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 [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]

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MessageSujet: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeLun 23 Juin - 11:35


<< Tous les Saints ont un passé... >>

feat : Arthur "Griffith" Weiss


- Tu n'es qu'une garce ! Et toi un incapable ! Vous êtes ma honte tous les deux ! Des monstres !

Dans un sursaut violent, mon corps se tendit et se redressa dans mon lit alors que la sueur roulait doucement le long de ma colonne vertébrale. Mon coeur battait un peu trop rudement dans ma poitrine, à m'en faire mal. Bordel j'avais même envie de vomir tellement je me sentais patraque... Un soupire passa la barrière de mes lèvres asséchées. J'avais du mal à contrôler les tremblements de mes mains. Ben tiens, ça m'apprendra à faire la sieste en plein après-midi... Mon regard bleu se porta sur la fenêtre qui donnait sur le grand parc de l'école de magie. La nuit était déjà tombée ? Et sans doute que Marius n'était plus à Poudlard. Vive les vacances... Marius... Comment j'allais faire, de nouveau ici, sans toi, mon ami... C'était sa dernière année parmi nous. Je ne pourrais jamais arriver à surmonter l'été prochain en sachant que je ne le reverrais pas à la rentrée. C'était plus que dépitant.

J'étirai longuement sous mon corps endolori par la position prise dans mon sommeil avant de me lever. Je passai la main dans mes longs cheveux blonds pour les recoiffer, ou les décoiffer je ne savais pas trop, puis remis mon uniforme en place avant de sortir du dortoir vide que je partageais avec quatre demoiselles se préoccupant plus de leurs robes que de leurs études. À mon grand malheur. Enfin, j'avais toujours eu des facilités à me lier avec des garçons. La salle commune était presque vide. Je jetai à peine un coup d'oeil à l'immense sapin de noël, passais entre deux partie d'échec et de cartes et sortis sans accorder la moindre attention à la Grosse Dame qui me brisait les tympans avec sa voix de crécelle. Je descendis lentement les escaliers, mais il ne me fallut pas longtemps pour entendre des éclats de voix plus bas, dans le Grand Hall. Un léger sourire s'inscrivit sur mes lèvres. Sous mes yeux, deux groupes se faisaient face. Gryffondor contre Serpentard, l'éternel conflit entre les deux Maisons m'amusait de plus en plus au mesure des années. Je poussai mes camarades de septième année afin faire face aux Serpents. J'en vis deux reculer d'un pas, visiblement ils se souvenaient de la raclé que je leur avais donné l'an passé. Mon sourire s'agrandit.

- Alors les couleuvres, qu'est-ce qui se passe ? Vous aimez pas Noël ?
- On aimerait bien te voir dégager, m'agressa l'un des étudiants.
- Un cadeau trop beau pour des reptiles.

Ils sifflèrent de mépris mais le sourire de l'un d'eux attira mon attention. Je fixait le sixième année en fronçant légèrement les sourcils. Je ne connaissais, un grand black avec des cheveux frisés comme la laine d'un mouton et un véritable regard de vipère. Autant dire que je ne pouvais pas l'encadrer lui. Autant y'avait des Serpentards, comme ma chère Pearl, que j'adorais croiser pour les emmerder, autant lui dès que je le voyais, j'avais juste envie de lui encastrer la tête dans un mur. Il s'avança et se pencha sur moi - une chance pour lui de mesurer plus d'un mètre soixante dix contre ma petite taille. Ses yeux serpentaires sondèrent les miens avant qu'il ne se redresse en faisant la moue.

- Non, trop faible.
- De quoi ?
- Il parait qu'il y a une Manticore dans la Forêt Interdite depuis peu. Griff va aller voir ça, et on s'est dit qu'un Gryffondor pourrait peut-être essayer de le suivre, s'il avait le courage. J'avais même pensé à toi. Mais tu es trop faible.

Ma mâchoire se serra violemment et avant même que quelqu'un ne puisse m'arrêter, j'étais déjà dehors, allant vers la forêt à grands pas en marmonnant un "on va voir qui est faible". Le dîner allait être servi dans quelques minutes. Donc plus personne ne se trouvait dans le parc enneigé. Le vent fouetta mes joues qui rosirent légèrement. Ils allaient voir, cette bande de... de... CETTE BANDE, VOILÀ ! Je n'étais pas faible, je n'avais pas peur ! Je me stoppais devant l'immense forêt, seule, à regarder les arbres dévorer le ciel sombre de leurs pics acérés. Un soupire plus tard, je mis le pied dans cet endroit qui était théoriquement interdit aux élèves mais où tout le monde allait en définitif.

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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeLun 30 Juin - 17:15

«Tous les Saints ont un passé»
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-En fait je crois plutôt que c'était un Sphinx.
-Et pourquoi pas un Eruptif tant que t'y es... Y'a pas de Sphinx en Europe.
-Mais il avait une tête humaine!
-Les manticores ont une tête humaine.
-Dans les deux cas, ça t'arracherait la tête pour le déjeuner...
Quelques hochements de tête accueillirent la remarque d'Arthur qui, le nez dans son dictionnaire Lunerousse, terminait un devoir d'étude des runes particulièrement ennuyeux. Sa concentration déjà fluctuante s'était considérablement émoussée lorsque cinq de ses camarades Serpentard avaient débarqué dans la salle commune pour débattre de la nature du monstre aperçu à la lisière de la forêt interdite.
-Elle avait une queue de scorpion? Sa plume n'écrivait plus.
-Peut-être, je regardais surtout sa tête...
-Ouais enfin, surtout ses dents...
Arthur clignait des yeux au dessus des cinquante centimètre de parchemin qu'il fixait sans les voir et finalement, il abandonna. Jetant son devoir inachevé sur la table, il rejoignit le petit groupe qui complotait déjà pour attirer des sangs-de-bourbe dans la forêt et leur organiser une malheureuse rencontre. Arthur écoutait sans broncher les divers plans tous plus abjects les uns que les autres dont il savait pertinemment qu'aucun ne serait mis en place: ces gars là aboyaient fort mais personne n'oserait jamais mettre véritablement un élève en danger de mort, même un sang-de-bourbe... Enfin... probablement pas.
-Si elle parle, on pourrait peut-être passer un marché avec elle!
-Les Manticores sont très intelligentes, il y a eu plein de cas de sorciers dévorés vivants après avoir été embobiné par une Manticore... L'élève qui parlait ainsi avait un an de moins qu'Arthur mais c'était également l'un des seuls élèves à connaître ses leçons d'Histoire de la Magie sur le bout des doigts et il décida de le croire sur parole. Si tu vas la voir pour lui donner un sang-de-bourbe, elle mangera le sang-de-bourbe... et toi avec.
-Passer un pacte avec un monstre; c'est lamentable. Siffla Arthur entre ses dents serrées.
-T'es juste trop lâche pour essayer!
-Et ta fierté de Sorcier, crétin?! Le monstre tu le soumets, ou tu l'exécutes; on pactise pas avec un être inférieur.
-Ah ouais? Un large sourire découvrit la dentition imparfaite du Serpent. Et tu oserais faire ça, toi? Le soumettre et le tuer?
Un épais silence s'était abattu sur le groupe de serpents dont tous les regards s'étaient tourné vers Arthur. Ce dernier fronça les sourcils, appréciant moyennement la tournure que prenait la situation; chasser un monstre mangeur-d'homme c'était tellement con qu'il aurait bien vu un Gryffondor s'y risquer... Pourtant, les allégations du Serpentard avaient touché un point sensible chez Arthur; son orgueil. Un sourire de crocodile lui retroussa les lèvres, lui attirant une série de regards stupéfaits de la part de ses camarades qui semblaient hésiter entre admiration et incrédulité.
Sans ajouter un mot, Arthur s'enroula l'écharpe vert-et-argent autour du cou, s'équipa de sa cape la plus chaude et quitta la salle commune la baguette de tremble serrée dans sa main droite, suivit par le groupe de Serpentard extatiques qui l'accompagnèrent jusqu'au hall et le regardèrent disparaître dans le parc...

Une dizaine de minutes plus tard, ce même groupe croiserait une certaine élève de Gryffondor.


[Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] 873221sign


Avec l'émulation qui l'avait accompagné tout le long des cachots et jusqu'à ce qu'il quitte ses camarades dans le hall, Arthur en était presque arrivé à s'enthousiasmer lui-même de cette occasion unique qui lui était donnée de prouver à tous l'étendue de ses talents de sorciers; mais une fois seul dans le parc son appréhension du début revint se lover au creux de son estomac et il devint impossible de l'en déloger. C'était un périple digne d'un Gryffondor; inutilement dangereux et parfaitement stupide et pourtant il était obligé d'aller jusqu'au bout; renoncer maintenant ferait immanquablement passer le dernier héritier des Weiss pour un lâche... Impensable. Pourtant, s'il s'obstinait à aller à la rencontre du monstre, il risquait bien de ne plus y avoir d'héritier Weiss du tout...
Sourcils froncés sur son visage grincheux, Arthur traversait le parc en effaçant derrière lui les traces de pas qui s'imprimaient dans la neige molle. Il n'hésita pas une seule seconde à franchir la lisière de la forêt interdite pour disparaitre sous les arbres; immédiatement il murmura à la baguette de tremble; « Pointe au nord. » et lorsqu'il eut déterminé dans quelle direction il devrait marcher pour retrouver Poudlard (Sud, Sud-Est) Arthur enjamba une souche et s'enfonça sous le couvert des arbres.

