Oliver Sangried

 Oliver est quelqu’un d’extrêmement fourbe.  De fait, il cache sa véritable nature sous un masque d’innocence et de naïveté absolument déconcertant. Il affiche en effet un sourire permanent, une joie de vivre et une douceur qui contrastent terriblement avec une bonne partie des autres serpentards. De fait, il est majoritairement rejeté par les autres élèves de sa maison, et ne se fait que peux d’amis, qui changent d’une année sur l’autre, car il perd le contact avec eux pendant les vacances et ne cherche pas forcément à le renouer. Il a donc la réputation de marginal, une sorte d’ovni dont personne ne sait ce qu’il fait vraiment chez les serpentards, mis à part le choixpeau, et les hautes instances de Poudlard. Cependant, les élèves de troisième année et plus l’ont vu devenir ainsi, lorsque, en deuxième année, il est passé d’un caractère morose et renfermé à cette façade naïve et enjouée. Ceux qui le connaissent réellement sont admiratifs ou horrifiés devant les trésors de tromperies qu'il recèle, et sa détermination à s'enfoncer dans les ténèbres au plus profond.
Il ne cherche qu’une chose : la vengeance. Pour lui ces études sont surtout l’occasion de jauger les sorciers et d’obtenir un moyen sûr de venger ses parents.
Orphelin,  il n’a qu’un frère, adulte, dont il n’a plus de nouvelles depuis bientôt deux ans : la plupart des gens considère qu'il est mort au front.
Naître dans la famille Sangried n’est pas forcément un cadeau en soi. Certes, la destinée vampirique de la lignée offre de nombreux avantages, comme une longévité tout à fait acceptable, mais avoir peur de l'ail, c'est pas forcément cool.

Le jeune cadet de la fratrie de deux enfants avait donc un grand frère, au nom plus exotique (Vridan), qui était bien plus intrépide que lui. Il admirait son frère et adorait ses parents, et c’eut pus être une vie réellement merveilleuse si il avait été du genre à se satisfaire de cela. Car son admiration pour son frère se mua aisément en haine, un fiel doucereux qui berçait ses nuits de plans tordus pour briller plus que son aîné. Il ne fallut pas si longtemps que ça pour que le jeune garçon de 4 ans adorant son grand frère et riant à la face du monde ne devienne un vampire de 7 ans, renfermé et maussade, au teint presque maladif et à l’esprit torturé. Seul, il commença à s'essayer à la magie, et en voyant son affinité pour celle-ci, ses parents décidèrent de l’inscrire à Poudlard, espérant par-là même lui rendre son adorable sourire au contact de camarades de son âge.

Cela demanda quelque peu de doigté, afin que les aménagements spéciaux permettant la scolarisation de vampires soient mis en place : sang en lieu et place de nourriture, par exemple, mais aussi secret sur sa nature pour éviter toute discrimination, et un moyen d'obtenir les potions permettant justement de garder secrète sa nature. Mais le morose petit suceur de sang était loin d’être au bout de ses peines : car bientôt vint le bombardement de Coventry, lors de sa deuxième année d’étude.

A l’époque c’est bien là-bas que les Sangried vivaient, et le blitz emporta les parents de Vridan et Oliver. Si le premier fit son deuil et partit au front pour défendre la patrie qui l’avait vu naître, Oliver, lui, sembla se refermer plus encore sur lui-même, et commença à sécher des cours pour s’enfoncer toujours plus loin dans la forêt interdite. Il fut, à l'occasion, relogé dans un orphelinat à York, et c'est la fortune familiale (si on peut parler de fortune) qui couvre ses frais. Il reçut de nombreux rappels à l’ordre de Poudlard concernant ces excursions en forêt, plus ou moins fermes à cause du drame qu’il venait de vivre, et l’on était sur le point de l’inviter à finalement faire ses valises lorsqu’ il recommença à suivre les cours, un sourire idiot sur le visage. D’aucun prétendent qu’il s’agit d’une façon de cacher sa peine, d’autres qu’il est devenu stupide à cause du traumatisme. A part Igor, son familier, rares sont les élèves qui ont vu ce qu’il est réellement devenu. Seul souvenir de sa maison et de ses parents, Oliver porte une petite amulette qui luit dans l’obscurité, et que sa mère lui avait donnée en se rendant compte que, bizarrement, son fils cadet avait peur du noir : si la peur n’est plus, aujourd’hui, le symbole reste fort.

La jalousie pour son frère est encore présente, mais elle s’est mêlée à une peur et une haine viscérale des allemands et des mages noirs. Décidant de se dédier à leur destruction, il se plonge dans ces même arts obscurs, ayant décidé de retourner les armes de ses ennemis contre eux. Développant autant ses capacités à tromper son entourage qu’à lancer des sorts, il n'a que trop conscience de son actuelle faiblesse, qui est dû en partie à son âge. Il rêve de pouvoir créer des sorts inédits, à la fois subtiles et meurtriers, mais sait qu'il doit déjà travailler d'arrache-pied pour maîtriser les sorts basiques enseignés à Poudlard, aussi "inutiles" puisse-t-il les juger. C’est dans cette optique de comprendre la magie et de développer ses pouvoirs qu’il assiste aujourd’hui aux cours, avec une volonté presque maladive qu’il cache toujours derrière son sourire charmeur et un regard doux.