[Début Novembre 1943] Hopless End. part2 (Naoise)

∞ Hopless End. part2

Naoise C. Cailean

Début Novembre 1943

Un enfer.
J'en était encore à me demander pourquoi je ne laissais pas ce vampire ici à cramer au milieu du brasier qu'était maintenant cette cave. Personne ne l'aurait retrouvé, qui s'en serait soucié de toute manière ? A qui ce type allait manqué, deux trois gamines abrutits par la soupe qu'il sert comme musique. Les Aurors ne le cherchaient même plus. Chanteur ou non, ça restait juste un vampire. Alors c'était si simple de l'enfermer là et de rentrer chez moi. Rentrez et dormir, reprendre une vie normal comme si rien de toute cette merde s'était passé. Si seulement. Mais j'avais encore la faiblesse de penser à Pearl et à ce qu'elle aurait dit en me voyant faire. Elle aussi était morte, quelque part j'aurais put le laisser là pour tenter d'effacer cette colère et cette frustration qu'elle avait laissé en disparaissant. Peut être que la douleur serait plus supportable en effaçant tout ce qui restait d'elle.. Avoir Lucian sous le nez chaque jours était bien assez douloureux, pas la peine de rajouter une racaille comme ce buveur de sang.
Le laisser là c'était bien, c'était même un plan parfais. Mais je transplanais quand même avec la créature sous le bras. Audit soit cette faiblesse..Elle allait une fois de plus m'attirer des ennuies.

Il est lourd et je suis faible. Fatigué par tout ça, une lassitude qui me rongeait chaque jours un peu plus, même l'alcool n'arrivait plus à la dissiper. C'était là et ça me consumait de l’intérieur. Je n'avais pas l'esprit très claire et atterrissage fut plutôt douloureux. Un fracas de meuble et une chute qui réveilla la douleur laissé par ces saloperies d'Aurors. Je retenais un râle en me relevant, dégageant le corps du vampire d'un coup d'épaule pour me redresser sur mes pieds. Le bruit n'avait réveillé que Minuit. Lucian était en haut, seul. Je l'avais laissé seul.. je ne pouvais pas demandé à quelqu'un de le garder sans que ça ai l'air bizarre. Qui s'absente en pleine nuit sans donner d'explications précises ? .. et de toute façon qu'est ce qui pouvait bien lui arrivé ici.. Il était seul et cette maison était aussi bien protégé que les coffres de Gringotts.
Je m'assois dans un soupir, disons plutôt que je me laisse tombé dans le divan, Minuit s'avance précipitamment pour me saluer, léchant chaque parcelle de peau qu'il pouvait atteindre avant de s’intéresser au corps qui gisait sur le sol. J'espère qu'il est encore vivant.. Sinon je le réussite pour le butter de mes propres mains.

❝ Gamin.. t'es vivant?  

Je me relève dans un autre grognement et me traîné littéralement jusqu'à lui pour me pencher sur son visage. Son corps semblait en un seul morceau.. j'avais au moins réussit à transplané correctement. Il s'était peut être évanouie ou avait besoin de temps pour ce relever. L'un ou l'autre, je n'avais pas de temps à perdre, plus vite il sera rétablis, plus vite il s'en ira et me foutra définitivement la paix. Je lance un regard à mon chien qui s'était maintenant assis prêt de notre « invité » et descendis à la cave. Pas la première, la seconde. La trappe sous le comptoir grinça un bon coup, y'a une éternité que je n'avais plus eu à descendre là. Je crois que j'avais encore un peu de sang, c'était pas question de lui donner encore le mien ou de le laisser siroté Minuit ou Lucian.. On sait jamais avec ces choses là.
Deux flacon. Pas plus.. fallait ce contenter de ça.. j'espérais que ce soit suffisant pour le remettre en état et le chasser d'ici sans risquer qu'il ne crève au coin de la rue... ça n'arrangera personne, surtout pas moi. Je remonte ensuite en peinant légèrement à refermer la trappe sans la faire claquer.. Si Lucian ce réveille je vais devoir tuer quelqu'un pour passer mes nerfs.. et je n'avais que ce vampire sous la main, dommage pour lui.

• feat. William Marshall •

La douleur était diffuse, sourde. Il sentait son corps bruler de l'intérieur. Le sang qu'il avait eu - du sang de sorcier, délicieux ! - avait commencé à le revigorer un peu. Il survivait doucement. Il sentait une odeur familière. Oui... Il se souvenait de cette odeur. C'était William, et Minuit aussi. Il était rentré. Pearl allait s'occupper de lui.



