[Printemps 1932] Envoyés spéciaux - Addison C. Barclay

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Virgile, chemise à moitié fermée, négligemment rentrée dans un pantalon serré, entrait dans un pub de Godric's Hollow. Il lui avait fallut parcourir la grande Bretagne d'est en ouest pour se retrouver dans ce lieu qu'il avait connu il n'y a que peu de temps alors qu'il essayait d'en apprendre plus sur la mythologie sorcière de grande Bretagne.
Il fallait rester discret, donc. C'est certainement sur cette discrétion qu'avait compté le mage noir après lequel il en avait. Virgile ne s'était jamais confronté à des mages pour le moment. Enfin... Pas en tant qu'ennemis. Il avait choisit la carrière de traqueur de loup-garou grâce à ses affinités avec la bête, mais il avait encore du mal à se retrouver face à « son ancien lui ». Quitter la magie noir, à vrai dire, c'était vraiment difficile, et cette mission, bien que c'était lui qui l'avait accepté, le faisait allégrement chier.

Il s'était installé sur une petite table éloignée du comptoir. La nuit était tombée depuis longtemps et les quelques personnes présentes devait faire parties des habitués, ce qui, certainement et il fallait mieux le voir comme ça, expliquait les regards curieux, voire accusateurs tournaient vers l'inconnu qu'il représentait.
Il se commanda un verre de whisky. Oui, il était à la chasse d'un mage noir certifié et il se servait un verre de whisky. Encore fallait-il qu'il se sente réellement impliqué dans cette mission. C'est vrai, quoi, qu'avait-il fait le bougre ? A lui, rien, en tout cas. Si i avait voulu les mettre derrière les barreaux ces imbéciles, il se serait forcé à suivre la formation d'auror de Grande-Bretagne. Mais hé, s'il y avait bien une chose qu'il avait pu constaté, c'est qu'avec des forces aussi mineures, les Anglais n'arriveraient jamais à se sortir de leurs galères. Eux, ils avaient eu Grindelwald. Ils l'avaient encore. Et les Dieux savent que s'il s'était exporté ici, dans ce même village, d'ailleurs, c'était bien parce que les milices Scandinaves provoquaient en lui une plus grande frayeur que ces auror tellement imbus d'eux-mêmes.

Son auror, d'ailleurs, où était-il ?
Non parce que si on lui avait demandé de venir à lui, c'était que le mage-noir était un loup-garou. Qui de mieux pour connaître ses agissements ? Alors on envoie Virgile baby-sitter un auror. Quelle belle bande d'incompétents.

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Godric’s Hollow n’était pas forcément la destination touristique sur lequel il aurait porté son choix en premier pour un petit voyage. Mais pour une chasse à l’homme en bonne et due forme, cela lui convenait parfaitement ; s’éloigner un peu du cœur trop vivant de Londres pour se retrouver dans ce coin de l’Angleterre à moitié désert n’était pas pour lui déplaire.
Addison ne savait pas grand-chose à propos de la personne qu’il était supposé ramener par la peau du cou, sinon son statut de mage noir et son état de loup-garou. Ce manque d’information, l’ignorance même de son nom, l’arrangeait plus que cela le handicapait pour deux raison : d’abord, parce que cela lui permettait de le traquer sans état d’âme, il n’était pas devenu auror pour laisser toutes ses proies lui filer entre les doigts, et agir de la sorte aurait rendu son comportement fortement suspect aux yeux du Ministère. Négliger son travail était négliger sa couverture, chose qu’il ne pouvait en aucun cas se permettre, sauf cas exceptionnel. Si le mage était suffisamment stupide pour agir de manière aussi grossière et se laisser pincer, ce n’était pas son problème.
La seconde raison était plus simple et se résumait bien plus rapidement : Addison n’avait jamais pu s’encaisser les loups garous.
Chose qui, mine de rien, lui plantait une sacrée épine dans le pied : on lui avait assigné un traqueur lupin afin de l’aider à compléter sa mission avec brio.
Virgile Campenhausen avait fait quelques vagues récemment et l’auror, qui s’était piqué de l’habitude de laisser traîner ses oreilles partout dès qu’il en avait l’occasion, avait glané quelques informations intéressantes à son sujet. Elles ne l’incitaient néanmoins en rien à traiter cordialement le jeune homme... bien au contraire.