Il n'avait pas allumé de lumos de crainte d'être repéré par toute sorte de créatures insolites qu'abritait la forêt mais l'obscurité le forçait à la prudence et il avançait en scrutant les ténèbres à la recherche de l'inquiétante silhouette de la Manticore. « Elle n'est pas loin; » songeait-il, « si elle rodait autour du parc cet après-midi, elle n'a pas dû s'éloigner... » Après d'interminables minutes de marche laborieuse entre les ronces, il décida finalement d'illuminer l'extrémité de sa baguette d'une lueur faiblarde pour pouvoir se mettre en quête des empruntes du monstre.
Un air froid lui hérissait les cheveux sur la nuque, dans l'obscurité quasi-totale de la forêt interdite chaque son, chaque craquement de brindille lançait un vent de panique sur l'orgueilleux Serpentard qui savait avec une certitude glacée qu'un monstre mortel rodait dans les environs. Mais le silence était plus effrayant encore.
Arthur s'arrêta entre deux arbres et attendit sans bouger que quelque chose se passe mais rien ne venait troubler le calme morbide de la forêt et il réalisa avec un temps de retard que l'épaisse couche de neige devait étouffer les sons. Le prédateur pouvait être déjà là, à l'observer de loin, et il n'en saurait rien tant que la bête ne lui aurait pas bondit dessus...

Un craquement sourd résonna dans son dos. Arthur se raidit et se retourna vivement, brandissant devant lui la baguette de tremble dont l'extrémité ivoire brillait encore d'une faible lueur verte.
C'était une catastrophe! Il était debout comme un idiot, à découvert au milieu de ronces qui l'empêcheraient de se mouvoir librement s'il était attaqué... Devait-il parlementer avec la bête? L'embobiner le temps de retourner sur un chemin...? Il lui semblait pouvoir encore entendre la voix du cinquième année chuchoter d'un air sinistre « il y a eu plein de cas de sorciers dévorés vivants après avoir été embobiné par une Manticore » ... D'un geste vif, comme s'il chassait une mouche, Arthur éteignit la lueur fragile au bout de sa baguette et laissa ses yeux se réhabituer à l'obscurité et enfin; il la vit.
-Qui est le crétin qui m'a suivit? Malgré son agressivité, on pouvait clairement entendre le soulagement dans le ton de sa voix. ... Si vous vouliez participer fallait le dire plus tôt, j'ai cru qu'elle m'arrivait dans le dos...
Sa voix s'éteignit. Il n'y avait qu'une seule silhouette et elle ne ressemblait à aucun de ses camarades Serpentard, mais pas non plus à celle d'un professeur... De nouveau, Arthur leva sa baguette qui s'éclaira d'une faible lueur verte, révélant le visage de l'intruse et, par la même occasion, l'expression de surprise du Serpentard.
-... Qu'est-ce que tu fous ici, toi?
Il fronça les sourcils, le nez plissé dans une expression de mépris qu'il réservait aux Gryffondors et aux Sangs-de-Bourbe.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeLun 7 Juil - 11:29


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Mais qu'est-ce qui m'avait pris de me rendre dans cette foutue forêt, seule, à la recherche d'une bestiole qui allait sans doute me bouffer dès qu'elle allait croiser ma route ? Je n'allais peut-être même pas l'entendre arriver, et je me ferais tuer sans m'en rendre compte. Sans doute une des meilleurs solutions que j'avais dans la situation actuelle. Poussant un petit soupire, j'avançai entre les immenses arbres qui semblaient vouloir se pencher sur moi et m'avaler d'un seul coup. Pas très rassurant donc, mais en même temps je me trouvais dans un des endroits les plus dangereux du pays. D'ailleurs, pourquoi une école se trouvait-elle à côté d'une lieu pareil, il faudrait que je pose la question aux quatre fondateurs un jour, lorsque je serais morte et fantômisée.

Secouant la tête, je me concentrai de nouveau sur ma progression. Ma baguette n'était pas allumée, autant éviter de se faire repérer. Être seule dans cette forêt avait bien entendu quelque chose de terriblement angoissant et attirant en même temps. Mes os semblaient se casser et se reformer à chaque pas tellement mon corps était tendu. Mon souffle me paraissait faire un bruit infernal et j'avais une peur monstre que chaque créature de ce lieu ne m'entende. Je sursautai violemment dès que ma chaussure faisait craquer une branche par mégarde. Le vent soulevait quelques mèches blondes qui décoraient mon front et me dérangeaient plus qu'autre chose en cet instant. Un léger soupire sorti d'entre mes lèvres et je repensai aux paroles du Choixpeau Magique, lors de ma répartition. Que les élèves de la maison Gryffondor étaient courageux entre autre. À ce niveau ce n'était plus du courage mais de l'inconscience. Mais sous la colère, je n'avais pas pu résister à l'envie de prouver à ces sales serpents que je pouvais moi aussi affronter une Manticore. Sans doute serait-il là la plus grande connerie de ma vie, voire la dernière.

L'image de mon rival, lui aussi perdu dans cet endroit, s'imposa à moi. Griff. Évidemment, je ne l'aurais pas fait pour un autre Serpentard. Enfin "pour"... Je me comprenais. Mon nez se fronça alors qu'un bruit me fit violemment sursauter. Une lueur apparu devant moi. La ruse d'une créature qui souhaiterait me dévorer ? La baguette du jeune homme ? J'avais l'espoir que cela soit la seconde option. Heureusement, le ton enchanté et doux - arhem... - employé envers moi m'indiqua que en effet, il s'agissait de mon camarade de Poudlard. Je sortis des fourrés et il me reconnut, semblant ne pas vouloir de ma présence. Je ne pouvais l'en blâmer, moi-même j'avais beaucoup de mal avec lui. Même si dans le fond, très au fond, non mais vraiment très très au fond, je le trouvais très mignon. Cependant, sa voix colérique me refroidie de suite et je croisais les bras.

- Je suie venue pour te voler la vedette. Ça te pose un problème ? Tant mieux, je suis là pour t'emmerder un maximum.

Je rangeai ma baguette et pris un ruban dans ma poche pour attacher ma tignasse blonde. Il faudrait un jour que je la dompte ou que je la coupe. Et que je change ce blond qui me faisait passer pour une imbécile aux yeux des autres. Puis je rejoignis le grand étudiant - tout le monde était grand pour moi de toute façon - et repris ma baguette. De nouveau, mon corps se tendit lorsque les bruits de la forêt reprirent. Comme s'ils s'étaient stoppés alors que nous nous parlions, pour nous laisser quelques instants de répits.

- Aller viens, on va rire de voir qui de nous deux y passera en premier.

Je dissimulai ma peur, ma terrible angoisse, derrière l'apparente confiance et le courage stupide des élèves de Gryffondor. Mais pour l'heure, ce n'était qu'une façade. Bien entendu j'avais déjà fait quelques escapades dans la Forêt Interdite avec quelques camarades. Enfin juste avec ma seule amie en-dehors de Marius. Oui parce que malgré le fait que mes camarades appréciaient ma fougue et s'amusaient bien dès que je mettais un Serpentard à terre d'un coup de poing, je n'avais que deux véritables amis, dont un que je ne voyais pas très souvent parce qu'il traînait avec des Serpentards, et notamment le groupe de Griff. En étant entourée, j'étais donc en définitif assez seule. Mais hors de question de montrer cela aux gens, et surtout aux serpents. Je doublais donc Griffith pour continuer notre chemin dans la forêt. Savoir quelqu'un à mes côtés avait quelque chose de rassurant, même si c'était lui. On faisait avec ce qu'on avait. Je n'allumai pas ma baguette, passant ma main en passant sur celle du jeune homme, histoire de lui faire éteindre. L'angoisse me saisit de nouveau, mais moins puissante. Les bruits semblaient moins agressifs et mon souffle moins puissant.

- T'es ici depuis longtemps ?

Je lançai une oeillade rapide à mon accompagnateur. Ma voix s'était faite entendre dans un murmure à peine perceptible. Une manière de ne pas se laisser saisir trop intensément la sensation oppressante de la forêt.

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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeDim 27 Juil - 17:24

«Tous les Saints ont un passé»
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-Je suie venue pour te voler la vedette. Ça te pose un problème ? Tant mieux, je suis là pour t'emmerder un maximum.
... Maudits Gryffondors! Et maudits Serpentards, incapables de tenir leur langue dès qu'il s'agit d'en mettre plein es yeux à un lion. Arthur jaugeait l'intruse, son expression mêlant agacement, soupçons et -mais il ne l'aurait avoué pour rien au monde- soulagement. Quitte à risquer sa vie, sans doute valait-il mieux avoir un 'courageux Gryffondor' pour surveiller ses arrières -aussi exécrables fussent-ils-. Et quitte à confier ses arrières à un foutu-Gryffondor, autant que ce soit Piper Chapman... D'une certaine manière, il semblait à Arthur qu'elle, au moins, ne risquait pas de détaller en apercevant le monstre, ni de fondre en larmes... « Plutôt Chapman qu' Ó Ceallaigh. » songea-t-il sombrement, et aussitôt il s'efforça de ravaler sa jalousie naissante à l'encontre de l'ami d'enfance de Will.
-Aucun problème. Si tu fuis en pleurant, je double ma gloire. Mais sa mine revêche et son timbre sarcastique trahissaient son irritation de manière évidente.
Pour autant, Arthur ne chercha pas à lui fausser compagnie ni à la convaincre de faire demi-tour. Il fallait être fou, stupide ou les deux à la fois -ce qui donnait une excellente définition d'un Gryffondor-, pour ne pas avoir peur de se balader de nuit, seul dans la Forêt Interdite. Et la Manticore n'était pas -et de loin- le seul sujet de préoccupation d'Arthur; on racontait volontiers à Poudlard que des Loups Garous vivaient dans la forêt et quand bien même ce serait-on trompé sur ce point, la forêt n'en regroupait pas moins la moitié des créatures les plus dangereuses du bestiaire magique sous ses branches. Pour autant qu'il sache, les créatures les moins dangereuses ici étaient probablement les Centaures; et pour rien au monde Arthur n'aurait souhaité se retrouver en face d'un troupeau de Centaures furieux...
En conclusion; c'était la merde. Il voulait fiche le camp. Et il détestait cet idiot de sixième année et son défi à la noix!