Il voulait répondre, mais il n'en avait pas la force. Ses yeux résolument fermés remuaient doucement comme s'il essayait de reprendre conscience. Il était épuisé. Enfin, il se sentit soulever, puis à nouveau posé au sol. Il ne savait pas où il était exactement. Sûrement chez William, à vrai dire. L'odeur de Pearl était presque éteinte, enfumée sous d'autres fragrances moins sympathiques. Il resta dans cet état de semi-conscience pendant un bon moment, peut être même des heures, à respirer simplement. C'était déjà beaucoup. Puis finalement, il trouva au fond de lui le courage d'ouvrir les yeux. Il observa silencieusement autour de lui, hésitant, troublé. La pénombre, la poussière, la douleur... Il avait l'impression d'être retourné là-bas. Il avait soudain du mal à respirer, suffoquant, terrifié. Non. Non il refusait que cela recommence. Il refusait !



Il essayait de ramper pour se rapprocher d'un mur quand une lumière éclaira la pièce. Il ne faisait plus bien la différence entre ce qui était vrai et ce qui était un cauchemar, un souvenir...



Il cligna des yeux plusieurs fois, en répétant cette phrase comme s'il voulait s'en assurer : je suis vivant.



Il distinguait sa silhouette, floue. Mais il était certain que ce n'était pas Oswin. Il le savait. Pas vrai ?

•••

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∞ Hopless End. part2

Naoise C. Cailean

Début Novembre 1943

A la cave ça posait moins de problème et je préférais le garder là le temps qu'il ouvre les yeux. A force de m'agiter dans tout les sens j'allais m'effondrer moi aussi. Ma tête vacilla légèrement, je profitais d'être encore prêt de mon comptoir pour en extraire la première bouteille qui me passait sous la main. Pas besoin de verre, j'en pris quelques gorgés avant de la reposer bruyamment et de faire le point. J'avais un vampire mourant dans ma cave. Un vampire que beaucoup de monde cherche, un vampire qui avait disparue depuis trop longtemps. Qu'est ce que j'allais lui dire moi à ce gamin sérieusement. ? Comme si ma vie n'était pas déjà assez chaotique comme ça, fallait en plus me coller ça dans les pattes. J'en jurais tout seul derrière mon comptoir avant de redescendre pour le voir. De toute façon c'était trop tard pour faire demis tour.

Je l'entendais crier le nom de Pearl et me figea sur place l'espace d'une seconde. C'est vrais qu'ils étaient amis, plus que ça même, je suppose que ces suceur de sang sont un peu comme une grande famille.. ça compliquait encore plus les choses et ça avait définitivement finit par user mes nerfs. En entrant je le vis ramper au sol en gémissant contre des ombres. Il hurlait de ne pas le toucher, de le laisser, à croire qu'il voyait des fantômes jusqu'a ce qu'il parvienne à voir mon visage.

❝ Je suis là.. arrête de crier tu vas réveiller tout le quartier et j'ai aucune envie qu'on te trouve ici.. 

J'essayais de resté calme, pas trop froid même si vus mon état c'était quasiment inutile. La fatigue ne me rendait pas aimable de base, alors dans une situation pareil, c'est un miracle que je ne l'ai pas déjà insulté. J'approche lentement de lui en m'accroupissant dans un soupir douloureux. Il avait l'air fou, ou malade c'était difficile à dire. Ses yeux cherchaient probablement Pearl, il m'observa un instant, demandant ou est ce qu'elle était, pourquoi elle ne venait pas.
J'arrive pas à croire que je sois obligé de faire ça.

J'aurais aimé enterrer Pearl dans un coin de ma tête, n'en faire plus qu'un souvenir pas trop douloureux, mais tout le monde persistait toujours à raviver la douleur au moment ou je la pensait enfin parti. Je restais silencieux quelques secondes avant de lui tendre les flacons de sang, relevant les yeux vers lui dans un air plus sombre que je ne l'aurais réellement désiré.

❝ Elle est plus là.. elle reviendra pas... 

A l'étage, l'enfant s'était mis à pleurer, certainement réveillé par l'agitation et les braillement du vampire. Évidement qu'il s'était réveiller.. c'est quand on pense que rien ne peut être pire que quelque chose d'autre nous tombe dessus. Mais Lucian devra attendre, je ne voulais pas risquer de laisser Naoise seul dans l'état de panique dans lequel il ce trouvait. Je le regarde une nouvelle fois, essayant d'être plus empathique cette fois même si ça manquait cruellement de volonté.

❝ Je suis désolé ... mais elle est morte. 

Au moins c'était dis, mon regard accrocha le sien, j'étais prêt à toutes les éventualité. Des cris, des pleur, de la colère ou de la panique. J'avais ma baguette avec moi ce qui n'était pas son cas, je saurais facilement le maîtriser s'il perdait complètement les pédales, mais vus son état de toute manière je doute qu'il ai réellement put faire quelque chose. S'il meurs pas dans la nuit on aura de la chance.

• feat. William Marshall •

Ses mots résonnaient curieusement. Je suis là... arrête de crier tu vas réveiller tout le quartier et j'ai aucune envie qu'on te trouve ici... Pourquoi disait-il ça ? Il allait le torturer lui aussi, le tuer peut-être ? Il haletait doucement, les yeux perdus. Oui. Il était perdu.