Un carré de lumière se découpa sur le sol lorsque Barclay poussa la porte du bar et passa de la ruelle engloutie dans la nuit à cette pièce éclairée. Sa silhouette s’encadra brièvement sur le seuil du bâtiment, la plupart des regards se tournèrent vers le nouvel arrivant, à l’exception d’un qui semblait bien plus absorbé par le verre de whisky qui trônait en face de lui.
Et, s’il en jugeait les poils qui se dressaient dans sa nuque, la sensation intuitive de répulsion canine qui le prenait aux tripes dès lors qu’il fixait son attention sur celui-là, l’auror n’avait aucun doute quant au fait qu’il avait trouvé son homme. Ses pas l’amenèrent à sa hauteur tandis que son regard se chargeait de l’étudier de haut en bas.

« Bonsoir mr. Campenhausen. Si vous avez l’intention de flouer vos sens en vous imbibant d’alcool, il risque d’y avoir quelques doutes quant à votre prétendu retournement de veste. »

Addison, en donnant un grand coup de pied dans le sujet qui lui posait problème, se débarrassait ainsi partiellement de l’animosité instinctive qui l’animait. Sous-entendre qu’il était au courant de quelque chose qu’il n’aurait pas dû savoir ne lui posait pas franchement de problème, mais l’auror était encore jeune, l’expérience ne dictait pas son comportement, la porte était encore grande ouverte à toute erreur de jugement ou d’attitude et la fierté stupide d’être en possession d’une information non-publique n’était pas pour aider.

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Virgile leva le regard vers son interlocuteur. Il ne lui avait pas prêté la moindre attention avant son intervention pour le moins désagréable. Il le fixait et un léger sourire mesquin vint se figer sur son visage alors qu'il croisait ses doigts sous son menton, coude sur la table.
Il jaugea l'homme qui lui faisait face un moment. Un auror comme on en fait tant. L'allure carrée, qui fait fuir les enfants, le costume impeccable, et surtout, l'audace de la jeunesse. Ah, il la connaît bien celle-là ! Elle a souvent été son alliée la plus farouche, indomptable, celle qui l'a embarrassée plus d'une fois mais dont il n'a jamais vraiment su se débarrasser. Il avait espéré, c'est vrai, pour une fois, tomber sur quelqu'un d'intéressant. Un auror qui ne répondrait pas au stéréotypes Britanniques de ceux qu'il se maudissait de croiser aussi souvent dans les couloirs du ministère.
Son sourire s'élargit encore un peu plus.

« En fait... je crois que je vais continuer. »

L'alcool ? Les retournements de vestes ? Une légère lueur de défi se fit sentir dans son regard. Mais dans l'hypocrisie la plus pure, il se saisit de son verre, tendant celui-ci à son vis-à-vis comme pour trinquer avant d'engloutir le liquide doré qui tournait à l'intérieur.

« Vous n'allez pas rester debout plus longtemps, si ? Asseyez-vous, vous ne voulez pas avoir l'air encore plus suspect. »

Un regard plus ou moins discret suivant que Virgile ait vraiment eu la moindre crainte de montrer la moindre décence vers l'assistance. Il désignait le peu de villageois présents dans ce bar qui semblaient vouloir comprendre ce que deux étrangers au village qui semblaient, en plus, se quereller, venaient faire ici si tard.
Certains, peut-être, étaient des sorcier. Certains auront, toujours, ne sait-on pas, devinés qu'ils sont envoyés du ministère. Peut-être même que l'un d'entre eux était leur homme. Il fallait se montrer discret, parler à voix basse, ne pas se laisser aller à la querelle. Bref, certainement l'épreuve la plus difficile que Virgile aurait jamais a surmonter.