Arthur éteignit sa baguette dans un sifflement agacé sous l’injonction de son indésirable-partenaire et lui emboita le pas sans broncher (si elle voulait jouer les premières-lignes, loin de lui l'idée de l'en dissuader...). De nouveau, il était à l'affut du moindre son, son regard scrutant l'obscurité à la recherche d'une ombre distinctive ou d'un mouvement dans le noir. La présence rassurante de Piper avait ses mauvais côté: trop habitué à se méfier des Gryffondors, Arthur ne pouvait empêcher son regard de revenir régulièrement se planter suspicieusement sur la nuque de la jeune fille. Sa concentration s'en trouvait amoindrie; son attention éparpillée et même s'il plissait les yeux en cherchant à identifier une ombre plus sombre que les autres, son ouïe -quant-à-elle- se focalisait uniquement sur les bruits de pas de Piper.
-T'es ici depuis longtemps ?
Nouveau regard dérobé. L'ombre s'éloigna furtivement, mais il ne regardait plus.
-Aucune idée. Non. Il haussa les épaules et reporta son regard sur les sous-bois où plus rien ne bougeait. Vingt minutes peut-être, difficile à dire.
Et pour cause, chaque minute passée les muscles tendus et les nerfs à vifs à fixer l'obscurité dans l'attente d'une attaque s'écoulait comme une heure entière...
Une minute passa -ou peut-être dix secondes particulièrement laborieuses- avant qu'un soupir crispé ne tire à nouveau Arthur du silence. Il avait pris une décision qui aurait mis son égo à mal si la situation n'avait pas été aussi tendue.
-Qu'est-ce qu'ils t'ont raconté au juste? Si Piper devait être de la partie, il voulait s'assurer qu'elle savait dans quoi ils s'étaient engagé. A la base, c'est un Serdaigle qui avait soit-disant vu un bébé-dragon sur l'autre rive du lac. Mépris à peine contenu. Et puis des Serpentards l'ont aperçu qui se baladait à la lisière de la forêt, en rentant d'un cours de Soins aux Créatures Magiques... D'après eux, ça ressemblait plutôt à une Manticore.
Arthur parlait lentement, sa voix à peine plus qu'un murmure lui faisait l'effet d'un hurlement dans le silence angoissant de la forêt. Il scrutait toujours l'obscurité du regard mais rien ne semblait bouger autour d'eux... Un craquement lui fit faire vivement demi-tour, baguette brandie, mais l'ombre s'était déjà tapie dans le noir. Il déglutit, serra les dents et reprit la marche en baissant encore un peu plus la voix.
-S'ils ont raison, il faudra se méfier des griffes, des dents et de la queue... Les trois sont mortelles. ... C'est fou ce que cette créature pouvait devenir plus consistante, plus réelle à mesure qu'il en parlait... Notre meilleure chance serait de la stupefixer avant d'être vus. Nos deux sorts combinés, ça pourrait...
Crissement de feuilles. Arthur fit volte-face une fois de plus et, là encore, pour ne rien découvrir. Quel genre de maléfice rendait cette forêt si oppressante?! La gorge serrée, il murmura à la baguette de tremble « Pointe au nord. » et au creux de sa main, la baguette se mit à tourner, tourner, tourner... Il n'eut pas le temps de la voir s'immobiliser. Tout à coup, un frisson glacé lui remonta le long de l'échine, ses yeux s'écarquillèrent, sa respiration se coupa, son cœur rata un battement. Une partie de lui savait déjà que ses jambes s'étaient irrémédiablement enracinées au sol et qu'une peur viscérale l'empêcherait de fuir. Il dû se faire violence pour réussir à se tourner pour faire face à ses craintes car dans le noir, une voix déraillante s'était mise à chanter.

ouaih moi je pollue les rp avec des spoilers moches:
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeJeu 31 Juil - 1:20


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Mon coeur battait de plus en plus fort sous la peur qui menaçait de saisir chacun de mes membres pour les plonger dans un béton qui m'empêcherait de bouger. Mon corps frémissait à chaque caresse du vent qui soulevait mes cheveux blonds. Ma gorge se serrait à chaque bruissement de feuille. La forêt semblait vouloir nous dévorer elle-même, sans attendre un geste de la part de la potentielle manticore présente ici. Mais il était tout simplement hors de question pour moi de m'en aller. Fierté de Gryffondor oblige, je ne pouvais pas laisser un Serpentard avoir toute la gloire, d'autant plus avec ce qu'il venait de me dire. Moi, m'enfuir en pleurant ? Il pouvait toujours rêver ce sale petit con ! Petit con, oui, exactement ! Même s'il était sacrément mignon... BREF ! Je marchais tranquillement avec lui, m'efforçant de ne pas trop le regarder. Je l'avais à l'oeil tout de même, et pas uniquement parce qu'il était beau. Je n'avais qu'une confiance très réduite envers un Serpentard, et en particulier lui.

Dans le silence de la forêt, il entreprit de me raconter ce qu'on lui avait dis à propos de cette histoire. Personnellement, on m'avait juste mise au défi de trouver cette foutue créature qui allait sans doute nous bouffer avec plaisir sans que l'on ne puisse faire quelque chose. Je l'entendis également résumer les charmantes armes naturelles de notre prochaine compagne de jeu, jeu qui risquait de devenir mortel, sans mauvaise tournure d'esprit. Je poussai un petit grognement, dans le genre pour lui signifier qu'il pouvait tout aussi bien la fermer, ça reviendrait au même, ça retirerait même un petit peu d'angoisse. Parce que là, à part me faire flipper comme pas permis, il ne servait pas à grand chose, le beau gosse. Un petit soupire passa la barrière de mes lèvres. Soudainement, je l'entendis. Je le sentis. Mon coeur, mon corps, mon sang, tout se figea d'un seul coup. La peur, elle m'envahissait à une telle vitesse que je ne pouvais pas la contrôler. Devant mes yeux grands ouverts, je voyais déjà ma mort, mon corps transpercé par une griffe, le sang éclaboussant les alentours alors que mon cadavre désarticulé se faisait broyer par une mâchoire d'acier.

Presque dans mon angle mort, je vis un éclair, un mouvement teinté de rouge, tout près de mon camarade qui semblait, tout comme moi, incapable de bouger. Il était tout simplement tétanisé et je pouvais aisément comprendre pourquoi. La voix, ce chant, c'était la dernière chose que nous allions probablement entendre. Un nouveau mouvement se dessina face à moi. Devant mon regard, ce ne fut pas mon corps mais le sien que je vis. Et cela me débloqua. Un cri sortit de ma gorge. Un hurlement qui aurait pu transpercer même l'épaisseur de cette sordide forêt :

- GRIFF DÉGAGE !

Mon corps bougea enfin alors que je me retrouvai projetée avec violence contre un arbre. Sous le choc et surtout la chute contre les racines, je sentis ma cheville se tordre douloureusement. Mon souffle était court et rapide et j'avais perdus ma baguette sous cette sournoise attaque de la créature qui se mouvait de nouveau dans les ombres en chantant. Elle compatait bien s'amuser avec nous visiblement. Elle avait tout les avantages pour cela. Nous étions des proies, des souris, sous le joug d'un chat qui prendrait un malin plaisir à nous déchirer le corps avant de nous tuer. Dans ma tête, un pic-vert avait élu domicile après le coup que je venais de me prendre contre l'écorce de l'imposant chêne. Je ne pouvais rien faire hormis tenter d'ouvrir les yeux. Ma vue était brouillée par le choc. Je vis la silhouette de Arthur en face de moi.

- Derrière toi... Pauvre con...de Serpentard...

Je ne pus en dire plus. Je refermais les yeux dans l'espoir de pouvoir reprendre mes esprits plus rapidement. Griff. C'était la première fois que je l'appelais comme ça. Alors pas question de mourir ici, juste pour le plaisir de le voir se foutre en rogne contre moi à cause de ce rapprochement initié qu'il ne supporterait probablement pas. Je captais un mouvement de la créature qui venait de marcher sur une brindille, en face de moi. Dans les fourrés, elle ne cessait de chantonner de sa voix grasse et angoissante. Il nous fallait une idée, et rapidement. Réfléchis, Piper. C'était pas mon rôle putain ! Oh le Serpentard, serre-toi de ta ruse pour nous sortir de cette merde, et sans me laisser derrière si possible ! J'aurais rêvé pouvoir lui hurler une chose pareille. Mais pour le moment, j'étais trop occupée à remettre mes neurones en place, chose très difficile dans la maison du lion d'or. Je réussis tout de même à gronder entre mes dents serrées un petit quelque chose :

- Si tu me laisses là, je viendrais te hanter et pourrir tes chances de faire quoi que ce soit dans ta misérable vie, t'as compris ?

Un regard noir accompagna mes paroles avant que je ne gémisse de douleur et que je ne referme les yeux. Je n'avais qu'une chose en tête présentement, c'était de faire cesser ce PUTAIN DE PIC-VERT !

