[Septembre] If you are lost, raise your arm in the sky and... Pray. (Adeline)

Septembre ne s’est pas bien commencer. Cette année, le nouvel an juif, Roch Hachana tombe en septembre, il a commencé même très exactement le 11 septembre. Sauf que la rentrée, c’est le 1er septembre. Et que Poudlard est un pensionnat. Et ça, monsieur Lion a beaucoup de mal à s’y faire. D’après Madame Lion, ça va de pair avec le mal du pays qui tient son mari depuis que la famille Lion a élu domicile en Angleterre. Cela s’est ajouté avec le début de paranoïa. Le pensionnat inclut des contraintes. Alors que Noël tombe, forcément, sur une période de vacances, ses deux fêtes à lui tombe sur l’année scolaire. Du coup, cette année, pour une raison qui est parfaitement inconnue à Adeline, Marius Lion boude. Oui, il boude. Là où un père de famille tempêterait, hausserait la voix, tonnerait, Marius se planque derrière ses livres et ne réponds plus aux lettres que sa fille envoie par pelletée, vœux compris. Pire encore, il ne lui a même pas envoyé les siens de vœux, ce qui vexe profondément Ada, qui a maugrée pendant plusieurs jours, amenant l’incompréhension d’amie qui lui répétait que les vœux, c’était au premier janvier pas avant. Bah si figurez vous . Et encore pire, Marius Lion n’a même pas daigner manger le repas préparé par sa fille qu’elle a l’habitude de lui envoyer depuis cinq ans. Sa mère a tenté de lui cacher mais la chouette est repartie avec le repas dans l’autre sens avant qu’elle ait pu faire quoi que ce soit. Du coup, Adeline boude aussi, à sa manière. Fini les pelletés de lettres. Fini la cuisine, pour tout le monde d’ailleurs. Du coup, les gouteurs et gouteuses attitrées et officieuses commencent à remuer dans l’ombre. Elle ne s’est jamais vraiment fâchée avec son père. Non, elle a même une relation rare avec lui, une relation fusionnelle où on cause aussi bien d’enluminure et d’architecture que de petit secret. Relation qu’elle n’a pas avec sa mère, plus droite et stricte. Vivian Lion ne répond pas au stéréotype de la maman gâteau. Marius beaucoup plus.

On est Samedi et Ada erre sans but dans les couloirs, vêtue d’une robe turquoise à pois blanche, lissant doucement sa silhouette fine, la rendant telle une petite poupée, une ceinture blanche marquant sa taille et un foulard autour de son cou. Pas de chapeau, elle qui est d’habitude si friande de chapeau. Mais un serre-tête de satin noir. Ses pas la mène sans but véritable à travers la bâtisse .De toute façon, elle passe sa vie à sa perdre alors pourquoi ne pas le faire consciemment aujourd’hui. Au moins ce sera voulu .On part de la tour des Serdaigle, on descend, parce que de toute façon, on ne peut pas monter plus haut. On remonte au grès des caprices des escaliers. Et Ada est plus concentrée à une manière de se changer les idées ou de se « réconcilier » avec son père qu’au chemin qu’elle emprunte. Vivian a dit d’attendre, que cela passera, que les chiens ne font pas des chats et que si elle a hérité d’elle sa blondeur du soleil et de son statut de sorcière, elle a en partie hérité du caractère de son père, un tant soit peu que cela se transmette comme la couleur des yeux ou celle de la peau. La petite poupée n’est pas convaincue.

Soudain, elle sursaute. On lui a parlé. Le mécanisme de la parole et du sourire, de la politesse et de la convivialité se remet doucement en marche. Une fée. Ce mot te coupe dans ton élan et tu te retournes, à la recherche de ladite fée. Sans succès. Adeline, bon dieu, même chez les sorciers, les fées, c’’est dans les livres pour enfant. Et la fée Morgane se révèle être une sorcière, comme Merlin pour les sorciers. Un peu d’innocence, Ada. Tu tentes un sourire en coin, calme, un murmure

Elle sort sa baguette discrètement, murmurant un sort pour faire sortir des petites boules de lumières qui virevoltent autour d’elles.