« Soyons sérieux, voulez-vous ? Bien sûr que vous le voulez. Votre costume l'est pour vous. Mais passons. Cette nuit n'est pas la sienne. Bien entendu, sinon je ne pourrais vous être d'aucune aide. Mais pour autant, je pense qu'il ne se cache pas parmi la population. Il n'y a qu'à voir comment ces piliers de bar nous épient depuis notre entrée. S'il y avait eu un nouvel arrivant, nous l'aurions certainement su des bruits de couloirs dès le moment où nous étions entrés dans le village. J'aurais donc tendance à vous proposer la forêt. Si ce n'est pas assez évident pour vous. Monsieur ? Les traqueurs semblent moins informés que les aurors... je ferais passer une note de service ! »

Petit rire vicieux se moquant de la bureaucratie. S'il avait véritablement voulu savoir qui s tiendrait face à lui, il l'aurait su. Malgré son envie, il ne commanda pas de second verre. Ils risquaient de quitter cette taverne miteuse d'ici peu. Il fallait seulement espérer qu'il voyait juste. Le problème avec les vagabonds malfaisant, c'est qu'ils ne se disent pas forcément que ce ne serait pas éthique de prendre une famille, sorcière ou moldue, en otage pour avoir une maison où se cacher dans ce village d'une petite dizaine d'habitants. Se cacher dans une ville telle que Londres aurait certainement été plus facile, mais les conséquences dans un si petits villages ne pouvaient être que plus graves.

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Bam, sarcasmes et moqueries servies sur un plateau d’argent, sourire d’hypocrite en prime. Addison décidé immédiatement que son vis-à-vis était un petit con parce que c’est ce que les jeunes font, catégoriser négativement leurs semblables à la première divergence dans les propos ou l’attitude, dès lors qu’ils s’en prennent plein la figure. Il ne s’assit pas plus qu’il ne commanda de verre, n’étant après tout pas venu ici pour un brin de causette autour d’un rafraîchissement. N’auraient-ils pas meilleur temps à discuter dehors, loin de ces regards inquisiteurs et de ces oreilles indiscrètes ?
L’homme lâcha son nom entre ses lèvres serrées suite à la question semi-formulée du traqueur. Il eut le bon sens, malgré l’envie qui lui en démangeait la langue, de ne pas répliquer vertement à toute l’ironie qui suintait des propos de son interlocuteur. Il fallait bien admettre que Campenhausen avait raison, inutile de se faire remarquer plus que nécessaire en se montrant trop exubérant. Leur présence seule en ces lieux était déjà bien assez incongrue comme cela pour qu’il y ait besoin d’en rajouter une couche supplémentaire.

« Eh bien, inutile de traîner ici alors. »

De toute manière, il fallait bien commencer quelque part. Etait-ce un soupçon d’impatience dans sa voix ou le simple fait qu’il n’appréciait déjà pas celui qui s’avérait être son partenaire de mission ? Et cela ne faisait même pas cinq minutes qu’ils étaient en présence l’un de l’autre, il n’y avait pas à dire, cette traque était pleine de promesse… Enfin, autant ne pas porter de jugement hâtif sur la suite, ce quand bien même cette première rencontre n’avait rien d’une franche camaraderie en devenir.
Addison tourna les talons et quitta sans s’attarder davantage l’air vicié de ce trou à moldus pochtrons. De nouveau à l’extérieur, il leva les yeux vers le ciel nocturne, contempla brièvement l’amoncellement de nuages qui voilait les étoiles. Un vent froid soufflait, il y avait fort à parier que la pluie serait de la partie d’ici moins d’une heure. Un orage peut-être même, s’ils jouaient vraiment de malchance. Que demander de plus pour une randonnée forestière au beau milieu de la nuit, hein ?
Mais mieux valait toutefois ne pas entretenir trop de mauvaises expectations sur le sujet : le mauvais karma a cette fâcheuse inclinaison à nous offrir gracieusement tout ce qui n’est surtout pas souhaité.