Spoiler:

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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeMar 5 Aoû - 23:34

«Tous les Saints ont un passé»
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Un cri. Celui de Piper. La gorge d'Arthur semblait s'être rétractée sur elle-même, comme si en l'étranglant tout de suite elle avait pu lui épargner une fin plus douloureuse entre les crocs de la Manticore. Mais tout bien réfléchi, il ne tenait pas à mourir -quelle que soit la manière- et certainement pas aujourd'hui, à seize ans, à cause d'un pari stupide. Tout cela, il l'avait pensé le temps d'une inspiration, juste après le cri de Piper et juste avant le coup. Expiration. S'il parvenait à respirer de manière correcte, il pourrait se concentrer sur quelque chose de plus important, comme par exemple courir le plus loin possible du monstre et trouver un abri. Il fallait qu'il rassemble ses esprits et fasse preuve de sang froid... et de courage.
Mouvement rouge et exclamation étouffée le ramenèrent à la réalité. Le monstre avait attaqué Piper et elle percutait un arbre à moins de deux mètres de lui. Il ne voyait pas de sang, mais un craquement sinistre avait retenti au moment de l'impact et il espérait que ce n'était pas sa nuque... Étrangement, la seule chose qui lui vint à l'esprit fut une constatation irritée; « Personne ne m'appelle "Griff"; d'où est-ce qu'elle sort ça?! » ça valait toujours mieux que le terrible Arthi dont Pearl le gratifiait souvent, mais il n'avait jamais vraiment apprécié les surnoms...
... La Manticore Arthur! La Manticore!
- Derrière toi... Pauvre con...de Serpentard...
Bon, au moins, elle était vivante. Du moins l'avait-elle été encore un instant, une seconde après elle fermait les yeux et Arthur n'était plus sûr de rien. Derrière toi. Cette fois-ci, il avait totalement retrouvé ses esprits. Après un bref mais brutal assaut, la Manticore avait de nouveau disparu dans les fourrés où elle chantonnait d'un air sinistre. Elle jouait avec eux comme un chat avec une souris et l'idée lui donnait des frissons; il avait déjà assisté à cela et en général, la souris hurlait avant la fin. Courage putain; courage! Il lui fallait agir maintenant -bon sang!- le courage, c'était son rôle à elle! Qu'est-ce qu'elle foutait à pioncer contre un arbre en laissant le cerveau des opérations seul en première ligne?! Un nouveau mouvement dans le noir lui glaça le sang mais cette fois-ci, Arthur n'hésita pas une seconde et le sortilège partit. Informulé, ç'avait été pensé comme un sortilège de stupéfixion mais sa baguette semblait réagir à l'urgence de la situation et avait décuplé le sort qui heurta le monstre de plein fouet, pourtant, la chanson continuait. Sans la moindre interruption, pas même une fausse note -rien!- le sortilège avait rebondit et la créature était intacte. Il pouvait pas mentionner ce détail, l'autre véracrasse, au lieu de vanter leur foutue intelligence! Comment était-il censé affronter un monstre insensible à la magie?! Que fallait-il faire à présent?!

Comme pour le guider, la voix de Piper s'éleva à nouveau derrière lui et sans attendre que la Manticore revienne à l'assaut, Arthur se précipita dans sa direction. La dernière note du chant se fit plus haute, plus forte aussi, comme un rire impossible à contenir; Arthur sentit quelque chose d'énorme et de terriblement lourd lui lacérer le dos et une vague de douleur lui arracha un cri inarticulé. Le coup le projeta en avant en plein dans les jambes de Piper et lorsque -à quatre pattes dans l'herbe- il chercha la créature du regard elle avait de nouveau disparu derrière les arbres et reprit le cours de sa comptine.
Ils allaient crever ici. Ils allait tout simplement crever ici.
-Si j'étais vous; je retiendrais mes coups! Merlin! Qu'était-il en train de faire? Ou vous allez nous tuer trop vite; et honnêtement, ce serait con de gâcher tout le plaisir de la chasse comme ça, non?
Il parlait fort pour être certain d'être entendu et aussi -un peu- parce qu'il espérait se donner du courage en agissant de la sorte. Et tandis qu'il parlait, il passait une main sous l'épaule de Piper et amenait le bras de la Gryffondor autour de ses propres épaules.
-Tu peux t'lever...? Sinon, grimpe sur mon dos... t'as l'air complètement sonnée... Il avait la trouille, Merlin, il avait vraiment la trouille et pourtant haussa la voix de nouveau. Une bonne chasse! Pour- pour se mettre en appétit ou... putain. Le coup de griffe entre ses omoplates le lançait douloureusement; il pouvait sentir le sang coller à sa chemise tandis qu'il aidait Piper à se mettre debout. Faites durer le plaisir..... offrez vous un vrai divertissement!
Avait-il réussi à capter l'attention de la Manticore? Le chant résonnait toujours dans les fourrés mais ce n'était plus qu'un air marmonné du fond de la gorge, et elle n'avait pas encore attaqué...
- Si j'étais vous... J'nous laisserai -j'nous laisserai.....- au moins dix; vingt minutes d'avance! Avant de vous mettre en chasse; c'est votre territoire et on est blessés; vingt minutes d'avance pour pimenter la partie!
Mmhmhmmmmhmmmhhh♪ Silence alentours, mais le cœur d'Arthur bat si fort qu'il est persuadé que le monstre l'entend. Va-t-il lui répondre? Va-t-il lui sauter à la gorge et mettre un terme à leur aventure une bonne fois pour toutes? Quelque chose bouge derrière les arbres. Arthur retient son souffle.

La Manticore est plus grande, plus large, et plus effrayante qu'il n'aurait jamais pu le penser, une rapide tentative pour compter ses trop nombreuses dents effilées lui donne rapidement le vertige; comment ont-ils pu imaginer pouvoir affronter un monstre semblable? Comment ont-il pu se montrer aussi stupides?!
Devant eux, l'énorme monstre s’aplatit au sol sans cesser de chantonner d'un air sinistre et sans les quitter de ses yeux au regard affamé. A mouvements lents, Arthur entraine Piper pour faire un, deux, trois pas de côté... le monstre les suit de ses yeux envoutants mais ne fait pas mine de les suivre.
-Vingt minutes... Comprend t-il vraiment ce qu'il lui raconte...?
A reculons, Arthur entraina Piper de plus en plus loin, sans oser tourner le dos à la Manticore, puis vint un moment où il ne la voyait de toute manière plus à travers l'épaisse végétation. Le chant s'élevait toujours dans le noir mais ne donnait pas l'impression de les suivre. Vingt minutes, songea-t-il a-t-elle seulement un moyen de les compter? Et combien s'étaient déjà écoulés depuis que la bête s'était allongée devant eux..?

La gorge serrée, Arthur trouva enfin le courage de détourner son regard de l'obscurité derrière laquelle le monstre était toujours tapi, pour observer la forêt autour et au devant d'eux. Il était blanc comme un linge, une sueur froide et une intense sensation de chaleur entre les omoplates semblaient être les seuls symptômes immédiats de sa blessure mais il ne doutait pas que -une fois passé l'état de choc- la douleur reviendrait, plus forte que jamais.
-On doit trouver une planque Chapman, avant qu'il se lasse de son petit jeu... Une planque... Un truc trop haut pour qu'il y grimpe ou... ou trop petit pour qu'il s'y glisse...
Il dévisageait la Gryffondor d'un regard honnête. Assez honnête pour qu'on y lise la peur viscérale qui le taraudait mais aussi une improbable lueur de détermination. Il n'avait pas la moindre idée d'où ils se trouvaient ni de comment ils se débrouilleraient pour trouver une cachette dans les profondeurs de la forêt interdite mais Arthur allongea résolument le pas, droit devant, en espérant tomber sur un terrier vide ou une troupe de centaures. Il avait perdu le sentier depuis longtemps.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeMer 3 Sep - 22:47


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Dans la noirceur de mon inconscience, je ne voyais rien. Je n'entendais rien. Je me sentis étrangement vide et légère malgré le mal horrible qui me cisaillait la tête. Je me sentis limite en paix. Cependant, quelque chose m'empêchait de me laisser complètement aller à cette paix, d'oublier la douleur de mon crâne résonnant. Je ne sus pas de suite saisir ce qu'était cette chose, mais elle me tenait encore par un bout de fil à la réalité qui m'entourait. Cette réalité qui se trouvait être moi, avec Griffith, face à une manticore. J'entendis une voix. Vingt minutes. Ces mots infiltrèrent dans mon esprit pour me tenir éveillée, pour même me donner un coup de fouet. J'étais debout, ou presque, et j'entendis également un grondement de douleur contre mon oreille. Griff. Blessé. Un soupire sortit d'entre mes lèvres, mais je ne pouvais faire plus pour le moment.

Je me sentis alors bouger. Encore dans les vagues du choc contre l'arbre, je me forçais à marcher. Mes jambes tremblaient, une de mes chevilles me faisait atrocement mal, mais je ne devais pas m'arrêter. Les yeux toujours clos, mes autres sens se mettaient en alerte. Mon corps s'éveillait seul dans un ultime instinct de survie. Je toussai une seconde dans l'espoir de faire revenir un peu de salive dans ma gorge et la débarrasser de sa sécheresse. Je ne pouvais pas encore soulever les paupières, mais j'entendais les paroles de Griffith qui me portait à moitié, malgré les maigres efforts pour ne pas être un fardeau. Un léger sourire s'inscrivit sans que je ne sache véritablement pourquoi sur mes lèvres et je lui répondis d'une voix sourde et pâteuse, de celle que les ivrognes ont lorsqu'ils ont trop bu :

- Heureusement qu't'es mignon sinon t'aurais rien pour toi... Une planque..? J'connais pas la forêt...

Menteuse que j'étais. J'avais déjà parcouru la forêt durant ma scolarité ici. Dans un effort surhumain, je réussis à le regarder dans les yeux. Je reçus un véritable coup de poing en pleine poitrine. Je ne devais pas baisser les bras. Pas lui, pas Griffith. J'étais sans doute une stupide Gryffondor, à vouloir sauver le cul d'un Serpentard, mais à le regarder aussi paniqué, cela faisait remonter mon angoisse. Un grognement plus tard, je me redressai légèrement pour éviter de trop peser sur ses épaules. Alors que ma main effleurait son dos, je sentis le tissu collé, moite, voire même mouillé, de sa chemise contre ses omoplates. Je n'eus pas besoin de réfléchir des siècles pour comprendre qu'il avait été blessé. Je déglutis difficilement. Je secouai la tête. Vaine tentative pour me débarrasser de ma migraine. Je fronçai par la suite les sourcils et je regardai autour de moi. Il me fallut de longues minutes pour m'y retrouver, de nuit, avec la peur et tout ce merdier dans lequel nous nous étions fourré. Nous n'étions pas loin du château, à peine une quinzaine de minutes en courant, mais nous n'aurions pas le temps d'y retourner.

