Sujet: [Histoire] Les récits de Sanglante. Mer 13 Jan - 0:30
Bon, je l'ai déjà vaguement dit sur la cb, avant de venir ici j'avais eu la vague envie d'ouvrir mon propre fofo mais voilà, la flemme puis le fait ne sachant pas grapher ni coder j'ai vite lâcher l'affaire. Par contre j'avais commencer à écrire des mini textes pour le background de l'histoire alors je vais en mettre trois et j'en écrirait surement d'autres parce que j'aime ça c'tout. Ah si petite explication du titre, sur les sites où je suis inscrite mon pseudo est souvent Bloody...donc voilà Bloody est devenue Sanglante comme pseudo quand j'écrit quelque chose.
Il regarda les flammes mourir devant lui, bientôt il ne resta que des braises puis juste des cendres, ce qu’il était du feu de camp était comme son âme, réduit à néant. Il s’était réveiller dans un lieu cauchemardesque alors que quelques heures plus tôt il était avec des amis à festoyer leur victoire au combat puis plus rien. Il se trouvait désormais dans un lieu horrible, un immense château sans fin, sans porte de sortie, dès qu’il ouvrait une porte celle-ci débouchait sur une pièce qui ne pouvait physiquement pas être là, comment était ce possible de se retrouver dans une église alors qu’il se trouvait deux minutes plus tôt dans un couloir sombre et étouffant ?
Le pire n’étant pas l’agencement étrange de la bâtisse mais ses habitants, ils n’étaient en rien humains, les seuls y ressemblant vaguement n’étaient que des squelettes dont les os avaient blanchis par le temps. Les autres n’étaient que des montres, des choses qu’ont aurait jamais pu imaginer même dans ses pires cauchemars, il était un combattant aguerri et avait eu aucune difficulté à se défaire de simples squelettes mais combattre les autres monstruosités l’avait épuisé. Comment un homme seul aurait pu combattre quelque chose se rapprochant d’un minotaure écorché vif de près de trois mètres de haut avec une hache aussi grand qu’un arbre et cette chose avait été la première d’une longue série.
Au début il combattait férocement, persuadé qu’il trouverait une issue à cet enfer mais au fil du temps sa volonté s’émoussa, son bras avait du mal à lever son épée, son corps ne supportait plus le poids de l’armure, juste son esprit tenait bon. Il devait continuer, survivre, s’il était ici c’était surement une bonne raison, son dieu le mettait surement à l’épreuve, oui il montrerait à tous qu’il avait une foi inébranlable et qu’il détruirait toutes les monstruosités peuplant ce lieu.
Il se répétait ça en tête comme un mantra pour garder son esprit vif malgré les ténèbres l’entourant et l’oppressant à chaque fois de plus en plus. Le chevalier marchait sans cesse dans les couloirs et escaliers du lieu, trouvant parfois une pièce où il pouvait se reposer une heure ou deux et se plongeait dans ses souvenirs, ceux de son enfance, ses parents, ses amis et ses glorieux combats. Ces moments de repos n’était que douleur lors de son réveil, il se souvenait qu’il était ici, dans ce lieu maudit loin de tout, loin de la moindre étincelle d’humanité, juste le néant à perte de vue.
Un jour il réussit à ouvrir une porte donnant sur l’extérieur, il se trouvait sur les murailles mais alors qu’il espérait apercevoir un signe d’espoir, tout se brisa, il n’y avait rien, la terre entourant l’édifice était recouverte de cendre, rien ne poussait, le peu d’arbre et d’arbuste qui s’y trouvaient n’était que des cadavres tordus, leurs branches montant vers le ciel comme pour supplier quelqu’un qu’on les achève. Le ciel, rien de bon ne pouvait s’y trouver, il était sombre, les nuages noirs ne laissaient presque pas filtrer les rayons du soleil, même lui semblait remplis de désespoir. L’homme eut pendant peu de temps l’idée macabre d’en finir tout de suite en sautant, la chute des murailles lui serait fatal mais il se ravisa , quelqu’un l’attendait, une personne chère à lui devait l’attendre, il irait la retrouver coute que coute.
