêcher de fuir juste à temps.

" Sanctius !? "

Choquée elle le dévisagea à nouveau maintenant qu'elle l'avait reconnu, le regardant des pieds à la tête elle pensa à bien refermer sa propre robe de sorcière... enfin de sorcier maintenant, d'un petit geste indigné.

" C'est... C'est ta faute j'en suis sure ! , elle le pris par le col, Quand est-ce-que les effets s'en iront?! Ça ne t'as pas suffit de vouloir empoisonner Lian une fois!? Et puis ça c'est retourner contre toi et c'est bien fait! "

Sa nouvelle voix la perturbait, elle ressemblait pourtant un peu mais elle était plus grave, trop grave à son goût. Elle aurait voulu frapper Sanctius ou lui jeter un sort, ou même les deux, mais elle ne se sentait pas à laisse dans ce corps (comment les hommes faisait pour marcher avec... cette gène permanente?! Elle se retenait pour ne pas se tortiller sur place). La honte d'être vu comme ça serrait sa gorge, ses joue lui brûlaient et il lui semblait que ses yeux s'humidifiaient plus qu'ils ne devraient. Que lui avait-il fait? Et pourquoi?

Porte de la cabine : fermée, signala la petite voix dans la tête de Sanctius. Mais on était jamais trop prudent et il se plaqua contre elle, les mains à plat pour mieux bloquer toute tentative d'entrée. Faîtes que ce ne soit pas Penney, pensa-t-il. Mais toutes ses prières et précautions se révélèrent rapidement inutile : quelques charmants bruits caractéristiques de la régurgitation le firent pâlir de quelques teintes... mais le rassurèrent aussi sur un point : au jeu de la honte, se faire transformer en fille et vomir se valaient approximativement. Il ne serait pas sans défense. Il n'était toutefois pas vraiment sûr de vouloir sortir de sa cachette pour autant, et resta appuyé contre la porte, ne retenant pas sa grimace.

Un cri retentit d'un coup, et le dégoût de Sanctius mua en un vague sentiment d’inquiétude. Il ne pu vraiment empêcher ses yeux de darder du côté de la fille - de l'autre fille - et il se demanda s'il devait aller voir. Les bruits qui suivirent suffirent à lui faire comprendre ce qui venait de se passer : l'autre venait de glisser, et de tomber lourdement par terre. Sanctius ouvrit la porte sans réfléchir une seconde de plus.

Il n'était pas bien sûr de comment au juste décrire la scène. Sûrement l'une des choses les plus bizarres qu'il ait eu l'occasion de voir de sa vie, à l'exception peut être du comportement qu'il avait constaté chez son père quand il avait trop bu. Au sol, étendu dans une flaque d'eau, sa jupe remontée au dessus des genoux, gisait... un garçon. Rouquin, il lui rappelait quelqu'un sans qu'il puisse réellement mettre de nom sur son visage. Peut-être était-ce l'effet de la jupe, de laquelle il n'était pas sûr de pouvoir décoller les yeux dans les huit prochaines minutes. Le rouquin se leva un peu maladroitement, parut à peu près aussi incrédule que lui en entendant le propre son de sa voix, et le poussa hors de son chemin pour se précipiter vers le miroir.

Ah. Oui. C'était une autre possibilité. Une que Sanctius préférait à l'idée que le travestissement soit la mode masculine du moment.

Il croisa une seconde son reflet dans le miroir et conclut qu'il n'arrivait décemment pas à s'habituer à sa nouvelle tête, aussi familière soit l'expression qu'elle arborait (Bouche entrouverte sur des dents imparfaites, sourcils froncés sur des yeux grands comme des soucoupes...). Il fut cependant bien vite remplacé par celui du mystérieux travestit qui s'examinait sous toutes les coutures d'un air paniqué. Le spectacle rappela à Sanctius sa propre présence : il ne se sentait pas tout à fait à l'aise. De toute évidence, machin s'en sortait très bien sans lui, il n'avait pas l'air de s'être fait trop mal - et puis de toute façon, il s'en fichait - : il était donc temps de s'éclipser.