- Réfléchis Pip'... Réfléchis...

De nouveau, mon angoisse me prit au dépourvu et me fit me parler à moi-même. Il devait de toute manière déjà me prendre pour une attardée, ajouter l'adjectif "folle" ne serait pas bien grave. Un éclair de génie traversa mon esprit troublé et je pris le bras du jeune homme à côté de moi pour descendre un petit chemin. Le froid de l'hiver cisaillait mes joues, mes mains et les oreilles dissimulées par mes boucles dorées. Les dents serrées à cause de ma jambe douloureuse, je lançai un regard en biais à Griffith :

- Il y a une clairière plus loin, en bas, il me semble qu'il s'y trouve une petit grotte. Je crois. Si t'as pas peur d'être collé à moiAAAH !

Mon cri résonna dans la forêt épaisse, choquant l'écorce gelée des arbres. À cause de mon esprit toujours embrouillé et de mon équilibre plus que précaire, j'avais glissé sur le côté, vers une pente glissante de terre glacée. Je réussis à me rattraper, peut-être deux ou trois mètres plus bas, à une unique racine dépassant de cette pente. Les dents serrées, mon poing encore plus sur le petit bout de bois, je tentais de me reprendre. Mon souffle était court, mes bras endoloris eux aussi désormais et ma jambe avait frappé avec violence le verglas, sonnant de plus belle sur la souffrance.

- Je crois que cette forêt veut nous tuer !

Sous la rage, je poussai un grondement sourd. J'essayai de remonter difficilement, le corps tendu sous la crainte que la bête n'arrive et ne nous saute dessus. Mon regard dévia vers Griffith, plus haut. Ma crainte augmenta. Et s'il me laissait là ? Par pitié non...

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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeSam 27 Sep - 14:40

«Tous les Saints ont un passé»
xPiper J. Chapman


Marcher. Il fallait marcher. Courir ne servirait à rien dans l'état où se trouvait Piper, non il fallait marcher, marcher vite et marcher sans arrêt. Peu importe la direction. Avancer.
Arthur n'avait pas tout à fait lâché Piper bien qu'elle se fut courageusement redressée; il la tenait par le bras d'une poigne de fer qui lui interdisait de ralentir. Il la trainerait derrière lui s'il le fallait, mais rien ne saurait l'empêcher d'avancer. Heureusement pour lui, il était coincé ici avec une Gryffondor, une engeance trop fière et courageuse pour se lamenter sur son sort. Piper suivait le rythme malgré ses yeux humides qui trahissaient trop bien la désorientation et la douleur provoqués par le choc avec l'arbre et Arthur menait la marche au hasard dans l'obscurité de la forêt. N'ayant pas la moindre obscure foutue idée de la direction à prendre, il se contentait de mettre le plus de distance possible entre le monstre et eux. S'ils ne trouvaient rien avant que le chant ne se rapproche, alors ils grimperaient dans un arbre et attendraient piteusement les secours.
- Réfléchis Pip'... Réfléchis...
- Ce s'rait bien une première... marmonna-t-il entre ses dents serrées.
Elle était anxieuse. Lui aussi. Il avait le cœur au bord des lèvres, les nerfs à vif, et ne comprenait que trop bien les multiples démonstrations de nervosité de sa partenaire d'infortune. Merlin, comme il voudrait que Will soit là au lieu d'elle!
- Il y a une clairière plus loin, en bas, il me semble qu'il s'y trouve une petit grotte. Je crois. Si t'as pas peur d'être collé à moiAAAH !
Arthur fut brusquement emporté sur le côté, sa main resserra sa prise encore plus étroitement sur le bras de Piper -il sentit même ses ongles y griffer un instant- mais la violence du choc lorsqu'il se retrouva à plat ventre sur le sol lui fit lâcher prise en même temps qu'elle lui coupait le souffle. Par pur réflexe il avait essayé de la rattraper, sans résultat, ses ongles s'étaient planté dans la terre et pour couronner le tout, il s'était cogné le menton sur une pierre durant sa chute; la forêt voulait leur mort, ça oui, aucun doute à ce sujet. Durant un étrange instant de flottement, Arthur ne pensa plus à la Manticore qui comptait les secondes quelque part dans le noir. Il massa son menton douloureux, fit jouer les muscles de son dos pour en jauger l'état (probablement pas bien grave, même s'il avait plus ou moins l'impression d'avoir été tranché en deux il pouvait bouger sans trop de mal...) et tout comme il évaluait son état physique, il s'autorisa également à étudier la situation. Il leur restait peut être... cinq, dix minutes...? Le temps passait-il plus vite ou plus lentement dans ces cas là? Piper était sonnée et le ralentissait; pire, il lui faudrait plusieurs précieuses minutes pour l'aider à se hisser à son niveau. Et justement, il n'avait pas de minutes à gaspiller.
Plus bas sur la pente, Piper se démenait à essayer de remonter.
- T'acharne pas. Siffla Arthur entre ses dents tandis qu'il se remettait laborieusement sur ses genoux. Laisse toi glisser en bas; on ira plus vite en descendant qu'en grimpant.
Sans se redresser tout à fait, Arthur aventura son pied gauche sur la pente traitresse pour en jauger l'inclinaison. C'était raide, sans aucun doute, mais troué de multiples arbres, arbustes et racines qui se dressaient entre la chute et eux. Au ras du sol, il entreprit de se laisser descendre vers Piper sans permettre à l'élan de l'emporter trop vite. Pas. A. Pas.
- Elle a pas d'mains... remarqua-t-il plus pour lui-même que pour Piper. Il lui faudra contourner... Il n'arrivait pas tout à fait à se convaincre lui-même. Arrivé à la hauteur de Piper, Arthur planta solidement ses ongles dans la terre et jeta un regard en contre-bas. T'as bien dit qu'elle était plus bas, ta clairière? Si c'est un raccourci, on va pas s'en plaindre... te relève pas, rampe vers le bas, laisse pas la pente t'emporter...
Non, il n'allait pas l'aider autrement qu'avec des conseils. Son équilibre personnel était déjà assez précaire comme ça. Il ne put retenir une grimace en imaginant l'état de sa robe de sorcier: même si par miracle ils parvenaient à se sortir de ce mauvais pas et à rentrer au château incognito, il aurait du mal à expliquer son état, le lendemain matin... Sans parler de la plaie qui lui traversait le dos.
Sans plus de cérémonie, Arthur reprit sa descente dans le noir, recherchant à tâtons toute prise susceptible de ralentir sa progression et de lui éviter la dégringolade et à sa grande surprise... Il ne s'en sortait pas trop mal. Il toucha le sol -le vrai, le ferme, le droit, le plat- en même temps que Piper, les souffle court et les mains et les genoux dans un état lamentable -et douloureux- mais entier. Et extatique. L'adrénaline commençait à lui monter à la tête, il ne se rendit pas compte du sourire nerveux qui lui tirait les traits.
- Et m-
Sa voix fut coupée net par un hurlement animal. Un rugissement.
Tous ses cheveux se hérissèrent sur sa nuque en l'entendant s'élever et fendre le silence absolu de la forêt. Tout à coup, le poids de l'angoisse revint s'abattre sur Arthur dont la gorge se compressa de nouveau. « Vingt... » songea-t-il. L'euphorie s'éteignit presque aussitôt.
- La grotte Chapman, la grotte! Il chuchotait avec empressement. Il faut courir; serre les dents si t'as mal, on en chialera plus tard, vite!
Impitoyable; leur survie lui importait plus que son dos lacéré et les multiples blessures de Piper. Fuir.
Fuir.
Il se mit à courir dans la direction qu'elle lui indiquerait, la peur au ventre.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeDim 5 Oct - 11:26


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L'angoisse montait de plus en plus en moi. Je sentais qu'elle commençait à me paralyser, alors que ma main se serrait plus fort encore sur l'infime espoir de me raccrocher à la vie qu'était la racine entre mes doigts. Mon coeur battait de plus en plus fort. Jamais je n'avais ressenti une telle peur de toute ma vie. J'avais toujours eu un minimum de contrôle, même lorsque j'avais fait des conneries plus grosses que moi. Je n'avais jamais été perdue comme cela, blessée et effrayée. Et encore, je n'étais pas seule pour surmonter cela. C'était sans doute le pire. Il fallait que je me concentre pour veiller sur moi et sur cet abruti débile beau gosse de Serpentard ! Le laisser en arrière aurait été une solution, mais c'était moi qui était dans la panade actuellement. Et tout au fond de moi - très très très très au fond... - je savais que je ne pourrais jamais abandonner quelqu'un dans une situation pareille.

Je grondai violemment en voyant le jeune homme glisser près de moi, et encore plus lorsqu'il me dit de me laisser glisser. J'avais mal partout et ma cheville ne tiendrait sans doute pas le choc, mais c'était la meilleure solution que nous avions actuellement pour ne pas nous faire bouffer. Je le regardai faire une seconde avant de me lancer. Sous mes mains, la terre sèche, les racines et les cailloux déchiraient mes paumes. Ma tête me tournai toujours, l'adrénaline des premières secondes semblait s'être complètement évanouie pour laisser place à une sorte de torpeur qui voulait me dévorer. Je devais pourtant rester consciente, je ne devais pas laisser tomber. Pas maintenant. Ma volonté se forgea de nouveau lorsque je vis devant moi le dos détrempé de sang de Griffith.

Je poussai un long gémissement une fois en bas. Ma cheville craqua sombrement, m'indiquant qu'elle était cette fois définitivement cassée. Je regardai mon compagnon. Qu'il ravale de suite ce sourire ! Mon sang se glaça lorsque j'entendis le cri de la bête. La chasse avait repris, et nous étions des proies de choix. Griffith me pressa.

- Un kilomètre je dirais, au Nord.