Et maintenant il était là, à regarder les cendres du malheureux feu qu’il avait réussit à allumer pour chasser le froid glacial le prenant d’assaut et les ombres menaçantes, le fil de son épée était émoussé, les pièces de son armure étaient cabossées et son casque, il l’avait perdu lors d’un combat. Des larmes coulèrent le long de son visage, elles se mêlèrent au sang de ses blessures, il n’avait ni la force ni la volonté de les empêcher de couler, il avait garder la foi jusqu’au bout, l’infime espoir de retrouver la personne la plus chère à ses yeux mais les ténèbres savaient briser les espérances des hommes, doucement elles l’avaient entourer, doucement, comme une simple étreinte d’une mère aimante envers son enfant et plus le chevalier combattait et plus les ténèbres serraient son emprise sur lui, son cœur et son esprit. Il ne lui restait plus que son âme, sa dernière petite étincelle de vie mais bientôt elle serait engloutie par les ombres comme le reste, non ce n’était pas son dieu qui l’avait mit au défi pour prouver sa foi, il avait promis de ne verser le sang que pour le bien, les justes et les innocents, tout cela n’était que mensonges.
Il avait versé le sang pour un homme qui se disait supérieur aux autres, il avait aveuglément suivit les ordres, les monstruosités qu’il avait combattu n’étaient rien d’autres que les âmes de ses victimes réclamant vengeances et bientôt elles l’auraient, les ténèbres gagnaient toujours au petit jeu de la vie.
-Anturias …Abandonne, il n’y a plus d’espoir pour toi.
Il entendit pour la première fois depuis des jours ou des semaines une voix, aucune personne ne se trouvait face à lui, rien, les ténèbres attendaient patiemment qu’il abandonne totalement, elles n’étaient pas maléfique, elles étaient là pour le libérer du fardeau qu’était la vie et tout ses mensonges. Anturias releva la tête et regarda droit devant lui, ouvrant les bras pour accueillir sa libératrice, sa seule amie dans ce cauchemar.
Les ténèbres l’étreignirent, étouffant son âme sous leurs poids, Anturias ne serait plus, il rejoindrait les autres monstres de ce monde, un endroit où les mécréants, les menteurs et les criminels étaient envoyés, où seuls les ténèbres étaient là pour les recevoir les bras ouverts.
Cold
Spoiler:
Il regardait les petites choses tombant du ciel, on aurait dit des petits flocons de neige mais cela n’était pas blanc, froid et pur, c’était gris, chaud et ne fondait pas au contact de la chaleur du corps humain, de la cendre. Il regarda autour de lui, une fumée épaisse lui bloquer la vue et lui piquer les yeux, il ne voyait pas ses frères d’armes, il entendait seulement leurs cris et le fracas de leurs armes. Il avait l’impression d’être ailleurs, il avança droit devant lui, on lui avait dit d’avancer sans se retourner alors il le ferait.
Lui et les autres devaient avancer et éradiquer les serviteurs des ténèbres qu’ils rencontreraient mais personnes ne les avait préparé à cela, aucun humains à combattre, juste des choses. On leur avait promis de la gloire mais tout ce qu’ils avaient été de la peur et du désespoir. L’homme continua de marcher à l’aveuglette, toute cette cendre l’empêcher de respirer normalement, ses poumons étaient en feu et il avait l’impression d’entendre de moins en moins de sons provenant des autres guerriers, étaient ils tous morts ou ils étaient proche de la victoire.
Le chevalier trébucha, tombant dans une flaque d’un rouge sombre, il retenu un haut le corps et n’osa pas regarder derrière lui, voir un ami dans cet état serait de trop. Il resta à genoux longtemps, le tissu de son pantalon se gorgeant du liquide carmin, relevant la tête il vit ses frères d’armes, sur le sol, les yeux vides de toutes étincelles de vie. Certains semblaient le regarder et lui dire pourquoi lui avait survécu ? Pourquoi était-il encore ici alors qu’eux ne l’était plus ?
Leur combat n’avait rien de glorieux, on les avait envoyés comment on envoi des agneaux à l’abattoir, des sacrifices pour calmer quelqu’un ou quelque chose c’était aussi simple que cela. Levant les yeux au ciel il hurla de rage, c’était une énorme mascarade, leurs sacrifices ne profiteraient uniquement qu’aux ténèbres, cette chose cherchant à grandir depuis tellement de temps mais elle ne l’aura pas lui, non, il ferait en sorte de ne pas se faire avoir par elle.
Dans un regain d’espoir et d’envie de vivre, il se releva puis partie dans la direction d’où il venait, on le traiterait de couard mais était il vraiment lâche de vouloir préserver sa vie des ténèbres ? Il marcha aussi rapidement que lui permettait son corps il voulait rentrer chez lui et ne revoir ne serait ce qu’un peu de soleil, ici tout semblait être seulement une nuance de gris. Avec le brouillard il arriverait à quitter cet endroit sans se faire remarquer, il en était certain, il y arriverait, il retrouvera tout le monde et laissera ce massacre derrière lui, plus jamais il ne portera d’armes plus jamais il ne versera son sang pour une soi-disant juste cause.