« Mais attend... »

Non, vraiment, il allait être en retard pour son cours d'arithmancie, il avait oublié de rendre un livre à miss Arington, et puis...

« Sanctius !? »

BLAM. Le porteur de jupes s'éclata en plein milieu de la porte et lui barra le passage, alors même qu'il allait l'ouvrir. Sanctius fit brusque pas en arrière et dévisagea l'autre comme s'il venait de l'insulter : Quoi? Elle? Sanctius? Il était dans un corps de fille Merlin, elle et lui n'avaient rien à voir!

« C'est... C'est ta faute j'en suis sure! Quand est-ce-que les effets s'en iront?! Ça ne t'as pas suffit de vouloir empoisonner Lian une fois!? Et puis ça c'est retourner contre toi et c'est bien fait! »

Face au vol plané qu'il manqua de faire, Sanctius en déduit que son corps de fille devait peser plus léger qu'il n'en avait l'habitude, et il se rattrapa à peine aux deux épaules du roux. Il se sentit virer au rouge sans qu'il ne puisse se l'expliquer, mais su très bien identifier la piqûre à son égo : il n'avait vraiment rien fait cette fois ci! Et puis ces mots firent une seconde fois le tour de son esprit et il comprit immédiatement qui le tenait fermement au col. Non pas que les Gryffondors se soient jamais privés de l'aborder sur un tel ton... il était néanmoins certain que seule Reiley pouvait laisser sortir de telles sornettes de sa grande bouche. Il se débattit comme il pu, c'est à dire tout aussi rageusement qu'à son habitude pour se dégager de l'emprise de son poing.

« Je n'ai rien fait de tel, pour qui tu me prends, un de vos bouffons de Gryffondor?! Et je n'ai pas touché à Jenkins, combien de fois faudra-t-il que je le répète! »

Il fit plusieurs pas en arrière par réflexe et fut surpris de trouver le lavabo sur son chemin. Il s'y appuya aussitôt, espérant vaguement y découvrir un quelconque mécanisme de défense installé là exprès pour les Serpentards en danger.

« Tout d'abord l'idée est vraiment trop stupide pour être la mienne, et ensuite je ne me serais certainement pas fait avoir comme vous tous si j'avais été au courant qu'une telle potion circulait dans la bouffe de ces débiles d'elfes! »

Et enfin, on ne frappe pas les filles, s'empêcha-t-il de dire. Avoir une voix de crécelle pareille l'embêtait particulièrement, et il n'avait pas spécialement d'ajouter une quelconque précision au portrait de la jeune mégère-frigide de Serpentard qu'il était entrain de se dresser. L'idée le fit frissonner et il se demanda une seconde si sa voix brisait autant les oreilles que ça d'habitude. Il préféra décréter que non, mais ne manqua pas de noter dans un coin de sa tête qu'il avait des progrès à faire là dessus.

C'est au moment où il s'arrêta de parler qu'il remarqua l'expression d'Alyson. Il ne savait pas trop quoi faire du malaise qui s'emparait de lui face aux visage tout rougeaud et aux yeux brouillés qui résumaient le portrait de la Gryffondor, visiblement très atteinte par le changement. Pouvait-il encore la considérer comme une fille? Son regard fit un rapide retour sur ses jambes à demi-nues, pas tout à fait cachées derrière sa robe de classe... Ses lèvres bougèrent d'elles-mêmes alors qu'il cherchait quoi dire. Il opta pour tout ce qui ne serait pas un misérable "Pleure pas".

« Et puis euh... ça devrait passer relativement vite, je suppose. » annonça-t-il finalement, sa voix sonnant plus agréable dans ces tons raisonnables.

Il fit semblant de ne pas voir les larmes qu'Alyson essayait visiblement de ravaler. Il préférait respecter sa dignité en espérant sauver un peu de la sienne.