Je me redressai et courus comme je pus à la suite du jeune homme. Me repérer dans la nuit, avec cette peur au ventre, la tête qui tournait et la cheville dans cet état n'était pas simple. Notre course semblait sans fin. Bordel mais pourquoi j'avais accepté ce pari stupide moi ? Il fallait vraiment que j'apprenne à la fermer. Enfin, pour le moment, c'était un petit peu tard. Je puisais toujours plus dans mes réserves, je tendais toujours plus mes muscles, afin de ne pas me faire distancer. Derrière moi, il me semblait entendre les pas de la créature. À moins que mon coeur ne batte si fort qu'il m'en donne l'illusion. Déglutissant difficilement, je finis par m'arrêter, à bout de souffle.

- Attends... On... On a passé la grotte je crois...

Bordel bordel... J'étais perdue... Non, il fallait que je me reprenne. M'adossant contre un arbre, je pris quelques minutes pour réfléchir un peu. Bizarre pour une Gryffondor, n'est- pas ? Non, je n'étais pas perdue, nous avions juste dépassé la clairière de quelques mètres. J'indiquai la bonne direction et je repris ma course. J'entendis un râle, près de mon oreille, et j'accélérai le pas. La clairière fut rapidement en vue, de même que l'entrée de la grotte. Légèrement sous terre, elle nous permettrait de nous mettre à l'abris. La manticore ne pourrait jamais y pénétrer. L'espace était à peine assez grand pour y faire entrer un adulte. Je me retournai vers la direction par laquelle nous étions arrivés, ma baguette à la main.

- Entre vite, Griff ! AGUAMENTI !

Un puissant jet d'eau sortit de ma baguette et alla se fracasser contre un arbre qui ne résista pas au choc. Il s'écrasa à l'entrée de la clairière et un hurlement de colère m'indiqua que la créature semblait s'être définitivement mise en colère. Un léger sourire éclaira mon visage et je me tournai vers la grotte. Cependant, les forces me manquèrent, et je trébuchai sur une racine avant de m'écraser par terre, sans possibilité de me relever.

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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeDim 19 Oct - 15:36

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xPiper J. Chapman


Un kilomètre. Sur un balais, un kilomètre semblait être une distance dérisoire mais dans cette forêt, leur vitesse ne dépendant que de la forces de leurs jambes...  un kilomètre c'était le bout du monde. Arthur allongea ses foulées et entreprit de zigzaguer entre les arbres sans plus s'inquiéter de ce que l'obscurité pouvait cacher sur sa route. Il savait ce qu'elle cachait dans son dos et rien n'aurait pu être plus effrayant que la Manticore à leurs trousses. Son cœur battait trop vite, trop fort, le sang pulsait à ses tempes avec violence et lui donnait le vertige; sous ses côtes, son souffle se coupait et repartait en sursauts. Il avait un point de côté et ses pieds criaient grâce dans ses chaussures inadaptées à la course et au terrain accidenté de la forêt...
Et dans ce mélange d'angoisse, de douleur et de fatigue perçait l'exultation. Un rire nerveux s'était lové dans sa gorge. Il se sentait traqué, perdu sans espoir de retour et la panique avait purement et simplement passé le seuil de l'inconscience. Ils allaient probablement mourir ici. C'était ridicule. C'était à mourir de rire. Lorsqu'il pris conscience de la confusion qui régnait dans ses émotions contradictoires, une vague de découragement s'abattit sur les épaules d'Arthur. Il était aussi fragile qu'un nouveau né; faible, voila tout. Trop faible pour garder son calme, trop faible pour être courageux... c'est pour cela que son esprit battait la campagne et niait le drame de leur situation... Trop faible pour faire face... c'est probablement pour cela qu'il était à Serpentard et pas à Gryffondor. Parce qu'il manquait de courage.
L'instant d'avant, il avait voulu tourner la tête vers Piper, s'assurer qu'elle suivait le rythme malgré ses blessures... Mais il n'en fit rien. Dans son dos courait une Gryffondor. Une lionne. Une fille aussi courageuse qu'il était lâche et il aurait crevé de honte s'il avait dû se confronter à son regard.
- Attends... On... On a passé la grotte je crois...
Ah... L’euphorie n'était pas un bouclier si étanche, finalement. Le cœur d'Arthur lui sauta à la gorge. Le garçon s'arrêta net dans les bois, les muscles tendus et les dents serrées, il voulait tendre l'oreille, fouiller dans le silence à la recherche d'un son, d'un indice de la présence de leur prédateur mais le sang battait à ses tempes et il n'entendant rien. Une colère fugitive lui crispa les traits et lui serra les poings. Il aurait préféré un combat en face-à-face plutôt que cette fuite humiliante et sans espoirs... Mais qui était le crétin qui avait proposé un jeu de loup aussi sordide?! Imaginer qu'il avait pu être ce crétin le consternait au plus haut point. Ils allaient mourir, ça ne faisait pas un pli, alors à quoi bon faire durer leur calvaire?
Piper jetait des regards nerveux autour d'elle à la recherche du chemin de la grotte et pendant un instant Arthur n'eut pas de plus cher désir que d'abattre son poing sur le visage de la Gryffondor. Guide de pacotille. Associée en carton. Puis il croisa son regard et ce dernier lui fit l'effet d'une gifle. Non ils n'étaient pas encore morts. Non il n'avait pas agit comme un crétin en proposant cette partie: il leur avait gagné du temps. Et c'est maintenant qu'il agissait comme un crétin. Il perdait pied. Il perdait complètement pied dans cette situation qui le dépassait et Piper... Piper tenait le coup.

Arthur déglutit douloureusement. L'espace d'un instant, il ferma les yeux et inspira à fond pour s'imposer le calme. A part lui, il se promit de travailler sur son mental et lorsqu'il rouvrit les yeux ils avaient retrouvé un brin de contenance. Adossée contre un arbre, Piper se creusait les méninges et Arthur se garda bien d'interrompre le fil de ses pensées. Il tendait l'oreille et griffait nerveusement l'intérieur de ses paumes, prenant son mal en patience. Le regard de Piper s'illumina et leur course reprit. Ils n'étaient pas loin.
Et la clairière fut là. Arthur accéléra, l'espoir vint lui gonfler les poumons faisant de ces derniers mètres de course une formalité. Derrière lui, Piper cria quelque chose et c'est sans réfléchir qu'il se retourna pour la chercher des yeux malgré ses injonctions. Un arbre s'écroulait dans une flaque de boue, un rugissement furieux s'élevait dans le noir et, à quelques mètres d'Arthur, Piper s'effondra sur le sol.

Quelque chose de glacé lui raidit l'échine, il dérapa et s'immobilisa à mi chemin entre la grotte et l'arbre penché.
-Chapman!

Les griffes de la Manticore labouraient le sol sous l'arbre énorme; entre les mouvements vifs et furieux des énormes pattes Arthur pouvait apercevoir une gueule béante et un œil dilaté allumé d'une lueur folle. Son grognement tenait à présent plus du hurlement. Un cri décousu et étrange à mi chemin entre l'humain et l'animal.
Arthur fit deux pas vers Piper. Les cris du monstre redoublèrent d'intensité; ses dents arrachaient des bouchées entières d'écorce, ses épaules cognaient contre le tronc que quelques racines encore courageusement soudées au sol maintenait en place; la bête revenait à la charge, criait, creusait, mordait, déchirait; hurlait, arrachait, broyait... Un pas de plus et un craquement sinistre résonna dans la clairière. Le tronc se tordit, l'écorce s'était fendue de part en part... Les yeux affamés disparurent un instant et la seconde suivante quelque chose de lourd s'abattit contre l'arbre brisé. Encore. Et encore. Un pas de plus pour Arthur, une charge de plus pour la Manticore... Et l'obstacle céda. Le monstre dérapa en pénétrant dans la clairière; secoua son énorme tête et poussa un nouveau rugissement. Ses yeux bondissaient en tous sans à la recherche des proies qu'elle avait senties. Elle bougeait vite; bien plus vite qu'Arthur... En un bond, elle fut sur Piper.
-MOBILICORPUS!
La baguette de tremble pointée vers Piper, Arthur était reparti en arrière et le geste qu'il fit pour attirer la jeune fille à lui avait été exécuté dans l'urgence au point qu'il la propulsa plus qu'il ne la porta vers la grotte étroite. Il l'avait lancée vers la cachette comme on lance le souaffle vers les buts et se lança à sa poursuite à toutes jambes.
-Bouge Chapman! BOUGE!
Plus que quelques mètres entre la grotte et eux. Plus que quelques pas entre Piper et lui, lorsqu'il fut enfin à sa hauteur, il se pencha pour lui saisir le bras mais ne ralentit pas sa course. Il fallait qu'ils courent, si elle ne pouvait pas suivre le rythme il la tirerait, la trainerait dans la poussière s'il fallait... Il ne voulait surtout pas regarder dans son dos l'énorme bête qui les prenait en chasse avec son sourire dément et ses yeux affamés. Il n'avait jamais couru aussi vite.
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeMar 25 Nov - 8:51


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feat : Arthur "Griffith" Weiss


La panique me submergea avec la plus grande des violences. Je n'entendais plus rien, je ne voyais plus rien d'autre qu'une seule chose : le monstre qui, devant moi, labourait le sol, grondait d'un air affamé et se jetait sur l'arbre à terre dans l'espoir de le détruire et de nous dévorer avec appétit. Nous nous étions moqué du danger, et nous étions en train d'en payer le prix. Pourquoi est-ce que j'avais pris ce pari stupide déjà..? Par Merlin je n'avais jamais été dans une situation aussi catastrophique. Nous allions mourir... C'était la seule et unique idée qui tournait dans mon esprit alors que je regardais le pauvre tronc se faire déchirer, briser. L'écorce volait jusqu'à moi tellement les coups dessus étaient brusques. Je ne pouvais pas bouger. Je ne savais pas vraiment si c'était à cause de la douleur ou de la peur, mais j'étais paralysée. Je ne pouvais que regarder l'immondice face à moi qui, bientôt, aurait détruit l'obstacle qui la séparait de son dîner.