« J’ose espérer que vous êtes aussi bon traqueur que persifleur. »

Entendant la porte s’ouvrir une seconde fois dans son dos, l’auror n’avait pas daigné se retourner vers lui avant de parler. Il n’y avait pas vraiment de risque qu’il se soit trompé d’interlocuteur de toute manière, certaines personnes n’ont pas besoin de se tenir en face de soi pour que l’on perçoive nettement leur présence.
Le sorcier se tourna néanmoins brièvement vers son partenaire ; juste le temps de lui faire signe de se bouger le derrière, et lui-même se mit en branle juste après. Le plus tôt ils s’attelaient à leur tâche, et le plus tôt ils en seraient débarrassés. Enfin, ça, c’était la théorie, parce qu’en pratique il était difficile de prévoir quoi que ce soit lors des missions de ce genre.

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Bien. Apparemment ils ne traîneraient pas. C'était mieux comme ça. Cependant, peut-être Virgile aurait-il préféré en savoir plus sur leur homme. Il se leva, accompagnant Addison vers la sortit, fit une halte au bal, sortit une pochette de cuir d'où il sortit les quelques derniers qui lui servirent à payer sa boisson.
Une fois dehors, il rit légèrement à la remarque de l'auror. Sur ces mots, il avança vers lui les manches de son imposant manteau de cuir, les retroussant dans un air supérieur et d'un geste vif.

« J'excelle. »

Et ce n'était pas la peine de souligner s'il parler d'un trait ou de l'autre. Il était ici pour faire son job, et son job, contre toutes attentes, il le faisait mieux que la plus part des humains normaux.
Il s'élança une fois fin près dans la seule et unique avenue, plus ou moins grande, du petit village. Celui-ci avait la particularité d'accueillir autant de sorciers que de moldus. Ils devraient rester discrets. Les bruits, dans ces petites villages, vont vite.

Au bout d'un instant, il se trouva à l'entrée de la forêt qui encerclait le village.
Virgile scruta un instant. Il se concentrait. Il ne prenait pas attention à l'auror qui était avec lui mais maudissait le moindre petit bruit de brindilles qui craquait.
Il leva légèrement le nez vers le ciel, faire abstraction des silhouettes d'animaux, des nuances de lumière qu'il pouvait percevoir au loin.
Il ne sentait rien. Seulement l'air doux du printemps et le sol légèrement humide des pluies de ces derniers jours.

Il rabaissa le menton et d'un geste discret de la main, invita l'auror à le suivre alors qu'il s'engouffrait dans la forêt. Une fois un peu plus profondément dans les bois, il posa un genou à terre quand il aperçut une chose intéressante. D'un lumos informulé il alluma le bout de sa baguette pour la poser presque à terre, cherchant à cacher au maximum la lumière.

« Pour l'instant, c'est une chasse à l'homme. Un homme qui pense comme un loup-garou. Vous voyez ça ? On est passé plusieurs fois près de traces de pas similaires. Des pas perdus, qui tournent en rond et qui restent en bordure de la forêt. »

Il murmurait presque. Les hommes mordu par des loup-garous avaient pour habitude de finir par agir comme des animaux et ainsi, affûter leurs sens. C'est un réflexe auquel Virgile n'avait pas échappé et il pensait bien qu'un mage noir ne serait pas passé à côté d'une telle occasion.

« Armez-vous de votre baguette. Il doit connaître cette forêt à présent, et on ne peut pas être sûrs qu'il fuira ou qu'il essayera de nous prendre par surprise. »

Il essayera de les prendre par surprise. Instinct animal, ce genre de choses... Il a l'avantage du terrain et il le sait, mais expliquer qu'un homme recherché ne fuirait pas à un homme qui, potentiellement se croit tout puissant en se prenant pour le roi du monde, ce n'était pas chose aisée. Il valait mieux prendre des précaution et le force à se mettre sur ses gardes. Comme un homme, pas seulement comme on l'apprend aux aurors lors de leurs formation.

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[c'est un peu tout moisi, ça me désole, du coup si ça ne t'inspire genre pas du tout hésite pas à me le dire hein ._. srry]

Addison aimait bien l’atmosphère pesante caractéristique des milieux forestiers : la nuit, tout était oppressant, on percevait avec une acuité curieusement accrue la vie grouillante et fourmillante tout autour de soi, le silence était constitué d’un millier de bruits et le moindre craquement de feuille était comme un hurlement à l’oreille.