Au loin à travers la brume il apercevait l’éclat des feux de camps que lui et ses compagnons avaient allumé avant de partir combattre, il essaya de courir plus vite, il ressentait tellement de joie de les voir, une fois là bas il serait presque à l’abri, encore quelques efforts et bientôt son cauchemar sera terminé. Dans sa hâte il ne remarqua pas les pierres au sol et trébucha, le choc l’immobilisa quelques secondes, serrant les poings il se releva avec difficulté, son corps ne suivait pas, la fatigue, la faim et l’air empli de cendres l’affaiblissait grandement mais rien ne lui ferait abandonner.
Au prix d’effort surhumain il arriva jusqu’aux feux de camps, il était seul, surement l’unique survivant de la boucherie mais peu lui importait, il était vivant, l’homme éclata de rire, toute cette folie prendrait fin ici et maintenant. Le chevalier ira raconter le sacrifice des frères d’armes et plus jamais aucun homme ne sera envoyé pour calmer les ténèbres. Il entendit le cliquetis d’une armure venant sur sa gauche, un autre chevalier avait du survivre, il était heureux mais ce fut de courte durée.
Un homme en armure sombre se tenait devant lui, une brume noir l’entourant, l’épée et l’armure de l’étranger dégoulinant d’un liquide poisseux, le chevalier n’avait plus la force de se battre mais leva tout de même son épée, hors de question de mourir maintenant alors qu’il était si prêt du but. Il se jeta sur son ennemi voulant le trancher du premier coup mais son adversaire bien plus fort para le coup facilement et le frappa avec sa main libre. Le guerrier recula et tomba sur le dos, il n’eut pas le temps de vouloir se relever que l’autre était déjà à coté de lui, la pointe de son épée au dessus du cœur du pauvre homme. Sans un mot et sans un bruit, l’épée s’enfonça dans la chair puis en ressorti presque aussi vite.
-Naarus…Toi qui as touché l’espoir d’aussi près, à tout jamais tu le verras sans jamais pouvoir l’atteindre.
L’inconnu termina sa phrase et fit demi-tour sans attendre que Naarus rende son dernier souffle. Le chevalier regarda la cendre tomber, le sang s’écoulait de lui librement et la vie le quitter peu à peu. Malgré le fait que la cendre soit chaude il commençait à avoir froid, le genre de froid prévenant que la grande faucheuse n’était pas loin, que c’était fini, maintenant il avait vraiment l’impression de voir de la neige. Il attendait la faucheuse désormais, au final il rejoindrai ses ancêtres dans un monde meilleure mais à son grand désespoir ce ne fut pas la faucheuses qui vint le chercher, non, juste des ombres, les ténèbres l’avaient retrouver.
-Les mondes meilleurs n’existe pas, tu resteras ici dans les ténèbres…
Il ressenti le froid glacial des ténèbres l’envelopper une dernière fois avant de rendre son dernier soupir, il avait eu tellement d’espoir et tout lui avait été prit à la fin. Les ténèbres étaient bien horribles parfois pendant leur jeu.
Pride
Spoiler:
Assise près de la fenêtre elle regardait vers l’extérieur, les montagnes au loin, terrifiante formation rocheuse qui était une frontière naturelle avec le no man’s land se trouvant après, des terres recouvertes de cendre et qui ne voient presque pas le soleil. Tout cela était le résultat d’anciens combats et rituels, c’était tellement vieux que peu de gens connaissaient réellement la vérité, tout ce qu’on savait maintenant n’était en fait que des théories, rien de plus.
La jeune femme soupira puis alla s’installer devant son miroir, elle aimait voir son reflet, oui elle était plus qu’agréable à regarder, elle était magnifique et de nombreux hommes se battaient pour avoir son attention. Quant à elle, elle préférait jouait les proies difficiles, se faire désirer par les hommes était un véritable jeu pour elle.
Lors des grandes réceptions elle attirait tous les regards même ceux des hommes mariés censé être fidèles à leurs épouses, d’ailleurs elle s’attirait leurs jalousies en même temps. Pendant longtemps elle joua son petit jeu de séduction tout en étant inaccessible mais elle se lassa au fil du temps, elle tenta d’essayer de trouver autre chose à faire.