Non... Non, non, non ! C'était impossible ! Il mentait ! Il était un sale partisan lui aussi, c'était ça ! Hein ? Ils faisaient ça pour le faire souffrir. Une larme se glissa le long de sa joue. Pourquoi ? Il ne pouvait pas pleurer ! C'étaient des mensonges ! Juste des mots jetés en l'air pour lui faire peur. Pour lui faire mal. Mais ça marchait...



Il se leva brusquement, avec la volonté qui lui restait pour essayer de le frapper. Mais l'épuisement, la douleur et ses blessures en décidèrent autrement. Sa cheville cassée céda sous l'impulsion, son bras passa à un bon mètre de William et il s'écrasa au sol de tout son long. Il se recroquevilla en se mordant la lèvre pour retenir un cri de douleur. De rage. Qui sait ce qui se passerait s'il criait ? William avait dit qu'il devait se taire. Il était pas Oswin. Oswin aimait bien l'entendre hurler, ça lui plaisait. Il plaqua ses bras autour de sa tête, en tremblant.



Il toussa. Il se sentait si épuisé... Oswin avait-il fini par oublier de s'occuper de lui ?

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∞ Hopless End. part2

Naoise C. Cailean

Début Novembre 1943


Ça devenait fatiguant, vraiment, je n'étais pas en état pour supporter ses crises. Il avait le regard fou,  ses phrases n'avaient pas de sens, même quand il parvenait à en formuler une correctement. Il était en proie à une paranoïa délirante, l'annonce de la mort de Pearl balaya tout le reste. La terreur ce lisait clairement dans son regard, la douleur du chagrin également. A croire que ça lui faisait plus de peine qu'à moi finalement. Je l'observais sans un mot, le laissant ce remettre même si cet idiot ce senti pousser des ailes et ce leva sur ses pieds pour essayer de me frapper avant de simplement s'effondrer à mes pied.. C'était pathétique.
Je n'avais même pas cherché à le relever, tant qu'il était dans cet état de toute manière, c'était inutile de tenter de le raisonner, ou simplement de le réconforter. Il pensait que j'étais de mèche avec Oswin, à croire que l'ombre du sorcier le poursuivait encore et qu'il s'attendait à le voir surgir brusquement des ténèbres de la pièce. Au moins il ne criait pas, il restait là ce recroqueviller au sol en gémissant de douleur et de tristesse. L'espace d'une seconde je fut réellement tenté de le laisser là pour la nuit et rejoindre Lucian qui pleurait toujours. Mais j'étais quasiment certain qu'il allait en mourir. C'était jamais qu'un vampire mais une fois mort ça restait un cadavre. J'avais aucune envie de devoir me soucier de ça. Je le pousse vaguement du pied pour qu'il lève le regard vers moi histoire que je sois certain qu'il entende tout ce que je dise.

❝  Tu crois que je me soucis assez de toi pour perdre mon temps à ces jeu morbides ? C'est pas un rêve, c'est pas un autre plan d'Oswin. C'est juste moi et la réalité. 

C'était presque vexant qu'il s'imagine que je puisse être aussi dégénéré que mon confrère.  Certes j'étais un des rares à le tolérer et à presque lui trouvé l'air sympathique, mais je n'approuvais pas pour autant ses passes temps. En réalité je m'en fichais assez, contrairement à lui je ne trouvais rien de satisfaisant ou d'agréable à faire souffrir quelqu'un. Y'en a qui savent vraiment pas comment passez leurs temps.
Après quelques secondes à lui laisser reprendre son souffle et réorganiser son esprit déviant, je finis par m'accroupir à ses cotés dans un soupir. Le regard fixé sur ses yeux, je repris d'une voix plus calme, pas tellement chaleureuse mais moins froide et agacé qu'un peu plus tôt.

❝ Écoute.. tu vas mourir si je te laisse comme ça... Alors arrête de parler... et de t’exciter comme ça.. parce qu'en plus d'être inutile, c'est pathétique.. vraiment.

Heureusement pour lui, je commençais à avoir l'habitude de rafistoler les gens. Quoi que c'était mon premier vampire, mais ces choses là sont robustes, du moins.. en général. Je lui tend les deux flacons de sang qu'il me restait, maigre resserve, mais sa priorité c'était de ce nourrir, vus son état il y'avait peu de risque qu'il ce mette à devenir violent et me saute dessus pour étancher sa soif mais autant ne pas prendre de risque.

❝ Prend ça.. Allez prend.. et bois tout.. Si tu promet d’arrêter de t'agiter et de brailler.. je te remonte en haut. Au chaud, dans un truc plus confortable qu'un tas de terre humide... Compris ?  

Et s'il ce met encore à douter ou à paniquer je crois qu'il aura finit par user ce qui me restait de patience et compassion pour lui. Je trouverais bien quelque chose pour faire disparaître le corps, même si c'est profondément agaçant.