L'arbre finit par céder. La terreur me paralysa de plus belle alors que je voyais la créature débouler dans la clairière comme une furie. Je tentai vainement de me relever, sans grand succès. Ma jambe me faisait beaucoup trop mal. J'avais l'impression que mes muscles s'étaient changés en caramel mou. Je n'avais plus aucun tonus. C'était la peur qui me maintenait en vie et m'empêchait de tomber purement et simplement dans les pommes. Cependant, ma gorge se débloqua lorsque je vis l'immense prédateur se jeter sur moi avec férocité. Je poussai un cri qui déchira la forêt entière. Elle résonna contre les arbres, les pierres, et s'éleva jusqu'au ciel sombre de l'hiver. Toute ma panique transpira dans ce cri qui fit exploser mes poumons. Cependant, alors que j'attendais la douleur dans tout mon corps, alors que je me pensais morte et découpée en mille morceaux, j'entendis la voix d'Arthur dans mon dos qui hurla quelque chose. Impossible de comprendre quoi, mais je me trouvais projetée en arrière avec violence et je lui atterris dessus. Il se redressa avec vivacité et commença à me tirer sur le sol.

Prenant courage et surtout sous le coup de l'adrénaline qui s'était remise à courir dans mon corps sous ce faible espoir de m'en sortir, je me redressai à moitié pour le suivre. Entre la position quatre pattes et courbée, je finis par tomber la tête la première dans la petite grotte et me cogner le front contre le fond en pierre qui m'égratigna légèrement. Mais ce n'était rien comparé à l'immense créature derrière nous qui se jeta avec violence contre la petite entrée. Me retournant, je fis face à une gueule grande ouverte et un oeil brillant de colère plus que d'amusement. Visiblement, de perdre ses proies de la sorte ne lui plaisait pas du tout. Je me plaquai contre le mur derrière moi, tremblante, en sueur. La bête renâclait le sol de ses griffes tranchantes. Elle essayait par tous les moyens de faire s'écrouler la grotte sur nous, espérant ainsi déguster nos cadavres. Cependant, notre abri tint bon, heureusement pour nous. Je me serrai contre Arthur. En cet instant, nul haine envers un Serpentard de la part d'une Gryffondor. J'attendais juste que l'orage passe, que la tempête s'éloigne et que nous soyons en paix pour reprendre nos esprits.

Au bout de minutes qui me parurent des heures, la manticore se redressa et poussa un hurlement paralysant avant de s'éloigner. Aux bruits que j'entendis, quelques arbres tombèrent sous des coups de queue ou de crocs. Je poussai un léger soupire de soulagement et je repris mon souffle, me rendant compte que j'haletais sous la peur depuis le début de notre course poursuite dans la forêt. Mes poumons étaient en feu, je devais les calmer. Ma tête retomba contre le bras de mon camarade et je fermai les yeux.

- On est vivants...

Le dire à voix haute avait quelque chose de jouissif. Je souris bêtement, le visage toujours planquer contre le bras de Arthur. Et je redis cette phrase encore une fois, juste pour m'assurer que je ne rêvais pas. Non, c'était bien réel. Nous étions en vie tous les deux. Quel soulagement. Je secouai doucement la tête et mon regard se braqua sur l'entrée défoncé de la grotte. Dehors, tout était calme de nouveau. Le froid entra et je resserrai ma cape autour de moi dans l'espoir de me réchauffer un petit peu. Nous n'allions pas pouvoir rentrer de suite au château. Je me tournai vers Arthur et lui souris légèrement. Pour le moment, je ne voulais pas me prendre la tête.

- Merci de ne pas m'avoir laissé tomber, le serpent.

Pas me prendre la tête ne signifiait pas ne pas perdre les bonnes habitudes. Je lui donnai un léger coup de coude contre le bras avant de reprendre la parole d'un ton qui se voulait amusé et sarcastique, bien que ma reconnaissance soit réellement présente :

- T'aurais pu la laisser me bouffer, t'aurais eu moins d'ennuis au château sans moi. À croire que tu m'aimes bien, dans le fond.

Tout au fond sans doute. Purée même dans une situation pareille il restait beau. C'était injuste...

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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeDim 4 Jan - 16:16

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xPiper J. Chapman


Piper se précipita la première dans le trou et Arthur se jeta littéralement derrière elle, glissant et dérapant à l'intérieur avant d'en percuter le fond. Il était tombé de manière inconfortable, le corps étrangement tordu et la nuque pliée en deux mais il ne bougea pas d'un iota. Il n'avait d'yeux que pour les énormes pattes pourvues de griffes qui creusaient furieusement à l'entrée de la petite grotte. Puis un son dur, un raclement douloureux... La Manticore grogna, rua, recula puis chargea dans l'espoir -sans doute- de les faire enterrer vivant. C'est à cet instant qu'Arthur réalisa qu'ils avaient de la roche sous les pieds. La Manticore, incapable de creuser pour les rejoindre, poursuivit ses assauts furieux. Deux fois l'énorme dard de sa queue de scorpion vint s'abattre dans le petit tunnel et deux fois elle n'atteignit que des pierres. Une éternité sembla passer avant que le monstre n'abandonne.
Alors seulement, Arthur s'autorisa à bouger pour s'assoir d'une manière un peu plus confortable. A l'étroit au fond de la petite caverne, serrés l'un contre l'autre, les deux élèves reprenaient leur souffle.
- On est vivants...
Il avait les poumons en feu, la respiration affolée et son cœur menaçait de lui briser les côtes à force de se jeter contre elles. Ses mains tremblaient, puis bientôt ses épaules, mais il n'en éprouva aucune honte. Pas plus qu'il n'avait honte de rester blotti à côté d'une Gryffondor. Ils étaient vivants. Piper répéta ces mots comme pour se convaincre de leur réalité et, à son tour, Arthur ressentit le besoin de les prononcer.
- On est vivants. Murmura-t-il, la voix cassée par l'épuisement.
- Merci de ne pas m'avoir laissé tomber, le serpent.
Il secoua mollement la tête, sans répondre. Ses yeux étaient toujours braqués sur la sortie défoncée de la grotte. Une violente migraine lui martelait les tempes, son dos le lançait cruellement et il avait les mains et les genoux écorchés d'avoir couru, rampé et d'être si souvent tombé...
Mais ils étaient vivants. Un sourire nerveux lui étira les lèvres.
- T'aurais pu la laisser me bouffer, t'aurais eu moins d'ennuis au château sans moi. À croire que tu m'aimes bien, dans le fond.
- Que dalle; je regrette déjà...
Son soulagement était beaucoup trop visible pour qu'on le prenne au sérieux.
- En vrai, si je t'avais laissée crever ç'aurait été pour fuir cette saloperie, pas pour m'éviter des ennuis au retour...
Il regardait ses doigts trembler avec agacement, deux fois il secoua ses mains comme pour les débarrasser de quelque chose qui s'y serait collé. Mais elles tremblaient toujours. La remarque de Piper lui laissait une drôle d'impression; a aucun moment il n'avait pensé à la laisser derrière. Ça lui avait semblé impensable. Tout simplement hors de question. De basses querelles et rivalités d'école, c'était une chose... Mais abandonner une camarade entre les crocs de ce... cette monstruosité?! Quel genre de personne fallait-il être pour faire  une chose pareille? Pour quel genre de salopard le prenait-elle?!
- Non franchement Chapman, quel espèce de taré laisse une fille blessée se faire bouffer pendant qu'il prend la fuite?
Ses traits se durcirent; d'une certaine manière, il se sentait insulté. Lui vint alors l'idée que, du point de vue de Piper, il avait certainement l'air d'être précisément le genre de type prêt à sacrifier les autres pour sauver sa peau. Dans la salle commune de Gryffondor, on ne devait pas dire grand bien de lui... Il était Serpentard, la rivalité des deux Maisons suffisait déjà à entretenir une haine tenace entre leurs membres. Sans compter sa "bande" d'amis au sang aussi pur qu'on puisse l'être, fièrement infects, passant leurs journées à rappeler à la plèbe à quel point ils la surpassent en tout... Et à cela s'ajoutaient leurs plus répréhensibles passes-temps; maltraiter les nés-moldus, humilier les sangs-de-bourbe, harceler chaque indésirable dès que l'occasion s'en présentait...
Oui... Sans doute, à Poudlard, le prenait-on précisément pour le genre de raclure qui n'hésiterait pas à abandonner une fille dans la forêt pour sauver sa peau. Il se sentit rougir de colère autant que de honte.
- J'allais pas la laisser t'bouffer...
Il siffla ces mots entre ses dents serrées par la colère mais ne dit rien de plus. C'était rageant. Rageant mais compréhensible. Lui aussi, à sa place, aurait sans doute cru la même chose.
Tout en reprenant son souffle, Arthur entreprit d'étudier l'état catastrophique de ses affaires. Son pantalon était troué aux deux genoux, ses chaussures couvertes de boue et écorchées de toute part, sa chemise et sa cravate avaient reçu leur lot de terre et -il ne le voyait pas mais s'en doutait fort- de sang, dans le dos. Sans parler de l'état de sa robe de sorcier, déchirée de toute part. Un rapide coup d’œil lui indiqua que Piper n'était guère plus présentable que lui. Il lui adressa un sourire amer.
- On va avoir l'air fins, demain, dans cet état... Il soupira, trop heureux d'être en vie pour s'inquiéter réellement des nombreuses punitions qui les attendaient à Poudlard. Mais comme on s'est battu, l'honneur est sauf.
Aussi stupide qu'un vulgaire Gryffondor! Un Gryffondor! C'est bien ce qu'il fallait être pour aller risquer sa peau pour préserver son égo!

les spoilers sont nos amis, il faut les aimer aussi ♥:
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeLun 19 Jan - 11:41


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feat : Arthur "Griffith" Weiss


Non, elle aurait jamais pensé qu'il puisse l'abandonner. Enfin pas sérieusement du moins. Parce qu'elle n'était pas du genre à juger les gens, enfin pas trop... Bon d'accord c'était un Serpentard, d'accord c'était un peu son pire ennemi ici (du moins en faisait-il parti), mais elle se doutait qu'il avait un minimum d'honneur. Cependant, alors qu'elle avait dis cela dans le but de détendre l'atmosphère, elle se rendit compte qu'il avait mal pris ses paroles. C'était compréhensible dans un sens. Mais entendre sa voix sifflante, voir sa mâchoire se serrer de la sorte, c'était troublant et... attendrissant ? Non, impossible, elle ne pouvait pas être attendrie par cet abruti !