Cependant lors d’une fête donner chez un seigneur elle rencontra un jeune homme qu’elle n’avait jamais vu et pourtant elle connaissait une grande partie des hommes intéressants de la ville, ils passèrent une grande partie de la soirée à discuter et le jeune homme s’avéra être d’agréable compagnie. Par la suite ils passèrent de nombreux moments ensemble, elle attendait impatiemment ses visites nocturnes, il lui donnait l’impression d’être l’être le plus important de son monde.
Petit à petit elle oubliait le visage des autres hommes, seul la voix de son nouvel amant résonner dans sa tête, elle devenait dépendante de son toucher, de son être. Elle le voulait pour elle-même et elle se donnait entièrement à lui. Cependant toute chose à une fin, le jeune homme la visita de moins en moins jusqu'à ne plus venir, elle se demanda pourquoi ? Et elle trouva la réponse peu de temps après, il avait trouvé une autre femme pour satisfaire ses désirs, son monde s’écroula.
Elle toucha le fond, elle, la femme que tous les hommes désiraient, elle qui s’amusait de cette situation, elle se retrouvait abandonner par un homme l’ayant utilisé ! Non cela n’était pas acceptable, elle ne pouvait pas le laisser faire, elle était la femme la plus désirait et elle ne tolérerait pas qu’un homme la quitte pour une autre.
Elle retrouva l’homme et sa compagne, si elle ne pouvait pas l’avoir personne ne l’aurait et elle ferait en sorte que plus personne ne le désire. Le reflet de la lune sur la lame en argent donna presque à la scène un côté romantique mais elle n’était pas venue pour ça. La femme fit son œuvre, plus jamais ils ne seront désirés, plus jamais ils ressentiraient le désir et plus jamais ils ne sentiraient la chaleur humaine.
Désormais elle se trouvait hors du village, marchant dans la forêt, du sang la recouvrant presque entièrement, le liquide carmin ne lui appartenant pas. Ne sachant pas vraiment où allait, elle marcha au hasard, la lune l’éclairant toujours, au bout d’un moment elle se retrouva près d’un gouffre. Une grotte naturelle se trouvait à cet endroit depuis tellement longtemps, la femme ne voyait pas le fond du gouffre vu le manque de luminosité mais elle savait qu’il était profond. La femme ressentit une présence derrière elle mais une fois retournée elle ne vit rien, hormis une petite boule d’ombre près d’un rocher.
- Sonya, ton âme a été tellement belle mais par vanité tu l’as déchirée, écorchée. Tu es devenue tellement laide désormais…
La petite boule d’ombre se rapprocha de Sonya, celle-ci ne sachant pas quoi faire recula petit à petit. La boule de ténèbres se rapprocha d’un coup du visage de la femme, cette dernière surprise fit un pas en arrière mais ne sentit pas le sol sous ses pieds. Elle avait atteint le bord de la falaise, la femme se sentit partir en arrière, cherchant désespérément à se raccrocher à quelque chose mais la petite boule n’était que Ténèbres, on ne pouvait pas la toucher ou l’attraper.
Sa chute sembla durer une éternité, on lui avait toujours dit qu’avant de disparaitre du monde des vivants on revoyait les plus beaux moments de sa vie mais ce n’était qu’un horrible mensonge. Elle ne vit que les pires moments moment, sa chute vers les Ténèbres.
Elle sentit la fin de sa chute et l’entendit aussi, elle aurait dû disparaitre sur le coup mais apparemment quelque chose en avait voulu autrement. Elle sentait ses poumons se remplir du liquide rouge carmin tellement vital aux être vivants, ses extrémités ne répondant à peine à son cerveau.
-Une âme si déchirée ne peut échapper aux tourments Sonya.
Elle entendit un bruit, un cliquetis métallique, le même que celui que font les hommes en armures. Une silhouette en armure sombre sortit de l’obscurité marchant vers le tas de chair devenue informe, Sonya essaya de crier et de s’enfuir mais sa bouche ne put qu’émettre un grognement. L’inconnu attrapa le corps par le pied et le traîna vers l’obscurité d’où il était sorti, la femme entendit une dernière fois la voix de la petite boule d’ombre.
-Tu as profité de la lumière, plus jamais tu ne la reverras…
Sur cette dernière parole la petite boule s’évapora ainsi que les deux autres disparurent dans l’ombre. La seule trace de la présence de Sonya fut la flaque de liquide rouge au fond du gouffre.