Un bruit d'horloge casse le seul silence présent dans la pièce, l'impression que mon corps se transforme en ténèbres prend mes veines d'assaut. L'odeur de la pierre et de l'acier s'intensifie, les gouttes de sang de ma peau usée au poignet glisse le long de mes bras tel une rivière assoiffée. Je ressens cette douleur, comme si mon âme voulait quitter mon corps, quitter cet endroit, m'abandonner ici, je... ressent toujours cette sensation, d'être... mort, sans l'être... cette magie noire qui ne me quitte pas, elle rôde autour de moi, elle rôde dans cette prison et elle me guette. Je dois... tuer... Je dois...
Un grand cri résonne alors dans ma chambre, tout meuble tremble sous mon cri et je remarque que mon corps est rempli de sueur. Je suis chez moi, ce n'était qu'un cauchemar... ou plutôt un souvenir. Je me prépare pour me lever et je sens une main venir me caresser le bras. Nelly dort à moitié, elle murmure un truc incompréhensible, mais je lui répondis quand même en venant lui prendre la main pour la re déposer sur le lit, me permettant de me mettre debout.
Je n'ai pas encore repris du service au ministère, encore en congé de... je ne sais pas quoi, vue ma "prise d'otage". Je viens alors m'habiller, me disant que sortir prendre l'air serait une bonne chose. Je sens cette pression dans ma tête qui ne me lâche pas, comme si mon esprit était encore dans cette prison en fait et je commence à croire que tant que mon frère sera encore... encore... Je plaque alors ma main sur mon visage, en empoignant mes cheveux et je me mets à réfléchir. Je dois trouver des réponses... et seul les partisans pourront m'aider, je dois les attirer à moi, je dois être un appas...
Je quitte alors la maison, avec l'idée de me changer les idées et en même temps pour pouvoir faire des courses, car oui, comme ma mère, j'apprécie de faire les courses dans les marchés moldu et de le refaire me fait penser à elle chaleureusement. Je suis au Borough Market, plutôt dense en population, énormément de gens y sont présentement d'ailleurs. Beaucoup de gens s'y promène, des enfants, des femmes et quelque rare homme qui souvent, étaient en militaire moldu. J'ai un certain respect pour ces hommes d'ailleurs, ils sont courageux et prêt à tout pour sauver le foyer de leurs ennemis. Je fais un sourire à un des militaires et il me le rendit avec un bref coup de tête. Je m'arrête alors devant un vendeur général, il vend plutôt de tout, et compris des cigarettes bien calmante.
▬ Je vais vous prendre trois cannes de tomates, une douzaine d'oeufs et des pêches s'il vous plait... ah, et un paquet de clope aussi si cela n'est pas de trop.
Je prends le tout et je le mets dans un sac que je prends dans ma main gauche, oui, je garde toujours ma main droite prête pour prendre ma baguette au cas. Je donne les livres sterling au marchand et continue ma marche. Même tradition que d'habitude, j'achete un paquet de cigarette et j'en distribues une à tous les soldats que je croise, étrangement, ils adhèrent tous ça. J'arrête au boucher pour prendre la viande nécessaire que je paye de suite après et me retourne, voyant trois soldats en train de parler entre eux. J'ouvre alors le paquet et d'un claquement de doigt glisse trois cigarettes au bout de mes doigts.
▬ Cadeau mes braves.
▬ Merci à vous... camarade.
Je m'en pleins pas, les hommes me dévisagent un peu, surement pas habitué à ça, mais ils finissent par faire un sourire et retourne à leur discussion. Je continue de la sorte à marcher dans les rues en m'achetant ce que j'ai besoins, c'est alors que ma vue ce remet à s'embrouiller faiblement et des milliers de petites voix aigu résonne dans ma tête. Un traumatisme de plus qui se rajoute à la liste, cette prison m'a vraiment tuée... C'est alors qu'une tête connue de mes yeux se livre tel un tableau entre deux moldus... Cheveux noir, vêtement noir, un visage... que je reconnais bien. Je m'approche alors les sacs dans une main, venant glisser ma main dans mon veston pour agripper mon arme, je m'approche de lui et une fois proche, je lui tappes l'épaule de ma main gauche armés de sac plein et je sors mon autre main en pointant mon arme, vers sa tête...
▬ Cadeau mon brave.
Une confirmation de la personne, je viens de lui pointer le paquet de cigarette au visage. C'est dans sa réaction que je vais voir à quel point les partisans veulent ma peau, ma baguette encore rangé dans ma veste.