Poussant un léger soupire, elle tenta de se mettre à sa place une seconde. Elle avait remis en question son courage et sa bonne foi. Bon, la bonne foi d'un Serpentard était tout à fait discutable dans le cadre de leur scolarité, mais dans une situation pareille elle ne pouvait pas se permettre de le considérer encore comme un petit con prétentieux et qui méritait une bonne gifle dans la figure. D'autant plus qu'il avait pris plus qu'une gifle ce soir. Elle se rendit compte qu'elle n'était pas tendre avec lui. Dans la Salle Commune, elle avait pris l'habitude de s'énerver contre son groupe mais surtout lui. Griff' est un con, Griff' n'est pas d'honneur, Griff' est un sale égoïste égocentrique narcissique et fatigant Serpentard. Ses amis en riaient, en lui disant qu'elle ne parlait que de lui, que cela cachait forcément un amour qu'elle n'assumait pas. Elle les renvoyait chier en grondant et montait dans sa chambre. Sur son lit, elle réfléchissait et se disait que oui, malgré ce qu'elle pouvait dire, elle le trouvait quand même mignon, Arthur.

Cependant, jamais, même dans un moment comme celui-ci, elle ne lui avouerait. Pour deux raisons : elle ne pouvait pas se permettre de perdre la face et elle ne pouvait pas se permettre qu'il se foute d'elle. Mais elle pouvait s'excuser quand même, en ravalant son geste, à savoir poser sa main sur la sienne. Elle préféra lui donner un nouveau coup de coude, lui signifiant qu'elle était désolée.

- Ouais, on va prendre cher... Si on arrive à pas être collé jusqu'à la fin de l'année, on a d'la chance. Au fait...t'as été très brave, presque un Gryffondor !

Elle ricana légèrement. Mais le rouge teintant ses joues était clairement visible et identifiable comme un manque cruel de confiance en elle en cet instant précis. Le comparer à un Gryffondor avait été la meilleure manière pour elle de lui faire un compliment sans céder les armes pour autant. Elle se redressa en grondant doucement et retira ce qui restait de sa cape. Elle en déchira de longues bandes pour les serrer autour de sa cheville afin de la maintenir. Ensuite, elle déchira de nouveau un bout du tissu ou avant de se tourner vers son compagnon d'infortune. Dans la pénombre de la grotte, ses grands yeux bleus brillaient de détermination.

- Retire ta chemise. Et pense pas que je veuille te mater. Dis-toi que j'paie de suite ma dette, t'auras rien à me demander de retour au château comme ça.

Soupirant doucement, elle rougit de nouveau et détourna les yeux avant de marmonner d'une voix agacée, comme pour expliquer sa demande soudaine :

- Je vais nettoyer et bander la blessure dans ton dos, je m'en voudrais que mon meilleur ennemi ne meurt d'une infection après un combat aussi épique et catastrophique...

Pourquoi elle était une fille ? Pourquoi elle devait le trouver mignon ? ET POURQUOI ELLE DEVAIT ROUGIR COMME ÇA BORDEL ?!
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MessageSujet: Re: [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith]   [Décembre 1932] Tous les Saints ont un passé... [ft. Griffith] Icon_minitimeLun 26 Jan - 19:40

«Tous les Saints ont un passé»
xPiper J. Chapman


L'adrénaline retombait. Silencieux à nouveau, Arthur examinait l'état de ses affaires d'un œil critique, les sourcils froncés, forçant sur ses yeux pour discerner quelque chose dans l'obscurité. L'adrénaline retombait, et il avait froid. Il avait faim. Il avait mal aussi -surtout-; la douleur dans ses muscles, ses mains égratignées et ses genoux se traduisait principalement par une sensation de chaleur pulsant à travers sa peau mais le pire -le pire- était dans son dos. Plus le temps passait dans la petite grotte et plus la plaie se rappelait à lui. Il s'en doutait, la blessure devait être superficielle -juste assez profonde pour saigner- ou bien il n'aurait jamais trouvé la force de se trainer jusqu'ici. Pourtant, s'il n'écoutait que les hurlements de son dos, il se serait cru tranché en deux...
Piper avait commencé à déchirer ce qu'il restait de sa robe pour s'en faire des bandages. Il la regarda faire distraitement tout en se demandant s'ils avaient une chance de rentrer au château par eux même et avant l'aube. Auquel cas il leur faudrait se rendre à la laverie pour y substituer des uniformes en meilleur état que les leurs... A peine avait-il fini de tracer mentalement l'itinéraire d'une telle expédition qu'Arthur soupira, épuisé par la simple idée du retour. Non. Ils n'avaient aucune chance de rentrer par eux-même. Aucune chance non plus de garder leur expédition secrète.
... Ils étaient bien dans la merde...
- Ouais, on va prendre cher... Si on arrive à pas être collé jusqu'à la fin de l'année, on a d'la chance. Au fait...t'as été très brave, presque un Gryffondor !
Il grogna d'un air sombre, prenant conscience pour la première fois, tandis qu'elle lui donnait un coup de coude, de leur proximité. C'était un peu gênant, juste un peu, et il prit comme excuse la plaie dans son dos -qui l'indisposait sérieusement- pour remuer un peu et s'écarter de la Gryffondor.
Pendant ce temps, Piper avait déchiré de nouveaux pans de sa robe et s'était tournée vers lui, l'air déterminée. Il déglutit, s'attendant presque à se faire bâillonner et abandonner là -question d'instinct. leurs relations n'ayant pas toujours été des plus cordiales- au lieu de quoi elle l'invita carrément à se déshabiller. Merlin! Pardon?! Pourquoi?... Maintenant?!
Pendant une demi-seconde d'égarement total, Arthur fixa la Gryffondor avec de grands yeux ronds. Parfaitement immobile. Son cerveau formait des nœuds d'une complexité saisissante malgré l'air idiot de son visage...
- Je vais nettoyer et bander la blessure dans ton dos, je m'en voudrais que mon meilleur ennemi ne meurt d'une infection après un combat aussi épique et catastrophique...
- ... Avec ta robe dégueulasse...?
Demi-seconde de silence. Ils avaient assez roulé par terre pour être certains qu'aucun centimètre carré de leurs vêtements n'était encore propre, cependant, lorsqu'Arthur réalisa que les tâches sombres qui envahissaient le visage de Piper étaient des rougissements il s'empressa de lui tourner le dos et de déboutonner sa chemise, fixant ses orteils avec application.
- C'est... mh. Tu... Tu m'dis si c'est vraiment moche...
Il se débarrassa de sa robe mais prit plus de temps à enlever sa chemise, le sang l'ayant collée à son dos comme une seconde peau et rendant la séparation atrocement douloureuse. Lorsque ce fut fait, il fut surpris de trouver -finalement- si peu de sang sur le vêtement... Il s'était presque attendu à devoir essorer le tissus alors qu'il n'y avait, en tout et pour tout, que quatre lacérations cernées de rouge et brun. Incertain, Arthur se contorsionna comme il pouvait pour essayer de toucher la plaie avec ses doigts crasseux avant de se raviser. Il pouvait sentir quelques goutes éparses de son sang lui glisser le long du dos et il mourrait d'envie de voir dans quel état il était. Il lui fallait un miroir. Difficile à trouver dans une forêt...
- ... Alors? Au fond, il n'était pas certain de vouloir savoir... Ça va toi? Ta jambe? Et... le reste?
Il resta silencieux le temps qu'elle s'occupait de sa blessure, tremblant nerveusement en partie à cause de la douleur, de l'adrénaline et du froid. Puisqu'il ne pouvait pas surveiller ce que faisait Piper, Arthur tourna son regard vers l'entrée de leur petite grotte à la recherche d'un indice de la présence de la Manticore. Rien ne bougeait dehors. La forêt était atrocement silencieuse. Arthur grimaça en réalisant qu'il s'était mis à neiger.
- A ton avis, il va nous attendre combien de temps là-haut? Si on sort... Quand on sortira, on a intérêt à s'assurer qu'il soit plus là. Vu que tu peux pas courir...
En toute franchise, il n'était pas certain de pouvoir courir non plus... Il ne pouvait s'empêcher de se demander combien de temps on mettrait à les trouver... Peut-être devraient-ils envoyer un signal de détresse? Une étincelle pour appeler à l'aide les professeurs restés à l'école...? Une part de lui ne pouvait pas s'y résoudre: faire appel à un tiers, c'était faire une croix définitive sur le caractère secret de leur mésaventure... Il avait déjà reçu un avertissement cet été... Un autre faux pas pouvait lui valoir l'exclusion...
- Si on arrive à effacer nos traces derrière nous... elle se rendra peut-être pas compte qu'on a filé...
Il voulut se tourner pour intercepter le regard de Piper mais lorsqu'il posa les yeux sur la Gryffondor, Arthur se sentit beaucoup plus nu qu'une seconde plus tôt et il se détourna assez vite pour s'en faire craquer la nuque.
Suite à ce désastreux spectacle, il garda les yeux rivés sur ses mains, affrontant ses propres rougissements.
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