Sujet: [Début Janvier 1943] Rencontre percutante Mer 23 Juil - 10:07
Il fallait que tu bouges un peu de ta grande demeure de pierres. Délaissant le livre que tu lisais depuis quelques heures sur un canapé du salon, tu te dirigeas la cuisine où s’affairaient les rares domestiques de la maisonnée. Le poisson cuisait dans la marmite entre le thym et le romarin, les pommes de terre terminaient d’être épluchées. Nonchalamment, tu soulevas le couvercle de la soupière pour y sentir le doux fumet qui en sortait, ce soir : une soupe carotte, pommes de terre et céleri pour l’entrée. Tu laissas tes instructions au cuisinier avant de remonter à l’étage t’occuper. La poussière revenait vite sur les meubles, d’un air pincé et le visage fermé tu sommas une domestique de faire dès le lendemain le ménage dans tout l’édifice. Un soupire de fatigue mourut sur tes lèvres rouges, d’un pas las tu te dirigeas vers le buffet de la salle à manger, en tirant le tiroir s’étala devant toi une multitude de pelotes de laines de couleurs différentes. Les aiguilles à tricoter en main, tu te mis à la recherche de la nuance de bleu recherchée mais impossibilité de la trouver. Agacée, tu pris ton manteau et commanda ton chauffeur, il te fallait aller en ville pour en trouver au plus vite. La pluie avait arrêté de tomber sur la région du Cornwall, un détour par la boutique du village et te voilà transplané à Londres.
De grosses goûtes tombaient sur la capitale anglaise, tu regrettas aussitôt ton parapluie laissé dans le hall de la maison, d’un pas vif tu te dirigeas vers l’auberge du Chaudron baveur. Tu détestais cet endroit où l’on retrouvait aussi bien des sorciers que des moldus, sans un regard tu traversas la salle enfumée par les cigares et la buée pour te diriger vers l’arrière-boutique. Le mur de pierre te laissa entrer sur le chemin de traverse où grouillait le monde malgré la pluie. Tu savais ce que cherchais, une laine spéciale celle du Dri (femelle du yak), cette dernière est particulièrement chaude mais très peu commercialisée et encore moins teintée. Après quelques minutes de marche, tu rentras dans une mercerie magique, où l’on trouve tous les matériaux pour la couture magique. Tu repéras la pelote convoité, paya sans adressé la parole à la caissière issu d’une famille de sang mêlé à ta connaissance. Bon sang si elle ne vendait pas cette laine extraordinaire jamais tu n’aurais mis les pieds chez elle. Impatiente de retrouver ton feu de cheminée et ton divan, tu te dirigeas vers la porte de sortie du magasin, lorsque l’on te bouscula. Tes affaires : sac à main et laine tombèrent à terre. Agacée et en colère, tu n’arrivais pas à distinguer la personne qui venait de tout faire tomber, tu dis :
« Qui m’as bousculé ? »
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Sujet: Re: [Début Janvier 1943] Rencontre percutante Dim 3 Aoû - 15:05
Rencontre Percutante
Il y avait des endroits étranges où on pouvait croiser Edward, parfois. Récupérer les commandes d'Oswin - et les passer pour lui parfois - l'ammenait à se balader un peu partout. Ce jour-là, il s'était retrouvé à une boutique magique dont les fournitures étaient de qualité, en dépit de tout le sang sale qui y mettait généralement les pieds. Et les doigts. Un frisson parcourut sa colone vertébrale alors qu'il serrait les courses payées dans ses bras. Les bas-fonds de la société sorcière grimpaient de plus en plus et grignottaient leur espace vital. Le cracmol eut une grimace légèrement dégoutée et se hata vers la sortie. Quand la collision eut lieu, sans qu'il ne sache pourquoi. Lui qui était d'habitude si attentif à son environnement...
— Qui m’as bousculé ?
La voix suintait de colère. Le jeune Sang-Pur dénué de magie se retourna. Il avait toujours ce maintient droit qu'on lui avait ancré dans le corps à son plus jeune âge. Le menton fier, les yeux brûlant de mille émotions : il n'avait jamais été capable de les retenir. Il observa la dame, et s'inclina poliment.
— Je vous présente mes excuses, dame.
Et poliment toujours, il se pencha pour ramasser les affaires au sol et les lui tendre. Il portait une tenue sombre, des chaussures faites pour protéger, un peu lourdes peut être, mais dont il s'était acclimaté depuis des années. Son long manteau qui touchait presque le sol dissimulait deux baguettes qui ne lui appartenaient pas, et une fine lame qu'il glissait toujours à sa ceinture, au cas où.
— Puis-je faire quelque chose pour me faire pardonner ? Je me nomme Edward Green.
Si son nom lui échappait, sa tête lui martelait telle une certitude que cette dame n'avait pas plus envie que lui de cotôyer sangs-de-bourbes et autres créatures inférieures à eux, les vrais Sangs-Purs. Il serait vite fixé : la famille Green était connue pour ses convictions, généralement à la limite de la bienséance et de la légalité.
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Mer 23 Juil - 10:07