[Event III - Janvier 1943] I Am The One Who Knocks - Eden Valentyne.

Il avait passé la journée à serrer des mains, ligoté dans un costume ridicule, à assurer à des parents que leurs enfants étaient entre de bonnes mains. Alors même qu'il n'en croyait pas un mot.
Il le faisait, sans conviction, mais il le faisait. S'il le faisait, c'était uniquement parce qu'il ne pouvait que comprendre la peur qu'endurent des parents quand leurs enfant est en danger. Alors il avait prit sur lui, sourit, fait le tour des groupes en assurant que, non, la foret ne faisait peser aucune menace sur le château, que ses « habitants » étaient sous contrôle et qu'il n'avait rien pu voir de suspect.
Et c'était vrai, il n'avait rien vu, il n'était même pas là. Quatre années qu'il suivait l'éducation de sa fille pour la protéger, et depuis tout ce temps, rien. Il a fallut qu'une fois il s'éloigne, qu'il se dise qu'elle était bien assez encadré.. Pour que ça arrive.
Il se rongeait le frein pour ne pas brûler le directeur sur un bûcher directement dans l'enceinte de l'établissement. Et tous ces aurors qui le soupçonnait, lui et sa fidélité sans faille, parce ce qu'ils savaient. Ils savaient ce qu'il était et n'avait pas le droit à un instant de répit. On le questionnait sur ses habitude, sur comment faisait il lors des soirs de pleine lune. Et il encaissait. Pas même une seule fois il ne frappait le moindre employé du ministère. Un record.

Aussi, quand la fin de journée arriva, et qu'il fut gentiment prié de balayé le plancher, il ne fallut pas lui dire deux fois. Il rentra dans son chez lui. Sa cabane, entourée, de citrouilles et de mauvaises herbes. Certainement le lieu le moins poétique du château. Mais son chez lui qu'il avait aménagé à son image. C'est à dire qu'il ne l'avait pas fait. Elle était resté similaire au moment où il s'y était installé : vide, austère. Le seule véritable changement qui avait effectué, c'était de rendre le volets hermétique en cas de besoin et les quelques chaînes qu'il avait encastré au mur, près de son lit.
Là, il engouffra quelques vieilles bûches dans le poêle qu'il alluma.
Il se mit à l'aise, se débarrassant de son costumes trop formel, ne gardant que le bas. Le froid crispant de sa hutte, il s'y était fait. On est scandinave ou on ne l'est pas. Il se mit au fourneau. Pas qu'il avait forcément faim, mais la cuisine, et plus particulièrement la pâtisserie, que ça reste entre nous, faisait partie de ses petits plaisirs qui lui permettait de se déstresser. En vérité, c'était avec Darya qu'il avait du apprendre bien malgré lui la patience inhérente à la cuisine. Le fait que d'ici moins d'une semaine, la lune serait plein le crispait. Cette première soirée de transformation avec des aurors comme voisins ne lui disaient rien qui vaille.

Quelques dizaines de minutes plus tard, il sortait de son vieux four qui avait convenablement chauffé la pièce, une fournée de madeleine à l'odeur sucrée. Il se mit sur son lit, un tasse de thé et bol de madeleine sur la table de chevet. Il s'allongea sur son lit, les jambes croisées, un bras derrière son oreiller, l'autre main, un veux livre que son amie Isobel lui avait conseillé, espérant que ça le détendrait juste assez pour qu'il réussisse à fermer l'oeil.
Mais alors qu'il se trouvait là, tranquillement installé, il entendit qu'on toquait à sa porte.
On toquait.
Quelqu'un osait, véritablement, le dérangeait.


Les lèvres serrées, il persiflait tout en enfilant rapidement la chemise blanche qu'on l'avait obligé à porter, sans même se donner la peine de la ferme. Si c'était un auror qui venait le déranger, alors il aurait trouvé son repas de ce soir. Furieux, il ouvrit violemment la porte..
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*Langage fleurit Russe.

Dans l'ouverture de la porte, c'est une silhouette qu'il commençait à bien connaître qui se dessina. Et la surprise de voir Eden devant sa porte se lit assez aisément sur son visage, quand il arqua un sourcil. Il poussa légèrement la porte vers l'extérieur pour seule invitation à entrer, et fit volte face pour laisser à la jeune femme la possibilité d'entrer.


Il vit furtivement que ses chaînes étaient encore visibles, après tout, touts les personnes qui auraient pu venir perturber sa soirée devaient être mis dans le secret. D'un geste vif, comme si de rien n'était, il saisit un pan de sa couverture blanche et le lâcha sur les quelques chaînes qui dépassaient près de sa couche. Il s'assit ensuite sur le rebord de ce même lit, laissant à la jeune femme le loisir de prendre place sur le seul siège de la pièce.
La pièce, qui, en réalité, représentait toute la maison, n'avait rien d'accueillant pour une femme de l'extérieur. Il en avait conscience et se dit que, peut-être, il devait penser à rendre l'endroit un peu plus clair si il devait accueillir d'autres parents d'élèves.
Il rit intérieurement, on l'avait déjà poussé à faire plein de choses, mais l'austérité de sa cabane, il y tenait.
Il jeta en arrière le livre qu'il lisait peu avant, proposant une tasse de thé à Eden. Presque gentleman, donc.


Pour le coup, Virgile avait prit la même expression que celle qu'il avait gardé pendant toute cette journée, celle qui était là pour rassurer les parents. Jeu de rôle un peu trop envahissant peut-être, ou véritable empathie envers ces gens qui ne demandaient qu'à mettre leurs enfants en sécurité ?
D'une main nonchalante, il refermait sa chemise, histoire de se montrer décent devant une mère de famille, alors que de l'autre, il tenait sa tasse de thé, à présent quasiment vide.