Aiden L. Blackwood

Né-moldu, Aiden est évidemment révolté et choqué par les paroles de Lambertson. Cependant, bien qu'il manifeste ou signe volontiers des pétitions, il ne sera jamais un emblème, un héros au sein des nés-moldus ou des sangs-mêlés qui se battent pour une égalité et une justice. Aiden pense qu'il n'a pas l'étoffe d'un héros et se montre donc assez discret, faisant ce qu'il peut sans pour autant s'exposer.  

Aiden pense également que cette nouvelle tension n'est pas nécessaire compte tenu de la seconde guerre mondiale qui fait rage. Entre deux « mondes », celle des sorciers et celle des moldus, le quotidien de Aiden est constamment marqué par haine, guerre, sang, et manipulations. Il espère plus que tout que la paix revienne –même s'il sait que la paix est un aujourd'hui un terme qui signifie «il n'y a pas de guerre chez nous, le reste du monde on sait pas, et on s'en fout ». 
Ceux qui connaissent Aiden savent qu'il est un homme bon, bien que peu bavard ; et comptent souvent sur lui et ses conseils. Il est globalement bien aimé parmi les élèves à partir de la deuxième année, ceux de la première ayant peur de lui, de sa posture nonchalante, de son sarcasme,  de ses vêtements abîmés. Certains des élèves les plus âgés font circuler des rumeurs plus ou moins flatteuses sur lui.
Aiden a peu d'ambition. Il est perfectionniste, certes, mais dans « sa médiocrité », comme le dirait sa sœur. Il ne vise pas haut malgré ses qualifications (expert en métamorphose, connaissances approfondies des arts et de la culture du monde magique, passé dans le ministère de la magie), et préfère une vie simple, où il est ni riche ni pauvre, où il peut être heureux et entouré de ses proches. Aiden se terre donc dans sa vie incroyablement monotone de restaurateur de tableaux, et se contente de ce qu'il a ; sans jamais viser plus haut.
Ses parents sont moldus ; sa mère, Theresa, ne travaille pas, son père, Peter, occupe un poste de journaliste. Les temps sont durs pour la famille Blackwood, d'autant plus que Peter prend des risques inconsidérés pour répondre aux besoins de son travail.

Aiden a également une sœur de sept ans son aînée, Helen, avec qui il entretient une relation assez difficile. En effet, bien qu'Aiden tente de lui faire comprendre que la vie de sorcier n'est pas difficile, Helen éprouve de la jalousie envers lui. Elle lui reproche également de se « terrer dans des vieux châteaux » pendant que la seconde guerre mondiale décime l'Europe.  
Né moldu, la famille Blackwood découvrit très tôt qu'Aiden avait des capacités magiques. Intrigués mais à la fois méfiants, ils ignorèrent leurs diverses manifestations. Comme ce n'étaient que des événements mineurs –un verre qui se vide seul, un pot qui se renverse, des crayons qui volent quelques instants ; les parents d'Aiden recherchèrent le plus souvent une raison logique, scientifique et totalement moldue pour expliquer la situation. Quand cela ne suffisait pas, ils « oublièrent » ce qui s'était passé, pensant qu'en n'y prêtant pas attention, tout disparaîtra.

Cependant, pour ne prendre aucun risque, Aiden fut rapidement éloigné d'un parcours scolaire normal, et fut éduqué à domicile, sous la tutelle de son père, parfois sous celle de sa sœur, de sept ans son aînée. Pendant cette période, Aiden s'intéressa à l'art, à la musique, et développa sa soif d'évasion. Âgé de dix ans, il décida d'être journaliste, comme son père, non parce que le métier l'intéressait, mais parce qu'il avait la possibilité de voyager.

Son objectif changea drastiquement lorsqu'il reçut sa lettre d'admission à Poudlard. Malgré la réticence de ses parents et le scepticisme de sa sœur Helen, Aiden intégra l'école de sorcellerie sans encombre. Sa mère lui confia, deux ans plus tard, qu'elle fut « soulagée » et « heureuse » qu'Aiden ait trouvé une communauté semblable à lui et capable de l'accepter.

Aiden fut un Serdaigle sans histoire. Bien que sa maîtrise théorique était exceptionnelle, sa pratique comportait des lacunes évidentes face aux autres sorciers et sa participation orale était presque nulle. Peu sûr de lui, complexé par ses origines moldues, parfois insulté par quelques Serpentards, Aiden se plongea dans les études en solitaire, et excella en arts et en soins des créatures magiques. Il tenta d'inventer divers sortilèges et potions lors de son temps libre, lui coûtant des retenues et des points en moins.

Doté d'un don particulier pour la métamorphose, il abandonna l'idée d'être un journaliste moldu, et opta pour un poste au sein des Forces des Tâches Invisibles. Il n'eut pas de difficulté particulière pour intégrer ce corps, passant BUSE et ASPIC haut la main (sauf en défense contre les forces du mal, où il obtint un P).

Aiden fut un excellent élément dans son travail au sein du ministère mais finit par se lasser au bout de cinq ans de carrière. Il abandonna la vie confortable et le salaire conséquent que lui apportait son poste au sein du ministère, pour postuler en tant que restaurateur de tableaux et œuvres magiques. Aiden oublia son rêve d'enfance, celui de faire le tour du monde, et se laissa entraîner dans la routine au sein de Poudlard.