« Merci de votre conseil », il répliqua sur un ton acerbe et bas. « Et dire que j’ai failli garder les mains dans les poches, heureusement que vous êtes là pour me remettre dans le droit chemin. »

De fait, l’auror avait déjà sa baguette dans la main, il l’avait sortie dès que les deux hommes s’étaient retrouvés à l’orée de la forêt et que le risque de se faire surprendre par un tiers indésirable avait sérieusement diminué.
La remarque avait été une incite pure à la querelle, mais Addison se trouvait le plus grand mal à se soumettre aux directives d’un autre, quand bien même il était évident que l’aide du traqueur était requise. Ce n’était pas par plaisir qu’il avait accepté de travailler de pair avec ce type après tout, il avait besoin de ses compétences dans cette affaire. Mais si cela signifiait qu’il devait accepter sans remâcher se faire dicter ses moindres faits et gestes, il risquait d’y avoir un léger problème. L’auror n’était ni stupide ni débutant, merde ! Et convaincu comme il l’était de sa performance à toute épreuve, lui faire remarquer qu’il manquait d’expérience dans le domaine, et que le conseil n’avait donc pas été si déplacé que ça, aurait été une erreur. L’orgueil est passé maître dans l’art de rendre ses disciples intolérants à toute critique.

Le danger, cependant, ne semblait pas encore se pointer à l’horizon. Tout semblait indiquer qu’ils étaient seuls, du moins s’il n’était question de proximité immédiate – difficile d’être sûr néanmoins. Ne leur restait qu’à suivre la seule piste exploitable qu’ils avaient à portée et espérer qu’ils ne tournent pas en rond… ou que cela n’était pas un piège. Leur homme savait-il qu’on en avait envoyé après lui ? L’hypothèse n’était pas à écarter et s’il les avait devancés, s’il s’était contenté d’attendre que ses deux pisteurs se ramènent en un endroit isolé… voilà qui changerait la donne.
L’adrénaline fluctuait dans les veines du sorcier, l’incertitude face à ce qui pouvait se passer au cours des cinq prochaines minutes avait un goût particulièrement savoureux bien qu’il n’en laissât rien paraître ; l’odeur typique de la forêt aguichait quelques instincts canins, et l’idée qu’il pourrait être plus utile à cette traque sous cette forme lui trottait en tête. C’était toutefois un atout qu’il préférait garder dans sa manche tant que son utilité n’était pas impérativement requise.

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Tout n'était vraiment pas bien partit entre ces deux hommes. L'un avait une prestance sans faille, l'autre, s'il n'était pas un minimum concentré, aurait réveillé le moindre Troll de passage par ses soupirs agacés. Rien ne l'enchantait, notre loup-garou, et il le faisait facilement savoir. Le problème, c'est que l'impulsivité, elle était très présente,et Virgile n'avait pas encore le recul nécessaire pour mettre un terme à cette petite gue-guerre qui prenait forme entre les deux hommes du ministère.

Il firent quelques pas. Mais rien ne semblait se manifester. Pourtant, et en tant que chasseur, Virgile était persuadé que quelqu'un était passé par là, il y a peu.
Il stoppa alors sa marche, peu soucieux que l'homme qui l'accompagnait face de même, puis mit sa baguette en avant.

« Specialis Revelio »

D'un coup de baguette, une sorte de champs de force de couleur bleu clair se révéla devant eux. L'air passablement agacé, Virgile se tourna vers Addison, un sourcil arqué.

« « Cave Inimicum ». Cet idiot sait que nous sommes ici. »

Bras ballants, il les balançaient comme un enfant mécontent.
Il aurait aimé que la chasse soit simple, rapide. Mais non. Encore et toujours des complications.
Mais alors qu'il essayait de se remettre les idées en place à chercher comment faire que la chasse ne dure pas des années, il entendit un bruit derrière lui. Avec un réflexe particulièrement agile, il se retourna, et lança un « impedimentia » qui, malheureusement, trouva son point de chute dans le vide. La silhouette fuyante qu'il avait visé semblait avoir d'aussi bons réflexes que lui...
La course poursuite commençait et aux yeux du loup, la chasse prenait tout son intérêt.

» Addison Callahan Barclay
» all together in the dark ; addison
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