Il n'avait rien fait ? Comment en être sure ? Si ça se trouve il lui mentait. Elle n'eu pas le temps de formuler sa pensée que le serpentard lui prouvait déjà, par A + B, qu'elle était stupide et que rien ne laissait croire que c'était de sa faute, pour une fois...

«Tout d'abord l'idée est vraiment trop stupide pour être la mienne, et ensuite je ne me serais certainement pas fait avoir comme vous tous si j'avais été au courant qu'une telle potion circulait dans la bouffe de ces débiles d'elfes!»

La voix de crécelle de la nouvelle enveloppe de ce cher Sanctius Fawkes renforçait la pénibilité de la situation. Elle n'en savait rien, paniqué et vexée de s'entendre dire implicitement qu'elle ne savait pas ce servir de ça tête, Alyson n'arrivait pas à remettre ses idées en place. Toujours entre la porte et le serpentard à présent acculé contre un lavabo, la jeune fille (initialement en tout cas) sentait la confusion planer et vider toutes autres notions dans son esprit. Alyson n’avait aucune idée de quoi faire ou dire, il lui sembla que le temps s'écoulait à l'infini en quelques fractions de secondes seulement, c'était... Le vide, ne pas bouger, car le moindre mouvement de son corps lui rappelait dans quel état elle se trouvait. Pourquoi ? Comment ? Pour combien de temps ?

« Et puis euh... ça devrait passer relativement vite, je suppose. »

Elle cligna des yeux, la voix de Fawkes se voulait rassurante où c'était la gryffondor qui devenait folle ? Elle se calma et fit quelques pas machinalement vers lui comme si elle titubait vers l'espoir incarné et personnifié en cet instant...puis la sensation de panique revient

« Tu... tu suppose ...?  »

Sa voix trembla de désarroi... Ils pouvaient très bien rester coincés comme ça longtemps, qu'il lui aurait donné la même réponse n'est-ce pas? Juste pour avoir la paix.

« Comment ça, tu suppose ? Tu n'en sais rien, n'est-ce pas ?! »

Les larmes qu'elle retenaient depuis un moment se mirent à couler spontanément comme pour montrer sa résignation. Quand elle s'en aperçue elle jeta un bref regard noir vers Fawkes, et se séchant hâtivement les joues du revers de la manche, lui fit dos. La colère face à son impuissance monta brusquement, en plus elle pleurait devant le jeune serpentard qui, elle était certaine, ne devait rien rater de son humiliation. En baissant les yeux Alyson revit son torse plat et son cœur se serra, cette atteinte intime de sa personne, sans qu'elle puisse l’affronter, la frustrait.

« Put...ain...de... MMh...! »

Elle frappa la porte bien plus fort qu'elle ne l'aurait voulu, provoquant un grand bruit qui résonna dans la salle, ainsi qu'une douleur plus que certaine à sa paume de main. Sa version masculine était donc plus musclé qu'elle elle ne l'était à la base...

« Humpf nom de ...mmmmh!! »

Elle serra sa main sous son bras en se contenant d'un nouveau mouvement d'humeur tout en se mordant les lèvres pour ne pas jurer d'avantage et ainsi éviter de sombrer encore plus dans le ridicule.
Elle pivota vers Fawkes, en regardant sa dégaine, la jeune gryffondor s'aperçue qu'elle n'était pas tant à plaindre que ça. Lui aussi avait le même problème et pourtant, pourquoi il restait si calme ?

« Comment tu fait...? »

Dans sa voix perçait encore un peu la frustration et la confusion. Elle se racla la gorge et fixa le col froissé du serpentard, si elle croissait son regard elle deviendrait sans doute rouge pivoine de honte.

«... Pour rester calme ? »

Cela accentuait sa perte de reperd et en même temps lui permettait de relativiser. Jamais elle n'aurait cru penser ça un jour; mais, si le serpentard n'avait pas était là, elle aurait sans doute était en pire état de crise et mis plus de temps avant de se reprendre. Mais jamais elle ne lui dirait qu'elle avait paradoxalement apprécié, à ce moment précis, sa présence.